Casablanca possède l'une des plus grandes mosquées du monde, la mosquée Hassan-II, emblème architectural dont le minaret culmine à plus de Modèle:Unité.
Ville au passé turbulent, Modèle:Nombre après avoir été rasée par les Portugais, Casablanca fut quasiment détruite lors du bombardement de la ville par les Français en 1907 lors de l'insurrection de Casablanca faisant des milliers de victimes et constituant l'élément déclencheur de la campagne du Maroc.
Casablanca connait aujourd'hui une période de croissance économique, marquée par de grands chantiers d'aménagement du territoire : éradication des quartiers insalubres, construction du réseau de tramway, développement du réseau autoroutier et ferré avec l'accueil de la première Ligne à Grande Vitesse d'Afrique, création du nouveau centre d'affaires de Casa-Anfa.
Casablanca compte parmi les cinq premières villes globales du continent africain, classée ville mondiale bêta au même titre que Le Cap et Nairobi, toutes trois précédées par Le Caire (beta+) et Johannesbourg (alpha-)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Modèle:Sommaire
Casablanca possède un climat méditerranéen à forte tendance océanique de type Csb qui est particulièrement agréable. Sa localisation en bordure de l'océan Atlantique lui confère des hivers doux et relativement humides, ainsi que des étés modérément chauds mais sans précipitations. La température moyenne annuelle y est de Modèle:Tmp, et le cumul annuel des précipitations s'élève à Modèle:Unité.
Pendant l'hiver, le gel est quasiment absent : la température la plus basse jamais enregistrée est de Modèle:Tmp<ref name=mherrera>Modèle:Lien web.</ref>. L'été, les températures sont généralement agréables lorsque le vent souffle de la mer. En revanche, lors des épisodes de vent de terre (équivalent marocain du sirocco), la ville peut enregistrer des températures caniculaires pendant quelques jours. Ainsi, la température maximale enregistrée est de Modèle:Tmp<ref name=mherrera/>.
Casablanca subit les conséquences environnementales de l'absence, jusqu'à récemment, de transports en commun de qualité, de son activité industrielle polluante, du faible nombre d'espaces verts et de la mauvaise application des règlements municipaux<ref name="pol vieco">Modèle:Lien web.</ref>.
Le site de Dar Bouazza, dernière zone humide de Casablanca, est menacé de disparition par les projets de promoteurs immobiliers<ref>Modèle:Article.</ref>.
Air
Treize stations de mesure de la qualité de l'air sont placées à Casablanca<ref name="air economiste">Modèle:Article.</ref>. Casablanca est la ville la plus polluée du Maroc<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> : en 2014, la pollution de l'air atteint 2,5 fois les normes de l'OMS.
16% des habitants de Casablanca sont asthmatiques<ref name="air economiste" />. 30 % de la pollution de l'air est due aux transports<ref name="air economiste" />
Les eaux de surface de la région de Casablanca présentent une qualité généralement dégradée<ref name="pol vieco" />. La consommation journalière d'eau augmente de 30% avec Modèle:Unité en 2011 à Modèle:Unité en 2022 avec des pointes à Modèle:Unité. Durant cette période 600 000 nouvelles personnes ont accès à l'eau courante<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Depuis 2015, 100 % des eaux usées sont assainies<ref>Modèle:Article.</ref>.
Les plages de Casablanca sont marquées par une importante pollution<ref>Modèle:Lien web.</ref> et le pillage de sable par les entrepreneurs en construction<ref>Modèle:Article.</ref>.
Déchets
Les secteurs hospitaliers et industriels de Casablanca produisent chaque année un peu plus de Modèle:Unité et Modèle:Unité de déchets non traités. Les eaux de baignade sont polluées entre le quartier des Roches Noires et Mohammedia<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le tri sélectif a cependant été introduit pour la première fois en 2012<ref>Modèle:Article.</ref>.
Casablanca s'est développée à partir de la médina et du premier bassin du port, essentiellement à partir de 1920. C'est l'urbaniste Henri Prost qui en a dessiné les premières extensions entre les années 1917 et 1922. Lorsque celui-ci quitte le Maroc en 1923, l'essentiel de la structure de Casablanca est définie<ref name="Leconomiste" />.
Dans les années 1950, l’architecte Michel Écochard dirige pendant Modèle:Nombre le service d'urbanisme du protectorat français et dessine un nouveau plan d'extension et d'organisation de la ville<ref name="Leconomiste">« Casablanca : L'histoire à travers les plans d'aménagement », L’Économiste, 17/02/1999 Modèle:Lire en ligne.</ref>.
La médina constitue le cœur historique de la ville. Elle est entourée d’une muraille et de huit portes dont la plus connue, la porte de Marrakech est à l'entrée sud de la vieille ville. Tout proche du Bab Marrakech se trouve la tour de l'Horloge, devant la petite porte de Bab es Souk<ref>Le Tour des RempartsModèle:Lire en ligne.</ref>. Le café de La Sqala surplombe l'entrée du port. C'était à l'origine un point fortifié portugais dans la muraille.
À l'est de la médina se déploie le quartier Art déco qui fut le quartier européen de la ville sous le protectorat français. Il abrite plusieurs compositions monumentales qui donnent un cachet particulier à la ville : la place administrative, le parc de la ligue arabe, les larges boulevards plantés de palmiers, etc.
À l'ouest de la médina, on trouve le quartier prisé Bourgogne et, en bord de mer, la grande mosquée Hassan-II et des remblais destinés à être bientôt construits. Un peu plus loin, la corniche, ses restaurants et ses plages, devant la colline d'Anfa lieu de résidence des catégories les plus aisées.
Le cœur de ville incluant la médina, le centre des affaires, l'essentiel des hôtels et des consulats étrangers, est délimité par le boulevard Zerktouni marqué en son milieu par les deux tours du Twin Center dessinées par l'architecte Ricardo Bofill<ref>Société générale des travaux du MarocModèle:Lire en ligne.</ref>.
Le nom arabeModèle:Languead-Dār al-Bayḍā’ est la traduction des noms portugaisCasabranca et espagnolCasablanca qui signifient littéralement « la maison blanche », faisant référence aux ruines d'une maison blanchie à la chaux qui servait d'amer aux marins ibériques qui naviguaient dans les parages<ref>Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, 1994 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Il fut un port actif du royaume des Berghouata, le premier État berbère unifié de la région, originaire de la ville (qui est également appelée Anfa, signifiant en berbère « la colline »)<ref>Modèle:Article.</ref>.
Histoire
Préhistoire
La région de Casablanca est riche en sites paléolithiques préservés dans une série stratigraphique littorale dont les vestiges archéologiques et anthropologiques mis au jour ont permis de mieux connaître le Paléolithique et les premiers peuplements du Maroc dans son contexte régional et africain.
La découverte de sites préhistoriques a été faite grâce à l'expansion économique de la ville au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et l'agrandissement de son port qui ont nécessité l'ouverture depuis 1907 de plusieurs carrières qui ont révélé un patrimoine préhistorique exceptionnel<ref>Britannica, Casablanca, britannica.com, USA, consulté le 4 août 2019.</ref>.
Parmi les principaux sites préhistoriques de Casablanca il y a ceux situés en dehors de la ville dans la région de Lissasfa découverts en 1995 et le site d’Ahl al Oughlam en 1985 (ancienne carrière Déprez) considéré comme le site du Néogène le plus riche de l'Afrique du Nord dans lequel ont été découvertes à environ Modèle:Unité au-dessous du niveau de la mer des grottes associées à un ancien rivage en falaise faisant partie du gigantesque escalier géologique qui s'élève du littoral actuel jusqu'au plateau de l'aéroport Mohammed-V. Ce site renferme une faune de loin la plus riche d'Afrique du Nord : plus d’une soixantaine d'espèces différentes ont été recensées et datées dans les environs de 2,5 Ma, une faune représentée par les grands groupes de vertébrés tels que des poissons, des reptiles (tortue géante, lézards, serpents, crocodilesModèle:Etc.), des oiseaux (autruche, pingouin et autres oiseaux de mer), des mammifères carnivores (des hyénidés, un félin à canines en sabre, des mustélidés, des canidés, un morse et un ours, le plus ancien en Afrique) des mammifères herbivores (un éléphant, un mastodonte, un suidé, une girafe de dimension bovine, des antilopes, un hipparion, un rhinocéros, des gazelles et un singe), plusieurs rongeurs et des insectivores. Sur ce site, aucune présence humaine n’a été signalée très probablement en raison de son arrivée tardive dans la région<ref>Modèle:Article</ref>.
