Robertiens

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Maison princière

La famille des Robertiens est une famille de la noblesse franque qui tire son nom du prénom Robert que portèrent un grand nombre de ses membres<ref group=Note>Le prénom Robert se retrouve quasiment à chaque génération chez les Robertiens puis chez les Capétiens directs. Philippe IV le Bel fut le dernier roi capétien à attribuer le prénom Robert à l'un de ses fils. Les Bourbons qui descendent de Robert de Clermont, fils de Saint Louis, utilisèrent de nouveau ce prénom au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec Robert d'Orléans, duc de Chartres et [[Robert Ier de Parme|Robert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], duc de Parme.</ref>. La puissance des Robertiens, fortement implantés en Neustrie, s'explique moins par Modèle:Citation que par leur Modèle:Citation<ref>Christian Bonnet, Christine Descatoire, Les Carolingiens (741-987), Armand Colin, 2001, Modèle:P.91</ref> dans le royaume et le diriger de fait. Trois membres de la famille accédèrent au trône : Eudes en 888, son frère [[Robert Ier de France|Robert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] en 922 et le petit-fils de ce dernier, Hugues Capet en 987. Les descendants de ce dernier sont nommés Capétiens et régnèrent sur la France sans interruption de 987 à 1792 (805 ans) puis de 1815 à 1848 (33 ans). Ainsi, de 888 à 1848, soit pendant environ 960 ans, les Capétiens issus des Robertiens ont joué un rôle politique de premier plan en France<ref group=Note>Si sont pris en compte tous les nombreux États d'Europe (France, Espagne, Hongrie, etc.) sur lesquels ont régné les Capétiens, on peut considérer que les descendants des Robertiens ont exercé sur une grande partie du continent un rôle politique majeur pendant plus de onze siècles.</ref>.

Histoire et généalogie des Robertiens

Fichier:Arbor genealogiae regum Francorum - Besançon ms854 f8 (Généalogie Robertiens).jpg
Arbre généalogique des Robertiens
(enluminure, Bibliothèque municipale de Besançon, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Modèle:Méta bandeau d'avertissement L'origine de la famille est longtemps restée méconnue et diverses conjectures ont pu être formulées. Ainsi, on a parfois avancé que Robert le Fort était un descendant agnatique de Childebrand mais cette théorie a été abandonnée, une autre théorie dit que Charibert de Hesbaye, ancêtre des robertiens inventé par le Europäische Stammtafeln serait le fils du mérovingien [[Caribert Ier|Caribert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], roi des Francs de Paris, mais peu d'informations prouvent que Charibert soit réellement le fils de ce dernier. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des travaux de plusieurs historiens<ref>Karl Glöckner, Lorsch und Lothringen. Robertiner und Capetinger - Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, Karlsruhe, 1936, t.50, p. 301-354.</ref>,<ref name="Werner">Karl Ferdinand Werner, Les premiers Robertiens et les premiers Anjou ({{#switch: -

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}}), in : Mémoires de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 1997.</ref>,<ref>Christian Settipani, La préhistoire des Capétiens (481-987), éd. Patrick Van Kerrebrouck, 1993, p. 399.</ref> ont permis de dégager un certain nombre d'hypothèses et de quasi-certitudes sur l'histoire et la généalogie des Robertiens. Selon Hervé Pinoteau les ancêtres des Capétiens formeraient un groupe familial comprenant en son sein des serviteurs des derniers Mérovingiens<ref name="Pinoteau 43">Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, {{#switch: -

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}}, P.S.R. éditions, 2004, Modèle:P.43.</ref> en Neustrie comme [[Robert (référendaire)|Robert, référendaire de Dagobert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] puis de proches des premiers Carolingiens<ref name="Pinoteau 43" /> en Austrasie comme [[Robert Ier d'Oberrheingau|Robert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] comte de Hesbaye et de Worms mort en 764. Le tableau synoptique ci-dessous rend compte des hypothèses, quasi-certitudes et certitudes relatives à la lignée des Robertiens.

Tableau généalogique synoptique

(Généalogie de la famille)
Les nobles de Thérouanne (hypothèse)
│
├──> Les comtes de Laon (hypothèse)
│
├──> Les comtes du Mans (hypothèse)
│    │
│    └──> Rorgonides et Hugonides (hypothèse)
│
└──> Les comtes de Hesbaye (quasi-certitude)
     │
     ├──> Les comtes de Troyes (hypothèse)
     │
     ├──> Les marquis de Neustrie et ducs des Francs (certitude)
     │
     └──> Les comtes de Laon et de Vexin (hypothèse)

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Les nobles de Thérouanne (hypothèse)

D'un père inconnu, probablement un franc salien noble de Thérouanne, sont nés trois frères<ref name="Pinoteau 43" /> :

  • [[Robert (référendaire)|Robert, référendaire de Dagobert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], maire du palais de Neustrie en 654,
  • Aldebert, qui fut moine,
  • Erlebert, qui suit.

