Transcendance

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Méta bandeau d'avertissementModèle:Contrôle date bandeau{{#if:||{{#ifeq:||[[Catégorie:Article à wikifier{{#if:août 2020|{{#ifexist:Catégorie:Article à wikifier depuis août 2020| _depuis août 2020}}|, date manquante}}]]}}}} Le terme transcendance (du latin transcendens ; de transcendere, franchir, surpasser) indique l'idée de dépassement ou de franchissement. C'est le caractère de ce qui est transcendant, c'est-à-dire qui est au-delà du perceptible et des possibilités de l’intelligible (entendement).

À l'inverse, les philosophies de l'immanence, comme le stoïcisme ou l'eudémonisme de Spinoza, maintiennent que Dieu est présent dans le monde et dans les choses qui le composent.

Approches philosophiques

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Métaphysique

Le transcendant est ce qui est au-delà, ce qui dépasse, surpasse, en étant d'un tout autre ordre. Par exemple, certains considèrent que l'esprit transcende la matière, d'autres que la matière est au-delà de l'esprit (et donc inconnue).

Le terme est particulièrement, mais pas toujours, utilisé pour discuter la relation de Dieu au monde. La conception d'un Dieu par définition transcendant ne signifie pas, pour les croyants, qu'il serait totalement en dehors et au-delà du monde, ces notions d'en dehors et d'au-delà étant, elles, de ce monde - mais bien que sa nature n'est pas limitée à l'en dedans ou l'en deçà et qu'elle les inclut et les dépasse, que Dieu se manifeste ou non. Elle naît de la conception aristotélicienne de Dieu.

Phénoménologie

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Heidegger

Pour Martin Heidegger le transcendant par excellence, c'est le Modèle:Langue ou « Être-au-monde » comme ouvrant le monde en projet<ref>Christian Dubois, Heidegger, Introduction à une lecture Essais Points, éditions du Seuil, 2000 page 44.</ref>.

Marx

« Pour Marx, la transcendance est la capacité humaine de créer son avenir par son travail conscient au présent. Ce travail, pour être conscient, doit être précédé, toujours au présent, d'une réflexion afin d'en déterminer le but »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Kant

Pour Kant, le transcendant est ce qui est au-delà de toute expérience possible, qui dépasse toute possibilité de connaissance. Ne pas confondre avec « transcendantal ». Pour Kant, la raison éprouve le désir de connaître des objets se trouvant en dehors de l’expérience empirique (qu'elle soit sensible ou intelligible), à savoir Dieu, la liberté et l’âme<ref>Voir sur ce point la Critique de la raison pratique, « De la Dialectique de la raison pure concernant la définition du concept de Souverain Bien », VI), « Des Postulats de la raison pratique pure de manière générale ».</ref>, et c'est pourquoi elle a Modèle:Citation<ref>Le canon de la raison pure, Critique de la raison pure (A795/B823)</ref>. Et encore cette citation encore plus explicite : Modèle:Citation

Comme Modèle:Citation de ou sur l'au-delà absolu, certains, comme Kant, Marx, Wittgenstein, veulent ignorer la frontière absolue : Modèle:Citation Et encore : Modèle:Citation

Sartre

D'autres, comme Sartre à la suite de Husserl, reconnaissent l'existence d'une Modèle:Citation, mais ils déconseillent à l'humain de s'y laisser prendre car elle ouvre vers un au-delà absolu où la parole (ou pensée ou connaissance) humaine n'a aucune prise, car il n'y a rien à relationner et que la pensée est relation : Modèle:Citation Ainsi Husserl déclare : Modèle:Citation<ref>Une idée fondamentale de la phénoménologie de Husserl : l'intentionnalité, Situations, I, Modèle:P.</ref>. Ils préfèrent s'intéresser à la frontière morale, plus concrète : Modèle:Citation Et encore : Modèle:Citation

L'existentialisme rejette la forme transcendantale de l'essentialisme.