Le deuxième site préhistorique de Casablanca est celui de Sidi Abderrahmane se situant à environ Modèle:Unité au sud-ouest du centre-ville entre le quartier de Hay Hassani et le littoral à proximité de Sidi Abderrahmane dans des gisements en grotte ou en plein air sur les localités de Cap Chatelier. Ce site présente un caractère exceptionnel et une importance patrimoniale par son abondance en outillage acheuléen associée à une faune riche en mammifères et à des ossements humains de différentes périodes. Sidi Abderrahmane-extension et Sidi Al Khadir-Hélaoui ont été fouillés de 1978 à 1982, puis à partir de 1988 dans les carrières de Thomas et de Oulad Hamida notamment dans les grottes des Ours et des Rhinocéros.
En 1991, la fouille de la grotte des rhinocéros a livré plusieurs espèces de mammifères rapportée à l'Acheuléen moyen (environ Modèle:Unité), cette grotte est considérée comme la plus riche en Afrique du Nord (pour cette période du Pléistocène moyen), grâce à la présence de huit crânes plus ou moins complets de rhinocéros blancs (ce qui demeure néanmoins la découverte la plus exceptionnelle du gisement), d'où le nom de grotte des rhinocéros qu'on lui a attribué. Ce nombre important de restes de rhinocéros laisse à supposer l’existence d'une stratégie de chasse mise en place par les hominidés. Par la suite, l'extension et le nettoyage de la carrière de Thomas 1 en 1993 a montré la présence d'une faune dominée par l'hippopotame ; des bifaces utilisés pour le dépeçage des bêtes, la grosse boucherie et la fracturation d'ossements ont été retrouvés. Les études situent ces découvertes entre l'Acheuléen ancien vers 1 Ma et l'inversion magnétiqueBrunhes-Matuyama qui s'est achevée il y a environ Modèle:Unité. La ville abrite la plus ancienne occupation préhistorique du pays, grâce aux découvertes réalisées dans la carrière Thomas 1 Modèle:Pas clair.
La première découverte d’un hominidé à Casablanca fut celle en 1955 de « l'Homme de Sidi Abderrahmane » représenté par un fragment mandibulaire dans la grotte de littorines aujourd'hui détruite. L'Homme de la carrière Thomas 1, représenté par une hémi-mandibule, fut découvert en 1969 puis la découverte en 1972 de l'Homme de la carrière Oulad Hamida 1 (ex-Thomas 3) représenté par des restes d’Homo rhodesiensis sous forme d'une partie de la face, du maxillaire supérieur et plusieurs dents isolées retrouvés dans une grotte aujourd'hui détruite. Entre 1994 et 2008, des restes humains du Pléistocène moyen datés entre 500 000 et 700 000 appartenant à l'Atlanthropus, l’Homo erectus évolué ou l’Homo sapiens archaïque, ont été retrouvés dans la carrière de Thomas dont une incisive, 3 prémolaires et une mandibule. Cette découverte élève la carrière de Thomas au même niveau que les complexes de Melka Kunture en Éthiopie et d'Atapuerca en Espagne dans l'étude de la période qui voit diverger les types européens et africains<ref>Recherches archéologiques à Casablanca.</ref>.
L'origine de la création d'Anfa demeure un mystère. D'après Léon l'Africain (1490-1550), elle aurait été fondée par les Romains à l'époque de la province de Maurétanie tingitane, et aurait été utilisée comme escale vers les îles Purpuraires d'Essaouira (des pièces de monnaie romaines sont effectivement découvertes en 1926 dans le quartier des Roches noires, sans qu'une activité commerciale permanente durant l'Antiquité n'ait pu être prouvée)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La région d'Anfa était toutefois parcourue par les Autololes, un rameau du grand peuple nomade des Gétules, et se situait donc en dehors du territoire sous contrôle romain qui s'arrêtait au fleuve Bouregreg<ref>« Les Gétules, guerriers nomades dans l'Africa romaine », lematin.ma, 25 novembre 2005 (lire en ligne)</ref>. Certaines hypothèses avancent également qu'Anfa fut un port du royaume de Maurétanie, et fut même la base d'une expédition dirigée par Modèle:Monarque vers Madère et les Canaries, mais aucune fouille archéologique n'est venue étayer à ce jour ces théories<ref>[1].</ref>. Selon le chroniqueur espagnolLuis del Mármol Carvajal (1524-1600), l'origine d'Anfa serait phénicienne ou du moins carthaginoise. Pour l'historien et homme d'État marocain Abou El Kacem Zayani (1734-1833), la ville aurait été fondée par l'ethnie berbère des Zénètes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il est fort probable qu'elle fut un port actif du royaume des Berghouata, un État berbère théocratique et tribal basé sur une religion issue du kharidjisme qui a résisté plus de quatre siècles à différentes attaques successives (des Idrissides jusqu'aux Almoravides). Ce sont les Almohades qui anéantiront définitivement ce royaume et mettront fin à l'existence de sa religion particulière, puis importeront des tribus bédouineshilaliennes de l'Ifriqiya pour remplacer les tribus berbères masmoudiennes affiliées aux Berghouata, ce qui arabisera l'appellation de la région Tamesna en Chaouia. Anfa fut citée par le géographe Al Idrissi au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comme un des ports principaux de la façade atlantique du Maghreb al-Aqsa, riche de ses relations commerciales avec l'Andalousie. Sous le règne des Almohades puis sous celui des Mérinides elle se développa jusqu'à atteindre une certaine prospérité, au point d'abriter une médersa bâtie par le sultan Abu Inan Faris (1348-1358) et d'être visitée par l'intellectuel et homme politique grenadinIbn al-Khatib. Cet essor sera entravé par le raid portugais de 1468 décidé par le roi Alphonse V. Les Portugais commandés par l'Infant Don Ferdinand détruisirent Anfa au motif que la cité accueillait une importante base de pirates qui s'aventuraient jusqu'aux abords de l'embouchure du Tage et donc de Lisbonne<ref>[2].</ref>. Léon l'Africain déplore au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle la mise à sac d'Anfa qui était, dit-il, Modèle:Citation, et dont les habitants jouissaient d'une certaine opulence et comptaient parmi eux des érudits réputés<ref name="bul2930">Modèle:Lien web.</ref>.
Il ne restera dès lors que des ruines, puis un avant-poste occupé périodiquement par les pirates et corsaires de Salé qui utilisent fréquemment le mouillage d'Anfa. Mais aussi par des tribus locales selon le témoignage de l'amiral hollandais et gouverneur des Indes orientales néerlandaisesModèle:Lien en 1627<ref name="bul2930" />, ainsi que par les Portugais auxquels on attribue un édifice nommé Prison portugaise dont les vestiges furent réutilisés à l'époque du protectorat français, pour orner le Parc Lyautey (actuel Parc de la Ligue arabe)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après le départ définitif des Portugais, le sultanalaouiteModèle:Monarque, soucieux de mettre en valeur le littoral atlantique marocain, fit élever une ville nouvelle à partir de 1760. Anfa, renommée Dar al Baida à l'instar des palais du souverain à Meknès et à Marrakech, se dota de remparts, de bastions fortifiés (la Sqala), de mosquées (Ouled al Hamra), de tous les attributs d'une ville marocaine classique, et fut placée sous l'administration d'un pacha. Comme Mogador (aujourd'hui Essaouira) et Fédala (Mohammédia), mais sur une échelle plus modeste, elle se destinait aux échanges commerciaux internationaux<ref>Voir notamment : Site officiel du Grand Casablanca, Casablanca à travers l’histoire.</ref>. Elle fut également utilisée comme grenier à céréales pour l'ensemble de la province, l'emplacement aujourd'hui appelé Mers-Sultan abritant autrefois le silo à grains sultanien géré par le makhzen.