Erlebert, eut pour fils :

Robert, chancelier de Clotaire III, a épousé Théodrade et a eu :

On connaît plusieurs autres robertiens qui pourraient être fils de Hervé, comte de Hesbaye<ref>Christian Settipani, Les Ancêtres de Charlemagne, Modèle:2e revue et corrigée, éd. P & G, Prosopographia et Genealogica, 2015, p. 103.</ref> ou de Robert, comte palatin de Clotaire III<ref name="Pinoteau 45">Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, {{#switch: -

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}}, P.S.R. éditions, 2004, Modèle:P.45.</ref> :

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Les comtes de Laon (hypothèse)

Hervé ou Chariveus est cité comme comte de Laon entre 680 et 692. Il meurt entre cette seconde date et 696. Selon les toutes dernières hypothèses, il aurait épousé Irmina, une fille d'Hugobert et aurait eu trois enfants :

  • Rolande, mariée à Guy, abbé de Fontenelle, et ancêtre des Widonides
  • Théodrade, mariée à Heden de Thuringe et mère d'Irmina, abbesse de Wurzbourg en 751
  • un fils anonyme, marié à Bertrade l'ancienne et père de Caribert de Laon et grand-père de Bertrade de Laon, femme de Pépin le Bref<ref name="charladdend" />,<ref group=Note>Le tome 2 de La préhistoire des Capétiens de Christian Settipani devrait apporter des précisions.</ref>.

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Les comtes du Mans et les maisons du Maine (hypothèse)

Roger apparaît comme comte du Mans en 710. À la mort d'Herlemond, évêque du Mans, en 724, Roger profite de la vacance du siège épiscopal pour administrer les domaines épiscopaux. Il a eu trois enfants :

  • Hervé, comte du Mans à la suite de son père
  • Gauziolène, évêque du Mans, et y mena une vie de grand seigneur
  • Rotilde, abbesse

Il est possible que les deux familles de comtes du Maine (les Rorgonides et les Hugonides) soient deux branches issues du comte Roger<ref>Les seigneurs du Maine</ref>,<ref name="charladdend" />. Modèle:Ancre

Les comtes de Hesbaye et de Worms et Oberrheingau (quasi-certitude)

Lambert (comte de Hesbaye), cité en 706 et mort en 741, eut au moins deux enfants :

  • Landrada, mariée à Sigramn, comte, et mère de saint Chrodegand et du père d'Ingramn (Enguerrand), lui-même père de l'impératrice Ermengarde, mariée à [[Louis Ier le Pieux|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} le Pieux]]<ref>Fondation pour la généalogie médiévale</ref>,
  • [[Robert Ier de Hesbaye|Robert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] (Rodbertus, Ruodbertus, Rotpertus, Erodbert) comte de Hesbaye en 715, comte de Worms et d'Oberheingau vers 750, missus en Italie en 741, 757, 758, et comte palatin en 741/42, mort avant 764, qui suit.

[[Robert Ier de Hesbaye|Robert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] (vers 700-avant 764) épousa vers 730 Williswinthe, fille du comte Adalelm. Il était l'un des fidèles les plus proches de Charles Martel<ref name="Werner" />. Son intervention comme missus royal avec l'abbé Fulrad de Saint-Denis est attestée au début de l'année 757 dans les négociations entre le pape Étienne (752-757) et le duc Désiré prétendant à la couronne lombarde. Il eut pour enfants<ref group="Note">Christian Settipani lui attribue un troisième fils, le comte Ingramn (Enguerrand), père de l'impératrice Ermengarde, mariée à [[Louis Ier le Pieux|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} le Pieux]], mais il semble plus probablement être neveu de saint Chrodegand.</ref> :

  • Cancor, comte, fondateur du monastère de Lorsch (Hesse, Allemagne) et ancêtre de la famille des Popponiens<ref>Alfred Friese, Studien zur Herrschaftgeschichte des fränkischen Adels ("Geschichte und Geselschaft. Bochumer historische Studien" 18), Stuttgart, 1979.</ref>,<ref name="Pinoteau 45" />,
  • Thurimbert (né vers 740, mort après 770), comte de Hesbaye, père de Robert II, qui suit.

Robert II (vers 770-807), comte de Hesbaye et de Worms, marié à Théodorade, fut le père de Robert III, comte de Hesbaye et de Worms, qui suit.

