Georg von Hertling
Le comte Georg von Hertling, jusqu’en 1914 baron Georg von Hertling<ref>Freiherr et Graf signalent la qualité de baron et de comte respectivement.</ref>, né le Modèle:Date à Darmstadt et décédé le Modèle:Date à Ruhpolding est un homme d'État allemand.
Professeur de philosophie, ce n'est que tardivement qu'Hertling entre en politique. Membre du Zentrum et figure importante du catholicisme allemand, il est tour à tour député, ministre-président de Prusse puis chancelier impérial de 1917 à 1918. Son action politique en tant que chancelier est avant tout marquée par une avancée de la parlementarisation de l'Empire allemand.
Biographie
Jeunesse et vie avant la politique
De famille catholique, Georg Friedrich von Hertling est le fils de Jakob von Hertling, alors conseiller à la cour de Hesse, et d'Antonie von Guaita. Magdalena Maria Caroline Francisca Modèle:Lien, appelée Meline (1788-1861), est sa grand-mère du côté maternel. Cette dernière a épousé Modèle:Lien (1772-1851) maire de Francfort-sur-le-Main à plusieurs reprises. L'éducation religieuse que lui prodigue sa mère l'amène à envisager la carrière d'ecclésiastique. Hertling étudie au Modèle:Lien, où il est l'élève du directeur Modèle:Lien, qui préserve le caractère humaniste de l'institut face à l'essor des sciences naturelles. Après des études de philosophie à Munich, Münster et Berlin, il obtient le titre de docteur en 1864.
Après l'obtention de l'agrégation à Bonn en 1867, il a des difficultés à obtenir un poste à cause de sa confession catholique et du Kulturkampf. En 1880, il est enfin nommé professeur extraordinaire après une intervention du ministre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kurt Flasch, Philosophie hat Geschichte: Theorie der Philosophiehistorie, Klostermann, 2005, p. 343.</ref>. Cette expérience va le mener à participer à la fondation de la Société Görres dont il reste le président jusqu'à sa mort en 1919. En 1882, il obtient un poste de professeur ordinaire à Munich.
Hertling est l'un des précurseurs du mouvement catholique des Studentenverbindungen. Il intègre le Modèle:Lien en 1862 puis le Modèle:Lien<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} George G. Windell, The Catholics and German Unity: 1866-1871, University of Minnesota Press, 1954, Modèle:P..</ref>. Son discours de 1863 à Francfort lors du Congrès catholique, dans lequel il présente les concepts de religion, de science et d'amitié comme les principes de toute association étudiante catholique, est le déclencheur de la création du Modèle:Lien<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Christopher Dowe, Auch Bildungsbürger: Katholische Studierende und Akademiker im Kaiserreich, Vandenhoeck & Ruprecht, 2006, p. 31.</ref> dont découleront plus tard le Modèle:Lien et l'Modèle:Lien.
Son mariage avec Anna von Biegeleben (1845-1919), fille d'une famille influente de fonctionnaires, donne naissance à un fils (Karl) et cinq filles<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Georg von Hertling, Georg Freiherr von Hertling - Recht, Staat und Gesellschaft: Übertragung der Schrift von Fraktur in Antiqua, SEVERUS Verlag, 2011, p. 9.</ref>, l'une d'entre elles décédant très jeune. L'une de leurs filles, Maria Gisberta a épousé Heinrich von Weitershausen. Hertling est le petit-neveu de Bettina von Arnim et de Clemens Brentano. L'actrice Gila von Weitershausen est sa petite-fille.
Député et ministre-président
En plus de ses activités universitaires, Hertling entre dans le monde politique. De 1875 à 1890 et de 1896 à 1912, il représente le Zentrum au Reichstag<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Georg von Hertling, op. cit., Modèle:P..</ref>. Il se consacre alors aux questions sociales ainsi qu'aux questions concernant la politique des finances et la politique extérieure. De 1909 à 1912, il est le chef du groupe parlementaire du Zentrum. Il combat pour la réconciliation entre le catholicisme allemand et l'État national prussien protestant<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stefan Rebenich, Theodor Mommsen und Adolf Harnack: Wissenschaft und Politik im Berlin des ausgehenden 19. Jahrhunderts, Walter de Gruyter, 1997, Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date-, le régent de Bavière Léopold de Wittelsbach l'appelle au poste de ministre-président. La nomination d'un représentant du groupe majoritaire à l'assemblée au poste de chef de gouvernement est la preuve du début d'une parlementarisation du royaume de Bavière.
Pendant la Première Guerre mondiale, il soutient les positions du chancelier Theobald von Bethmann Hollweg, mais refuse la place de chancelier après la chute de celui-ci. Ce n'est qu'après la démission du successeur de Theobald von Bethmann Hollweg, Georg Michaelis, qu'il accepte le poste de chancelier et de ministre-président de Prusse en Modèle:Date malgré ses problèmes de santé : Modèle:Citation Le Modèle:Date, Georg von Hertling est remplacé par Max de Bade.
