Quatrième concile du Latran

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Modèle:Infobox Concile

Le quatrième concile œcuménique du Latran (souvent nommé Modèle:Souverain-) est le douzième concile œcuménique de l'Église catholique. Il s'est tenu au Latran en 1215 sur l'initiative du pape Innocent III. Le concile Modèle:Souverain- marque l'apogée de la chrétienté médiévale et de la papauté après l'effort de renouveau inauguré, Modèle:Nobr plus tôt, par les réformateurs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (en particulier par Grégoire VII). Pendant les trois semaines que dure le concile, du Modèle:Date- au Modèle:Date-, de nombreuses décisions sont prises qui renforcent l'emprise du Saint-Siège sur la chrétienté occidentale.

Motifs de la convocation et tenue du concile

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'Église romaine est affaiblie par des courants spirituels qui se développent en son sein. Cathares et vaudois, notamment, mettent à mal l'unité catholique de l'Occident<ref name=Paravicini >Modèle:Chapitre. </ref>. Le pape Innocent III doit également faire face aux souverains d'Europe pour imposer la théocratie pontificale. Il cherche à donner des solutions plus générales à tous les problèmes qui se posent à l'Église, d'où l'idée d'un concile œcuménique. Il décide de convoquer un nouveau concile et de lui donner la plus grande ampleur possible. Par le concile de Latran IV, Innocent III souhaite lancer la cinquième croisade et réformer le monde chrétien sous une autorité pontificale forte. Il vise l'uniformisation des croyances, des pratiques de dévotion et de piété<ref name=Paravicini/>. La bulle d'indiction du concile, Vineam Domini Sabaoth, est publiée deux ans avant, le Modèle:Date. Tous les évêques doivent se rendre à Rome sauf deux dans chaque province ecclésiastique qui resteront pour expédier les affaires courantes.

Le concile débute le Modèle:Date après une allocution du pape : Modèle:Nobr sont représentées, soit Modèle:Nobr, Modèle:Nobr ou prieurs auxquels il faut rajouter de nombreux délégués d'évêques ou d'abbés empêchés de venir. Pour la première fois, des évêques d'Europe centrale et orientale (Bohême, Hongrie, Pays Baltes) assistent aux débats. Plusieurs prélats orientaux, le patriarche des Maronites<ref>Hervé Legrand, Article Église maronite, Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007.</ref>, Jérémiah al-Amchîti, qui se voit d'ailleurs reconnaître pendant le concile le titre de patriarche d'Antioche et la reine de Chypre sont présents. L'empereur Modèle:Souverain-, les rois de France, d'Angleterre, d'Aragon et de Hongrie ont envoyé des orateurs pour les représenter. Le concile de Modèle:Souverain- représente vraiment toute la chrétienté catholiqueModèle:Sfn.

Le concile se tient en trois séances solennelles, les 11, 20 et Modèle:Date-. Le déroulement des séances intermédiaires nous est connu par la relation dite de « l'Anonyme de Giessen ». Les débats prennent place par nations avant d'être portés devant le pape et les évêques. Des auditions ont lieu : ainsi, les comtes de Foix et de Toulouse, accusés d'hérésie, viennent plaider leur cause devant le concile. Lors de la séance de clôture, présidée par le pape Innocent III, le concile proclame la paix générale mais aussi un décret sur la croisade, promulgue ses décrets dont il nous reste Modèle:Nobr dogmatiques et disciplinaires.

