Henri III (roi d'Angleterre)

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Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien

Modèle:Noble- (Modèle:Date de naissance - Modèle:Date de décès) fut roi d'Angleterre, seigneur d'Irlande et duc d'Aquitaine de 1216 à sa mort.

Fils du roi Jean d'Angleterre et d'Isabelle d'Angoulême, Modèle:Henri III monta sur le trône à l'âge de neuf ans alors que la première Guerre des barons faisait rage. La mort de son père apaisa néanmoins les tensions et les forces royales, menées par Guillaume le Maréchal, battirent les rebelles soutenus par les Français à Lincoln et à Sandwich en 1217. Modèle:Henri III promit de respecter la Grande Charte limitant les pouvoirs royaux et garantissant les droits des nobles que son père avait tenté d'abroger. Le début de son règne fut dominé par ses conseillers Hubert de Burgh et Pierre des Roches qui restaurèrent l'autorité du roi après la guerre. En 1230, il tenta de reprendre la Normandie perdue par son père mais l'invasion fut un échec et une révolte menée par Richard le Maréchal l'obligea à signer un traité de paix avec le roi Modèle:Noble.

À la suite de ce soulèvement, Modèle:Henri III gouverna seul l'Angleterre sans passer par ses conseillers. Il voyagea moins que ses prédécesseurs et dépensa sans compter sur ses résidences préférées. En 1236, il épousa Éléonore de Provence et le couple eut cinq enfants. Le roi était connu pour sa piété et il organisa de somptueuses cérémonies religieuses notamment en l'honneur d'Édouard le Confesseur qu'il adopta comme son saint patron. Une seconde tentative pour reprendre ses possessions françaises se solda en 1242 par la désastreuse bataille de Taillebourg. Par la suite, Modèle:Henri III se concentra sur la diplomatie et forma une alliance avec l'empereur Modèle:Noble. Il soutint la candidature victorieuse de son frère Richard pour le titre de roi des Romains en 1256 mais échoua à placer son fils Edmond sur le trône de Sicile malgré d'importantes dépenses. Il envisagea de mener une croisade au Levant mais en fut empêché par des révoltes en Gascogne.

À la fin des années 1250, les lourds impôts nécessaires pour financer la diplomatie relativement inefficace du roi, ses manœuvres pour passer outre la Grande Charte et l'influence de ses proches poitevins étaient de plus en plus critiqués. Une coalition de barons menés par Modèle:Noble organisa un coup d'État et contraignit Modèle:Henri III à accepter les provisions d'Oxford imposant une plus grande limitation de ses pouvoirs et la création d'un conseil de Modèle:Nobr. L'année suivante, le traité de Paris avec la France mit fin à un siècle de conflit entre Capétiens et Plantagenêt ; le roi Modèle:Noble- reconnaissait la suzeraineté d'Modèle:Henri III sur ses territoires dans le Sud-Ouest de la France et en échange, le roi anglais abandonnait ses revendications sur les autres territoires français dont la Normandie. De plus, le roi anglais s'engageait à rendre à Modèle:Noble (Saint Louis), roi de France, l'hommage féodal dû au suzerain.

Les tensions entre le roi et les nobles provoquèrent la seconde guerre des barons en 1264 et Modèle:Henri III fut battu et capturé par Simon de Montfort à la bataille de Lewes. Son fils aîné, Édouard, fut également fait prisonnier mais il s'échappa et battit les rebelles à la bataille d'Evesham l'année suivante. Une fois libéré, Modèle:Henri III mena une répression brutale des rebelles mais l'Église parvint à atténuer les représailles. Le retour au calme fut lent et le roi dut accepter une limitation des pouvoirs de la Couronne pour conserver le soutien de la noblesse et de la population. Il mourut en 1272 et son fils aîné devint roi sous le nom d'Modèle:Noble-. Il fut inhumé dans l'abbaye de Westminster qu'il avait reconstruite à la fin de sa vie. Même si son règne de Modèle:Nobr en fait le quatrième plus long de l'histoire anglaise, Modèle:Henri III n'a qu'une faible influence sur la culture populaire moderne.

Premières années

Modèle:Article connexe

Carte montrant les territoires Plantagenêt
Les terres de l'empire Plantagenêt (en rouge) à l'avènement du roi Jean en 1199.

Naissance et éducation

Henri est né au château de Winchester le Modèle:DateModèle:Sfn. il était le premier fils du roi Jean d'Angleterre et d'Isabelle d'AngoulêmeModèle:Sfn. On sait peu de choses de son enfanceModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il fut initialement confié à une nourrice appelée Ellen dans le Sud de l'Angleterre hors de la cour itinérante du roiModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb">Modèle:Chapitre.</ref>. Henri eut quatre frères et sœurs légitimes (Richard, Jeanne, Isabelle et Aliénor) ainsi que divers collatéraux illégitimesModèle:Sfn. En 1212, son éducation fut confiée à l'évêque de Winchester, Pierre des Roches<ref name="oxforddnb"/>.

Les traits et l'apparence d'Henri sont mal connus ; il mesurait probablement environ Modèle:Unité et des récits postérieurs à sa mort suggèrent qu'il avait un corps puissant avec un ptosis<ref name="oxforddnb"/>,Modèle:Note. Le jeune homme montra parfois un tempérament irascible mais l'historien David Carpenter le décrit comme ayant une Modèle:Citation. Il était naturel, montrait facilement ses émotions et pouvait facilement être ému aux larmes par un sermonModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le royaume d'Angleterre faisait partie d'un « empire » couvrant l'Angleterre depuis l'Écosse et le pays de Galles et les territoires continentaux de Normandie, de Bretagne, du Maine, de l'Anjou, du Poitou et de la GascogneModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb" />, issus de l'héritage des Plantagenêt, et pour lesquels le roi d'Angleterre était vassal du roi de France, devant lui prêter hommage et serment de fidélité. Ce patrimoine avait été constitué au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Modèle:Noble et ses fils Modèle:Noble et Jean en profitant de la faiblesse de la Couronne françaiseModèle:Sfn.

Héritier du trône d’Angleterre

En 1204, Jean dut céder la Normandie, la Bretagne, le Maine et l'Anjou au roi Modèle:Noble et le pouvoir anglais ne contrôlait plus que la Gascogne et le Poitou sur le continentModèle:Sfn. L'accroissement des taxes pour financer des campagnes militaires destinées à récupérer les territoires perdus provoqua la colère de la noblesse anglaise ; Jean chercha de nouveaux alliés en déclarant l'Angleterre un fief de la papauté auquel il devait allégeanceModèle:Sfn,Modèle:Note. En 1215, Jean et les barons rebelles négocièrent un accord pour apaiser les tensions, la Magna Carta. Le texte prévoyait la limitation des potentiels abus du pouvoir royal, la démobilisation des armées rebelles et un accord de partage du pouvoir mais aucun des partis ne respecta ses conditionsModèle:Sfn. Jean et les nobles loyalistes répudièrent la Magna Carta et la première guerre des barons éclata avec les rebelles, qui firent alors appel au prince Louis de France, fils de Philippe Auguste, qui fut proclamé roi d'Angleterre à Londres en juin 1216Modèle:Sfn. La situation évolua rapidement vers une impasse car aucun des deux camps n'était capable de prendre l'ascendant. Le roi tomba malade et mourut dans la nuit du Modèle:Date alors qu'Henri n'avait que neuf ansModèle:Sfn.

Roi d'Angleterre

Couronnement

Enluminure représentant un homme assis sur un trône tandis que deux ecclésiastiques lui posent une couronne sur la tête
Enluminure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle représentant le premier couronnement d'Modèle:Henri III en 1216.

Henri était en sûreté avec sa mère dans le château de Corfe dans le Dorset lorsque le roi Jean mourutModèle:Sfn. Sur son lit de mort, ce dernier avait désigné un conseil de régence composé de treize membres chargés d'aider Henri à reprendre le contrôle du royaume ; il demanda également que son fils soit placé sous la garde de Guillaume le Maréchal, l'un des plus fameux chevaliers d'AngleterreModèle:Sfn. Les loyalistes décidèrent de couronner Henri immédiatement pour renforcer sa revendication au trôneModèle:Sfn,Modèle:Note. Guillaume adouba le garçon et le cardinal Guala Bicchieri, le légat apostolique en Angleterre, supervisa son couronnement en la cathédrale de Gloucester le 28 octobreModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. En l'absence des archevêques de Cantorbéry ou de York, il fut oint par les évêques de Worcester et d'Exeter et couronné par Pierre des RochesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. La couronne royale ayant été perdue ou volée durant la guerre civile, un simple diadème en or appartenant à la reine-mère Isabelle fut utilisée durant la cérémonieModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Le jeune roi hérita d'une situation difficile car la moitié de l'Angleterre était contrôlée par les rebelles tandis que les Français occupaient la plus grande partie des territoires continentaux de son pèreModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il disposait néanmoins du soutien de Guala qui entreprit de renforcer les liens entre l'Angleterre et la papauté et cela commença dès le couronnement quand Modèle:Henri III rendit hommage à la papauté, reconnaissant le pape comme son suzerainModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le pape Modèle:Noble déclara qu'Henri était son vassal et son pupille et que le légat avait toute autorité pour protéger Modèle:Henri III et son royaumeModèle:Sfn. Par ailleurs, Modèle:Henri III se déclara croisé et recevait dont une protection particulière de RomeModèle:Sfn.

Deux nobles influents se présentèrent pour présider le conseil de régence d'Modèle:Henri IIIModèle:Sfn. Le premier était Guillaume qui, bien qu'âgé ; était renommé pour sa loyauté et pouvait soutenir le roi avec sa propre arméeModèle:Sfn. Le second était le comte de Chester, Ranulph de Blondeville, l'un des plus puissants barons loyalistesModèle:Sfn. Guillaume attendit diplomatiquement que Guala et Ranulph fassent appel à lui pour assumer les fonctions de régentModèle:Sfn. Il nomma ensuite des Roches comme gardien d'Modèle:Henri III pour pouvoir se consacrer aux questions militairesModèle:Sfn.