C’est à partir de 1781 que la traduction espagnole de Casa Blanca fut employée. À cette date, des négociants italiens originaires de Venise, les frères Chiappe, firent sortir pour la première fois des cargaisons de céréales depuis le nouveau port construit sur ordre de Modèle:Monarque. Leur affaire fut reprise en 1788 par la compagnie espagnole Cinco-Grémios qui possédait le monopole de l'exportation du blé de la Chaouïa via ce port et répandit donc l'usage du nom Casablanca à l'étranger<ref>[[[:Modèle:Nombre]] d'histoires marocaines, Peroncel-Hugoz 2014].</ref>.
En Modèle:Date-, une entreprise française, la Compagnie marocaine, filiale de Schneider, exploite un petit train « Decauville » pour les travaux d'aménagement du port qui se réduit, à l'époque, à une simple darse impraticable par mauvais temps. La voie longe le cimetière de Sidi Beliout et son sanctuaire, ce qui trouble la sérénité des lieux. Une émeute populaire dirigée par des membres de la tribu Oulad Hriz éclate contre les travailleurs européens et neuf d'entre eux sont tués. La France envoie alors des troupes pour rétablir l'ordre, les tribus de la Chaouia ayant par ailleurs pris le contrôle de la ville, évincé l'autorité du makhzen et pillé le quartier juif de la ville.
En représailles Casablanca est bombardée le 5 août par l'escadre de l'amiral Philibert qui capture le pacha Si Boubker Ben Bouzid. L'armée française bombarde la ville entre le 5 et le 7 août 1907 à partir de plusieurs navires de guerre ; une escadre française arrive le 7 août et débarque une unité commandée par le général Drude. Ses successeurs les généraux d'Amade et Moinier occupent progressivement les plaines atlantiques de la Chaouia et des Doukkalas, ce qui doit ouvrir la route de Fès, capitale de l'Empire chérifien, et la conquête du Maroc par l'ouest.
Le protectorat français
La signature du traité de Fès par le sultan Moulay Abd al-Hafid, instaure en 1912 le protectorat français au Maroc. Le protectorat dirigé par le maréchal Hubert Lyautey, résident général jusqu'en 1925, se traduit pour Casablanca par la construction d'un des plus grands ports d'Afrique et par son explosion urbaine, disciplinée par les plans d'Henri Prost, puis de Michel Écochard pour la ville européenne, tandis qu'Auguste Cadet dessine la nouvelle médina et le quartier réservé du Bousbir pour la ville dite « indigène »<ref>[3].</ref>.
Casablanca abrite la plus forte communauté européenne du Maroc (on estime que les Européens formaient environ 60 % de la population casablancaise). Le centre-ville moderne et les quartiers résidentiels d'Anfa, de Longchamp et de l'Oasis accueillent essentiellement des familles françaises aisées de colons, de fonctionnaires et d'industriels, tandis que de nombreux Espagnols (dont des anti-franquistes à partir de 1936) mais aussi des Corses et Italiens se concentrent dans les quartiers populaires du Maârif, de Bourgogne et des Roches Noires. On trouve également mais en nombre plus restreint des Suisses, des Anglo-Saxons (britanniques et américains), des Arméniens, des Grecs, et quelques Russes blancs<ref>[4].</ref>. Les Marocains pour leur part se répartissent entre l'ancienne médina, la nouvelle médina (quartier des Habous) et les nombreux bidonvilles qui commencent à surgir à Ben M'sick et aux Carrières centrales.
Juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale et à la suite du discours du sultan Mohamed V à Tanger, la ville se retrouve au cœur de la revendication nationale pour l'indépendance du Maroc. À partir de 1947 et surtout des années 1950, de nombreux bouleversements et troubles émaillent la vie casablancaise (à commencer par les affrontements meurtriers entre la population marocaine et les tirailleurs sénégalais le Modèle:Date)<ref>Modèle:Lien web</ref>, ainsi que l'attentat du Marché central de Casablanca le jour de Noël 1953, causant Modèle:Nombre européens<ref>Modèle:Lien web</ref> et celui du Modèle:Date à Mers-Sultan<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le port de Casablanca, considéré comme le premier port du Maroc à partir de 1920, devient également, en 1925, la première escale des lignes aériennes Latécoère (la future Aéropostale) reliant Toulouse à Dakar<ref name=visitcasablanca.ma>Modèle:Lien web.</ref>.
La conférence de Casablanca (1943) se tient à l'hôtel Anfa du 14 au 24 janvier 1943 afin de préparer la stratégie des Alliés après la défaite de l'Axe germano-nippon et la réorganisation de l'Europe libérée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette conférence, parfois appelée conférence d'Anfa en raison de la localisation de l'hôtel où elle eut lieu, est décidée par le président des États-UnisFranklin Roosevelt et le Premier ministre du Royaume-UniWinston Churchill, qui invitent à se joindre à eux, d'une part, Joseph StalineModèle:Incise et, d'autre part, les généraux français Henri Giraud et Charles de Gaulle.
Des décisions sont prises lors de cette conférence au sujet de l'invasion de la Sicile (opération Husky), de la planification du débarquement de Normandie, ainsi que de l'aide matérielle à apporter à l'URSS. Un autre objectif poursuivi est de réconcilier De Gaulle et Giraud et d'unifier ainsi le commandement de la France libre. La conférence conclut à la nécessité de poursuivre la guerre jusqu'à obtenir la reddition inconditionnelle du Troisième Reich et de ses alliés italo-fascistes et japonais.
Le port après la Seconde Guerre mondiale
Au début de mai 1961, la dépouille mortelle du maréchal Lyautey est amenée du mausolée de Rabat et embarquée sur le croiseur Colbert au port de Casablanca<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Histoire contemporaine
Après l'indépendance en 1956, la ville devint de facto le cœur économique du pays, symbole d'un Maroc moderne, dynamique et ouvert sur le monde.
Néanmoins, dans ce contexte de croissance rapide, la ville va connaitre plusieurs périodes d'émeutes :
En mars 1965, les manifestations de lycéens protestant contre une loi limitant l’âge de l’accès aux lycées sont réprimées avec violence : des centaines de jeunes sont tués en quelques jours<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les émeutes de juin 1981
Modèle:Article détaillé
Malgré l'opposition acharnée des syndicats marocains et des partis politiques de l'opposition (notamment l'Union socialiste des forces populaires), le gouvernement annule les promesses d'augmentation des salaires imposées par la forte inflation (12,5 %) et la hausse du prix des matières premières. La Confédération démocratique du travail (CDT) et l'Union marocaine du travail (UMT) appellent à l'annulation de toutes les augmentations touchant les produits de première nécessité et la CDT fixe un délai de sept jours avant de déclencher une grève générale. La tension persiste et les grèves des 18 et 20 juin se transforment en émeutes.
Les émeutes éclatent dans une majorité de quartiers populaires de Casablanca : l'Ancienne Medina, Derb Sultan, Aïn Chock, Sbata, Ben Msik, Sidi Othman, Bournazel, Hay El-Mohammadi, Aïn Sbaa, El-Bernoussi, etc. De nombreux symboles de richesse et de répression sont ciblés par les émeutiers (agences bancaires, voitures de luxe, commissariats et véhicules de la police, locaux des forces auxiliaires, etc.)<ref>Témoignages et mouvements sociaux au Maghreb, Modèle:P..</ref>.