Les décisions du concile

La lutte contre les hérésies

Le concile s'occupe en premier lieu de la question cathare. Dans leur premier canon, les pères conciliaires condamnent solennellement le catharisme et redéfinissent chaque point de la doctrine catholique contestée par les cathares. Ainsi, le concile réaffirme que seul Dieu est créateur de toute chose et que seul le prêtre peut administrer les sacrementsModèle:Sfn. Il précise qu'aucun être n'est originellement mauvais et que le mal provient d'un acte libre de la créature<ref>Hervé Rousseau, Article Satan, Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007.</ref> : « Nous croyons fermement et nous professons simplement… un principe unique de l'univers, créateur de toutes les choses visibles et invisibles, spirituelles et corporelles : par sa force toute-puissante dès le commencement du temps, Il créa tout ensemble de rien l'une et l'autre créature, spirituelle et corporelle, à savoir celle des anges et celle du monde, puis la créature humaine, qui tient en quelque sorte de l'une et de l'autre puisqu'elle est composée d'esprit et de corps. Car le diable et les autres démons ont été créés par Dieu naturellement bons, mais ce sont eux qui d'eux-mêmes se sont rendus mauvais ; quant à l'homme, il a péché à l'instigation du diable<ref group=alpha>«Firmiter credimus et sîmpliciter confitemur… unum universorum principium, creator omnium invisibilium et visibilium, spiritualium et corporolium, qui sua omnipotenti virtute simul ab inîtio temporis, utramque de nihilo condidit creaturam, spiritualem et corporalem, angelicam videlicet et mundonam, ac deinde humanam quasi communem ex spîritu et corpore constitutam. Diabolus enim et doemones alii a Deo quidem natura creati sunt boni, sed ipsi per se facti sunt mali. Homo vero diaboli suggestione peccavit…» (Conciliorum Oecumenicorum Decreta (C.Oe.D.J, Modèle:1re, Bologne, 1962, Modèle:P. ; Denz. Sch., Enchiridion symbolorum, n. 800).</ref>. Le canon 3 organise la répression de l'hérésie cathare. Il établit des tribunaux et l'essentiel de la procédure pour juger les hérétiques, embryon de la future Inquisition. Il ordonne que les hérétiques soient livrés au pouvoir séculier et que leurs biens soient saisis, que ceux qui protègent les hérétiques soient excommuniés et privés de toute fonction publique, que les évêques recherchent dans leurs diocèses les hérétiques. Le canon interdit aussi à quiconque de prêcher sans l'autorisation du pape ou de l'évêque. De plus, la croisade contre les hérétiques reçoit les mêmes privilèges que celle contre les musulmans en Terre sainte. Raymond VI, comte de Toulouse, est définitivement dépouillé de ses fiefs transférés à Simon de MontfortModèle:Sfn.

Le concile condamne également les amauriciens, jugés coupables de panthéisme, et les œuvres de Joachim de Flore, accusé de trithéisme<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Plus généralement, le concile réaffirme les fondements de la politique catholique contre les hérétiques : les évêques sont chargés de débusquer les hérésies, et les autorités civiles doivent leur prêter concours. Dans le cadre du concile, le pape projette avec saint Dominique et Foulques, évêque de Toulouse l'établissement du futur Ordre des Frères Prêcheurs (ou dominicains).

Le renforcement de l'exclusion des « Juifs et Sarrasins »

Concernant les juifsModèle:Note comme les musulmans, le concile décide qu'ils doivent porter sur eux une marque distinctive de leur différence (signum). L'objectif est d'instaurer ainsi le principe d'une ségrégation forcée<ref>Gérard Nahon Article Ghetto, Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007.</ref>. La justification donnée est que : Modèle:Citation bilingue bloc

Fichier:Le costume historique. Cinq cents planches, trois cents en couleurs, or et argent, deux cents en camaieu. Types principaux du vêtement et de la parure, rapprochés de ceux de l'intérieur de (14577540108).jpg
Au milieu des autres, on reconnaît les juifs à leur chapeau pointu (judenhut) en forme d'entonnoir renversé, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

La référence à Moïse semble renvoyer à la pratique générale juive consistant à se distinguer des non-juifs par le vêtement, plutôt qu'à un passage précis des Écritures<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : de fait, il n'est question dans celles-ci, en Lévitique 19:19, que de l'interdiction d'accoupler des bestiaux de races différentes et de celle de porter des vêtements tissés de fils différents ; et en Deutéronome 22:5,11, que de l'interdiction pour un homme de porter des habits de femme et inversement, et de celle à nouveau de porter des vêtements tissés de fils différents tels laine et lin.

Par ailleurs, le concile interdit aux juifsModèle:Note d’occuper des fonctions d’autorité, d’avoir des relations professionnelles et sociales avec les chrétiens, de sortir pendant la Semaine sainte.

Fichier:Medieval manuscript-Jews identified by rouelle are being burned at stake.jpg
Juifs enchaînés et brûlés vifs, identifiables par la rouelle sur leur poitrine et le judenhut, imposés à Latran IV, 1515.

Ces décisions furent diversement appliquées suivant les pays<ref>Esther Benbassa, « Antisémitisme », Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007.</ref>, des règles plus détaillées furent décrétées localement après de multiples relances des papes successifs auprès des souverains.

En Angleterre, l'obligation d'un signe en forme de Tables de la Loi avait été décrétée dès 1218, mais semble avoir été fort peu respectée jusqu'en 1279<ref name="Sansy">Modèle:Article.</ref>.

Dans le Saint Empire, le signe distinctif fut le « Judenhut » un chapeau particulier à bout pointu qui, au moins à l'origine, était considéré comme « un élément du costume traditionnel, plutôt que comme un élément discriminatoire »<ref>Modèle:Ouvrage.