Fin de la guerre des barons

Enluminure montrant un arbalétrier au sommet d'un château stylisé tirant sur deux cavaliers en fuite
Enluminure de Matthieu Paris montrant la mort du chef rebelle Thomas du Perche lors de la bataille de Lincoln en 1217Modèle:Sfn.

La guerre ne se déroulait pas à l'avantage des loyalistes et le nouveau gouvernement de régence envisagea de se replier en IrlandeModèle:Sfn. Malgré leurs succès, les barons rebelles ne parvenaient cependant pas à prendre définitivement le dessus. Même s'il contrôlait l'abbaye de Westminster, Louis ne pouvait être couronné roi car l'Église d'Angleterre et la papauté soutenaient Modèle:Henri IIIModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La mort de Jean avait apaisé certaines craintes des rebelles tandis que les loyalistes contrôlaient encore plusieurs châteaux dans les zones occupéesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Henri III tenta d'exploiter cela en encourageant les barons à se rallier à lui en échange de la rétrocession de leurs terres et de la promulgation d'une nouvelle version de la Magna Carta non sans avoir retiré certaines des clauses dont celles défavorables à la papautéModèle:Sfn. Cette tactique échoua et l'opposition à Modèle:Henri III se poursuivitModèle:Sfn.

En février, Louis se rendit en France pour rassembler des renfortsModèle:Sfn. En son absence, les divisions s'accrurent entre ses partisans français et anglais tandis que le cardinal Guala déclara que la lutte d'Modèle:Henri III contre les rebelles était une croisade religieuseModèle:Sfn,Modèle:Note. Cela provoqua une série de défections dans le mouvement rebelle et la guerre tourna à l'avantage des loyalistesModèle:Sfn. Le retour de Louis en avril renforça sa cause et il divisa ses forces en deux : une fut envoyée au nord pour assiéger le château de Lincoln et la seconde resta dans le Sud pour capturer le château de DouvresModèle:Sfn. Ayant appris la scission des forces rebelles, Guillaume le Maréchal décida de marcher vers le nord et d'attaquer LincolnModèle:Sfn. Ses troupes entrèrent dans la ville le 20 mai et capturèrent un grand nombre de chefs rebellesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'historien David Carpenter écrivit que cette victoire fut Modèle:Citation.

Enluminure d'une bataille navale stylisée. Un homme décapité est jeté par dessus bord d'un des navires.
Enluminure de Matthieu Paris sur la bataille de Sandwich de 1217 montrant la capture du navire amiral français et l'exécution d'Eustache le moine (à gauche) sous le regard des évêques anglais (à droite)Modèle:Sfn.

La campagne loyaliste s'arrêta après la bataille de Lincoln et ne reprit qu'à la fin du mois de juin après la rançon des prisonniersModèle:Sfn. Dans le même temps, le soutien français à la campagne de Louis s'affaiblit et il conclut que la guerre était perdueModèle:Sfn,Modèle:Note. Le prince français proposa au cardinal Guala de renoncer à sa revendication au trône d'Angleterre en échange de la rétrocession des terres de ses partisans, la fin des excommunications et la promesse que le gouvernement d'Modèle:Henri III appliquerait la Magna CartaModèle:Sfn. Cette proposition de paix fut rejetée par certains loyalistes qui considéraient qu'elle était trop favorable aux rebelles, en particulier envers le clergé qui avait rejoint l'insurrectionModèle:Sfn. En l'absence d'un accord, Louis resta à Londres avec ses derniers partisansModèle:Sfn.

Le Modèle:Date, une flotte française transportant des renforts et du ravitaillement pour les forces rebelles arriva près de Sandwich dans le KentModèle:Sfn. Hubert de Burgh, le justiciar d'Modèle:Henri III, prit la mer pour l'intercepter et durant la bataille de SandwichModèle:Sfn, le navire amiral français fut capturé et son capitaine Eustache le moine fut exécutéModèle:Sfn. Lorsque Louis apprit la défaite, il entama de nouvelles négociationsModèle:Sfn. Modèle:Henri III, Isabelle, Louis, Guala et Guillaume s'accordèrent finalement sur ce qui devint le traité de Lambeth ou de Kingston signé le 12 et le 13 septembreModèle:Sfn. Le texte était similaire à la proposition précédente mais il excluait les ecclésiastiques rebelles dont les terres et les offices restaient confisquésModèle:Sfn. Louis accepta un don de Modèle:Unité pour accélérer son retour en France et il promit d'essayer de convaincre le roi Modèle:Noble- de rendre les terres d'Modèle:Henri III en FranceModèle:Sfn,Modèle:Note. Il quitta l'Angleterre comme promis et rejoignit la croisade des albigeois dans le Sud de la FranceModèle:Sfn.

Restauration de l'autorité royale

Esquise représentant un ecclésiastique posant une couronne sur la tête d'un homme portant une tunique rouge
Enluminure de Matthieu Paris sur le second couronnement d'Modèle:Henri III en 1220.

Après la fin de la guerre civile, le gouvernement d'Modèle:Henri III dut entreprendre la restauration de l'autorité royale dans de nombreuses régions du royaumeModèle:Sfn. À la fin de l'année 1217, de nombreux anciens rebelles ignoraient régulièrement les directives du centre et même les partisans du roi cherchaient à conserver leur indépendance et leur contrôle sur les châteaux royauxModèle:Sfn. Des fortifications construites illégalement, appelées « châteaux adultérins », avaient émergé dans tout le pays tandis que la destruction du réseau de shérifs réduisait la capacité royale à collecter les impôts et les taxesModèle:Sfn. Dans le même temps, les nobles gallois menés par le puissant prince Llywelyn s'agitaient dans le pays de Galles et le long des marches galloisesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Gagner la paix s'avéra plus difficile pour Guillaume que de gagner la guerreModèle:Sfn. Malgré leurs attentes, Guillaume fut incapable de récompenser les barons qui étaient restés loyaux à la CouronneModèle:Sfn,Modèle:Note. Il tenta sans grand succès de faire appliquer le droit traditionnel du souverain à approuver les mariagesModèle:Sfn mais il parvint à reconstituer la Modèle:Lien et à restaurer l'ÉchiquierModèle:Sfn. Le gouvernement promulgua également la charte de Forêt destinée à réformer la gestion royale des foretsModèle:Sfn. Le traité de Worcester de 1218 réduisit les tensions avec Llywelyn mais il soulignait la faiblesse de la Couronne car le prince devenait de fait le justiciar d'Modèle:Henri III au pays de GallesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Esquisse d'un château stylisée au pied duquel plusieurs hommes sont pendus à un gibet
Enluminure de Matthieu Paris sur la prise du château de Bedford et l'exécution de la garnison en 1224.

La mère d'Modèle:Henri III fut incapable de s'imposer dans le gouvernement de régence et elle retourna en France en 1217 où elle épousa le puissant noble poitevin Modèle:NobleModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note. Guillaume le Maréchal tomba malade et mourut en avril 1219. Sa succession fut assurée par un triumvirat composé de Pandulf Musca, le nouveau légat apostolique, Pierre des Roches et Hubert de Burgh, l'ancien justiciarModèle:Sfn. Les trois hommes avaient été nommés par une grande assemblée de la noblesse à Oxford et ils avaient besoin du soutien de cette dernière pour assurer leur autoritéModèle:Sfn. Hubert et des Roches étaient des rivaux politiques avec le premier soutenu par les barons anglais et le second s'appuyant sur les nobles du Poitou et de TouraineModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note. Hubert remporta un succès décisif en 1221 en accusant des Roches de trahison et en lui retirant la garde du roi ; l'évêque quitta l'Angleterre pour participer à la cinquième croisadeModèle:Sfn. Le rappel de Pandulf par le pape la même année laissa Hubert comme le principal acteur du gouvernement de régenceModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Après quelques années difficiles, la situation du gouvernement commença à s'améliorer à partir de 1220Modèle:Sfn. Le pape autorisa le roi à être couronné une seconde fois avec de nouvelles regaliaModèle:Sfn. Cette seconde cérémonie était destinée à renforcer l'autorité du roi ; Modèle:Henri III promit de restaurer les pouvoirs de la Couronne tandis que les barons juraient de rendre les châteaux royaux et de payer leurs dettes sous peine d'excommunicationModèle:Sfn. Hubert, accompagné par Modèle:Henri III, entra au pays de Galles pour écraser Llywelyn en 1223 et ses forces reprirent rapidement le contrôle des fortifications royalesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Les derniers barons récalcitrants furent mis au pas en 1224 lors du siège du château de Bedford ; au terme d'un siège de huit semaines, presque toute la garnison fut exécutéeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Devenu roi en 1223, Modèle:Noble s'était allié à Hughes de Lusignan et ils envahirent le Poitou puis la GascogneModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'armée d'Modèle:Henri III dans le Poitou était mal préparée et ne disposait pas du soutien des barons poitevins dont beaucoup s'étaient sentis abandonnés durant la régenceModèle:Sfn. La province tomba rapidement et il était clair que la Gascogne allait subir le même sort sans l'envoi de renforts depuis l'AngleterreModèle:Sfn. Au début de l'année 1225, une grande assemblée approuva une taxe de Modèle:Unité pour financer l'envoi d'une armée et cette dernière repoussa les forces françaisesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note. En échange de ce soutien, les barons demandèrent une nouvelle promulgation de la Magna Carta de la charte de la ForêtModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le roi déclara cette fois que ces chartes étaient issues de sa Modèle:Citation et y apposa le sceau royal donnant ainsi à ces deux textes un pouvoir bien plus grand que leurs versions précédentesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les barons s'attendaient à ce que le roi agisse conformément à ces chartes, se soumette à ses lois et gouverne selon les conseils de la noblesseModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Début de règne (1227-1234)

Invasion de la France

Enluminure d'un bateau stylisé dont la voile porte trois lions rouges. Plusieurs hommes en cotte de mailles sont à bord ainsi qu'un autre portant une couronne.
Enluminure de Matthieu Paris représentant le voyage d'Modèle:Henri III en Bretagne en 1230.

