Raymond VI de Toulouse

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Modèle:Noble-<ref>Selon la généalogie traditionnelle des comtes de Toulouse faite par les Bénédictins dans l’Histoire générale de Languedoc, il serait Modèle:Noble-, mais des études critiques ont établi que deux comtes du prénom de Raymond avaient été omis. Il serait donc Modèle:Noble- : voir Modèle:Ref-Settipani-MidiCarolingien.</ref> de Toulouse (Saint-Gilles, Modèle:Date de naissance - Toulouse, Modèle:Date de décès) fut comte de Melgueil (Modèle:Noble-) de 1173 à 1190 puis comte de Toulouse, de Saint-Gilles, de Rouergue en 1209, duc de Narbonne, marquis de Gothie et de Provence de 1194 à 1222.

Caractère

Modèle:Noble- est un prince plus politique que belliqueux. Il se montre calculateur, temporisateur et d’une grande souplesse politique, faisant mine de se soumettre à plusieurs reprises pour mieux se redresser au meilleur moment. Cela lui a permis de reprendre à Simon de Montfort le comté de Toulouse. Cultivé, il compte parmi ses amis nombre de troubadours.

Biographie

Modèle:Noble- est le fils aîné et héritier de Modèle:Noble, comte de Toulouse, et de Constance de France, sœur du roi Modèle:Noble.

Son premier mariage lui apporte le comté de Melgueil, que sa première épouse lui cède par testament avant de mourir en 1176. Raymond se remarie ensuite avec Béatrice, la sœur de Modèle:Noble, vicomte de Carcassonne et de Béziers, et rival des comtes de Toulouse.

En 1192, le roi Richard Cœur de Lion et son épouse Bérengère de Navarre, partis en croisade rentrent de Terre sainte. Leurs navires sont séparés par la tempête, Richard échoue en Italie. Il continue et chevauche en Autriche où il est capturé et emprisonné, tandis que Bérengère débarque dans le Languedoc. Elle demande et obtient l’autorisation de Modèle:Noble- pour traverser le comté de Toulouse et rejoindre Bordeaux. Modèle:Noble- et son fils, le futur Modèle:Noble-, la reçoivent avec faste, et Raymond le Jeune, s’éprend d’une des suivantes de Bérengère, Bourgogne de Lusignan, fille du futur roi de Chypre Amaury de Lusignan. Il répudie immédiatement Béatrice, ce qui occasionne des tensions avec Trencavel, et épouse Bourgogne<ref>Modèle:Harv.</ref>. Il y avait également dans le cortège de Bérengère Jeanne d’Angleterre, veuve du roi Modèle:Noble et future épouse de Raymond.

Modèle:Noble- meurt en Modèle:Date. Son fils est intronisé le Modèle:Date. Richard Cœur de Lion, libéré des geôles autrichiennes et revenu dans ses États, reprend à son compte les prétentions des ducs d’Aquitaine sur le Toulousain<ref>Voir Philippe de Toulouse.</ref>, mais doit compter avec l’opposition de Philippe Auguste, roi de France. Plutôt que se lancer dans une guerre hasardeuse, il préfère conclure une alliance avec le comte de Toulouse. Modèle:Noble- répudie Bourgogne, épouse Jeanne d’Angleterre à Rouen en Modèle:Date, et reçoit en dot l'Agenais et le Quercy. Pour ne pas perdre un allié, Philippe Auguste donne au comte de Toulouse la ville de Figeac.

Durant les années qui suivent, le catharisme se propage dans le comté de Toulouse et dans des vicomtés languedociennes, sans que Rome, qui ne réalise pas l’ampleur de l’hérésie, ne s’en inquiète. Comme ses prédécesseurs, Modèle:Noble- est en litige avec l’abbaye de Saint-Gilles à propos des bénéfices de l’abbaye et de sa répartition. La lutte lui vaut une excommunication dès 1196, qui n’est levée qu’en 1198.

Mais il gagne l’amitié de Modèle:Noble et la paix règne dans le Languedoc avec ses principaux vassaux qui sont, outre les Trencavel, le comte d'Armagnac, le comte de Comminges, le comte de Foix et les vicomtes de Montpellier, de Nîmes, de Greze, de Rodez. Cependant le lien féodal est beaucoup plus relâché que chez les Capétiens, et l'individualisme et l'insubordination est souvent la règle.

Veuf de Jeanne d’Angleterre, Raymond se remarie avec Éléonore d’Aragon. Modèle:Précision nécessaire À Toulouse, il maintient les libertés communales, multiplie les exemptions fiscales et étend la sauveté à tout le territoire communal.

Mais Modèle:Noble- est soupçonné d'une coupable indulgence vis-à-vis de l'hérésie cathare. Depuis 1203, un moine cistercien, Pierre de Castelnau est envoyé par le pape Modèle:Noble pour lutter contre l'hérésie dans le Midi de la France. Modèle:Noble- refuse de collaborer avec le légat pontifical. Ce dernier l'excommunie et jette l'interdit sur le comté. L'assassinat de Castelnau, le Modèle:Date-, par un écuyer du comte qui l'embroche, provoque le courroux du pape qui confirme l'excommunication contre Modèle:Noble-, accusé d'être l'instigateur du crime. Modèle:Noble- lance un appel à la croisade des albigeois auprès de Philippe-Auguste, suzerain théorique du comte de Toulouse, mais le roi de France se dérobe. Une armée croisée, dirigée par Arnaud Amaury, abbé de Cîteaux et nouveau légat envoyé par le pape, avance néanmoins vers le comté ; avant son arrivée, Modèle:Noble- obtient d'être relevé de son excommunication en s'humiliant publiquement sur le parvis de l'église de Saint-Gilles (amende honorable en braies et chemise), le Modèle:Date-.

