Maison Plantagenêt
Modèle:Infobox Maison princière Les Plantagenêts sont une maison royale issue de la première maison d'Anjou avec le mariage en 1127 de Geoffroy V dit Plantagenet, fils de Foulques d'Anjou, comte d'Anjou et du Maine, avec Mathilde l'Emperesse, fille d'Henri 1er Beauclerc, duc de Normandie, comte de Bretagne et roi d'Angleterre.
Rois d'Angleterre de 1154 à 1485, ducs de Normandie et d'Aquitaine, comtes de Poitou et de Nantes, seigneurs d'Irlande (très brièvement comtes de Bretagne), seigneurs de Chypre, etc.
Les maisons de Lancastre et d'York sont deux des branches des Plantagenêts, éteintes en 1485 à la mort du roi Richard III. Il subsisterai toutefois une branche bâtarde de cette maison dont l'ainé serait Henry Somerset (1958), [[Duc de Beaufort (Angleterre)|Modèle:12e de Beaufort]]. Cependant des analyses ADN remettent en question cette filiation.
Quoiqu'il en soit, la maison Plantagenêt est éteinte en ligne légitime depuis l'exécution d'Édouard Plantagenêt (1475-1499) en 1499 par Henri VII.
Ce nom de « Plantagenêt », sobriquet personnel de Modèle:Noble- (1113-1151), a été donné a posteriori à l'ensemble de la dynastie des comtes d'Anjou qui en descendent.
Origine du nom Plantagenêt
« Plantagenêt »<ref group="Note">Plantagenet selon la graphie anglaise ; Plantegenêt d'après Michel Pastoureau dans Le roi tué par un cochon, Seuil, 2015, p. 21.</ref> fut d'abord le surnom personnel donné à Geoffroy V, comte d'Anjou et du Maine (1128-1151). L'origine de ce surnom est inconnue et ne fait pas l'unanimité chez les historiens. Selon les hypothèses les plus répandues, ce sobriquet ferait allusion à une branche de genêt que Geoffroy V piquait à son couvre-chef (d'où l'expression de « planter un genêt ») ou à la pratique d'utiliser cette plante pour camoufler ses abris de chasse. Le poète normand Wace explicite le sens du sobriquet « Plantagenêt » entre 1160 et 1170 : « Gisfrei son frere, Que l'on clamout Plante Genest, qui mult amout bois e forest » (« Son frère Geoffroi, qu’on appelait “Celui qui plante du genêt”, qui aima beaucoup bois et forêts »)<ref>Wace, Roman de Rou, éd. Anthony J. Holden, tome II, Paris, SATF, 1971, p. 266, v. 10269</ref>. Cette phrase doit probablement être interprétée dans le sens que Geoffroy accroît des bois au détriment des cultures, afin de s'adonner aux activités cynégétiques puisque le terme forest est sans équivoque, désignant la réserve de chasse. Ce serait en référence à ce goût pour la chasse dans les landes de genêt que le comte « plante des genêts » ou fleurs sauvages. Il est possible aussi que le genêt, appelé balanos en celte, soit une référence au dieu gaulois Belenos (assimilé à l’Apollon du panthéon classique gréco-romain) et corresponde à une reconstruction d'une ascendance mythique à des fins de légitimation dynastique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Quoi qu'il en soit, ce surnom a été attribué rétrospectivement à tous ses descendants par les mâles (lignée agnatique). Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, pour faire valoir ses droits à la couronne, le duc Richard d'York reprit le nom de Plantagenêt, et son fils devint en 1461 le roi Édouard IV d'Angleterre.
Histoire des Plantagenêts
Origine de la famille Plantagenêt
Les Plantagenêts sont dans la lignée directe de la maison de Gâtinais-Anjou, branche cadette de la maison de Châteaudun ; ils ne sont pas de la lignée des Ingelgériens mais s'y rattachent en ligne féminine<ref group="Note">Les femmes, qui, après s'être émancipées des Robertiens, avaient fondé l'autonomie et la puissance du comté d'Anjou entre 930 et 1060.</ref> ; ils sont en effet issus du mariage d'Ermengarde d'Anjou, fille de Foulque III Nerra, comte d'Anjou, avec Geoffroy II du Gâtinais. Geoffroy III, Foulque IV, Geoffroy IV, Foulque V poursuivirent leur œuvre. On désigne parfois ces comtes sous le nom de Plantagenêts pour signifier qu'il s'agit d'une seule et même lignée agnatique, bien que ce surnom n'apparaisse qu'avec leur descendant Geoffroy V. Les Plantagenêts, successeurs des Ingelgériens, constituent la deuxième maison des comtes d'Anjou. Les Plantagenêts étant, par les mâles, une branche de la maison de Châteaudun, on considère généralement qu'ils sont issus de la famille franque des Rorgonides, possiblement liée aux premiers Robertiens<ref>Christian Settipani, Les ancêtres de Charlemagne. Addenda, 1990 et 2000.</ref>,<ref>Christian Settipani, Les vicomtes de Châteaudun, 1999.</ref>,<ref>Les seigneurs du Maine.</ref>. Par leur branche maternelle de la première maison des comtes d'Anjou, les Plantagenêts sont issus cognatiquement de la noblesse franque, les Ingelgériens.