Modèle:Henri III assuma formellement ses fonctions gouvernementales en janvier 1227 même si certains contemporains ont avancé qu'il était légalement resté un mineur jusqu'à son Modèle:21e l'année suivanteModèle:Sfn. En récompense de ses services durant sa régence, le roi accorda le titre de comte de Kent à Hubert de Burgh et lui offrit de vastes domaines en Angleterre et au pays de GallesModèle:Sfn. Malgré sa majorité, Modèle:Henri III resta très influencé par ses conseillers durant les premières années de son règne et il maintint Hubert au poste de justiciarModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>.

Le destin des terres familiales d'Modèle:Henri III en France restait toujours incertain. Revendiquer ces domaines était très important pour le roi qui employait des expressions comme Modèle:Citation, Modèle:Citation et Modèle:Citation dans sa correspondance diplomatiqueModèle:Sfn. Les rois de France disposaient cependant de revenus de plus en plus importants et avaient donc un avantage militaire sur Modèle:Henri IIIModèle:Sfn. Déjà considérable sous Jean, la différence en termes de ressources disponibles entre les deux royaumes s'était accrue car les revenus du roi de France avaient quasiment doublé entre 1204 et 1221Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

La mort de Modèle:Noble- en 1226 obligea à la mise en place d'une régence pour son fils Modèle:Noble, âgé de Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Note. La position du jeune roi était précaire et il dut faire face à de nombreuses révoltes organisées par une grande partie de la noblesse française qui avait conservé ses liens avec l'AngleterreModèle:Sfn. Ainsi à la fin de l'année 1228, un groupe de nobles normands et angevins demandèrent à Modèle:Henri III d'attaquer et de récupérer ses terres tandis que Pierre Mauclerc, veuf d'Alix de Bretagne et qui gouvernait le comté de Bretagne pendant la minorité de son fils Jean, entra ouvertement en révolte contre Modèle:Noble- en faisant allégeance au roi d'AngleterreModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>.

Les préparatifs militaires anglais furent lents et le débarquement d'Modèle:Henri III et de son armée en Bretagne n'eut lieu qu'en mai 1230, après les vaines tentatives de Richard de Cornouailles, frère du roi et son lieutenant en AquitaineModèle:Sfn. Peut-être sur les conseils d'Hubert, le roi décida d'éviter un affrontement avec les Français en attaquant le Poitou et non la Normandie. La campagne d'été ne rencontra pas beaucoup de succès et l'armée se replia dans la sécurité de la GascogneModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Modèle:Henri III signa une trêve avec Modèle:Noble- en 1234 et rentra en Angleterre sans avoir rien obtenu ; l'historien Huw Ridgeway qualifie cette expédition de Modèle:Citation.

Révolte de Richard le Maréchal

De retour des croisades en août 1231, Pierre des Roches rejoignit le nombre grandissant des opposants à son vieux rival, Hubert de Burgh, le principal conseiller du roiModèle:Sfn. Il accusa le justiciar d'avoir dilapidé les terres et les finances royales et d'être responsable d'une série d'attaques contre des ecclésiastiques étrangersModèle:Sfn. Hubert se réfugia dans l'église du Merton College d'Oxford mais Modèle:Henri III le fit arrêter et emprisonner à la tour de LondresModèle:Sfn. Des Roches prit le contrôle du gouvernement avec le soutien de la faction poitevine de la noblesse anglaise qui y voyait un moyen de récupérer les terres qu'ils avaient perdu au profit des partisans d'HubertModèle:Sfn.

Fort de sa nouvelle autorité, des Roches commença à confisquer les domaines de ses opposants en passant outre toutes les règles de droitModèle:Sfn. Cela provoqua la colère de nombreux barons dont le fils de Guillaume le Maréchal, Richard, qui accusèrent Modèle:Henri III de ne pas protéger leurs droits établis par la charte de 1225Modèle:Sfn. La situation dégénéra en une guerre civile entre les partisans de des Roches et ceux de RichardModèle:Sfn. Le premier envoya des troupes sur les terres de Richard en Irlande et en Galles du SudModèle:Sfn. En réponse, ce dernier s'allia avec le prince Llywelyn et ses soutiens se soulevèrent en AngleterreModèle:Sfn. Modèle:Henri III ne parvint pas à écraser la révolte et s'inquiéta d'une possible intervention du roi de France avec qui la trêve était sur le point d'expirerModèle:Sfn.

L'archevêque de Cantorbéry Edmund Rich organisa plusieurs assemblées en 1234 et conseilla au roi de limoger des RochesModèle:Sfn. Modèle:Henri III accepta mais Richard mourut des blessures reçues au combat avant la fin des négociationsModèle:Sfn. Ce fut donc son frère cadet Gilbert qui signa le traité final en maiModèle:Sfn. Dans le même temps, la trêve avec la France expira et le duc de Bretagne dut affronter une nouvelle offensiveModèle:Sfn. Modèle:Henri III ne put envoyer qu'une faible armée chez son allié et la Bretagne tomba aux mains de Modèle:Noble- en novembreModèle:Sfn. Durant les Modèle:Unité qui suivirent, Modèle:Henri III gouverna seul le royaume plutôt que par l'intermédiaire des ministresModèle:Sfn.

Politique intérieure

Fonctionnement du gouvernement

Gravure d'un sceau. Le revers montre un cavalier en armure brandissant son épée tandis que l'avers représente le roi assis sur son trône.
Gravure du grand sceau d'Modèle:Henri III.

Le gouvernement royal anglais avait traditionnellement été centré autour de plusieurs grands offices occupés par de puissants membres de la noblesseModèle:Sfn. Modèle:Henri III abandonna cette pratique en laissant vacant le poste de justiciar et en cantonnant le chancelier à un rôle mineurModèle:Sfn. Un petit conseil royal fut formé mais son rôle était mal-défini ; les nominations, les patronages et la politique étaient décidés par Modèle:Henri III et son entourage immédiat plutôt que par les plus grandes assemblées du début du règneModèle:Sfn. Ces évolutions rendirent plus difficiles d'influencer la politique royale pour ceux qui n'appartenaient pas à ce premier cercleModèle:Sfn.

Affaiblissement de l’autorité royale

Modèle:Henri III considérait que les rois d'Angleterre devaient gouverner dans la dignité et respecter un rituel cérémoniel et religieuxModèle:Sfn. Il estimait que ses prédécesseurs avaient entraîné le déclin du statut royal et chercha à corriger cette évolutionModèle:Sfn. La guerre civile avait profondément marqué le jeune roi et il adopta Édouard le Confesseur comme son saint patron en essayant de reproduire la façon dont le roi anglo-saxon avait ramené la paix en AngleterreModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Modèle:Henri III s'efforça donc d'utiliser son autorité royale avec indulgence afin d'apaiser les barons les plus hostiles<ref name="oxforddnb"/>.

En conséquence, et malgré l'accent mis sur l'autorité royale, le pouvoir d'Modèle:Henri III était relativement circonscrit et restreintModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Il gouverna généralement en accord avec les chartes qui empêchaient la Couronne de contourner le pouvoir judiciaire pour imposer des amendes ou exproprier les barons comme cela avait souvent été le cas sous JeanModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Les chartes étaient cependant muettes sur les questions sensibles de la nomination des conseillers du roi et de la distribution des patronages et elles ne prévoyaient rien si le roi décidait de les ignorerModèle:Sfn. Au fil du règne, la gouvernance devint moins rigoureuse et cela entraîna un affaiblissement de l'autorité royale dans les provinces et finalement à la courModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/> tandis que les incohérences dans l'application des chartes irritèrent de nombreux barons<ref name="oxforddnb"/>.

Relations avec le Parlement

Photographie d'une salle dont le plafond est soutenu par quatre piliers noirs
La grande salle du château de Winchester construit par Modèle:Henri III.

L'expression de Parlement apparut pour la première fois dans les années 1230 et 1240 pour désigner les grands rassemblements de la cour et des assemblées parlementaires furent organisées tout au long du règne d'Modèle:Henri IIIModèle:Sfn. Ces dernières étaient généralement organisées pour approuver la création d'une taxe qui, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, était un prélèvement unique, typiquement sur les propriétés personnelles, destiné à accroître les revenus de la Couronne pour un projet précisModèle:Sfn,Modèle:Note. Sous le règne d'Modèle:Henri III, les comtés commencèrent à envoyer des délégations régulières à ces parlements qui ne représentaient plus uniquement les principaux baronsModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Application de la justice royale

Malgré les diverses chartes, la justice royale restait incohérente et motivée par des considérations de politique immédiate ; des actions pouvaient être prises pour répondre à la plainte légitime d'un baron mais le problème pouvait également être ignoréModèle:Sfn. Les tribunaux itinérants, appelés eyres, qui recevaient les plaintes de la petite noblesse ou de la gentry, avaient peu de pouvoir, ce qui permettait aux grands barons de dominer la justice localeModèle:Sfn. L'autorité des shérifs diminua également sous le règne d'Modèle:Henri III car, au lieu d'être issus des puissantes familles locales, ils étaient souvent des individus moins influents nommés par le chancelier et qui se concentrait sur la collecte des taxes et des impôts pour le roiModèle:Sfn. Leur zèle pour obtenir le paiement des amendes ou des dettes fut très mal accepté par les classes inférieuresModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. À la différence de son père, Modèle:Henri III ne profita pas des importantes dettes que les barons avaient contracté auprès de la Couronne et il mettait peu d'enthousiasme à exiger le remboursement de ce qui lui était dûModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Composition de la cour

Proches au sein de la cour royale

Fichier:Henry 3.jpg
Modèle:Noble-, 1255. Auteur anonyme.