Attentats suicides de 2003 et 2007
Modèle:Article détaillé
L'histoire récente de la ville est marquée par une série d'attentats dont les plus meurtriers sont ceux du 16 mai 2003 qui font Modèle:Nombre et des dizaines de blessés<ref>« Arrestation d'un Marocain soupçonné d'être impliqué dans les attentats de Casablanca et Madrid » dans Le Monde du 09/03/2007 Modèle:Lire en ligne.</ref>.
En 2007, plusieurs attentats suicides touchent Casablanca sans faire de victime outre leurs auteurs. Le 11 mars, un kamikaze se fait exploser dans un cybercafé. Un mois plus tard, le 10 avril, trois autres attentats secouent le quartier Hay Farah<ref>« Casablanca, de nouveau la cible de kamikazes », dans Le Monde avec l'AFP du 10/04/2007, Modèle:Lire en ligne.</ref>. Le 14 avril, deux hommes se font exploser boulevard Moulay Youssef.
Deux communes se trouvent sur le territoire de Casablanca: la Commune de Casablanca recouvre presque toute la ville, mais le Méchouar de Casablanca est une propre micro-commune à statut spécial.
Walis du Grand Casablanca
Liste des walis<ref name="La honte">« La honte », article du site du journal MarocHedo datant du 15 juin 2012 consulté le 13 août 2012.</ref>
Source : Haut commissariat au plan - Recensement de la population
En 2014, selon le HCP, la population de Casablanca varie fortement selon les arrondissements.
Il y a 94 500 personnes qui vivent dans l'arrondissement Anfa et 468 000 personnes dans l'arrondissement Hay Hassani.
En 2014 selon le HCP, la densité moyenne d'un arrondissement de Casablanca est de 22 986 habitants/km²
Elle est 6 193 habitants/km² dans l'arrondissement Anfa et jusqu’à 42 400 habitants/km² dans l'arrondissement Ben M'Sick.
Le premier grand port moderne du Royaume a été construit à Casablanca en 1912. Ce grand tournant historique affecta de multiples façons le destin de la ville. L'ensemble du développement économique de la région, ainsi intensifié par l'activité portuaire, draina notamment les investissements nationaux et étrangers. Cela donna naissance à la capitale économique du royaume, dynamique et moderne, que l'on connaît aujourd'hui<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Casablanca, poumon économique du Maroc.</ref>,<ref>Économie de Casablanca.</ref>.
Cette ville, premier pôle industriel du pays avec plus d'un tiers des établissements industriels du pays, concentre 55 % des unités productives, et près de 60 % de la main-d’œuvre industrielle. Casablanca réalise 50 % de la valeur ajoutée du Maroc, et attire 48 % des investissements<ref>Investissements à Casablanca.</ref>. À elle seule, elle emploie 39 % de la population active du Maroc, représente 35 % de la consommation électrique nationale et absorbe 1,231 million de tonnes de ciment. Les ports de Casablanca et Mohammédia assurent 55 % des échanges extérieurs, et son aéroport accueille 51 % des passagers.
Forte de ce dynamisme, la région présente un attrait indéniable pour les investisseurs, ainsi que pour les jeunes à la recherche d’un cadre de vie confortable et moderne<ref>Vie confortable et moderne à Casablanca.</ref>.
Première place financière du Royaume et du Maghreb<ref name="autogenerated1">Modèle:Article.</ref>, elle concentre 30 % du réseau bancaire et la quasi-totalité des sièges des banques et assurances du Maroc<ref>Casablanca, première place financière du Royaume.</ref> ; elle est également le siège de nombreuses entreprises nationales et internationales ainsi que de multinationales pour la région Afrique du Nord et Afrique de l'Ouest.
Casablanca est également la capitale nationale de l'économie informelle au Maroc. Cette économie a été évaluée (en 2018, par la CGEM) à 170 milliards de dirhams (14,96 milliards d’euros), 20 % du PIB hors agriculture, 10 % des importations formelles, 40 milliards de dirhams de manque à gagner pour l’État, 2,4 millions d’emplois<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Casablanca est réputée pour être extrêmement inégalitaire. De façon constante depuis les années 1980, les 10 % les plus riches détiennent la moitié des revenus nationaux, tandis que les 50 % les plus pauvres en possèdent moins de 15 %. Le quotidien Le Monde relève qu'à Casablanca « les villas côtoient des habitats de bric et de broc, et, sur les routes, des Mercedes doublent des charrettes tirées par des ânes »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Casablanca dans le top 10 des villes africaines les plus riches
En septembre 2018, Casablanca annonce une richesse de Modèle:Nombre de dollars (soit près de Modèle:Nombre de dirhams). Le rapport Africa Wealth 2018 sur la richesse en Afrique publié par New World Wealth (groupe de recherche sud-africain) et AfrAsia Bank (banque mauricienne) place Casablanca à la neuvième place de son classement des villes africaines les plus riches<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le prix du mètre carré en 2018 est de Modèle:Unité (prix moyen pour un appartement ou une villa de 200 à Modèle:Unité carrés)<ref>Modèle:Article.</ref>.
Modèle:Article détaillé
La Bourse des valeurs de Casablanca (BVC) est le marché officiel des actions au Maroc. Créée le Modèle:Date, sous le nom de l'Office de cotation des valeurs mobilières, la Bourse de Casablanca a connu trois réformes successives : la première en 1967, la seconde en 1986 et la troisième en 1993. Elle est l'une des plus dynamiques d'Afrique et se classe première du Maghreb, deuxième d'Afrique après celles de Johannesbourg et du monde arabe après celle de Riyad avec une capitalisation de Modèle:Nombre de dollars<ref name="autogenerated1" />.
Les jetées du port de Casablanca symbolisent le dynamisme du deuxième port du continent africain, d'où partent les cargaisons de céréales et surtout de phosphates dont le Maroc est le deuxième producteur<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le port de Casablanca est l'un des plus grands ports artificiels au monde<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Port Casablanca.</ref> et le plus grand port de l'Afrique du Nord<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Africa Travel Magazine : Discovering Casablanca by Rail.</ref>. Il constitue aussi la plus grande base navale de la Marine royale.
Avec 54 % du trafic portuaire national, il est le premier port du Maroc. Il a traité en 2009 plus de Modèle:Nombre de tonnes de marchandises et Modèle:Nombre.
D'importants projets portuaires sont en cours d'exécution dont un Modèle:3e à conteneurs au port de Casablanca qui va porter la capacité à 1,6 million d'EVP.
En tant que centre économique du Maroc, Casablanca constitue un nœud de transport majeur pour l'ensemble du pays, voire de la partie nord du continent africain.
Casablanca dispose d'un deuxième aérodrome, l'aérodrome de Casablanca Tit Mellil, réservé à des vols privés et régionaux exclusivement. L'ancien aéroport de Casablanca-Anfa est définitivement fermé à toute circulation et déclassé depuis 2007. Son vaste terrain de Modèle:Unité fait l'objet d'un projet d'aménagement urbain majeur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Casablanca constitue un véritable Hub du réseau marocain de chemins de fer de l'ONCF, permettant de rejoindre les principales villes du pays sans correspondance. La ville dispose de deux gares principales, Casa-Voyageurs et Casa-Port<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ces deux gares enregistrent un trafic voyageurs d'environ Modèle:Nombre de passagers par anModèle:Référence nécessaire. La ville dispose d'ailleurs de plusieurs autres petites gares, en général desservies seulement par des trains de banlieue ou des trains régionaux et desservant des quartiers particuliers.
Casablanca est notamment desservie par les trains navettes rapides (TNR), un réseau de type RER qui constitue le service ferroviaire régional de référence de l'ONCF et qui, après un fort succès sur la relation Casa-Port - Rabat (puis son prolongement à Kénitra) a été progressivement étendue à d'autres liaisons.
