La Glacerie
Modèle:Infobox Ancienne commune de France
La Glacerie est une ancienne commune française, aujourd'hui commune déléguée, du département de la Manche et la région Normandie, peuplée de Modèle:Dernière population commune de France habitants<ref group="Note">Population municipale Modèle:Dernière population commune de France.</ref>. Elle avait été créée le Modèle:Date- par démembrement du territoire de la commune de Tourlaville et avait pris le nom de la manufacture royale des glaces créée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, les cinq conseils municipaux de Cherbourg-Octeville, Équeurdreville-Hainneville, La Glacerie, Querqueville et Tourlaville votent la fusion de leurs communes respectives ; la nouvelle commune prend après cette fusion le Modèle:Date-, le nom de Cherbourg-en-Cotentin.
Géographie
La commune est située au sud-est de Cherbourg-Octeville. Traversée par les vallées du Trottebec et de la Divette, la commune est fortement urbanisée aux abords de l'ancien tracé de la RN 13, mais encore rurale autour du village de la Verrerie, anciennement village de l'Église.
Couvrant Modèle:Unité, le territoire de La Glacerie est le plus étendu des cinq communes du canton de Tourlaville.
La commune est desservie par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 : Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô.
Située à Modèle:Nobr d'altitude au-dessus de Cherbourg, le climat y est plus froid que sur la côte et les jours de neige y sont trois fois plus nombreux qu'à Cherbourg, soit environ Modèle:Nobr par anModèle:Référence nécessaire.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Glacerie en 1757<ref>L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes Maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte n° 9-15.</ref> et en 1785<ref>Carte de Cassini.</ref>, la Glacerie entre 1825 et 1866<ref>Cartes d’État-Major (relevés de 1825 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889).</ref>, La Glacerie en 1901<ref>Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.</ref>.
Cette localité doit son nom au fait qu’elle abrita une fabrique de miroirs, attestée de 1665 à 1824<ref name="Ernest Nègre">Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1350 - Modèle:Isbn.</ref>.
De l'oïl glacerie « lieu où l'on fabrique des glaces à miroir »<ref name="Ernest Nègre"/>.
Le gentilé est Glacériens.
Histoire
Territoire de la paroisse de Tourlaville, La Glacerie ne naît qu'à l'implantation d'une manufacture de verre au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Auparavant, tout n'est que forêt. Vauban écrit à ce propos en 1686 : Modèle:Citation. Seule la route reliant Cherbourg à Brix traverse cette forêt de Brix.</ref>. La famille de Belleville ouvre vers 1560 la verrerie à Tourlaville, dans la vallée du Trottebec, à la lisière nord de la forêt de Brix, bénéficiant des ressources naturelles de la région (bois de forêts pour le combustible, sable pour le verre, soude de varech ou de fougère qui sert de fondant). En 1655, Richard Lucas de Néhou, propriétaire de cette manufacture, obtient de Colbert, dont il est proche, le privilège d'y produire du verre blanc et de fabriquer « toutes sortes de cristaux, verres à vitre, à lunettes, et tous autres ouvrages de verrerie ». Un village dit des Verriers se forme autour du site de production dans le quartier (aujourd'hui commune) qui porte encore le nom de La Glacerie. Colbert fusionne cette verrerie avec la Manufacture royale de glaces de miroirs en décembre 1670. La Glacerie abandonne la cristallerie et se spécialise dans la confection des glaces soufflées et d'instruments d'optique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1685, la manufacture fournit les miroirs pour la galerie des Glaces du château de Versailles. La fabrication du verre soufflé est réalisée à La Glacerie, les glaces brutes étant envoyées dans les ateliers parisiens de la manufacture royale pour les opérations de finition (doucissage pour rendre les deux faces de la glace planes et parallèles, polissage pour obtenir transparence et brillance et étamage pour obtenir le tain)<ref>Modèle:Article.</ref>.
Fermée en 1834, la manufacture est totalement détruite lors des bombardements alliés de 1944, à l'exception de la chapelle, convertie en habitation.
En 1901, la commune se crée autour du village par démembrement de la commune de Tourlaville. Henri Menut, ancien maire de Tourlaville, prend la tête de la municipalité, et fonde un musée de la verrerie.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et huit adjoints<ref name="of-maire2014">Modèle:Lien web.</ref>.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
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Population et société
Démographie
Modèle:Introduction population d'article de commune de France
Modèle:Tableau population d'article de commune de France
Modèle:Graphique population d'article de commune de France
Sports
L'Union sportive de La Glacerie fait évoluer trois équipes de football en divisions de district<ref>Modèle:Lien web.</ref>, alors que la section féminine basket-ball évolue en 2018-2019 en Ligue 2, et que la section tennis de table fait jouer cinq équipes en championnat départemental<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La commune héberge l'hippodrome de l'agglomération cherbourgeoise, l'hippodrome de La Glacerie, ainsi que son golf Modèle:Nobr inauguré en 1973, le golf des Roches (ou golf de Cherbourg-La Glacerie).
L'arrivée de la deuxième étape du Tour de France 2016 Saint Lô – Cherbourg-en-Cotentin a été jugée à La Glacerie, au sommet de la côte des Rouges Terres<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Économie
La principale ressource économique provient des zones commerciales de la Banque à Genêts et des Marettes, autour du centre commercial régional Cotentin et de l'hypermarché Auchan.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Village de la Verrerie : village historique des verriers. Le Modèle:Date-, il est la cible de bombardements anglo-américains tuant dix-sept civils<ref>Il y a 70 ans, le village de la Verrerie était bombardé.</ref>.