La cour royale était centrée autour des hommes de confiance du roi tels que Richard de Clare, Roger et son frère Hugues, Humphrey de Bohun et le frère d'Modèle:Henri III, RichardModèle:Sfn. Le souverain voulait utiliser sa cour pour unifier ses sujets anglais et continentaux et il invita notamment Simon de Montfort, un chevalier français qui avait épousé sa sœur Aliénor et devint comte de Leicester, à sa courModèle:Sfn. Fortement influencée par les traditions angevines, le français était la langue la plus utilisée et la cour entretenait des relations étroites avec celles de la France, de la Castille, de l'Empire ou de SicileModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Mode de vie du roi et voyages

Modèle:Henri III voyagea moins que ses prédécesseurs et il adopta un mode de vie plus sédentaire en restant de longues périodes au même endroit avant de changer de châteauModèle:Sfn. Une des possibles conséquences de ce style de vie fut son grand intérêt pour l'aménagement de ses résidences ; l'historienne de l'architecture John Goodall écrit qu'il fut Modèle:Citation. Il agrandit le complexe royal de Westminster à Londres en reconstruisant le palais et l'abbaye pour un coût d'environ Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note. Comme il s'agissait de sa demeure préférée, il y resta plus longtemps que tous ses prédécesseurs et participa au développement de la capitale anglaiseModèle:Sfn

Il dépensa Modèle:Unité pour ses châteaux et entreprit d'importants travaux à la tour de Londres, à Lincoln et à DouvresModèle:Sfn,Modèle:Note. Tant les défenses que les aménagements intérieurs furent améliorés par des transformationsModèle:Sfn. À Windsor, l'importante reconstruction du château créa un impressionnant complexe royal dont le style inspira les futures réalisations en Angleterre et dans le pays de GallesModèle:Sfn. La tour de Londres fut agrandie pour former une forteresse concentrique abritant de vastes logements même si Modèle:Henri III l'utilisa essentiellement comme un refuge en cas de guerre ou de révolteModèle:Sfn. Il conserva la ménagerie que son père avait créée à la tour ainsi que ses animaux exotiques dont un éléphant, un léopard et un chameauModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note.

Photographie d'une pièce. Sur l'avers figure un visage peu reconnaissable entouré d'inscriptions illisibles et le revers porte une croix.
Nouvelle pièce frappée sous Modèle:Henri III. La détection du rognage était facilitée par le fait que le dessin de la croix du revers s'étendait jusqu'au bord.

Modèle:Henri III réforma le système monétaire en 1247 en modifiant le dessin des pièces pour lutter contre le rognageModèle:Sfn. En raison du coût initial de la transition, il demanda l'appui financier de son frère Richard mais celle-ci se fit finalement sans difficultésModèle:Sfn,Modèle:Sfn Entre 1243 et 1258, le roi accumula de grandes quantités d'orModèle:Sfn. Ayant besoin d'accroître ses revenus, il décida d'en dépenser une partie mais préféra frapper des pièces en or sur le modèle de ce qui se faisait en Italie plutôt que de vendre directement l'or et ainsi provoquer une baisse de sa valeurModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cette monnaie surévaluée fut critiquée par la Cité de Londres et sa frappe fut finalement abandonnéeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note.

Religion

Modèle:Henri III était connu pour sa piété qu'il exprimait souvent en publicModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Il encouragea des services religieux fastueux et, de manière inhabituelle pour l'époque, célébrait la messe au moins une fois par jourModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>,Modèle:Note. Il soutenait généreusement les causes religieuses, finançait chaque jour le repas de Modèle:Unité et aidait les orphelins<ref name="oxforddnb"/>. Il jeûnait avant la fête d'Édouard le Confesseur le 13 octobre et a peut-être lavé les pieds des lépreuxModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Il réalisait régulièrement des pèlerinages notamment aux abbayes de Modèle:Lien, de St Albans et de Walsingham, même s'il a parfois semblé utiliser ces périples pour ne pas avoir à s'occuper des questions politiques du momentModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>

Enlumineure homme couronné portant une couronne portant un objet cylindrique enroulé dans un voile. Quatre hommes tiennent un drap au-dessus du souverain.
Enluminure d'Modèle:Henri III transportant la relique du Saint Sang à Westminster en 1247.

La piété d'Modèle:Henri III était partagée par Modèle:Noble- de France et les deux hommes ont semblé être en compétition sur ce pointModèle:Sfn. Certains ont ainsi avancé qu'à la fin de son règne, Modèle:Henri III avait pris l'habitude de Modèle:Lien les malades d'écrouelles car on pensait que cela permettait soigner les victimes de ce qui était surnommé le « mal royalModèle:Sfn,Modèle:Note ». Modèle:Noble- possédait une célèbre collection de reliques attribuées à Jésus qu'il abritait à la Sainte-Chapelle et il parada dans Paris avec la Vraie Croix en 1241 ; en 1247, le patriarche de Jérusalem envoya à Modèle:Henri III une relique contenant le Saint Sang et ce dernier la déposa à l'abbaye de Westminster afin de rivaliser avec la Sainte-ChapelleModèle:Sfn,Modèle:Note.

Modèle:Henri III était un grand soutien des ordres mendiants ; ses confesseurs appartenaient à l'ordre dominicain et il facilita leur implantation à Cantorbéry, Norwich, Oxford, Reading et York en les aidant à acquérir des terrains dans ces villes densément peupléesModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Il défendit les ordres militaires et apporta son soutien à l'ordre Teutonique en 1235Modèle:Sfn. Les universités émergentes d'Oxford et de Cambridge reçurent également l'appui du pouvoir royal car Modèle:Henri III renforça et formalisa leurs pouvoirs et encouragea l'immigration des universitaires de ParisModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Tous les établissements de ce type n'eurent pas cette chance et le roi annula la charte de l'université de Northampton en raison de la concurrence qu'elle faisait à OxfordModèle:Sfn.

Le soutien qu'offrit la papauté à Modèle:Henri III durant sa jeunesse eut une influence durable sur ses relations avec Rome et il défendit l'Église avec ferveur tout au long de son règneModèle:Sfn,Modèle:Note. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Rome et les États pontificaux étaient à la fois une puissance religieuse dominant l'Église européenne et une puissance politique en Italie centrale où elle était militairement menacée par l'Empire. Durant le règne d'Modèle:Henri III, la papauté développa une importante bureaucratie financée par les revenus des ecclésiastiques italiens nommés par Rome dans toute l'EuropeModèle:Sfn. Cette pratique provoqua des tensions avec le clergé local et cela fut illustré par la lutte entre la papauté et l'évêque de Lincoln Robert Grossetête qui souhaitait renforcer l'indépendance de l'Église anglaiseModèle:Sfn. De la même manière, les demandes de fonds du pape Modèle:Noble pour financer sa lutte avec l'empereur Modèle:Noble déclenchèrent des protestationsModèle:Sfn. Même si l'Église écossaise s'affirma par rapport à son équivalente anglaise durant la période, les légats apostoliques aidèrent Modèle:Henri III à influer sur ses activitésModèle:Sfn.

Politique juive

Fichier:Jew's House, Lincoln.jpg
Jew's House du Modèle:S mini à Lincoln<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les Juifs vivant en Angleterre subissaient traditionnellement une taxation plus élevée en échange de la protection royale contre les persécutions antisémitesModèle:Sfn. De nombreuses attaques avaient eu lieu durant la première guerre des barons mais la communauté prospéra durant les premières années du règne d'Modèle:Henri IIIModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cette prospérité était essentiellement liée aux mesures adoptées par le gouvernement de régence qui étaient destinées à protéger les Juifs et à encourager l'empruntModèle:Sfn. Ces choix n'étaient pas désintéressés car la Couronne tirait des profits substantiels de la présence d'une forte communauté juive en AngleterreModèle:Sfn. Guillaume le Maréchal continua cette politique malgré les instructions de la papauté qui avait adopté des mesures d'exclusion des Juifs lors du quatrième concile du Latran en 1215Modèle:Sfn.

Fichier:BritLibCottonNeroDiiFol183vPersecutedJews.jpg
Persécutions des Juifs arborant la tabula imposée par Modèle:Noble-, Rochester Chronicle.

La situation évolua en 1239 quand Modèle:Henri III, peut-être pour imiter Modèle:Noble de France, fit arrêter les dirigeants juifs dans toute l'Angleterre et les obligea à payer des amendes équivalentes à un tiers de leurs possessions tandis que les emprunts impayés auprès d'eux étaient annulésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En 1244, le roi exigea le paiement de Modèle:Unité et les deux tiers de cette somme furent rassemblés en cinq ansModèle:Note ; ces mesures finirent de ruiner la communauté juive qui ne pouvait plus prêter d'argentModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb" />. Modèle:Henri III fit également construire le Modèle:Lang à Londres en 1232 pour pousser à la conversion des Juifs au christianisme et après 1239, l'intensité de ses efforts en ce sens fut tel que près de 10 % des Juifs d'Angleterre s'étaient convertis à la fin des années 1250Modèle:Sfn. Peu après, Modèle:Henri III adopta l'édit des Juifs de 1253, destiné à les discriminer en les obligeant à porter un badge en forme de tables de la Loi (tabula) ; le degré d'application réelle de cette mesure reste mal connu, bien que le motif apparaisse encore des décennies plus tard dans l'iconographie médiévaleModèle:Sfn.