Après l'ouverture de la ligne LGV Tanger - Kénitra en 2018, la gare de Casa-Voyageurs devient le terminus des trains à grande vitesse en provenance de Tanger (temps de parcours estimé à 2 h 10)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans une phase ultérieure du projet marocain de grande vitesse et un prolongement de la TGV au sud de Kénitra, une nouvelle gare Casa Sud pourrait voir le jour dans le quartier d'AnfaModèle:Référence nécessaire.
Casablanca est dotée d'une voie rapide urbaine d'une longueur de Modèle:Unité qui dessert la ville sur un axe est-ouest, ainsi que d'une autoroute de contournement d'une longueur de Modèle:Unité qui donne passage à deux axes majeurs du pays : l'autoroute A3 reliant Casablanca à Agadir en passant par Marrakech et l'autoroute A1 reliant Rabat à Safi en passant par Casablanca. La ville constitue ainsi le nœud autoroutier le plus important du pays.
Entre 2001 et 2014, le nombre de véhicules à Casablanca quadruple : la ville passe de Modèle:Unité de voitures<ref name="www.leconomiste.com">Modèle:Lien web.</ref>.
La première ligne de tramway n'a pas été pensée comme un simple moyen de transport, mais a été accompagnée d'une ambition urbanistique avec notamment un traitement de la voirie et des aménagements urbains de l'ensemble des zones traversées, la réhabilitation de bâtiments et la « piétonisation » de plusieurs voies dans le centre-ville.
Une deuxième ligne a ouvert en 2019<ref>Modèle:Lien web.</ref>, reprenant notamment une des deux anciennes branches de la première ligne, et deux autres lignes sont prévues pour 2024<ref name="casatransport.ma">Casa Transports Modèle:Lire en ligne</ref>.
Un réseau de bus à haut niveau de service, Casabusway, est en construction. Il comportera deux lignes, BW1 et BW2 , d'une longueur totale de Modèle:Unité et desservant 42 stations, situées pour la plupart dans les périphéries sud et sud-ouest de la métropole casablancaise. La mise en service de ces deux lignes est prévue pour Modèle:Date.
La ville de Casablanca est desservie par le réseau d'autobus Casabus, exploité par l'entreprise Alsa, depuis le Modèle:Date-.
Par une soixantaine de lignes, les autobus effectuent le service urbain intramuros de Casablanca, et relient également cette dernière aux communes urbaines et rurales de sa banlieue (Dar Bouazza, Errahma, Bouskoura, Nouaceur, Tit Mellil entre autres) et à la ville de Mohammedia à l'est.
Les tarifs sont de 5 dirhams pour les lignes urbaines et varient entre 6 et 8 dirhams pour les lignes de banlieue inter et périurbaines.
Métro
Modèle:Article détaillé
Un projet de métro dans la capitale économique du Maroc émergea dès les années 1970, avant d’être abandonné.
Ce projet a été de nouveau envisagé en 2013, la ville faisant face à d'importants problèmes de circulation.
Compte tenu de l'absence de moyen de transport de masse, les taxis jouent un rôle majeur pour la mobilité dans l'agglomération casablancaise. Le parc de taxis comprend près de Modèle:Nombre au total, qui transportent près de Modèle:Nombre de personnes par jour<ref>Modèle:Lien web</ref>.
On distingue deux types de taxis :
les « taxis rouges », appelés aussi « petits taxis » : ils sont utilisés comme moyen de transport pour les déplacements à l'intérieur du périmètre urbain. Ils acceptent jusqu'à trois passagers à la fois. Ce sont les seuls munis d'un compteur et le prix minimal d’un déplacement est de 7,50 Dhs la journée et 10 Dhs le soir (après 20 h). Les taxis rouges circulent en permanence dans la ville et forment une grande partie de l'ensemble du trafic casablancais ;
les « taxis blancs », appelés aussi « grands taxis » : il s'agit généralement de vieilles Mercedes de plus de Modèle:Nombre<ref>« Mercedes 240 : Modèle:Nombre, un million de km au compteur et ce n'est pas fini », La Vie Éco Modèle:Lire en ligne.</ref>, ou des nouvelles Dacia Lodgy qui remplacent peu a peu les vielles Mercedes, qui circulent sur des lignes fixes reliant très souvent le centre-ville aux zones périphériques. Ils ont une capacité d'accueil de Modèle:Nombre, en plus du chauffeur (soit 7), cette capacité étant permise par l'installation d'un siège entre le conducteur et le passager (vieilles Mercedes). Certains « grands taxis » (de couleur blanche ou vert-pistache) font des trajets interurbains.
Twin Center Casablanca : deux tours jumelles de 28 étages et hautes de 115 mètres comprenant un centre commercial de 130 boutiques sur 3 niveaux, en plein cœur du Maârif ;
Place Mohammed-V : autour de cette place se dresse la Wilaya de Casablanca dont le campanile d'inspiration toscane attire les regards ainsi que le Palais de Justice d'inspiration arabo-andalouse et une grande fontaine ;
La place des Nations-Unies où on peut apprécier l'édifice de la Wilaya et son horloge, celui du tribunal de Modèle:1re instance au fond et en face la fontaine musicale bordée de l'édifice de la Douane et de la trésorerie générale ;
La Mahkama des Habous actuellement partagée entre le siège de la région et le tribunal juste en face du quartier Habous ;
La Grande poste à quelques mètres de la fontaine musicale ;
La ville de Casablanca manque énormément d'espaces verts, elle recense un peu plus de 400 hectares d’espaces verts<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les Casablancais disposent de seulement de Modèle:Unité d'espace vert par personne alors que l'Organisation mondiale de la santé recommande Modèle:Unité par personne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Casablanca compte environ cinq parcs et 48 jardins d'une superficie de 74 hectares<ref>Modèle:Lien web</ref>. Parmi les plus grands parcs de la ville se trouvent le parc de la Ligue arabe, le parc Murdoch, Anfa Park et les Jardins d'horticulture.
L’emblème du Wydad AC est l'étoile et le croissant de lune, symbole de l'Islam. Le quartier de l’ancienne médina est le noyau des supporters du club rouge.
L’emblème du Raja CA est l’aigle. Le quartier populaire de Derb Sultan est le lieu de fondation et fief historique du club vert.
Modèle:Article détaillé
Le derby de Casablanca oppose les deux plus grands clubs marocains, le Raja CA et le Wydad AC Il se déroule au Stade Mohammed-V à guichet fermé et devant Modèle:Nombre. Il s'agit d'un derby très prisé au Maroc, et en Afrique par ailleurs, si bien que lors de ces rencontres très médiatisées, ce sont des Marocains venus de tout le pays qui viennent supporter leur équipe favorite, et ce, malgré la distance.
Une rivalité existe entre les supporters du WAC et du RCA. Les matchs du derby casablancais donnent généralement lieu à des journées exceptionnelles dans la ville étant donné que le stade se trouve en plein centre-ville. Cette rivalité engendre parfois des actes de violences et de hooliganisme entre les supporters des deux clubs<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les seuls joueurs à avoir remporte le tournoi deux fois consecutives sont Roldan en 1992 et 1993 et Andujar en 2011 et 2012.
Situé à Casablanca, le complexe al-Amal accueille annuellement la compétition du Tournoi de tennis du Maroc. Le complexe est utilisé également pour les matchs de Coupe Davis.
La région du Grand Casablanca constitue l'un des plus importants pôles universitaires et éducatifs du Maghreb. Chaque année, ce sont plus de Modèle:Nombre diplômés des universités, des Grandes Écoles et des Centres de formation professionnelle qui alimentent le marché du travail<ref>Étudier dans le Grand Casablanca.</ref>.
Le Megarama<ref>Site officiel du Megarama.</ref>, complexe de cinéma situé dans le quartier d'Aïn Diab, est le plus grand cinéma en Afrique avec 14 salles de cinéma.
