Bataille de L'Écluse (1340)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
  1. REDIRECT Modèle:Voir homonymes

Modèle:Infobox conflit militaire La bataille de l'Écluse est un combat naval qui a opposé la couronne de France à celle d'Angleterre le Modèle:Date-. Elle s'est déroulée dans la rade de L'Écluse (en néerlandais Sluis), dans l'actuelle province de Zélande aux Pays-Bas, à proximité de l'estuaire du Zwin, un bras de mer qui menait alors à Bruges. La bataille fut l'un des premiers engagements de la guerre de Cent Ans.

Les connaissances historiques sur cette bataille sont très lacunaires et très majoritairement de sources anglaises. Or les Anglais ont naturellement cherché à enjoliver leur victoire et cacher leurs pertes. Ainsi, alors que la bataille dure une journée entière, les pertes anglaises sont ignorées ; il est probable qu'elles aient été proches de celles des Français. Par exemple, deux ans plus tôt, en 1338, à la bataille d'Arnemuiden, victoire navale française sur les Anglais, les Anglais auraient perdu 1000 hommes, et les Français, vainqueurs, en auraient perdu 900. La différence de morts entre vainqueur et vaincus à cette époque était faible.

Contexte

Début de la guerre de Cent Ans

Modèle:Article détaillé

Fichier:Début guerre de cent ans.svg
Modèle:1re phase de la guerre de Cent Ans.

Depuis la conquête normande de 1066, les monarques anglais détiennent des titres et des terres en France, et sont donc vassaux des rois capétiens puis de la maison de Valois à partir de 1328. Ces derniers cherchent systématiquement à contrôler la croissance de la puissance anglaise, en reprenant les fiefs dès que l'occasion se présente. En 1337, le roi d'Angleterre Modèle:Noble ne détient plus sur le continent que la Guyenne et le comté de Ponthieu. En 1340, c'est Modèle:Noble qui règne et projette d'envahir l'Angleterre, rêvant d'imiter Guillaume le Conquérant<ref name="Lecœur_2009">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Forces en présence

Flottes

Fichier:BattleofSluys.jpeg
Miniature tirée des Chroniques du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de Jean Froissart.

Modèle:Édouard III a rassemblé tous les gros navires d'Angleterre et des Cinq-Ports, ce qui représente Modèle:Nobr montés par Modèle:Unité d'armes et marins, dont Modèle:Unité armés du fameux arc long. Les Flamands se joignent avec Modèle:Nobr navires de toutes tailles, montés par Modèle:Unité<ref name="h1">Castex 2012, page 157.</ref>.

La flotte française est quant à elle un mélange hétéroclite de navires de commerce et de pêche<ref>Castex 2012, page 158.</ref>. Quatre-vingts de ces navires sont connus par un compte du Clos aux galées, le chantier naval de Rouen, qui permet de savoir qu'il y avait Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr et une cogue<ref name="h2">Bouzy 1996, page 17.</ref>. La flotte comptait au total Modèle:Nobr<ref>Le Moing, 2013.</ref>, dont une quarantaine de galères méditerranéennesModèle:Refnec.

Les nefs sont des navires de haute mer, originaires de la Manche ou de la Baltique, dont les dimensions exactes ne sont pas connues. Elles ont entre un et trois mâts avec un gaillard d'avant et d'arrière. Le grand mât est gréé avec une voile carrée, à laquelle on ajoute parfois une bonnette. Elles naviguent uniquement à la voile et ne sont pas capables de remonter dans le vent<ref name="h3">Bouzy 1996, page 19.</ref>.

Les galées (ou galères) sont plus longues, plus étroites et plus basses sur l'eau. Elles peuvent compter jusqu'à Modèle:Nobr de trois rameurs sur chaque bord, ce qui leur permet de remonter facilement dans le vent. Cette grande agilité en fait le navire de guerre par excellence jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elles sont toutefois fragiles et peu faites pour les mers du nord<ref name="h3" />.

Les barges sont des navires de charge sans gaillard d'avant à un ou deux mâts. Elles sont de même tonnage que les nefs, mais plus basses, et également propulsées à l'aviron<ref>Bouzy 1996, page 20.</ref>. Enfin, la cogue est un navire « rond » méditerranéen<ref name="h2" />.

Commandement

Alors que la flotte anglaise est directement commandée par le roi Modèle:Édouard III, la flotte française est dirigée par deux amiraux improvisés : Hugues Quiéret, ancien sénéchal de Beaucaire, et Nicolas Béhuchet, ancien percepteur d'impôts. Ils sont assistés en sous-ordre par le vice-amiral Nicolas Hélie et le capitaine Matthieu Quiefdeville de Dieppe. Quant aux galères génoises, elles sont commandées par le capitaine Gilles Boccanegra, dit Barbanera (« Barbe Noire »)<ref name="h1" />.