Les récits antisémites (antijudaïsme d'alors) impliquant des allégations d'infanticides et « meurtres rituels » se répandirent à partir de 1255 avec l'affaire du jeune Hugh de Lincoln, où incité par le juge {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}John de Lexinton<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Gavin I. Langmuir, "The Knight's Tale of Young Hugh of Lincoln", Speculum, Vol. 47, No. 3 (July 1972), pp. 459–482.</ref>, le roi décida d'emprisonner 99 Juifs et de pendre 18 d'entre eux - les rescapés devant probablement leur pardon à l'intercession des franciscains ou de Richard de Cornouailles, frère du roi<ref>Joseph Jacobs, Jewish ideals : and other essays, London : D. Nutt; 1896, Modèle:P.. Lire en ligne.</ref>.

Règne personnel

Mariage

Enluminure d'un arbre généalogique
Arbre généalogique du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle montrant Modèle:Henri III (en haut) et ses enfants (de gauche à droite) : Édouard, Marguerite, Béatrice, Edmond et Catherine.

Plusieurs partenaires avaient été envisagés durant la jeunesse d'Modèle:Henri III mais ils furent tous rejetés pour des raisons de politique intérieure et internationaleModèle:Sfn,Modèle:Note. En 1236, il épousa finalement Éléonore de Provence, la fille du comte Modèle:Noble et de Béatrice de SavoieModèle:Sfn. Éléonore était distinguée et intelligente, mais la politique fut la principale motivation de cette union car Modèle:Henri III cherchait à former un réseau d'alliance dans le Sud et le Sud-Est de la FranceModèle:Sfn. Durant les années qui suivirent, Éléonore émergea comme une dirigeante ferme et inflexible. Les historiens Margaret Howell et David Carpenter la décrivent comme Modèle:Citation et Modèle:Citation que son épouxModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Le contrat de mariage fut signé en 1235 et Éléonore se rendit en Angleterre pour rencontrer Modèle:Henri III pour la première foisModèle:Sfn. Ils se marièrent dans la cathédrale de Cantorbéry en Modèle:Date- et Éléonore fut couronnée reine peu de temps après lors d'une somptueuse cérémonie en l'abbaye de WestminsterModèle:Sfn. La différence d'âge était importante, Éléonore avait Modèle:Unité contre 28 pour Modèle:Henri III, mais l'historienne Margaret Howell note que le roi Modèle:Citation. Il lui offrit de riches présents et s'intéressa personnellement à son installation dans sa nouvelle résidenceModèle:Sfn. Il la fit participer à sa vie religieuse et lui transmit son admiration pour Édouard le ConfesseurModèle:Sfn.

Malgré les inquiétudes sur une possible stérilité de la reine, Modèle:Henri III et Éléonore eurent cinq enfantsModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note. En 1239, Éléonore donna naissance à un fils, Édouard, nommé d'après le Confesseur<ref name="oxforddnb"/>. Modèle:Henri III fut fou de joie et organisa de fastueuses célébrations et fit d'importantes donations à l'Église et aux pauvres pour obtenir la protection divine pour son filsModèle:Sfn. Ils eurent ensuite une fille l'année suivante, Marguerite, baptisée d'après la sœur d'ÉléonoreModèle:Sfn. Leur troisième enfant, Béatrice, nommée d'après sa belle-mère naquit en 1242 durant une campagne dans le PoitouModèle:Sfn. Né en 1245, Edmond fut nommé d'après le [[Edmond d'Est-Anglie|martyr du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle]]Modèle:Sfn. Le couple eut une troisième fille, Catherine, en 1253 mais elle tomba rapidement malade peut-être en raison d'une maladie dégénérative comme le syndrome de Rett et elle ne pouvait pas parlerModèle:Sfn,Modèle:Sfn; elle mourut en 1257 au grand désespoir du roiModèle:Sfn,Modèle:SfnModèle:Note. Les enfants du couple passèrent la plus grande partie de leur enfance au château de Windsor ; Modèle:Henri III s'efforçait de rester le plus longtemps possible avec eux et quittait rarement sa famille pour de longues périodesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Après le mariage d'Éléonore, beaucoup de ses proches savoyards la rejoignirent en Angleterre comme ses oncles Boniface qui devint archevêque de Cantorbéry et Guillaume qui fut le principal conseiller du roi pendant une courte périodeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Henri III arrangea de nombreux mariages avec la centaine d'immigrés savoyards pour leur faire intégrer la noblesse anglaise et cela causa des tensions avec les barons locaux qui refusaient que des étrangers acquièrent des propriétésModèle:Sfn. Les Savoyards s'efforcèrent de ne pas exacerber les frictions et ils s'intégrèrent rapidement dans la société aristocratique anglaise où ils fournirent un important soutien à ÉléonoreModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Poitou et les Lusignan

Enluminure d'un bateau stylisé où se trouvent plusieurs personnages dont deux portent une couronne
Enluminure de Matthieu Paris montrant Éléonore (à gauche) et Modèle:Henri III (à droite) retournant en Angleterre depuis le Poitou en 1243.

En 1241, les barons du Poitou, dont le beau-père (second époux de sa mère) d'Modèle:Henri III, Hugues de Lusignan, se soulevèrent contre Modèle:Noble- de FranceModèle:Sfn. Modèle:Noble- de Lusignan, qui avait renoncé à l'Aunis, donné par la suite à Alphonse de Poitiers, constitua une coalition, poussé par sa femme Isabelle, veuve de Jean sans Terre. Allié au roi Modèle:Henri III et au comte de Toulouse Modèle:Noble, il défia Alphonse de Poitiers le Modèle:Date, ce qui lui valut d'être cité devant les Pairs. L'appui du souverain anglais mit du temps à mobiliser une armée et n'arriva en France qu'à l'été suivantModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. La campagne fut hésitante et sapée par le retournement d'alliance d'Hugues qui, ayant renoncé à l'Aunis, rallia le roi de FranceModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Le Modèle:Date-, l'armée d'Modèle:Henri III fut encerclée par les Français à Taillebourg ; le frère du roi, Richard, persuada les Français de retarder leur attaque et Modèle:Henri III en profita pour s'échapper à BordeauxModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Simon de Montfort, qui mena une action d'arrière-garde victorieuse durant le repli, fut furieux de l'incompétence du roi et déclara qu'il devrait être emprisonné comme le roi Modèle:Noble au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. La révolte poitevine fut écrasée et Modèle:Henri III signa une trêve de cinq ans avec la France ; sa campagne fut un désastre qui avait coûté plus de Modèle:UnitéModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>Modèle:Note.

À la suite de ce soulèvement, le pouvoir français s'étendit à tout le Poitou et menaça les intérêts de la famille de Lusignan [d'après d'autres historiens, cette victoire ne changea pas la position territoriale des rois de France, puisque le Poitou, donné en apanage à Alphonse de Poitiers en 1241, avant que n'éclate cette guerre, était déjà en possession de la Couronne de France<ref>Voir Mirot, Géographie historique de la France.</ref>,Modèle:Sfn. En 1247, Modèle:Henri III encouragea ses proches à s'installer en Angleterre où il leur accorda de vastes domaines essentiellement aux dépens des barons anglaisModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Près d'une centaine s'y installèrent et le roi accorda à la plupart des revenus de plus de Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Note. Beaucoup reçurent des terres en Irlande ou dans les marches galloises où ils protégeaient les frontièresModèle:Sfn. Pour Modèle:Henri III, la communauté était un important symbole de ses espoirs de reconquête du Poitou et de ses autres fiefs en France ; ainsi, beaucoup de Lusignan devinrent de proches amis de son fils ÉdouardModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Cette présence de la famille étendue d'Modèle:Henri III en Angleterre se révéla néanmoins controverséeModèle:Sfn. Les chroniqueurs Roger de Wendover et Matthieu Paris s'inquiétaient du nombre de ces étrangers et l'historien Martin Aurell souligne les connotations xénophobiques de leurs récitsModèle:Sfn. Le terme « Poitevins » fut globalement appliqué à ce groupe même si peu étaient effectivement originaires du Poitou et, dans les années 1250, une forte rivalité opposa les Savoyards relativement bien intégrés et les Poitevins récemment arrivésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les Lusignan commencèrent à violer la loi pour prendre l'ascendant sur les autres barons et les Savoyards et Modèle:Henri III fit peu pour les en empêcherModèle:Sfn. En 1258, l'aversion générale envers les Poitevins se transforma en haine avec Simon de Monfort comme l'un de leurs principaux opposantsModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Écosse, pays de Galles et Irlande

La position d'Modèle:Henri III au pays de Galles se renforça après la mort de Llywelyn le Grand en 1240Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Trois campagnes militaires furent menées dans les années 1240 et de nouveaux châteaux furent construits pour renforcer la domination anglaise dans les territoires galloisModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Dafydd, le fils de Llywelyn, s'opposa à ces incursions mais mourut en 1246 et Modèle:Henri III signa l'année suivante le traité de Woodstock avec les petits-fils de Llywelyn le Grand, Owain le Rouge et Llywelyn le Dernier. Selon ce texte, ils cédaient des terres au roi mais conservaient le cœur de leur principauté à GwyneddModèle:Sfn. En Galles du Sud, le souverain anglais renforça progressivement son autorité mais il ne mena pas une campagne aussi active que dans le Nord et il ne fit rien pour empêcher les marches galloises de devenir de plus en plus indépendantes de la CouronneModèle:Sfn.

L'Irlande était une possession importante de la Couronne en raison des revenus qu'elle en tirait, une moyenne de Modèle:Unité par an au milieu du règne d'Modèle:Henri III, et comme une source de terrains à accorder à ses partisansModèle:Sfn,Modèle:Note. Les années 1240 furent marquées par d'importants soulèvements après la mort de plusieurs barons et Modèle:Henri III en profita pour redistribuer leurs terresModèle:Sfn. Il créa ainsi une zone tampon contre les Irlandais et les rois irlandais commencèrent à souffrir de la pression des colons au fur et à mesure que la domination anglaise s'accroissaitModèle:Sfn.