Dès lors, Modèle:Noble- accompagne la croisade, plus en observateur qu'en combattant, se compromettant ainsi aux yeux de son propre camp mais rendant par cette décision ses terres inviolables. Après les succès remportés par les croisés (prise et massacre de Béziers, siège et prise de Carcassonne et mort de Raymond-Roger Trencavel), la croisade dirigée depuis Modèle:Date par Modèle:Noble fait peser une menace sur sa personne et son fief. Il essaie de s'entendre avec Montfort, mais il rencontre l'hostilité constante des légats du pape. Il cherche également l'appui de son beau-frère Modèle:Noble, roi d'Aragon. En Modèle:Date, il entreprend un long voyage pour défendre sa position auprès de Philippe-Auguste, d'Modèle:Noble- et l'empereur Modèle:Noble, son suzerain pour le marquisat de Provence. De nouveau excommunié en 1211 par le concile de Montpellier, sentence confirmée en avril de la même année par le pape, il essaie d'organiser la résistance contre les croisés, alors que le concile a transféré sa suzeraineté à Modèle:Noble- de Montfort. Mais il ne peut déloger Montfort enfermé dans Castelnaudary.

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Modèle:Noble- rendant hommage à Modèle:Noble- d'Aragon.

Le Modèle:Date, Modèle:Noble- rend hommage à Modèle:Noble. Les deux hommes et le comte de Foix investissent en Modèle:Date- Muret. Le Modèle:Date, les croisés de Simon de Montfort, plus disciplinés, écrasent les coalisés. Modèle:Noble-, héros de Las Navas de Tolosa est tué dans la bataille. Modèle:Noble-, en butte avec l'évêque de Toulouse Foulques, ne peut alors éviter la conquête de la ville par Modèle:Noble en Modèle:Date, et s'exile à la cour d'Aragon à Barcelone.

Le Modèle:Date, sur ses ordres, son frère Baudouin de Toulouse, ayant participé à la bataille de Muret aux côtés des croisés, est enlevé de son château de Lolmie et pendu comme traître. En Modèle:Date Raymond est à Rome, où le [[IVe concile du Latran|{{#ifeq:concile | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:concile| concile }} }} du Latran]] débat du sort de son comté. Il est déchu de ses droits au profit de Simon de Monfort, mais le pape préserve le marquisat de Provence au profit de son fils, le futur Modèle:Noble.

En Modèle:Date le père et le fils sont accueillis triomphalement à Marseille et à Avignon. Tandis que Modèle:Noble- se rend en Aragon, le jeune Raymond, plus entreprenant que son père, met le siège devant Beaucaire qu'il prend le Modèle:Date. Le Modèle:Date, il reprend Toulouse où Modèle:Noble met immédiatement le siège. Ce dernier y est tué mais son fils Amaury prend sa succession. Revenu à Toulouse, Modèle:Noble- y décède, toujours excommunié, des suites d'une brève maladie le Modèle:Date.

Mariages et enfants

Modèle:Noble- épouse successivement :

  1. le Modèle:Date, Ermessende Pelet (morte en 1176), héritière du comté de Melgueil, veuve de Pierre Bernard de Sauve et fille de Bernard Pelet, seigneur d’Alais, et de Béatrice, comtesse de Melgueil ;
  2. après 1176, Béatrice de Béziers, fille de Modèle:Noble, vicomte de Béziers, et de l'une de ses épouses, Adélaide ou Saure. Elle est répudiée en 1193, après avoir donné naissance à :
  3. en Modèle:Date-, Jeanne d'Angleterre (1165-1199), fille d'Modèle:Noble (1133-1189), roi d’Angleterre et d’Aliénor, duchesse d’Aquitaine, qui donne naissance à :
  4. en 1200 avec la Demoiselle de Chypre<ref>Modèle:Lien web.</ref>, fille d’Isaac Doukas Comnène, empereur de Chypre auto-proclamé. Le mariage est annulé probablement fin 1202 ;
  5. en Modèle:Date- Éléonore d'Aragon (Modèle:V.1182-1226), fille d’Modèle:Noble, roi d’Aragon, et de Sancha de Castille.

Le comte de Toulouse eut aussi au moins trois enfants naturels dont la mère n'est pas identifiée : 1) Bertrand, vicomte de Bruniquel, Monclar et Salvagnac, marié en 1224 avec Comtorisse de Rabastens et tige des Toulouse-Bruniquel éteints en 1577 ; 2) Guillemette, mariée à Hugues d'Alfaro, sénéchal d'Agenais, à laquelle il a cédé Montlaur et Saint-Jory dans un testament de 1209 ; 3) Raymonde, nonne au monastère d'Espinasse.

Ascendance

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Notes et références

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Voir aussi

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Sources et bibliographie

Articles connexes

Fiction

Liens externes

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