Charles Gounod

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Fichier:HC GOUNOD C CIM-Paris-Auteuil 2014-09a.jpg
Détail de la sépulture de Charles Gounod au cimetière d'Auteuil à Paris.

Charles Gounod est un compositeur français né le Modèle:Date de naissance à Paris ([[Anciens arrondissements de Paris|ancien Modèle:11e]]) et mort le Modèle:Date de décès à Saint-Cloud (Seine-et-Oise)<ref>Actuellement Hauts-de-Seine.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Biographie

Charles-François Gounod naît place Saint-André-des-Arts à Paris<ref>Extrait du [[Registres paroissiaux et d'état civil à Paris|registre d'état civil du Modèle:11e de Paris]] (1818) : « L'an mil huit cent dix-huit, le dix-huitième jour du mois de juin, trois heures de relevée. Par devant nous, Antoine-Marie Fieffé, adjoint à M. le maire du onzième arrondissement, faisant fonctions d'officier de l'état-civil, est comparu François-Louis Gounod, peintre âgé de soixante ans, demeurant à Paris, place Saint-André-des-Arts, Modèle:N°, quartier de l'École de Médecine, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né d'hier quatre heures du matin, susdite demeure, de lui déclarant et de Victoire Lemachois, son épouse, mariés à Rouen (Seine-Inférieure) il y a douze [ans] environ, auquel enfant il a déclaré vouloir donner les prénoms de Charles-François. Lesdites déclaration et présentation faites en présence de Nicolas Fleury, coëffeur, âgé de cinquante ans, demeurant même maison, premier témoin, et de Michel Waizenegger, tailleur, âgé de quarante-six ans, demeurant susdite demeure, second témoin. Et ont les père et témoins signé avec nous le présent acte de naissance après lecture. Signé : Gounod, Fleury, Waizenegger, Fieffé. » Le registre a disparu lors des incendies de la Commune de Paris de 1871 mais il est cité dans Gounod (1818-1893), sa vie et ses œuvres, d'après des documents inédits, p. 43.</ref>,<ref>Un panneau Histoire de Paris lui rend hommage, au croisement avec la rue Suger.</ref>. Il est le second fils du peintre François-Louis Gounod<ref>D'après G. Lenotre, Les Tuileries, page 69, François-Louis Gounod était le fils d'un fourbisseur du roi, logé aux Tuileries.</ref> et de Victoire Lemachois qui s'étaient mariés à Rouen le Modèle:Date-. Son père meurt en 1823. Pour survivre, sa mère donne des cours de piano. Son fils Charles sera l'un de ses premiers élèves.

Après avoir fait ses classes au lycée Saint-Louis, il étudie l'harmonie avec Antoine Reicha puis, au Conservatoire de Paris, avec Jacques Fromental Halévy et la composition avec Jean-François Lesueur. En 1839, il remporte le Grand Prix de Rome pour sa cantate Fernand. Il profite de son séjour à la villa Médicis pour étudier notamment la musique religieuse, surtout celle de Palestrina. De cette époque (1841) date son premier portrait peint connu, par son condisciple Charles Octave Blanchard<ref>Collections du musée de la vie romantique).</ref>. En 1842, il découvre Die Zauberflöte (La Flûte enchantée) de Mozart, à Vienne, où est exécutée sa deuxième messe avec orchestre.

En 1843, de retour à Paris, il accepte le poste d'organiste et de maître de chapelle de l'église des Missions étrangères de Paris. En 1847, l'archevêque de Paris l'autorise à porter l'habit ecclésiastique. Il s'inscrit au cours de théologie de Saint-Sulpice et va écouter les sermons de Lacordaire à Notre-Dame. En 1848, après les journées révolutionnaires, il renonce à sa vocation sacerdotale et quitte son poste des Missions étrangères.

En 1849, grâce à l'appui de Pauline Viardot, il obtient le livret de Sapho<ref>Modèle:Lien web.</ref> d'Émile Augier qui est créé à l'Opéra le Modèle:Date, sans grand succès. Il compose ensuite une musique de scène pour Ulysse de François Ponsard. En 1852, il épouse Anna Zimmerman (1829-1907), fille de Pierre-Joseph-Guillaume Zimmerman.