Durant le règne d'Modèle:Henri III, les relations entre l'Angleterre et l'Écosse furent relativement pacifiques en raison du lien de suzeraineté entre le roi anglais et Modèle:NobleModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Henri III estimait qu'il avait le droit d'interférer dans les affaires écossaises et il n'hésitait pas à rappeler son autorité sur les rois d'Écosse mais il n'avait ni les ressources ni l'envie de faire plusModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Noble- avait occupé des portions du Nord de l'Angleterre durant la première guerre des barons mais avait été excommunié et contraint de se replierModèle:Sfn. Les relations s'améliorèrent après le mariage en 1221 d'Modèle:Noble- avec la sœur d'Modèle:Henri III, Jeanne, tandis que les disputes frontalières furent réglées par la signature du traité d'York en 1237Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Henri III adouba Modèle:Noble avant que jeune roi n'épouse sa fille Marguerite en 1251 et, malgré le refus du roi écossais de rendre hommage à Modèle:Henri III, les deux souverains entretinrent des relations cordialesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le roi organisa le sauvetage d'Modèle:Noble- et de son épouse alors qu'ils étaient emprisonné au château d'Édimbourg par un noble écossais s'étant révolté en 1255 et il prit des mesures pour aider son beau-fils à gouverner durant sa minoritéModèle:Sfn.

Stratégie européenne

Enluminure représentant un éléphant
Enluminure de Matthieu Paris représentant l'éléphant offert par Modèle:Noble- à Modèle:Henri III.

Modèle:Henri III n'eut pas l'occasion de reconquérir ses territoires français après le désastre de Taillebourg<ref name="oxforddnb"/>. Ses ressources étaient bien moins importantes que celles de la Couronne française et à la fin des années 1240, il était devenu clair que Modèle:Noble- était le souverain dominant en FranceModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Henri III adopta alors ce que l'historien Michael Clanchy a qualifié de « stratégie européenne » destinée à former des alliances avec d'autres puissances européennes pour contraindre Modèle:Noble- à abandonner ses territoiresModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il chercha notamment à se rapprocher de l'empereur Modèle:Noble- en espérant qu'il se tournerait contre son voisin français ou autoriserait ses nobles à participer aux campagnes anglaisesModèle:Sfn. Ce faisant, l'attention d'Modèle:Henri III se détourna des questions internes à l'Angleterre pour se concentrer sur les politiques européennesModèle:Sfn.

Les croisades étaient une cause populaire au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et, en 1248, Modèle:Noble- participa à la malheureuse septième croisade après avoir signé une nouvelle trêve avec l'Angleterre et avoir reçu l'assurance du pape qu'il protégerait ses terres contre une éventuelle attaque anglaiseModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Modèle:Henri III aurait pu rejoindre la croisade mais la rivalité entre les deux souverains rendit cela impossible et après la défaite des croisés à Mansourah en 1250, le roi anglais annonça qu'il entreprendrait sa propre expédition vers le LevantModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>Modèle:Note. Le roi commença à organiser le passage de son armée auprès de souverains amis sur le trajet, rassembla des navires et réduisit les dépenses de la Couronne pour financer la croisadeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Modèle:Henri III semblait enthousiaste à l'idée d'entreprendre cette expédition qui reflétait sa piété mais ces plans lui offriraient également une plus grande crédibilité pour exiger le retour de ses possessions en FranceModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

La croisade d'Modèle:Henri III fut néanmoins annulée car les dures politiques de Simon de Monfort en Gascogne avaient provoqué une révolte en 1252 et le soulèvement était soutenu par le roi Modèle:NobleModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. La cour anglaise était partagée sur le problème : Simon et Éléonore avançaient que les Gascons étaient les responsables de la crise tandis qu'Modèle:Henri III et les Lusignan accusaient l'incompétence de Simon<ref name="oxforddnb"/>. Contraint d'intervenir personnellement, Modèle:Henri III mena une campagne efficace, bien que coûteuse, avec l'aide des Lusignan et il parvint à ramener le calmeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Alphonse signa un traité d'alliance en 1254 et le mariage du fils d'Modèle:Henri III, Édouard à la demi-sœur du roi castillan, Éléonore, permit de sécuriser une paix durable entre les deux paysModèle:Sfn,Modèle:Sfn .

De retour de Gascogne, et à l'instigation de leurs épouses respectives, Modèle:Henri III rencontra Modèle:Noble- pour la première fois et les deux rois devinrent de proches amisModèle:Sfn. Ayant coûté plus de Modèle:Unité, la campagne militaire avait épuisé tout le trésor prévu pour la croisade et Modèle:Henri III s'était lourdement endetté auprès de son frère Richard et des LusignanModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>.

Question sicilienne

Enluminure représentant le pape échangeant avec un souverain à genoux.
Enluminure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle représentant la rencontre du pape Modèle:Noble (à gauche) et de Modèle:Noble- (à droite) à Cluny en 1248.

Modèle:Henri III n'abandonna pas ses espoirs d'une croisade mais se concentra sur la possibilité d'acquérir le riche royaume de Sicile pour son fils EdmondModèle:Sfn. La Sicile était contrôlée par l'empereur Modèle:Noble- qui était le rival du pape Modèle:Noble-Modèle:Sfn. À la mort de Modèle:Noble- en 1250, le pape se mit en quête d'un souverain mieux disposé envers la papautéModèle:Sfn. Modèle:Henri III voyait la Sicile comme un territoire de choix pour son fils et une excellente base pour une croisade vers l'estModèle:Sfn. Sans vraiment avoir consulté sa cour, Modèle:Henri III négocia en 1254 avec Modèle:Noble- pour qu'Edmond soit le prochain souverainModèle:Sfn. Le pape pressa le roi anglais d'envoyer son fils à la tête d'une armée pour reprendre l'île au fils de Modèle:Noble-, Modèle:Noble, en offrant de financer la campagneModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Le successeur d'Modèle:Noble-, Modèle:Noble, devait faire face à une pression militaire de plus en plus forte de l'EmpireModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il n'avait plus les moyens de financer Modèle:Henri III et demanda au contraire que le roi anglais indemnise la papauté pour les Modèle:Unité qu'elle avait dépensé pour combattre Modèle:Noble-Modèle:Sfn,Modèle:SfnModèle:Note. Cela était une somme colossale et Modèle:Henri III se tourna vers le Parlement en 1255 pour obtenir ces fonds mais cela lui fut refusé ; d'autres tentatives suivirent mais seule une faible participation parlementaire avait été obtenue en 1257Modèle:Sfn. Modèle:Noble- fut déçu par la prévarication anglaise et il envoya en 1258 un émissaire auprès d'Modèle:Henri III pour le menacer d'excommunication s'il ne remboursait pas la papauté et n'envoyait pas l'armée promise en SicileModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Parlement refusa à nouveau de soutenir le roiModèle:Sfn et Modèle:Henri III chercha à extorquer de l'argent auprès du clergé en l'obligeant à signer des documents par lequel il promettait des fonds illimités à la CouronneModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cela permit de lever près de Modèle:Unité mais mécontenta l'Église anglaise qui considérait que l'argent était gaspillé dans une guerre interminable en ItalieModèle:Sfn,Modèle:Note.

Dans le même temps, Modèle:Henri III tenta d'influencer l'élection du roi des Romains dans l'EmpireModèle:Sfn. Lorsque les principaux candidats allemands échouèrent à rassembler suffisamment de soutiens, le roi anglais commença à pousser la candidature de son frère Richard en réalisant des dons auprès de ses potentiels soutiens dans l'EmpireModèle:Sfn. L'élection de Richard en 1256 le prédestinait à être couronné empereur mais il continua à jouer un rôle important dans les politiques anglaisesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Son élection entraîna des réactions mitigées en Angleterre ; Richard était considéré comme un conseiller modéré et raisonnable et sa présence était appréciée par les barons mais il fut également accusé, peut-être à tort, d'avoir financé sa campagne en Allemagne avec le trésor anglaisModèle:Sfn. Même si Modèle:Henri III avait renforcé la perspective d'une alliance avec l'Empire contre Modèle:Noble-, les deux rois entreprirent de résoudre leurs différends pacifiquement ; pour le souverain anglais, ce traité lui permettrait de se concentrer sur la Sicile et sa croisadeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Coup d’État des nobles (1258)

Portait d'un homme portant une couronne et tenant un sceptre
Sedilia de l'abbaye de Westminster datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et représentant le fils d'Modèle:Henri III, Édouard.

À la fin des années 1250, le mécontentement monta chez les nobles anglais en raison de la manière dont les représentants du roi collectaient les taxes, de l'influence des Poitevins à la cour et de l'impopulaire politique sicilienne ; même l'Église anglaise était irritée par son traitement par le souverainModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les Gallois étaient toujours en lutte ouverte contre le roi et ils s'allièrent avec l'Écosse<ref name="oxforddnb"/>. La situation d'Modèle:Henri III était compliquée par la situation économique de la Couronne ruinée par ses dépenses en SicileModèle:Sfn. Ses critiques avancèrent qu'il n'avait jamais eu l'intention de rejoindre les croisades et voulait simplement profiter des dîmes qui leur étaient associéesModèle:Sfn. Pour ne rien arranger, les récoltes furent mauvaises<ref name="oxforddnb"/> et beaucoup de courtisans estimaient que le roi serait incapable de mener le pays lors de cette criseModèle:Sfn.