- Musée de La Glacerie au hameau Luce, dans une ferme rénovée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Est notamment conservé l'« Écusson du Roy ». Cet écu entouré d'une chaîne portant la croix de l'ordre de Saint-Louis, ornait primitivement la porte d'honneur de la manufacture, puis fut inséré dans un mur extérieur du musée Henri Menut détruit lors d'un bombardement en 1944, et récupéré des décombres<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Note.
- Église Notre-Dame de la Délivrande, rue Louis-Lelaidier au village de l'Église dit le village de la Verrerie (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) bénite en 1946Modèle:Sfn. Elle abrite une Vierge à l'Enfant (Modèle:S mini), sainte barbe et sa tour (Modèle:S mini), tableaux de Marie-Ernestine Cabart-Serret (Modèle:S mini), verrière (Modèle:S mini) de Michel Petit retraçant l'histoire de la manufacture royale.
- Chapelle Saint-Michel des Rouges Terres, bâtie en 1956 par l'architecte Pierre Pinsard à la suite de l'augmentation constante de la population.
- Chapelle de la Roche au Chat, route de Vente.
- Manoir de la Fieffe du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle>, inscrit aux monuments historiques<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>.
- Château des Roches (1871).
- Manoir de la Roche-au-Chapt.
- Croix de chemin dite Croix Luce (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), oratoire du hameau Truffert avec une Vierge à l'Enfant (Modèle:S mini).
- Source d'eau minérale dite « la source aux oiseaux » dont l'exploitation a cessé en 2003.
- Le domaine du château de Tourlaville est en partie situé sur La Glacerie.
- Lavoirs.
Autres
Trois tableaux de la Manufacture, de nos jour dans une collection privée, ont été classés au titre objet aux monuments historiques : Nature morte (Modèle:S mini)<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>, saint Pierre au Mont Thabor (Modèle:S mini)<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref> et l'Annonciation (Modèle:S mini)<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Richard Lucas (1624-1675), sieur de Néhou : gentilhomme verrier qui prend en main la petite manufacture de Tourlaville (1655), et la développe dans le cadre de la Manufacture royale de glaces de miroirs, auquel succéda Guillaume Lucas de Bonval (1675-1721)Modèle:Sfn.
- Henri Menut<ref>Henri Menut sur WM.</ref> (Paris, 1841 - Cherbourg, 1924) : premier maire de La Glacerie, de 1901 à 1919. Maire de Tourlaville entre 1890 et 1892, il est à l'origine de la création de la commune et du musée de la Manufacture royale des glaces, ouvert en 1913 et détruit lors des bombardements de Modèle:Date-. Décoré de nombreuses fois, il a notamment reçu les insignes de Chevalier de la Légion d'honneur en 1909. Aujourd'hui, ses médailles, ainsi que des vestiges de l'ancien musée, figurent au musée de La Glacerie.
- Maurice Cabart Danneville (1886-1942), médecin et sénateur de la Manche de 1930 à 1940. Il est enterré dans le cimetière de La Glacerie.
- Charles Maurice Cabart Danneville, né le Modèle:Date- à Paris et mort dans cette même ville le Modèle:Date-, est un homme politique français. Il est élu conseiller général de Cherbourg, puis l'année suivante conseiller municipal de cette même ville. Il est ensuite élu député de Cherbourg en 1889 et réélu en 1893, puis sénateur de la Manche de 1897 jusqu'à sa mort. Il est également maire de Tourlaville de 1900 à 1901. Il est inhumé dans le cimetière de La Glacerie.
- Louis-Émile Bertin (Nancy 1840 - La Glacerie 1924), ingénieur général du Génie maritime et savant de renommée universelle, membre de l'Institut, créateur de la marine militaire du Japon et des arsenaux de Kure et de Sasebo, décédé et inhumé à La Glacerie.
- Charles-Émile Bertin (Cherbourg 1871 - Versailles 1959), colonel, fils aîné de Louis, Émile Bertin, un spécialiste éminent du Japon Meiji, inhumé à La Glacerie, avec son épouse Madeleine Rieunier (1879-1956), la fille benjamine de l'amiral Henri Rieunier, ministre de la Marine.
- Marie-Ernestine Serret (Paris Modèle:Date- - 1884), artiste-peintre française inhumée à La Glacerie.
- Hélène-Renée Cabart-Danneville (1891-1974), apprend la peinture à l'Académie Julian. Ses tableaux, peints presque tous en extérieur, reflètent son profond attachement pour La Glacerie, où elle passa une grande partie de sa jeunesse. Elle épouse en 1921 le docteur Marcel-Louis Adam, issu lui-même d'une vieille famille normande. Elle est inhumée à La Glacerie.
- André Lemonnier, amiral français, décédé au domaine de la Fieffe et enterré au cimetière de La Glacerie.
- Emmanuel Tilloy (1980-2004), militaire français du [[2e régiment d'infanterie de marine|Modèle:2e d'infanterie de marine]], décédé lors du bombardement de Bouaké, dont la sépulture se trouve à La Glacerie.
Héraldique
Le blason de la commune est d'azur au chevron d'argent chargé, en chef, d'une rose de gueules, sommé d'une fleur de lys d'or, accompagné, en chef, de deux miroirs d'argent cerclés d'or et, en pointe, d'une trangle de gueules sommée d'un clocheton de chapelle d'argent<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Officiellement créé le Modèle:Date-, il reprend les emblèmes familiaux des dirigeants successifs de la verrerie : la rose rouge pour Antoine de Caquelay, le chevron d'argent pour Richard Lucas de Néhou, et la trangle de gueules de la famille Oury. L'azur rappelle les attributs de Tourlaville tandis que les deux miroirs et la fleur de lys rappelle que la verrerie fut manufacture royale. Le clocher est celui de la chapelle des Verriers bâtie à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Le blason de la commune, ville-laglacerie.fr.</ref>.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du Modèle:Date-)