Il présida les Orphéons de la Ville de Paris, de 1852 à 1860. Il a alors écrit de nombreux chœurs, comme le Vin des Gaulois. En tant que compositeur de la musique sacrée, il assista en 1860 au Congrès pour la restauration du plain-chant et de la musique de l'Église.

Il compose Le Médecin malgré lui, opéra-comique en 3 actes d'après Molière, sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, avec qui il collaborera souvent. L'œuvre est créée au Théâtre-Lyrique le Modèle:Date-, jour anniversaire de la naissance de Molière. En 1859, son opéra Faust est joué au Théâtre-Lyrique, remportant un succès considérable, avec 70 représentations la première année. En 1860, il écrit deux opéras-comiques Philémon et Baucis et La Colombe. Il crée en 1862 La Reine de Saba, livret de Jules Barbier et Michel Carré, opéra qui s'arrêta au bout de quinze représentations.

Le critique musical de la Revue des deux Mondes, un certain Paul Scudo, écrit sur La Reine de Saba un compte rendu au vitriol resté célèbre : « Nous savons que l'esprit ingénieux mais faible de M. Gounod a le malheur d'admirer certaines parties altérées des derniers quatuors de Beethoven. C'est la source troublée d'où sont sortis les mauvais musiciens de l'Allemagne moderne, les Liszt, les Wagner, les Schumann, sans omettre Mendelssohn ». Il ajoute que si le compositeur devait s'obstiner dans cette voie, il « serait irrévocablement perdu<ref>Modèle:Article</ref>. » En Modèle:Date-, il fait la connaissance de Frédéric Mistral, qui a accepté qu'un livret soit tiré de son poème Mirèio (Mireille). Il vient s'installer à Saint-Rémy-de-Provence où sa musique s'imprègne de l'atmosphère du Midi. « Je peux tout [...] , écrit-il, dès qu'il n’y a autour de moi ni bruit ni mouvement [...] À Paris, [...] on regarde le silence comme un tombeau. Un tombeau ! Mais c'est un paradis que le silence ! » <ref>Modèle:Article</ref>.

L'opéra est créé à Paris au Théâtre Lyrique en Modèle:Date- et n'obtient qu'un succès mitigé.

En revanche, en 1867 pendant l'Exposition universelle, Roméo et Juliette connaît un succès très vif.

Fichier:Charles Gounod Blue Plaque - geograph.org.uk - 2598517.jpg
Une plaque dans la ville de Londres, sur le mur de son ancienne résidence.

En 1870, fuyant l'invasion allemande, Gounod s'installe en Angleterre, où il fait la connaissance de la chanteuse Modèle:Lien avec qui il aura une liaison pendant quatre ans. En 1872 est donné Les Deux Reines de France, drame de Legouvé qui est mal accueilli. Puis est créé au théâtre de la Gaîté, Jeanne d'Arc, drame historique de Jules Barbier, qui ravive le patriotisme français. En 1874, Gounod quitte la Grande-Bretagne. En 1876 est exécutée en l'église Saint-Eustache la Messe du Sacré Cœur de Jésus.

De 1878 à 1893, il habite Paris au coin de l'actuelle place du Général-Catroux et du Modèle:N° de la rue Jacques-Bingen (plaque).

Dans la dernière partie de sa vie, Gounod compose beaucoup de musique religieuse, notamment un grand nombre de messes et deux oratorios La Rédemption (1882) et Mors et vita (1885).

Il meurt le Modèle:Date- à Saint-Cloud, juste après avoir parachevé son Requiem en do majeur, devenu chant du cygne<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ses obsèques ont lieu dix jours plus tard auprès de l'église de la Madeleine, avec le concours de Camille Saint-Saëns et de Théodore Dubois à l'orgue et de Gabriel Fauré à la tête de la maîtrise, selon leurs fonctions<ref name=vallier />. Par décret daté du 25 octobre, il s'agissait d'obsèques nationales financées par l'État<ref>Décret n° 27262, le 25 octobre 1893 [1]</ref>. Fauré dirigea, d'après le vœu de Gounod, la messe grégorienne des défunts<ref name=vallier>Hilaire Vallier, Une vie au cœur du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle français, Famille chrétienne, 16 juin 2018, p. 41</ref> (la Missa pro defunctis). Il est inhumé à Paris, au cimetière d'Auteuil<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, septième édition, 1963, Modèle:T. (« A-K »), « Rue Claude-Lorrain », Modèle:P..</ref>.