La situation bascula en Modèle:Date-, lorsque Simon de Montfort, Roger et Modèle:Lien, Modèle:Lien, Pierre de Montfort, Pierre de Savoie et Richard de Clare formèrent une alliance secrète pour chasser les Lusignan de la cour, une action probablement discrètement soutenue par la reineModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Le 30 avril, Hugh Bigod et ses co-conspirateurs entrèrent à Westminster au milieu d'une séance du Parlement et organisèrent un coup d'ÉtatModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Craignant d'être arrêté et emprisonné, Modèle:Henri III accepta d'abandonner sa politique de règne personnel et de gouverner via un conseil de Modèle:Unité et ecclésiastiques nommés à moitié par le roi et à moitié par les baronsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il désigna néanmoins plusieurs Lusignan haïs par les nobles anglaisModèle:Sfn.

Les demandes de réformes se poursuivirent et un nouveau Parlement se rassembla en juin ; il adopta une série de mesures appelées les provisions d'Oxford qu'Modèle:Henri III promit de respecterModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le texte prévoyait la création d'un conseil réduit de Modèle:Unité, élus uniquement par les barons, avec le pouvoir de nommer le justiciar, le chancelier et le trésorier, et qui serait contrôlé par un Parlement devant se réunir trois fois par anModèle:Sfn,Modèle:Note. Le nouveau conseil comptait des représentants de la faction savoyarde mais aucun Lusignan et le gouvernement entreprit immédiatement d'exiler les principaux nobles poitevins et de confisquer leurs châteaux dans le paysModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Des désaccords apparurent cependant rapidement entre les barons impliqués dans le coup d'ÉtatModèle:Sfn. Montfort défendait des réformes radicales destinées à imposer des limitations à l'autorité et aux pouvoirs des grands barons et de la Couronne ; d'autres comme Hughes Bigod ne souhaitaient que des changements modérés tandis que les plus conservateurs s'inquiétaient des restrictions qui avaient déjà été imposées au pouvoir royalModèle:Sfn. Le fils d'Modèle:Henri III, Édouard, était initialement opposé au coup d'État mais il rallia Montfort et l'aida à faire adopter les radicales provisions de Westminster de 1259 qui introduisaient de nouvelles limitations à la noblesse et à la CouronneModèle:Sfn.

Crise de la monarchie (1258-1264)

Fichier:Louis9+Henri3+StDenis.jpg
Enluminure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle montrant la rencontre d'Modèle:Henri III et de Modèle:Noble- en 1259.

Durant les quatre années qui suivirent, ni Modèle:Henri III ni les barons ne parvinrent à ramener le calme en Angleterre et le contrôle du pouvoir alterna entre les différentes factionsModèle:Sfn. L'une des priorités du nouveau régime était cependant de régler le long différend avec la France et à la fin de l'année 1259, Modèle:Henri III, Éléonore, Simon de Monfort et la plupart des conseillers se rendirent à Paris pour négocier les derniers détails d'un traité de paix avec Modèle:Noble-Modèle:Sfn. Selon le texte, le monarque anglais abandonnait ses revendications dans le Nord de la France mais il était reconnu comme le souverain légitime de la Gascogne et des territoires du Sud de la France même s'il devait accepter la suzeraineté de Modèle:Noble- pour ces possessionsModèle:Sfn.

Lorsque de Monfort rentra en Angleterre, Modèle:Henri III, soutenu par Éléonore, resta à Paris pour réaffirmer l'autorité royale et il commença à édicter des ordres royaux indépendamment des baronsModèle:Sfn. Le roi anglais retourna en Angleterre en avril 1260 bien décidé à reprendre le pouvoir alors que les relations se tendaient entre de Clare d'un côté et de Monfort et Édouard de l'autreModèle:Sfn. Le frère d'Modèle:Henri III, Richard, tenta d'apaiser les tensions et d'éviter un affrontement militaire ; Édouard se réconcilia avec son père et de Monfort fut jugé pour ses actions contre le roiModèle:Sfn ; la situation restait cependant explosive et en octobre, une coalition menée par de Monfort, de Clare et Édouard reprit le pouvoir mais leur autorité s'effondra rapidementModèle:Sfn.

Modèle:Henri III continuait de soutenir publiquement les provisions d'Oxford mais il ouvrit des négociations secrètes avec le pape Modèle:Noble pour être libéré du serment qu'il avait pris à OxfordModèle:Sfn. En juin 1261, le roi annonça que Rome avait accepté ses demandes et il entreprit immédiatement de restaurer ses anciens pouvoirs avec l'aide d'ÉdouardModèle:Sfn. Il purgea le corps des shérifs de ses opposants et reprit le contrôle de la plupart de ses châteaux royauxModèle:Sfn. Les barons furent temporairement réunis par leur opposition aux actions d'Modèle:Henri III et ils organisèrent leur propre parlement, indépendamment du roi, avant d'établir un système parallèle de gouvernements locaux dans tout le paysModèle:Sfn. Modèle:Henri III et Éléonore mobilisèrent leurs propres partisans et levèrent une armée de mercenairesModèle:Sfn. Devant le spectre d'une guerre civile, les barons cédèrent ; de Clare changea à nouveau de camp, de Monfort se réfugia en France et la résistance des barons s'effondraModèle:Sfn.

Le gouvernement d'Modèle:Henri III reposait essentiellement sur Éléonore et ses soutiens savoyards et il se révéla éphémèreModèle:Sfn. Il tenta de régler la crise en obligeant les barons à accepter le traité de Kingston qui introduisait un système d'arbitrage pour juger les litiges entre le roi et les nobles ; Richard était initialement l'arbitre tandis que Modèle:Noble- était le dernier recours si le premier ne parvenait pas à obtenir un compromisModèle:Sfn. Il revint également sur certaines de ses politiques en réponse aux inquiétudes des barons mais il recommença rapidement à cibler ses adversaires politiques et à reprendre son impopulaire politique sicilienneModèle:Sfn. Son gouvernement fut affaibli par la mort de Richard de Clare car son héritier, Gilbert, rejoignit les radicaux ; la position du roi fut encore fragilisée par d'importantes incursions galloises et par la décision du pape de revenir sur son jugement précédent et d'estimer que le serment d'Modèle:Henri III à Oxford était légitimeModèle:Sfn. Au début de l'année 1263, l'autorité royale s'était évaporée et le pays se dirigeait vers la guerre civileModèle:Sfn.

Seconde guerre des barons

Dessin montrant des hommes en armures et en armes. Le corps d'un homme et démembré est allongé à leurs pieds.
Représentation du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de la mutilation de Simon de Monfort à la suite de la bataille d'Evesham en 1264.

Modèle:Article détaillé De Montfort rentra en Angleterre en Modèle:Date- et rassembla un conseil des barons à Oxford pour relancer la lutte contre les PoitevinsModèle:Sfn. La seconde guerre des barons éclata peu après dans les marches galloises et en octobre, l'Angleterre sombra dans une guerre civile entre Modèle:Henri III soutenu par Édouard, Bigod et les barons conservateurs contre de Monford, de Clare et les radicauxModèle:Sfn,Modèle:Sfn. De Montfort marcha vers l'est avec une armée en direction de Londres dont la population se soulevaModèle:Sfn. Modèle:Henri III et Éléonore furent piégés dans la tour de Londres par les rebelles ; la reine tenta de s'échapper par la Tamise pour rejoindre l'armée d'Édouard à Windsor mais elle fut contrainte de faire demi-tour par les LondoniensModèle:Sfn. De Montfort fit prisonnier le couple royal et même s'il maintint la fiction d'un gouvernement au nom d'Modèle:Henri III, les rebelles remplacèrent complètement le gouvernement royal avec leurs partisansModèle:Sfn.

Le Dit d'Amiens

La coalition de Monfort commença néanmoins rapidement à se désintégrer ; Modèle:Henri III récupéra une certaine liberté d'action et le chaos s'étendit à toute l'AngleterreModèle:Sfn.

Le roi fit appel à Modèle:Noble pour arbitrer la dispute comme cela était prévu par le traité de Kingston ; Monfort était initialement hostile à cette idée mais devant la dégradation de la situation, décida d'accepter l'arbitrage françaisModèle:Sfn. Le roi d'Angleterre se rendit personnellement à Paris avec les représentants de MonfortModèle:Sfn.

Au terme de plusieurs mois de débats, Modèle:Noble- annonça en Modèle:Date- la mise d'Amiens condamnant les rebelles, reconnaissant les droits du roi d'Angleterre et annulant les provisions d'OxfordModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Laissant Éléonore à Paris pour rassembler des mercenaires, Modèle:Henri III rentra en février en Angleterre où la décision française était très mal acceptéeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Fin de la rébellion

En Modèle:Date-, Modèle:Henri III mena une armée dans les territoires de Monfort dans les Midlands avant de continuer vers le sud-estModèle:Sfn. Désespéré, de Monfort se lança à la poursuite de l'armée royale et malgré sa supériorité numérique, celle-ci fut battue à la bataille de Lewes le 14 maiModèle:Sfn. Richard fut capturé tandis qu'Modèle:Henri III et Édouard se replièrent dans un prieuré voisin avant de se rendre le lendemainModèle:Sfn. Le roi fut contraint d'amnistier les barons rebelles et de réinstaurer les provisions d'Oxford, ce qui faisait de lui, selon l'historien Adrian Jobson, Modèle:Citation.