Robert III (vers 800-834) épousa Waldrade, fille du comte Adrien, sœur d'Eudes d'Orléans et tante d'Ermentrude d'Orléans, femme de Charles II le Chauve. De ce mariage, ils eurent :

Lors des luttes de pouvoir entre les fils de [[Louis Ier le Pieux|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} le Pieux]], les fils de Robert III de Hesbaye prirent parti pour Charles II le Chauve. Face aux représailles de [[Lothaire Ier|Lothaire {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], ils durent quitter leurs domaines rhénans et se réfugier en Francie occidentale, où Charles II le Chauve leur donna des fiefs<ref>Modèle:Ref-Riché-Carolingiens]</ref>,<ref name="charladdend" />. Modèle:Ancre

Les comtes de Troyes (hypothèse)

On a longtemps cru que ces comtes de Troyes étaient issus de Guillaume, frère d'Eudes d'Orléans, mais des recherches récentes ont remis cette filiation en question.

[[Eudes Ier de Troyes (robertien)|Eudes {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] († 871), comte de Troyes (853-858) marié à Wandilmodis, fille d'Aleran, comte de Troyes, et père de :

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Les marquis de Neustrie et ducs des Francs (certitudes)

Fichier:Généalogie des rois de France - Besançon Ms677 f139v (Robertiens).jpg
Arbre généalogique des Robertiens
(enluminure, Bibliothèque municipale de Besançon, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Dès 852, Robert le Fort est abbé laïc de Marmoutier, puis en 853 comte de Tours, de Blois et d'Anjou. En 858, Charles II le Chauve ayant donné le Maine à son fils Louis II de France, il se révolte, et ne se soumet qu'en 861, recevant en échange le marquisat de Neustrie. Il est tué en 866 en luttant contre les Vikings, lors de la Bataille de Brissarthe. Ses deux fils Eudes et Robert étant trop jeunes pour lui succéder, tous ses honneurs furent confiés à un parent de sa femme, Hugues l'Abbé. Eudes, devenu adulte, ne put obtenir l'héritage paternel avant la mort d'Hugues l'Abbé et le comté de Paris lui fut confié en attendant. C'est là qu'il fit la preuve de sa vaillance, en repoussant une attaque viking et qu'il devint marquis de Neustrie. À la mort de Charles le Gros, l'héritier carolingien, Charles III de France, n'était encore qu'un enfant et Eudes fut élu roi des Francs, confiant ses honneurs à son frère Robert. À la mort d'Eudes, ce fut Charles le Simple qui fut élu roi des Francs, et Robert fut le second personnage du royaume. Il se révolta en 920 et se proclama roi des Francs, mais mourut peu après.

Son héritier Hugues le Grand, n'ayant pas de fils ou de frère apte à recevoir ses charges, déclina la couronne, la laissant à son beau-frère Raoul de Bourgogne, roi de 923 à 936, puis au fils de Charles le Simple, Louis IV d'Outremer. Outre l'accession de deux de ses membres au trône, la montée en puissance de la lignée robertienne se traduisit par l'obtention du titre de duc des Francs par Hugues le Grand, père d'Hugues Capet<ref group=Note>Hugues le Grand et Hugues Capet portèrent le titre de duc des Francs avant de remplacer à la tête du Royaume des Francs les Carolingiens comme Charles Martel et Pépin le Bref avant de remplacer les Mérovingiens.</ref>. Hugues le Grand mourut en 956, deux ans après Louis IV, tous deux laissant des fils mineurs et dont le tuteur fut leur oncle Brunon, archevêque de Cologne et frère d'[[Othon Ier du Saint-Empire|Othon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]].

Hugues Capet, le fils d'Hugues le Grand, fut comme son père le second personnage du royaume avec le titre de duc des Francs. À la mort du carolingien Louis V, en 987, il fut élu roi des Francs. Ses descendants furent les Capétiens.

Durant leur ascension, les Robertiens tentèrent de s'étendre dans le Poitou et la Bourgogne. Ils perdirent la Normandie, donnée aux Vikings par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, échouèrent au Poitou, mais deux frères d'Hugues Capet réussirent à se maintenir en Bourgogne<ref name="Settipani">Modèle:Ref-Settipani-PreCapetiens</ref>. Modèle:Ancre

Les comtes de Laon et la maison de Vexin (hypothèse)

Modèle:... Modèle:Ancre

Arbre généalogique reconstitué des Robertiens

Modèle:Arbre généalogique/début Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique/fin

Parentés entre les Robertiens, les Carolingiens et les Ottoniens

Les liens généalogique entre les Robertiens, les Carolingiens et les Ottoniens sont nombreux et témoignent de l'importance et du prestige des premiers bien avant leur accession au trône franc. L'arbre généalogique ci-dessous présente les parentés entre ces trois familles. Modèle:Parenté entre les Carolingiens, les Capétiens et les empereurs saxons

Il y a de nombreux autres liens de parentés entre les dynasties carolingiennes et capétiennes, certaines attestées, d'autres possibles. On peut citer :

Bibliographie

Notes et références

Notes

<references group="Note"/>

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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