L'auteur-compositeur-interprète Pauline de Lassus, connue sous le nom de scène Mina Tindle, est l'une de ses descendantes<ref name="La-croix.com 2012-06-06">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans l'émission La Revue de presse du lundi Modèle:Date-, le journaliste Jérôme de Verdière fait remarquer à l'invitée Roselyne Bachelot, qui présente une compilation de musiques d'opéras français, qu'il est un descendant du compositeur Charles Gounod.

Œuvre

Charles Gounod laisse environ Modèle:Unité musicales.

Œuvres principales

Gounod est surtout réputé pour ses opéras, principalement :

Fichier:Poster by Chéret for Polyeucte by Gounod - Gallica.jpg
Affiche de Jules Chéret pour Polyeucte.

Il est également l’auteur des œuvres suivantes :

Liste des œuvres

Période Titre Représentation Type Détails
Opéras et musiques de scène
1851 Sapho
Opéra
opéra en Modèle:Nombre
Livret d'Émile Augier. Nouvelle version en Modèle:Nombre créée à l'Opéra Garnier en 1884.
1852 Ulysse
Théâtre-Français
musique de scène
Tragédie en Modèle:Nombre de François Ponsard
1854 La Nonne sanglante
Opéra Le Peletier
opéra en Modèle:Nombre
Livret d'Eugène Scribe et Germain Delavigne
1858 Le Médecin malgré lui
Théâtre-Lyrique
opéra-comique en Modèle:Nombre
Livret de Jules Barbier et Michel Carré, d'après la pièce-homonyme de Molière.
1859 Faust
Théâtre-Lyrique
opéra en Modèle:Nombre
Livret de Jules Barbier et Michel Carré d'après la pièce de Goethe. Il eut près de Modèle:Nombre avant d'être repris, augmenté d'un ballet, en 1869 à l'Opéra Le Peletier (Paris), puis à l'Opéra Garnier où il atteignit sa Modèle:500e en 1887.
1860 La Colombe
Baden-Baden
opéra-comique en un acte
Livret de Jules Barbier et Michel Carré d'après Le Faucon de Jean de La Fontaine. Repris dans une version en deux actes à l'Opéra-Comique en 1866.
1860 Philémon et Baucis
Théâtre-Lyrique
opéra-comique en Modèle:Nombre Livret de Jules Barbier et Michel Carré d'après la fable-homonyme de La Fontaine. Ramené à deux actes en 1876.
1862 La Reine de Saba
Opéra Le Peletier
opéra en quatre actes
Livret de Jules Barbier et Michel Carré.
1864 Mireille
Théâtre-Lyrique
opéra en Modèle:Nombre Livret de Michel Carré d'après le poème provençal de Frédéric Mistral
1867 Roméo et Juliette
Théâtre-Lyrique
opéra en cinq actes
Livret de Jules Barbier et Michel Carré. Après une centaine de représentations, il fut monté dans les capitales belge et autrichienne et demeure à l'affiche des grandes scènes lyrique mondiales.
1872 Les Deux Reines de France
salle Ventadour
musique de scène Drame en quatre actes d'Ernest Legouvé
1873 Jeanne d'Arc
Gaîté
musique de scène
Drame en Modèle:Nombre de Jules Barbier
1877 Cinq-Mars
Opéra-Comique
opéra en Modèle:Nombre
Livret de Paul Poirson et Louis Gallet, d'après le roman d'Alfred de Vigny
1878 Polyeucte
Opéra Garnier
opéra en Modèle:Nombre
livret de Jules Barbier et Michel Carré d'après le drame-homonyme de Pierre Corneille
1881 Le Tribut de Zamora
Opéra Garnier
opéra en Modèle:Nombre
livre d'Adolphe d'Ennery et Jules Brésil
1893 Les Drames sacrés
Théâtre du Vaudeville
musique de scène
poème dramatique en un prologue et Modèle:Nombre, en vers, d'Armand Silvestre et Eugène Morand
Musiques religieuses, instrumentales, symphoniques et vocales
1842 Requiem en ré mineur
1853 Messe à Modèle:Nombre en ut mineur « Aux Orphéonistes »
1854 Modèle:Lien (oratorio)
1855 Messe solennelle en l'honneur de sainte Cécile et deux symphonies