Bergson

D'autres, au contraire, pensent que c'est à la tangence de cette frontière que se joue la philosophie première ou métaphysique. Ainsi Bergson écrit : Modèle:Citation Ils tentent, par les chemins de la raison, du logos, bref, de l'en deçà, d'aller au plus près de cette frontière infranchissable, jusqu'à l'effleurer, touche mystique ou intuition.

Pascal

Pascal : Modèle:Citation Dans ce texte, la frontière relative est une distance infinie, la frontière absolue, une distance infiniment infinie. Peu importe le nom donné au transcendant, ici Modèle:Citation, ailleurs Dieu ou l'Acte ou Cause première ou le Transcendant<ref>Jaspers Philosophie, I, Modèle:P.</ref>, étant entendu que l'au-delà est absolu, inconnaissable et donc innommable. Et encore cette citation plus explicite : Modèle:Citation

Jankélévitch

Jankélévitch : Modèle:Citation Dans ce passage et un peu plus loin, Jankélévitch, comme Pascal, distingue bien une frontière relative, ou « choquante », entre le monde des corps perçus et celui des esprits ou de la raison : Modèle:Citation, et une frontière absolue, ou « scandaleuse » entre « la pensée » et Modèle:Citation, parce qu'il est Modèle:Citation

C'est la métaphysique qui a pour objet l'étude de cette transcendance absolue : Modèle:Citation Modèle:Qui. On retrouve bien l'idée d'une frontière absolue, au-delà de la causalité et du langage qui sont notre frontière humaine. Et encore : Modèle:Citation

La métaphysique ne peut que conduire par une suite de Modèle:Citation<ref>Jankélévitch, Philosophie première, Ch.IV, Par. 3.</ref> jusqu'au seuil de l'au-delà absolu… dans lequel elle ne peut pas plus entrer que les autres sciences. Elle est donc incapable en elle-même de choisir entre transcendance et immanence… Les philosophies de la transcendance et les philosophies de l'immanence, tout comme les religions, sont condamnées à tomber dans des dogmatismes souvent opposés : Modèle:Citation

En mathématiques

En mathématiques, la transcendance est une propriété de certains nombres réels ou complexes. Un nombre transcendant est un nombre réel ou complexe qui n'est solution d'aucune équation polynomiale à coefficients entiers. Ainsi, par exemple, Charles Hermite démontra la transcendance de e, puis Ferdinand von Lindemann celle de π en 1882. Cette notion a par la suite été généralisée à d'autres objets, comme les éléments transcendants d'une extension de corps ou les fonctions transcendantes.

La transcendance selon divers auteurs

Est transcendant ce qui est « trans », « au-delà », sous-entendu d'une frontière de l'humain ; est immanent ce qui est à l'intérieur de cette frontière, dans l'« en deçà » ou l'« ici-bas ».

Approche théologique

La transcendance est un attribut de Dieu « Le Transcendant » par excellence, parce que dans le monde créé par Lui, Il demeure L’invisible<ref>Définition : transcendance, sur le site de l'Église catholique en France</ref>.

En psychologie

Bien que la notion de transcendance fasse généralement plus référence à une vision spirituelle de l'être humain, il faut souligner la tentative tardive du psychologue américain Abraham Maslow d'utiliser la notion de dépassement (ou transcendance) de soi (« self-transcendence »).

Sur la fin de sa vie, il a en effet complété ses travaux sur la théorie motivationnelle des besoins humains (voir la page pyramide des besoins) avec cette notion théorique. Ce dernier niveau dans la pyramide des besoins n'a pas été retenu par l'histoire, et n'est souvent pas mentionné.

Pour les transhumanistes

Certains groupes transhumanistes comme les transcistes parlent du concept de transcendance technologique, celle-ci recoupe en partie le concept de singularité technologique tout en le surpassant. En effet, il s'agit à la fois du moment où la technologie sera capable de progresser seule dans son élaboration et sa complexification, mais également l'attitude de confiance et d'abandon total envers le progrès technologique.

Références

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Voir aussi

Bibliographie

Pour la phénoménologie

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