Le Casablanca Sport Plazza, situé dans le quartier Californie, est le deuxième plus grand centre de sport au monde<ref>« Ouverture du Modèle:2e grand centre de sport au Monde à Casablanca », emmarrakech.info.</ref>.
On parla dans le monde entier de Casablanca lorsque Marcel Cerdan, qui avait grandi dans le quartier de la Ferme blanche puis du Marif, devint champion du monde de boxe en 1948. Un an plus tard, il mourut dans un accident d’avion alors qu’il s’apprêtait à retrouver sa maîtresse la chanteuse Édith Piaf<ref name=visitcasablanca.ma/> (dont un arrière-grand-père était marocain).
Michel Chaillou (1930-2013), écrivain français, s'inspire de son adolescence passée à Casablanca dans son roman Mémoires de Melle (Seuil, Fiction & Cie, 1993 ; Points, 1995).
En un demi-siècle, soit entre les années 1910 et 1960, Casablanca devient une grande métropole et la capitale économique du Maroc. Ce développement effervescent a également été accompagné d'un extraordinaire mouvement d'urbanisation, faisant à son tour figure de terrain d'expérimentation dans le domaine de l'architecture. Depuis, une variété particulièrement riche de styles cohabitent et enrichissent l'espace architectural de la ville de Casablanca.
Depuis le début du siècle, et dû à l'image de « ville nouvelle » que véhiculaient les pionniers et colons, Casablanca a attiré de nombreux architectes de différents pays. D'ailleurs, au début des années 1920, Casablanca comptait trois fois plus d'architectes que Tunis.
Ces architectes s'inspiraient largement de l'art et de l'artisanat marocains dans leurs projets, et c'est ainsi que la modernité architecturale à laquelle ils travaillaient a été contrebalancée par l'emploi d'ornementations plus traditionnelles. Se basant sur les techniques et les arts décoratifs marocains, en plus des motifs Art nouveau et Art déco de l'époque, ils ont donné naissance à un tout nouveau style original. Cet agencement particulier de styles est demeuré caractéristique de l'architecture de Casablanca pendant les premières années du Protectorat français.
C'est ainsi que le pluralisme décoratif des façades des grands immeubles, qui voient le jour au centre-ville, devient la règle : les ornementations faites d'angelots, de corbeilles de fruits ou de têtes de lions se mélangent harmonieusement aux frises en zellige, au stuc et aux balcons en bois de cèdre, comme en témoignent notamment l'hôtel Excelsior, l'immeuble-passage du Glaoui, ou encore différents bâtiments administratifs du centre-ville.
Bien que de nombreuses grandes villas coloniales balancent entre l'hôtel particulier parisien et les villas de la Côte d'Azur avec leurs terrasses et leurs vérandas, les villas néo-marocaines sont parmi celles qui retiennent le plus l'attention des critiques et que l'on voit régulièrement citées dans les magazines d'architecture. Par exemple, la villa el Mokri, aujourd'hui démolie, était reconnue pour ses éléments décoratifs marocains et son agencement original et qui rappelait les hôtels particuliers parisiens.
À la fin des années 1920, l'utilisation des décors appliqués va être progressivement abandonné lors de l'arrivée d'une nouvelle génération d'architectes, formés à de nouveaux principes<ref>Architecture des années 1920 à Casablanca.</ref>.
Dans les années 1930, le confort et la modernité prennent place dans la création architecturale, balayant ainsi le style néo-mauresque et sa profusion ornementale.
Les architectes de cette époque, qui veulent appliquer les théories d'architecture moderne apprises à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, se sont mis à moderniser les immeubles Modèle:Incise en leur ajoutant des balcons et des oriels, afin de gagner de l'espace.
Les immeubles de luxe, comme ceux dits de production courante, prenaient en considération le confort de la bourgeoisie casablancaise et étaient par ailleurs tous équipés d'ascenseurs, d'incinérateurs à ordures et de garages, alors que les appartements avaient tous une salle de bains. Les immeubles de luxe du centre-ville, qui sont de véritables œuvres d'art, ont été baptisés du nom de leur commanditaire, prenant ainsi des allures de monuments de la ville. Les architectes laissaient aller toute leur ingéniosité dans les villas, où ils expérimentaient les dernières découvertes en matière d'habitation et de confort.
Fortement impressionnés par la profusion des constructions, les critiques internationaux s'accorderont tous pour décrire Casablanca comme étant la capitale de l'architecture moderne<ref>Architecture des années 1930 : Le style néo-mauresque.</ref>.
Parmi les immeubles prestigieux de cette période architecturale, on trouve notamment :
l'immeuble Levy Bendayon : construit en 1928 par l'architecte Marius Boyer, cet immeuble est considéré comme étant le précurseur du mouvement moderne des années 1930. Perçu comme une tendance forte de l'architecture moderne casablancaise, il reprend le concept du building.
l'immeuble Moretti-Milone : inauguré en 1934, cet immeuble de Modèle:Nombre situé à la place des Nations unies a été construit par Pierre Jabin. Le luxe de l'immeuble réside moins dans sa façade marquée par les grandes lignes verticales et horizontales de ses oriels que dans la qualité de ses équipements et du nombre de ses ascenseurs.
Architecture moderne
Généralités
À partir des années 1950, le développement économique commence à influer sur l'architecture de la ville. Fortement imprégnée de culture américaine, la bourgeoisie casablancaise investit dans des villas aux accents californiens. Ces villas sont marquées avant tout par la personnalité de leurs architectes, ainsi que par leur style ultra-moderne<ref>Architecture des années 1950 : la modernité fait son entrée.</ref>.
Par ailleurs, Casablanca devient en 1950 le siège de la construction du premier gratte-ciel du continent africain. C'est en effet cette année-là que l'immeuble Liberté conçu par l'architecte Léonard Morandi et haut de Modèle:Unité, sort de terre. Il est situé au rond-point de la Révolution française (renommée place Lemaigre Dubreuil, depuis l'assassinat de ce dernier, en 1955, au pied de l'immeuble Liberté qu'il habitait)<ref>« « Liberté », un immeuble historique ! »</ref>.
Par ailleurs pour contenir l'exode rural et résorber les bidonvilles encore nombreux de nouveaux logements sortent de terre dans la banlieue de Casablanca.
Dans son travail Habla la plaza de Casablanca (en français : Les Arènes de Casablanca parlent), F. Ribes Tover affirme que les arènes de la ville ont été construites en 1913. Julio Irbarren avance pour sa part que ces arènes auraient plutôt été construites en 1921. Les deux auteurs s'entendent cependant au sujet de leur construction en bois et qu'elles étaient localisées à proximité de l’hôtel Royal d’Anfa, sur le boulevard d'Anfa. C'est en 1953 que la tauromachie se serait réellement répandue à Casablanca. La redynamisation de ce milieu reviendrait au Français Paul Barrière et à l’Espagnol Don Vicente Marmaneu, qui auraient décidé de faire revivre cette pratique dans la ville. Ces deux hommes, dont les carnets d'adresses étaient selon toute vraisemblance fort bien étoffés, permirent aux Casablancais d'admirer les plus grands matadors de l'époque, qui venaient généralement terminer leurs tournées à Casablanca et soulevant du même coup une ambiance survoltée.
D'après les informations recueillies par quelques journaux, les arènes de Casablanca appartenaient à la famille Castella, grande amatrice de corrida et venue s'établir à Casablanca au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. L'influence de cette famille aurait fait de la corrida, à l'époque, un rituel hebdomadaire incontournable pour de nombreux Casablancais. Devant les Dominguin, El Cordobes et autres personnalités importantes du milieu, le public a toujours répondu présent et se distinguait particulièrement pour son énergie et sa chaleur cosmopolitaine : « […] on pouvait voir certains habillés à l'européenne et d'autres à leurs côtés, on ne peut plus traditionnels, avec leurs gandouras, tarbouches […] ».