Monfort fut néanmoins incapable de profiter de sa victoire et le désordre se poursuivit dans le paysModèle:Sfn. En France, Éléonore planifia une invasion de l'Angleterre avec l'aide de Modèle:Noble- tandis qu'Édouard échappa à ses gardiens en mai et assembla une nouvelle arméeModèle:Sfn. Il poursuivit les rebelles et assiégea le château de Kenilworth avant de continuer vers le sudModèle:Sfn. Monfort, toujours accompagné d'Modèle:Henri III, ne parvint pas à s'échapper et fut battu à la bataille d'Evesham le 4 aoûtModèle:Sfn. Son corps fut mutilé par les vainqueurs tandis que le roi, qui portait une armure empruntée, faillit être tué lors des combats avant d'être reconnu et emmené en sécuritéModèle:Sfn. Privée de son chef, la rébellion perdit en intensitéModèle:Sfn et les derniers rebelles, isolés dans l'Isle of Ely, se rendirent en juillet 1267, marquant la fin de la guerreModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Retour au calme et dernières années

Modèle:Henri III entreprit rapidement de se venger de ses ennemis après la bataille d'EveshamModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il ordonna immédiatement la confiscation de toutes les terres des rebelles, ce qui entraîna une vague de pillages dans tout le paysModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il rejeta initialement tous les appels à la modération mais fut persuadé en octobre 1266 par le légat apostolique Ottobono de' Fieschi d'adopter une politique moins brutale appelée le Modèle:Lien qui autorisait le retour des terres rebelles en échange du paiement de lourdes indemnitésModèle:Sfn. L'Modèle:Lien de novembre 1267 reprenait la plupart des provisions de Westminster et limitait les pouvoirs des représentants locaux et des grands barons mais n'imposait pas de restrictions à l'autorité royale centraleModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En Modèle:Date-, Modèle:Henri III signa le traité de Montgomery avec Llywelyn le reconnaissant comme prince de Galles et lui accordant de nombreux territoiresModèle:Sfn.

À la fin des années 1260, le temps commença à faire son effet sur le roi qui se concentra sur la paix dans son royaume et sur sa propre vie spirituelle tandis qu'Édouard joua un rôle plus important dans les affaires du gouvernementModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le trésor royal était dans une situation difficile au sortir de la guerre et quand Édouard décida de participer à la huitième croisade en 1268, il devint évident que de nouvelles taxes étaient nécessairesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Henri III craignait que l'absence de son fils n'encourage de nouvelles révoltes mais ce dernier le poussa à négocier avec plusieurs parlements pour rassembler les fonds nécessairesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le roi continua à investir dans l'abbaye de Westminster qui devint un équivalent du mausolée Plantagênet de l'abbaye de Fontevraud et, en 1269, il organisa une grande cérémonie pour réinhumer Édouard le Confesseur dans une châsse richement ornée et aida personnellement à porter le corps dans sa nouvelle sépultureModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>.

Mort et inhumation du roi

Photographie d'une tombe surmonté d'un gisant
Tombe d'Modèle:Henri III dans l'abbaye de Westminster.

Édouard prit le chemin de la huitième croisade menée par Modèle:Noble- en 1270 mais le roi devint de plus en plus malade ; les rumeurs de révolte poussèrent le roi à demander à son fils à rentrer en Angleterre mais ce dernier refusaModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Après une légère amélioration de son état, le roi annonça son intention de rejoindre la croisade. Finalement, dans la soirée du 16 novembre 1272, le roi Modèle:Noble- meurt à Westminster, à l’âge de 65 ans. Sa disparition met un terme à un long règne de 56 ans, le quatrième plus long de l’histoire anglaiseModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>.

Devenu roi sous le nom d'Modèle:Noble-, son fils entreprit lentement le voyage de retour et ne revint en Angleterre qu'en août 1274Modèle:Sfn.

À sa demande, Modèle:Henri III fut inhumé dans l'abbaye de Westminster en face de l'autel dans l'ancienne sépulture d'Édouard le ConfesseurModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note. Quelques années plus tard, des travaux furent entrepris pour lui offrir une tombe plus grandiose et en 1290, Édouard transféra le corps de son père dans sa sépulture actuelle dans l'abbaye de WestminsterModèle:Sfn. Son gisant en laiton doré fut dessiné et réalisé par l'orfèvre Modèle:Lien ; à la différence des autres exemples de la période, ce dernier était particulièrement réaliste même s'il ne représente probablement pas fidèlement le roi défuntModèle:Sfn.

Éléonore espérait probablement que son époux soit reconnu comme un saint comme le fut Modèle:Noble- ; de fait, la tombe d'Modèle:Henri III ressemblait à celle d'un saint avec des niches destinées à accueillir des reliquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Lorsque son corps fut exhumé en 1290, les contemporains notèrent qu'il était en parfait état et que la longue barbe du roi était bien préservée, ce qui était considéré à l'époque comme un symbole divinModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Des miracles commencèrent à être rapporté à l'aura de sa tombe mais Modèle:Noble- n'était pas convaincu par ces récits et Modèle:Henri III ne fut jamais canoniséModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En 1292, le cœur du roi fut retiré de sa tombe et inhumé dans l'abbaye de Fontevraud avec les corps de ses ancêtres PlantagênetModèle:Sfn.

Héritage

Photographie d'un parchemin
La Grande Charte de 1225.

Les premières études historiques sur le règne d'Modèle:Henri III apparurent aux {{#switch: XVII

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}} et s'appuyaient essentiellement sur les chroniques médiévales tels que celles de Roger de Wendover et de Matthieu Paris<ref name="oxforddnb"/>. Ces historiens, dont l'archevêque Matthew Parker, étaient influencés par les inquiétudes contemporaines sur les rôles respectifs de l'Église et de l'État et ils examinèrent l'évolution du pouvoir royal, l'émergence du nationalisme anglais et ce qu'ils considéraient être l'influence malveillante de la papauté<ref name="oxforddnb"/>,Modèle:Sfn. Durant la première révolution anglaise, ils mirent en parallèle les règnes d'Modèle:Henri III et de Modèle:Noble qui venait d'être déposéModèle:Sfn.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les historiens victoriens comme William Stubbs, James Ramsay et William Hunt cherchèrent à comprendre l'évolution des institutions parlementaires sous Modèle:Henri III<ref name="oxforddnb"/>. Ils adhèrent notamment avec les chroniqueurs de l'époque sur le rôle des Poitevins en Angleterre<ref name="oxforddnb"/> et cet aspect continua à influencer les études du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle telles que celle de Kate Norgate en 1913 qui soulignait les questions constitutionnelles avec un biais nationaliste marquéModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>.

Après 1900, les documents du règne d'Modèle:Henri III comme les Modèle:Lang, les comptes rendus de la cour et la correspondance royale devinrent plus accessibles aux historiensModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. Les recherches réalisées dans l'entre-deux-guerres et après la Seconde Guerre mondiale soulignèrent les problèmes économiques qui avaient marqué son règneModèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/> et les deux ouvrages biographiques de Maurice Powicke publiés entre 1948 et 1953 formèrent la base de l'histoire officielle de son règne pendant trois décennies<ref name="oxforddnb"/>,Modèle:Sfn. Modèle:Henri III ne reçut pas une grande attention de la part des historiens et John Beeler nota dans les années 1970 que la couverture de son règne par les historiens militaires restait particulièrement légèreModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="oxforddnb"/>. La fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle vit néanmoins un regain d'intérêt pour le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et de nouvelles études furent réalisées notamment sur la période de minorité du roi<ref name="oxforddnb"/>. L'historiographie actuelle reste partagé sur le bilan de son règne ; l'historien David Carpenter estime qu'Modèle:Henri III fut un homme honnête qui échoua en tant que monarque en raison de sa naïveté et de son incapacité à organiser la réforme du royaume, un aspect souligné par Huw Ridgeway qui considère néanmoins qu'il fut Modèle:Citation.

La vie d'Modèle:Henri III a été relatée dans une série d'illustrations réalisées par le chroniqueur Matthieu Paris, essentiellement dans les marges de sa Modèle:LangModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Paris rencontra le souverain pour la première fois en 1236 et entretint des relations étroites avec lui, même s'il désapprouvait la plupart de ses politiques, un aspect reflété par le caractère souvent peu flatteur de ses enluminuresModèle:Sfn. Modèle:Henri III apparaît également dans la Divine Comédie de l'auteur italien contemporain Dante comme un exemple de monarque négligent abandonné dans le PurgatoireModèle:Sfn. À la différence de la plupart des autres rois anglais du Moyen Âge, Modèle:Henri III apparaît peu dans les œuvres de William Shakespeare et cela a pu contribuer à sa faible présence dans la culture populaire actuelleModèle:Sfn.

Descendance

Nom Naissance Mort Notes
Modèle:NobleModèle:Sfn 17/Modèle:Date- Modèle:Date- (a) Épouse Éléonore de Castille en 1254 ; quatorze enfants dont le roi Modèle:Noble
(b) Épouse Marguerite de France en 1299 ; trois enfants
MargueriteModèle:Sfn Modèle:Date- Modèle:Date- Épouse Modèle:Noble en 1251 ; trois enfants
BéatriceModèle:Sfn Modèle:Date- Modèle:Date- Épouse Modèle:Noble en 1260 ; six enfants
EdmondModèle:Sfn Modèle:Date- Modèle:Date- (a) Épouse Aveline de Forz en 1269 ; aucun enfant
(b) Épouse Blanche d'Artois en 1276 ; trois enfants
CatherineModèle:Sfn Modèle:Date- Modèle:Date- Née au palais de Westminster le jour de la Sainte Catherine. Sourde et muette elle meurt au château de Windsor et est inhumée dans l'abbaye de Westminster près de l'entrée de la chapelle de St Edmond<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Williamson Brewer's British Royalty. A phrase and fable dictionary Cassel Londres (1998) Modèle:ISBN. « Catherine, Princess (1253-1256) » Modèle:P.64.</ref>

Modèle:Henri III n'eut aucun enfant illégitimeModèle:Sfn.

Ascendance

Modèle:Boîte déroulante/début

Modèle:Ancêtres-compact5

Modèle:Boîte déroulante/fin

Dans la culture

Le personnage d'Modèle:Noble- est présent dans la campagne du jeu vidéo Modèle:Noble.

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence

Notes

Modèle:Références

Références

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Bibliographie

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Liens externes

Modèle:Autres projets

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