Origine de la puissance de la famille Plantagenêt
La puissance des Plantagenêts trouve son origine dans le mariage que fit Geoffroy V et qui permit à son lignage d'accéder à la royauté et d'échapper sur certains de ses territoires à la suzeraineté du roi de France. En effet, le Modèle:Date, à l'âge de quinze ans, Geoffroy V, fils de Foulque V, épousa Mathilde l'Emperesse, fille et héritière d'[[Henri Ier d'Angleterre|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Angleterre]] (dit Beauclerc) et veuve d'Henri V du Saint-Empire, en la cathédrale du Mans. Cette union représentait un gage de paix entre l'Anjou et la Normandie, qui avaient été en conflit à de nombreuses reprises au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Mathilde l'Emperesse était plus âgée de onze ans, et leur mariage ne fut pas très heureux. Cette union ne créa pas immédiatement l'empire Plantagenêt. Mathilde fut évincée du trône d'Angleterre et de Normandie par Étienne de Blois à la mort d'Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}, en 1135. Geoffroy dut d'abord assurer ses possessions continentales en réprimant avec énergie des révoltes en Anjou (siège de Montreuil-Bellay 1149-51) et en menant plusieurs campagnes en Normandie, dont il se proclama duc en 1144. Il soutint mollement Mathilde, qui, débarquée en Angleterre en 1139, finit par renoncer à la lutte (mais non à ses droits) en 1148. Geoffroy V Plantagenêt mourut à Château-du-Loir le Modèle:Date, aux confins de l'Anjou historique et du Maine. Il repose en la cathédrale Saint-Julien du Mans.
Henri II et les grands Plantagenêts
C'est leur fils Henri II qui fit valoir les droits de ses parents par un voyage en Angleterre en 1153 où il contraignit son oncle Étienne de Blois à le reconnaître pour héritier. Il fut investi du trône en 1154. Henri II Plantagenêt put devenir roi d'Angleterre. Il avait réussi, en l'espace d'une dizaine d'années, à concentrer entre ses mains de nombreux territoires : en 1154, il dominait le royaume d'Angleterre, le duché de Normandie, le comté d'Anjou, le comté du Maine et, indirectement par sa femme Alienor, le duché d'Aquitaine et le comté de Poitou. Bien que désormais roi d'Angleterre, mais décédé à Chinon, Henri II choisit (ou son épouse Aliénor d'Aquitaine choisit pour lui compte tenu des circonstances) d'être enterré dans l'abbaye de Fontevraud, aux confins de l'Anjou et de la Touraine. Richard Cœur de Lion (1189-1199), qui succède à son père Henri II, repose dans ce même monastère.
C'est à partir du règne de Jean sans Terre (1199-1216) que s’opéra un glissement du cœur de l'empire Plantagenêt vers l'Angleterre. Ce roi perdit en effet la Normandie, l'Anjou, le Maine et le Poitou en 1204-1205 et gouverna depuis l'île.
Après le règne désastreux de Jean sans Terre, l'Angleterre fut dirigée par les rois Plantagenêt :
- Henri III (1216-1272)
- [[Édouard Ier d'Angleterre|Édouard {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] (1272-1307), qui met la main sur le pays de Galles et l'Écosse
- Édouard II (1307-1327)
- Édouard III (1327-1377), qui revendique la couronne de France face à Philippe VI à partir de 1337, entraînant la guerre de Cent Ans
- Richard II (1377-1399), qui est renversé et remplacé en 1399 par un cousin germain, le duc de Lancastre, devenu Henri IV d'Angleterre, fondateur de la maison de Lancastre.
Division de la famille Plantagenêt entre maisons de Lancastre et d'York
L'usurpation d'Henri IV entraîna une division de la famille Plantagenêt qui conduisit finalement à une guerre civile. En effet, la maison de Lancastre et la maison d'York sont deux branches de la famille des Plantagenêts. À partir du règne désastreux d'Henri VI et en dépit du prestige d'Henri V, la maison d'York contesta le pouvoir de la maison de Lancastre et cette contestation aboutit à la guerre des Deux-Roses.
Après la guerre des Deux-Roses et l'accession au trône des Tudors en 1485 avec Henri VII, le nom de Plantagenêt disparut, la branche mâle prétendante directe au trône étant éteinte.
Postérité de la famille Plantagenêt
Richard III fut le dernier roi Plantagenêt. Le lignage des Plantagenêts fut revendiqué par la maison de Beaufort, mais d'après les tests génétiques le lien de paternité fut brisé au cours des générations suivantes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Généalogie
De Geoffroy Plantagenêt à Édouard {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}
D'Édouard {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} à Édouard III
D'Édouard III à Richard III
Arbre généalogique
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Notes et références
Notes
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Références
Annexes
Bibliographie
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- Modèle:Ouvrage.
- Olivier Guillot, Le comte d'Anjou et son entourage au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Tome I : Études et appendices, Tome II : Catalogue d'actes et index, Paris, Éditions A. et J. Picard, 1972.
- François Lebrun (dir.), Histoire des pays de la Loire (Orléanais, Touraine, Anjou, Maine), Privas, coll. « Univers de la France », 1972, présentation en ligne.
- Modèle:Ouvrage, Modèle:Lire en ligne, Modèle:Lire en ligne.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Douglas Richardson, Plantagenet Ancestry : A Study In Colonial And Medieval Families, Baltimore, Genealogical Publishing Company, 2004, 945 p. Modèle:ISBN.
Articles connexes
- Ingelgeriens
- Maison de Châteaudun
- Souverains anglais
- Guerre de Cent Ans
- Armorial des Plantagenêts
- Conflit entre Capétiens et Plantagenêts
- Empire Plantagenêt
- Rôles gascons
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