Un ancien matador avouera que, comparativement aux autres arènes, le public casablancais était aussi particulièrement exigeant. Selon une dame nommée Solange, dont le restaurant était le lieu de rencontre de tous les aficionados après le spectacle, on y trouvait toujours une ambiance dynamique, mais fort prompte à huer fortement si la corrida les décevait.
Ceci étant, les arènes de Casablanca n'ont pas servi uniquement à recevoir ce public expressif et passionné de corridas. À la fin des années 1940, après le départ des troupes américaines débarquées lors de l'opération Torch, les Arènes furent occupées par un énorme bric à brac de surplus militaires, véritable trésor pour les Casablancais qui avaient manqué de produits manufacturés pendant la guerre. Plus tard, Dalida serait venue s'y produire. Lors de cet évènement, elle se serait attiré la fureur de la foule ainsi que celle des autorités en décidant de chanter en hébreu. Elle aurait alors été reconduite, in extremis, à l'aéroport.
Bien que hautement populaire, le contexte socio-économique de l'époque aurait engendré un arrêt soudain et imprévu de la corrida, notamment à la suite de la mort de don Vicente, à la marocanisation des entreprises et à l'aversion du roi Hassan II pour cette pratique. En 1971 eut lieu la destruction des arènes, emportant avec elles l'architecture patrimoniale et le vécu historique qui leur était propre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La cause exacte de cette destruction architecturale demeure incertaine, bien que certains soulèvent des jeux de spéculations comme une cause plausible. Ce lieu si longtemps bouillonnant d'activité et d'émotion est demeuré, depuis la démolition, un terrain vague laissé à l'abandon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Piscine municipale de Casablanca
La piscine municipale de Casablanca est une piscine d'eau de mer construite dans les rochers le long de la route d'Aïn Diab à Casablanca. Elle a été conçue par l'architecte Maurice L'Herbier et inaugurée le 14 juillet 1934. Considérée comme la piscine la plus longue du monde à son époque (Modèle:Unité de longueur pour Modèle:Unité de large), l'eau de mer y était renouvelée chaque jour par le jeu des marées et l'aide d'une station de pompage<ref>http://www.casamemoire.org/newsletter/Newsletter03%20-%20Aout%202009.pdf.</ref>.
Considéré comme l'unique parc maritime au Maroc, l'aquarium de Casablanca a été inauguré en 1959-1960 et a ouvert ses portes au grand public à partir du Modèle:Date. Les gens se déplaçaient des quatre coins du Maroc pour visiter ce premier zoo maritime du pays.
Plus d'une trentaine d'années plus tard, l'aquarium a fermé ses portes de manière soudaine et imprévue, devant un public casablancais et marocain consterné par l'absence de motifs explicatifs justifiant cette fermeture<ref name="r7">Modèle:Article</ref>.
Hôtel Lincoln
Initialement désigné sous le nom d'« immeuble Bessoneau », il fut édifié en 1917 par l'architecte français Hubert Bride sur une superficie de Modèle:Unité. Il a été parmi les premiers bâtiments construits sur le boulevard Mohammed-V (ex-boulevard de la Gare) et limité par les ex-rues Prom et Coli, en face du marché central. L'hôtel proprement dit n'occupait que la partie ouest de l'immeuble, à l'angle de l'ex-rue Prom, sous le premier nom de « Grand Hôtel moderne » Son corps central comportait jusqu'à la fin des années 1920 une toiture à quatre pentes en tuiles vertes qui disparut au début des années 1930 au profit d'un toit-terrasse décoré de tuiles vertes Il fait partie d'une quarantaine de monuments classés patrimoine « Art déco » dans la région du Grand Casablanca. L'hôtel a été fermé et abandonné depuis 1989 à la suite de l'effondrement du plancher de l'une de ses chambres qui était en simple terre, damée sur des briques creuses, disposées en voûtains, s’appuyant sur des poutrelles métalliques. Une autre partie de l'hôtel s'est effondrée en janvier 2009 après des fortes pluies, il n'en reste que la structure de la façade.
La Banque d'État du Maroc occupa trois emplacements successifs : ancienne Medina (c/1907) puis ex-place de France, mitoyenne de l'Alhambra/CTM (1912) et enfin en face de la poste principale, ex-boulevard de Paris (1937).
Aujourd'hui disparu, il a longtemps fermé vers le sud la perspective de l'ex-place de France. Inauguré en 1914, ce magnifique bâtiment de l'architecte H. Delaporte fut, avec l'hôtel Excelsior du même architecte le premier à utiliser une structure en béton armé. Le rez-de-chaussée était occupé au début par les imposants Magasins modernes surmontés d'appartements luxueux. Les Galeries Lafayette s'y installent dans les années 1930, les Magasins modernes se déplaçant dans un nouveau bâtiment de l'autre côté de la rue Chevandier de Valdrome. Cet immeuble fut lui-même remplacé dans les années 1940 par le superbe cinéma Vox aujourd'hui disparu.
Ancienne ville
Modèle:À délister
Comparée aux anciennes villes du Maroc et en particulier ceux des villes impériales, l'ancienne ville de Casablanca a des dimensions modestes d'une cinquantaine d'hectares, elle est entourée d'une muraille plus ou moins conservée d'environ Modèle:Unité percée de plusieurs portes. Situé dans la partie nord-est de Casablanca faisant face au port et l'ancienne darse portugaise, l'ancienne ville est composée de trois parties, la médina proprement dite, le quartier juif ou mellah et le quartier populaire appelé Tnaker.
La muraille est haute d'environ 6 à Modèle:Unité, elle entoure la ville en lui donnant une forme à peu près triangulaire, cette muraille a subi plusieurs transformations, destructions et restaurations. À l'origine, la muraille est composée de trois tronçons :
tronçon nord-est en front de mer : il s'étendait d'une façon sinueuse du mausolée de Sidi Belyout au nord jusqu'au Sour Jdid à l'est ; ce tronçon est actuellement interrompu à plusieurs niveaux, il comporte à mi-chemin le bastion de la Sqala ;
tronçon sud-est rectiligne : il s'étendait du mausolée de Sidi Belyout, le long de l'actuelle avenue Houphouët-Boigny, bordait la tour de l'Horloge dans son ancien emplacement, traversait l'actuelle place des États-Unis pour se terminer au niveau d'une tour sud actuellement disparue, au niveau de la place du maréchal ; ce tronçon a été détruit initialement dans sa partie nord entre Sidi Belyout et la tour de l'Horloge puis dans sa partie sud entre la tour de l'Horloge et la tour sud ; ce tronçon a été reconstruit partiellement en retrait sur une dizaine de mètres de part et d'autre de l'actuelle tour de l'Horloge ;
tronçon sud-ouest : encore visible, il part de la tour sud, traversant l'actuel parking de l'hôtel Hyatt Regency, atteignant l'ouverture de Bab Marrakech pour se prolonger jusqu'au Sour Jdid à l'est.
La muraille est percée par plusieurs portes dont l'une donnait accès directe à la mer :
Bab el-Marsa ou la porte de la marine qui est la seule porte qui a gardé son aspect d'origine et qui s'ouvre sur l'ancienne darse portugaise ;
Bab er-Rha existait à mi-distance entre la tour de l'Horloge et Sidi Belyout, la porte et la muraille n'existent plus ;
Bab el-Kebir ou Bab es-Souk, dans le tronçon sud-est au niveau de l'ancien emplacement de la tour de l'Horloge ouvrant sur la rue Allal Ben Abdallah (ex-rue de l'Horloge), cette porte a été reproduite en retrait pour s'ouvrir sur la place du Souk et la rue Chakib Arsalane, elle est souvent appelée à tort Bab Marrakech qui est à quelques dizaines de mètres plus loin ;
Bab Marrakech, donnant accès à la ville par le tronçon sud-ouest de la muraille, la porte n'est plus visible que par une baie dans la muraille délimité par deux colonnes et deux petites portes latéraux ;
Bab el-Qadim sur le tronçon nord-est entre Sidi Belyout et Bab el-Marsa ;
Bab Jdid ou Bab el-Afya et Bab el-Arsa entre Bab Marrakech et Sour Jdid.