Les Sept Paroles de N.S. Jésus-Christ sur la Croix (pour chœur à Modèle:Nombre mixtes)

1862 Messe à Modèle:Nombre d'hommes en sol majeur « pour les Sociétés chorales »
1871 Gallia Motet-lamentation pour soprano, chœur et orchestre
1873 Messe « Angeli Custodes »
1873 Messe brève pour les morts
1875 Requiem en fa majeur
1876 Cantate pour la fête du T-C Frère Libanos<ref>Directeur du Pensionnat de Passy de 1855 à 1883.</ref>
1876 Messe solennelle du Sacré Cœur
1876 Messe à la congrégation des Dames auxiliatrices, en ut majeur (messe Modèle:N°). Pour Modèle:Nombre égales, orgue ou harmonium [révisée vers 1890, par Gounod ?, comme Messe brève Modèle:N°, dite « aux chapelles », pour chœur mixte à Modèle:Nombre avec parties pour voix solistes]
1882 La Rédemption (oratorio pour soli, chœur et orchestre, exécuté pour la première fois au Festival de Birmingham en 1882)
1883 Messe solennelle de Pâques
1885 Petite Symphonie, pour Modèle:Nombre à vent
1885 Mors et Vita (oratorio pour soli, chœur et orchestre, exécuté pour la première fois au Festival de Birmingham en 1885)
1887 Messe à la mémoire de Jeanne d'Arc
1888 Messe chorale sur l'intonation de la liturgie catholique
1888 Messe de saint Jean
1891 Saint François d'Assise [Oratorio]
1893 Messe des morts (Requiem en do majeur) : posthume
1895 Messe dite « de Clovis »
Morceaux de musique patriotique
La Statue de la Liberté , cantate créée à l'Opéra de Paris au profit de la souscription pour l'érection de l'œuvre de Bartholdi
Nombreuses mélodies pour chant et piano, sur des paroles françaises, italiennes ou anglaises qui furent éditées à Paris et à Londres<ref>Liste des chants avec les paroles.</ref>. Citons : Sérénade de Victor Hugo, Le soir d'Alphonse de Lamartine, Venise d'Alfred de Musset.
Ouvrages littéraires
1890 Le Don Juan de Mozart
1896 Mémoires d'un artiste
1875 Autobiographie de C. Gounod sur la routine en matière d'art (Londres) : ouvrage d'études esthétiques sur la musique, la critique, le public et la propriété des auteurs.

Distinctions

Hommages

Une ville d'Algérie, créée en 1899 dans le département de Constantine au sud de Guelma a porté son nom : Gounod. Elle est aujourd'hui appelée Aïn Larbi. Des collèges de Saint-Cloud<ref>Modèle:Lien web</ref> et Canteleu<ref>Modèle:Lien web</ref> portent son nom.

Fichier:Plaque Rue Gounod - Paris XVII (FR75) - 2021-08-22 - 1.jpg

De nombreuses grandes villes de France (rue Gounod à Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Grenoble, Montpellier, Tourcoing) ont une rue à son nom ainsi que la rue Gounod de Saint-Cloud, ville où le compositeur a passé ses dernières années.

Fichier:Carte postale - Saint-Cloud - St-Cloud-Montretout - La Rue Gounot - 9FI-SCL 31.jpg
Une carte postale de la rue Gounod de Saint-Cloud.

Portraits

Dessins
  • Ingres, Rome, 1841, The Art Institute, Department of Prints and Drawings, Chicago.
Peintures

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Funérailles de M. Gounod, membre de l'Académie le vendredi 27 octobre 1893, Institut de France, Paris, 1893 (lire en ligne)
  • Gérard Condé, Charles Gounod, biographie et catalogue complet, Fayard, 2009.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Ouvrage.

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

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Partitions

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