Chancelier
Modèle:Article détaillé Bien qu'ayant été mis en place le Modèle:Date avec beaucoup de réticences<ref name="Krumeich553">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gerd Krumeich, Enzyklopädie Erster Weltkrieg, UTB, 2008, Modèle:P..</ref>, le gouvernement Hertling est un pas supplémentaire vers la parlementarisation de l'Empire allemand étant donné que le nouveau chancelier doit faire voter son programme de gouvernement devant les partis majoritaires au Reichstag. Avec le social-libéral Friedrich von Payer comme vice-chancelier et le national-libéral Modèle:Lien comme vice-ministre-président de Prusse, ce sont deux parlementaires aguerris qui sont intégrés dans les cabinets ministériels pour leur qualité de liaison.
Hertling appartient à l'aile droite du groupe parlementaire du Zentrum qui, contrairement à l'aile gauche, rejette résolument la parlementarisation. Elle est pour lui un danger qui minerait le fédéralisme et renforcerait les sociaux-démocrates. Pendant la mandature d'Hertling, c'est l'aile du Zentrum et du Parti populaire progressiste qui s'imposent puisqu'elles tendent à prendre en compte les droits spécifiques aux États allemands<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Manfred Rauh, Die Parlamentarisierung des Deutschen Reiches, Droste Verlag, Düsseldorf 1977, p. 383/384.</ref>. Le Zentrum gagne ainsi du temps pour s'habituer à un régime Modèle:Citation et à une collaboration avec le SPD et les sociaux-libéraux<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Manfred Rauh, op. cit., Modèle:P..</ref>. Dans le cabinet Hertling, le social-libéral Friedrich von Payer est l'homme de confiance de son propre parti tout comme des sociaux-démocrates qui se mettent alors en retrait pour ne pas rendre plus difficile la formation du gouvernement<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Manfred Rauh, op. cit., Modèle:P. et 405.</ref>.
Durant son mandat, la parlementarisation et la démocratisation font d'importants progrès comme on peut le voir à travers le projet de réforme électorale qui comporte certains éléments du scrutin proportionnel. Toutefois, le SPD reste insatisfait d'Hertling car l'influence du Commandement suprême de l'Armée ne cesse de croître et parce que les réformes sont lentes à s'imposer<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Manfred Rauh, op. cit., Modèle:P..</ref>. C'est à la fin Modèle:Date qu'Hertling perd définitivement la confiance du SPD qui cherche un changement politique pour entrer au gouvernement. Les gouvernements bavarois et badois pensent également qu'Hertling n'est pas l'homme adéquat pour une politique de paix conséquente. Le Parti populaire progressiste est du même avis mais ne veut pas mettre la coalition en danger<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Manfred Rauh, op. cit., p. 425/426.</ref>. Le Modèle:Citation qu'avait été Hertling perd tous ses soutiens, même celui de son propre parti<ref name="Krumeich553" />. La situation militaire se détériorant, les partis de la Modèle:Lien, parmi lesquels se trouvent le Zentrum, exigent des négociations en vue d'une paix séparée avec les Alliés. Cette paix ne doit contenir aucune annexion et amener une parlementarisation de l'Empire : une modification de la constitution doit rendre le gouvernement dépendant de la confiance du Reichstag. Hertling est décidé à combattre ces demandes. Toutefois, le Modèle:Date, des responsables de service au sein de l'État-Major informent le secrétaire d'État aux Affaires étrangères Paul von Hintze du caractère désespéré de la situation militaire sans en avertir le chancelier Hertling. Hintze travaille alors à un concept de Modèle:Citation. Lorsque le Modèle:Date l'Oberste Heeresleitung exige également une base plus large pour le gouvernement (très probablement pour rejeter la responsabilité de la défaite sur les partis démocratiques), Hertling se retrouve entre deux feux. La fin de son mandat est scellée le [[Conférence de Spa (29 septembre 1918)|Modèle:Date- à Spa]] au grand quartier général<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sönke Neitzel, Weltkrieg und Revolution. 1914-1918/19. be.bra-Verlag, Berlin, 2008, Modèle:P. et suivante.</ref>. Le 30, l'empereur décrète la parlementarisation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Manfred Rauh, op. cit., Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Nobr, Max von Baden succède à Hertling.
Fin de vie
Son état de santé s'étant aggravé pendant son mandat, Herling meurt quelques semaines plus tard, le Modèle:Date-, à Ruhpolding<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Georg von Hertling, op. cit., Modèle:P..</ref>.
Œuvres
- Recht, Staat und Gesellschaft. 1906, Neuausgabe: Björn Bedey (Hrsg.), Severus, Hamburg 2011 Modèle:ISBN.
- Historische Beiträge zur Philosophie. Joseph Anton Endres (Hrsg.), 1914, Neuausgabe: Björn Bedey (Hrsg.), Severus, Hamburg 2011 Modèle:ISBN.
Bibliographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Markus Arnold, Für Wahrheit, Freiheit und Recht. Georg von Hertling - Sein Beitrag zur Entstehung und bleibenden Gestalt der Katholischen Soziallehre, (Contributiones Bonnenses, Reihe II, Band 2), Bernstein-Verlag, Gebr. Remmel, Bonn 2009 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien, Georg von Hertling 1843-1919. Jugend und Selbstfindung zwischen Romantik und Kulturkampf. Schöningh 1981 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Georg von Hertling, Erinnerungen aus meinen Leben (1919-1920). En ligne : Volume 1, Volume 2.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Katharina Weigand (Éd.), Große Gestalten der bayerischen Geschichte. Herbert Utz Verlag, München 2011 Modèle:ISBN.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:NDB
- Modèle:BBKL
Notes et références
Modèle:Traduction/Référence <references />