La tour de l'Horloge : édifiée en 1911 par le capitaine Dessigny, premier responsable des affaires municipales désigné par les autorités françaises, elle fut bâtie en surélevant la tour nord de la porte de Bab el Souk attenante au vieux rempart. Pour élargir l'ex-place de France et son accès vers le port, le rempart fut démoli laissant la tour de l'Horloge isolée au milieu de la place. Déclarée « branlante », elle fut démolie en 1948. Les autorités marocaines décidèrent d'en construire une réplique en 1993 avec une porte et un bout de rempart non loin de son emplacement initial.
Une légende aussi tenace que fantaisiste voulait qu'un souterrain secret reliât la base de l'Horloge à la pointe d'El Hank, au nord-ouest de la ville.
La Sqala : après la reprise de Mazagan des mains des Portugais en 1769, Moulay Mohamed Ben Abdallah décida de compléter son dispositif défensif atlantique entre Salé et Mogador en renforçant la muraille par un bastion remparé construit par des maîtres-ouvriers génois et armé de plusieurs canons afin de défendre la ville contre les navires indésirables de la rade de Casablanca<ref>Jean-Luc Pierre, Casablanca et la France : Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècles : mémoires croisées, Modèle:P..</ref>.
Mausolée de Sidi Belyout : situé en dehors de la médina juste à quelques mètres de la pointe nord-est de la muraille, la coupole a été construite en 1881 sur le lieu du sépulture de Sidi Belyout considéré par les Casablancais comme le protecteur de la ville. La légende populaire raconte que le saint qui aurait vécu durant l’époque des Almohades a fui la décadence de ses concitoyens pour s'exiler dans une forêt aux alentours de la ville, très probablement celle de Ain-Sebaa aux côtés d'animaux sauvages notamment les lions sur lesquels il a acquis un pouvoir d’envoûtement à tel point qu'ils le gardaient le soir, l'aidaient à se déplacer en raison de sa cécité et à sa mort ils l'ont transporté en dehors de la forêt aux abords de la ville afin de permettre aux habitants de l'enterrer, ses liens avec ces bêtes lui ont valu le surnom d'« Abou Loyoute » (« Le père des lions ») en arabe et la vénération des habitants qui commencèrent à enterrer leurs morts à côté de sa tombe et former ainsi un cimetière qui a porté son nom. Lors de la construction d'un tronçon de chemin de fer reliant le port à la route de Rabat et qui devait traverser le cimetière, des affrontements se sont déclenchés entre la population et les ouvriers étrangers provoquant la mort de sept de ces ouvriers français, portugais et espagnols employés par l'entreprise des chemins de fer<ref>Amine Harmach, « Sidi Belyout : Le saint protecteur de Casablanca », aujourdhui.ma, septembre 2008.</ref>. Ces affrontements ont contribué aux bombardements et à l'invasion de la ville par l'armée française ;
Mausolée de Sidi Bousmara : le tombeau de Sidi Bousmara ressemble à une petite maison carrée en pierre aux murs peints en blanc creusés de deux niches dans lesquelles les fidèles déposent des cierges. Le toit à quatre pans triangulaires est recouvert de tuiles vertes. Le mausolée occupe le centre d'une place plantée de plusieurs arbres dont l'un porte de nombreux clous sur son tronc en raison d'une coutume ancestrale qui consiste à planter des clous dans le tronc de cet arbre par les pèlerins pour implorer de l'aide au saint. La légende populaire raconte qu'un homme pieux à la barbe blanche descendant des conquérants arabes étant de passage à la ville, frappa à la porte d'une des maisons pour demander de l'eau afin de faire ses ablutions. Sa demande repoussée, il frappa la terre et une source d'eau douce et claire jaillit et deviendra un point d'approvisionnement des habitants, impressionnés par ce miracle, ces derniers lui demandent de ne plus repartir ;
Mausolée de Sidi Allal el-Kairouani : édifié par le sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah, il s'agit du plus ancien mausolée de Casablanca abritant la sépulture du premier saint patron de la ville. Se trouvant derrière la Sqala, l'édifice possède une double couronne de merlons festonnés et une koubba et est surmonté de trois boules de cuivre jaune. Considéré comme le protecteur des marins, les pêcheurs de Casablanca s'y rendent régulièrement pour demander la protection du saint. La légende populaire raconte que Sidi Allal el-Kairouani, originaire de Kairouan, fait naufrage en 1340 sur les côtes de Casablanca lors de son voyage vers le Sénégal et fut accueilli par les pécheurs de la ville, sa fille appelée « Lella Beida » en raison de la blancheur de son teint voulant rejoindre son père, fait naufrage et mourut sur les côtes de la ville, son père l'enterra face à la mer et demanda à être enseveli près d'elle. Le mausolée bâti en hommage à Sidi Allal et sa fille et dont les murs ont été peints en blanc fut grâce à sa couleur blanche un point de repère pour les navigateurs. Le changement de nom de la ville d'Anfa est très probablement en rapport soit avec la fille de Sidi Allal : La maison de la blanche : « Dar el Beida » soit en raison de la couleur blanche du sanctuaire visible de loin : « la maison blanche »<ref>Bouchra Bensaber, « Les Saints de Casablanca : L'histoire immuable de Sidi Allal el Kairouani, de Lalla Taja et de Sidi Bousmara », La Gazette du Maroc, juillet 2006.</ref> ;
Marabout de Lalla Taja : il s'agit d'un petit édifice carré pourvu d'une porte verte sur la rue de Belgique juste à gauche de l'ancien consulat de Belgique (actuelle école primaire Omar Ben Abdelaziz), ce marabout renferme la tombe d'une femme qui a vécu durant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et qui était connue par sa bonté, sa générosité et ses services envers les orphelins et les enfants démunis qu'elle accueillait chez elle dans une maison de la médina à côté de la légation belge à Casablanca. En raison du soutien moral et matériel de la part du secrétaire du consulat belge, des rumeurs faisait état que Lalla Taja connue par sa générosité et son esprit libre entretenait une relation amoureuse avec ce dernier, ce qui lui vaut le mépris et l'agression verbale et physique de la part des hommes du quartier, une agression qui alla jusqu’à sa lapidation. Les récits ne sont pas unanimes sur la cause de sa mort, certains avancent qu'elle a succombé immédiatement à ses blessures, d'autres prétendent que Lalla Taja a pris refuge à la légation belge mais cet incident l'affecta considérablement et a causé son décès. Les hommes du quartier refusant son enterrement dans le cimetière musulman, le consul belge lui réserva un petit espace à côté du consulat pour l'enterrer. Selon la légende populaire, Lella Taja a composé un poème qui relate sa triste histoire et que les femmes la chantèrent en larmes. Plusieurs femmes viennent encore aujourd’hui se recueillir sur s tombe en mémoire de son courage, sa générosité et sa bonté<ref>Abderrafii Aloumliki, « Lalla Taja : La maman des orphelins », aujourdhui.ma, septembre 2008.</ref> ;
La villa des arts de Casablanca construite en 1934 vise à promouvoir les arts marocains et contemporains à travers des expositions et des rencontres culturelles. Elle est dirigée par la fondation ONA<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
le musée Abderrahman Slaoui accueille des collections uniques de bijoux anciens, affiches anciennes, enluminures et boîtes en cristal de bohème du Modèle:19e ;
le musée de la musique andalouse propose trois petites salles d'expositions consacrées aux instruments, aux partitions et aux photos qui ont fait l'histoire de cette musique<ref>Modèle:Lien web</ref>.