Version française de l'ouvrage : Modèle:Ouvrage.</ref>. Une loi à Breslau datant de 1267 dit que puisque les juifs ont arrêté de porter le chapeau pointu qu’ils avaient l'habitude de porter, son port devient maintenant obligatoire<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La rouelle, un signe en forme de roue, fut le signe distinctif imposé aux hommes. Les femmes mariées, quant à elles, devaient porter un voile appelé oralia ou coralia<ref>Cette distinction apparaît à Arles lors du concile de 1234 (également lors des conciles de 1236 et 1260). D. Sansy, « Chapeau juif ou chapeau pointu ? Esquisse d'un signe d'infamie », dans G. Blaschitz, H. Hundsbichler, G. Jaritz et E. Vavra éd., Symbole des Alltags, Alltag der Symbole. Festschrift fur Harry Kuhnel zum 65. Geburstag, Graz, 1992, p. 352-353. </ref>. Ces signes vestimentaires furent définis par plusieurs conciles régionaux dans le Sud du royaume de France à commencer par le concile de Narbonne Modèle:Nobr<ref name="Sansy" />. Il fut imposé à tout le royaume par Modèle:Souverain2 (dit « Saint Louis ») Modèle:Nobr.

Quand Innocent III eut vent des violences infligées aux juifs à cause du signe distinctif qu'il leur avait imposé et les ayant conduits à une exposition dangereuse, il écrivit aux évêques de France de « laisser les juifs porter des vêtements par lesquels ils peuvent être distingués des chrétiens, mais pas de les forcer à en porter de tels qui pourraient mettre leur vie en péril »<ref name=":0">« Innocent III et les juifs du midi, entre tradition et rénovation », Claire Soussen dans Innocent III et le midi, Cahiers de Fanjeaux 50, Toulouse, Privat, 2015, p. 355-374. Lire en ligne.</ref>.

La croisade

Le décret sur la croisade est le dernier du concile. Rendez-vous est donné aux croisés le Modèle:Date- en Sicile, pour ceux qui partent par mer. Le concile ordonne la prédication de la nouvelle croisade dans toute la chrétientéModèle:Sfn. L'indulgence plénière est étendue à ceux qui contribuent à la construction de bateaux pour la croisade alors que jusque-là seuls les combattants en bénéficiaient. C'est un appel direct aux armateurs de villes italiennes<ref>Jean Richard, Article Croisades, Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007.</ref>.

Le concile rappelle la protection accordée par l'Église aux personnes et aux biens des croisés. Il décide par ailleurs de frapper les revenus ecclésiastiques d'un impôt d'un vingtième et les biens de pape et des cardinaux d'un impôt d'un dixième. Les décisions ont comme but d'associer toute la chrétienté à l'idéal des croisades et non pas seulement les combattants. Il suffit pour cela d'aider à l'organisation d'une cinquième croisadeModèle:Sfn. Par ailleurs, interdiction est faite à nouveau de commercer avec les musulmans sous peine d'excommunication. Innocent III meurt peu après le concile, et finalement la croisade qu'il prêchait ne partira pas.

La réforme de l'Église

La réforme des mœurs du clergé et de la discipline des laïcs semble pour Innocent III la parade à tout succès d'une hérésie.

La foi

Le symbole issu de Modèle:Souverain-, contenu dans la constitution dogmatique De fide catholica, est cinq fois plus long que celui de Nicée-Constantinople : « Nous croyons fermement et nous confessons franchement qu'Unique est le vrai Dieu, éternel, immense et immuable, incompréhensible, tout-puissant et ineffable, Père et Fils et Saint-Esprit : trois personnes, en vérité, mais une seule essence, une substance ou nature absolument unique : le Père n'est de personne, le Fils est du Père seul, et le Saint-Esprit est également de l'Un et de l'Autre : Ils sont sans commencement, toujours, et sans fin : le Père engendre, le Fils naît, le Saint-Esprit procède : ils sont consubstantiels, et coégaux, et coomnipotents et coéternels : principe unique de toutes choses… »

Le concile affirme (principalement pour condamner les cathares) la Trinité et l'incarnation humaine du Christ, et introduit, sous l'influence des théologiens Pierre Lombard et Étienne Langton, le concept de la transsubstantiation qui est défini comme dogme pour la première fois dans un canon de l'Église catholiqueModèle:Sfn. Ainsi le premier canon du concile affirme : « Il y a une seule Église universelle des fidèles, en dehors de laquelle absolument personne n’est sauvé et dans laquelle le Christ est lui-même à la fois le prêtre et le sacrifice, lui dont le corps et le sang, dans le sacrement de l’autel, sont vraiment contenus sous les espèces du pain et du vin, le pain étant transsubstantié au corps et le sang au vin par la puissance divine, afin que, pour accomplir le mystère de l’unité, nous recevions nous-mêmes de lui ce qu’il a reçu de nous. » Le terme « transsubstantiation » indique le changement de substance du pain et du vin en le corps et le sang de Jésus-Christ. Il était apparu vers 1140. Toute la réflexion qui se développe sur ce sujet aboutit à la déclaration du Latran<ref>Les commentaires de Mt 26,26-29 au Moyen Âge sur [1], consulté le 6 octobre 2008.</ref>.