Préparation

Dès le mois de Modèle:Date-, toute une flottille de bateaux, composée de trente et une nef et Modèle:Unité, appareille des différents ports du Cotentin et va rejoindre en baie de Seine la Modèle:Citation levée pour l'occasion, soit deux cent nefs, dont plus des trois quarts proviennent de Normandie<ref name="Lecœur_2009"/>.

Avant de cingler vers l'Angleterre, la flotte stationne dans la baie de L'Écluse, entre la Flandre et la Zélande. Proche des côtes anglaises, l'escadre est vite repérée et le Modèle:Date-, le roi d'Angleterre décide de prendre l'initiative<ref name="Lecœur_2009"/>, espérant prendre sa revanche, là où deux ans plus tôt, sur cette même côte, ses navires avaient subi une défaite lors de la bataille d'Arnemuiden<ref name="Lecœur_2009"/>.

Bataille

Modèle:Section à sourcer

Fichier:Ecluse1340.jpg
Miniature de la bataille.

Le matin du Modèle:Date-, les Modèle:Nobr anglais avec Modèle:Unité plus les équipages apparaissent. À trois heures de l'après-midi, avec la marée et le vent portant, l'armada anglaise attaque la flotte française ancrée dans une sorte de cul de sac. Du côté français, les arbalétriers ont l'initiative mais rapidement ils sont dominés par la vitesse de tir des archers gallois. Après l'abordage, les combats furieux se font sur les ponts. Quiéret et Béhuchet parviennent à investir le bateau d'Édouard, La Thomas, et à blesser ce dernier à la cuisse. Mais les chefs français sont faits prisonniers. Immédiatement Quiéret est décapité et Béhuchet pendu.

Dans l'après-midi, grâce au vent qui a changé de direction, la flotte flamande peut quitter la rive et vient se mêler au combat. La panique s’empare des Français : n’ayant pas d’autre échappatoire que de sauter à l’eau, ils périssent noyés par milliers.

Seule la moitié des Génois, dont Boccanegra, parvient à s'échapper.

Si on s'en tient au chroniqueur anglais Thomas Walsingham (Modèle:C.1360-1422), bénédictin de l'abbaye de Saint-Alban, né une vingtaine d'années après cet événement, les Français auraient perdu près de Modèle:Unité au cours de la bataille, ce qui semble vraiment excessifModèle:Efn.

Navires perdus

Sur les quelque deux cent navires français seule une trentaine parvinrent à s'échapper<ref name="Lecœur_2009"/>. Côté français de nombreuses nefs furent coulées. On connaît, pour le Cotentin, le contingent fourni par la Hougue qui avait été de Modèle:Nobr embarqués sur dix nefs dont  : les Saint-Jehan, le Saint-Jame, les Nostre-Dame, le Saint-Esperit, la Jehannète, la Pélerine, la Mignolète, la Sainte-Marie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, pour Barfleur, le contingent avait été de Modèle:Nobr répartis sur neuf navires : la Riche, le Saint-Eustache, la Fleurie, le Saint-Pierre, le Saint-Nicolas, le Nostre-Dame, le Saint-Sauveur, le Guaingne-Pain, la Pélerinne<ref name="Lecœur_2009"/>.

Conséquences

Ce désastre maritime se traduira six ans plus tard par le débarquement du roi d'Angleterre Modèle:Édouard III sur le sol français. Jusqu'au redressement naval français à partir de 1377, sous la conduite de Jean de Vienne, l'Angleterre est maîtresse quasi incontestée des océans, en ce début de guerre de Cent Ans. Cette dernière pourra naviguer entre les îles britanniques et le continent sans réelle contrainte permettant les victoires de Crécy en 1346 et Poitiers en 1356<ref>Guerre d'horizon sans rivage, Modèle:Date-, Cercle Du Guesclin, (consulté le Modèle:Date-), sur cercleduguesclin.fr.(nISSM)</ref>.

Commémoration

En 1344, fut frappé un noble d'or à l'effigie d'Modèle:Édouard III, « Roi de la mer », pour célébrée la victoire de l'Écluse. Elle montre le roi trônant dans un navire de guerre, couronné et tenant d'une main une épée et de l'autre un bouclier écartelé aux armes d'Angleterre et de France<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Sources médiévales

Articles connexes

Modèle:Méta palette de navigation

Modèle:Portail