La définition de Dieu créateur unique implique que l'acte créatif embrasse toutes les entités existantes en dessous de Dieu, y compris celles spirituelles, à savoir les anges. Les anges font donc partie des entités créées par Dieu et sont eux aussi soumis à l'action divine qui les a fait naître. Ce sont des créatures de Dieu. Cela contre la doctrine albigeoise qui considérait l'homme comme un ange déchu et emprisonné dans la matière « produite » par Satan<ref>Renzo Lavatori, « La question métaphysique de l'Ange » sur [2], consulté le 6 octobre 2008</ref>.

Les clercs

La simonie et le nicolaïsme sont de nouveau condamnés, de même que, pour les clercs, l'ivrognerie, le jeu, la participation aux festins et aux duels ou encore la pratique de la chirurgie. Il est rappelé que les contributions des fidèles sont volontaires et qu'il est hors de question de les tarifer. Le concile insiste sur leur décence nécessaire : interdiction des habits de luxe, obligation d'assister aux offices, de garder les lieux de culte propres et convenables (canon 20). Trois décrets règlent les problèmes de la hiérarchie ecclésiastique. Chaque année les sièges métropolitains doivent tenir un synode provincial pour surveiller l'élection et le travail des évêques de la province. Les ordres religieux doivent tenir un chapitre général tous les trois ansModèle:Sfn. Il est de plus fait obligation aux évêchés qui le peuvent de fonder un séminaire pour former les prêtres<ref>Jean Passicos, Article Séminaire, Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007.</ref>.

Pour ce qui est des moines, la décadence de certains ordres comme Cîteaux est dénoncée. Le concile tente de faire payer la dîme à Cîteaux exemptée de son paiement depuis 1132, mais sans résultat probant<ref>Michel Sot, Article Dîme, Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007.</ref>. Le concile décide que toute nouvelle maison religieuse doit adopter une règle déjà reconnue, celles de saint Basile, de saint Augustin ou de saint Benoît<ref>Jacques Dubois, « Le monachisme chrétien occidental » dans l'article Monachisme, Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007.</ref>.

Les laïcs

En ce qui concerne les laïcs, les sacrements font l'objet d'un travail de définition. C'est le cas par exemple pour la confession, mais aussi l'eucharistie : le décret Utriusque sexus impose la confession et la communion annuelles à tous les laïcs parvenus à l'âge de discrétion (annos discretionis : l'âge auquel on distingue le bien du mal) ou l'âge de raison. Il instaure la confession auriculaire (à l'oreille du prêtre) en remplacement de la confession publique, rare et réservée aux actes graves et connus de tous. Ce canon n'a jamais cessé d'être appliqué par l'Église catholique.

La qualité du mariage est mise en exergue comme l'un des sept sacrements et définie comme l'union de deux volontés plus que comme celle de deux corps. Cela signifie que le mariage ne peut être dissous que par la mort. La législation à ce sujet est affinée : la parenté minimale est ramenée à Modèle:Nobr (au lieu de 7 depuis la réforme grégorienne), les bans deviennent obligatoires. Les évêques conciliaires n'autorisent que les mariages pour lesquels les deux conjoints, l'homme et la femme, ont publiquement exprimé leur consentement.

Le canon 62 règlemente la vénération des reliques. Il est interdit d'en vendre et d'en proposer de nouvelles sans autorisation du pape. Les récits de "faux" miracles sont interdits.

Enfin, dans le domaine judiciaire, l'ordalie (ou jugement de Dieu) est interdite.

Bilan

Le {{#ifeq:concile | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:concile| concile }} }} du Latran revêt une importance considérable dans l'histoire de l'Église. Après le concile de Trente, il est celui qui a inséré le plus grand nombre d'articles dans le droit canonique. S'il a déployé des efforts importants pour moraliser l'Église et ses clercs, et développer la pastorale auprès des fidèles, Modèle:Non neutre<ref name=":0" />.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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Notes et références

Notes

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Références

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