Sainte-Anne-d'Auray
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Sainte-Anne-d'Auray {{#ifeq:1|0|[sɛ̃tandɔʁɛ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne. Elle est célèbre pour son pèlerinage catholique en l'honneur de sainte Anne.
Géographie
Situation
Modèle:Communes limitrophes Sainte-Anne-d'Auray est située dans le Morbihan, en Bretagne, et dépend du canton d'Auray, commune voisine d'où elle tire son nom.
Sainte-Anne-d'Auray fait partie du Parc naturel régional du golfe du Morbihan.
Description
De petite superficie et de création récente, Sainte-Anne-d'Auray a un relief plat compris entre Modèle:Nobr pour le point le plus élevé (près de Kervenduc, à l'est du territoire communal) et Modèle:Nobr d'altitude (dans la vallée du ruisseau de Léran (un affluent de rive droite du Sal qui a sa source dans la commune), à l'endroit où celui-ci quitte le finage communal. Le bourg est vers Modèle:Nobr d'altitude.
La ville est caractérisée par une urbanisation éclatée entre plusieurs noyaux (le Bourg, les alentours de la Basilique, le Parc, Kerdeliau, la Croix Nicolazic, Toul Douar, le Petit Quéven) séparés par des parties restées souvent boisées, l'ensemble, en position centrale dans la commune, couvrant environ la moitié du territoire communal, dont les périphéries seules ont conservé un aspect rural à l'exception du hameau de Kervenduc, à l'extrémité orientale de la commune, qui connaît la rurbanisation.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auray », sur la commune d'Auray, mise en service en 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Transports
Sainte-Anne-d'Auray est desservi par la D 17 qui va vers Pluneret au Sud et vers Plumergat en direction de l'Est ; la D 19 vers l'Ouest va en direction de Brech et la D 102 vers le Nord se dirige vers Pluvigner ; en direction du Sud-Ouest cette même route relie Sainte-Anne-d'Auray à Auray, où se trouve désormais la gare la plus proche desservie par des TGV Atlantique, celle de Sainte-Anne, située en fait en Pluneret et distante de 3 km, étant desservie uniquement par des TER. Modèle:Article détaillé
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La vallée de Tréauray : pont sur le Loc'h entre Sainte-Anne-d'Auray et Auray (actuelle D 120) vers 1900.
La route expresse RN 165, qui passe au sud d'Auray, relie, grâce aux divers échangeurs desservant cette ville, commodément Sainte-Anne-d'Auray aux grands pôles urbains de l'Ouest de la France.
Urbanisme
Typologie
Sainte-Anne-d'Auray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Sainte-Anne-d'Auray, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vannes, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (36,1 %), terres arables (31,8 %), zones agricoles hétérogènes (24,5 %), prairies (5,7 %), forêts (1,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom en breton de la commune est Santez Anna Wened<ref>geobreizh http://www.geobreizh.bzh/geobreizh/fra/villes-fiche.asp?insee_ville=56263</ref>. Il s'agit d'un ancien hameau d'une quarantaine d'habitations situé dans la paroisse de Pluneret qui portait le nom de Ker Anna, et qui en breton signifie village d'Anne. Une tradition orale, diffusée par les fidèles chrétiens de cette région, voulait que Ker Anna fût appelé ainsi en référence à sainte Anne mais cette toponymie résulte d'un syncrétisme entre le vieux fond païen de la déesse Dana et le culte des saints chrétiens<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le culte d'Anne, grand-mère de Jésus, s'est développé en ces lieux à la suite de l'apparition de celle-ci à Yvon Nicolazic, laboureur local.
Héraldique
Le blason évoque la main de sainte Anne tenant un cierge allumé lors de son apparition à Yvon Nicolazic. La petite montagne à trois bosses rappelle que ce cierge s'éleva et s'abaissa trois fois avant de disparaître dans le sol à l'emplacement où fut découvert une vieille statue de bois de sainte Anne. Les armoiries de Sainte-Anne-d'Auray sont « d'azur à un dextrochère de femme en carnation, tenant à la main en abîme un cierge d'argent à la flamme de gueules auréolée d'une gloire d'or, soutenu d'un mont à trois copeaux de sable liseré d'or, issant de la pointe ; au chef à cinq mouchetures d'hermine rangées en fasce<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ».
Histoire
Moyen Âge
Une chapelle fut édifiée en un lieu qui fut nommé "Keranna" lors de l'immigration bretonne en Armorique ; elle fut détruite par les Normands au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Au fil des siècles les paysans de l'endroit, aidés en cela par la toponymie du lieu-dit, auraient gardé le souvenir de la dévotion de leurs ancêtres à cet endroit, ce que confirma les dépositions faites par Yvon Nicolazic en 1625.
Temps modernes
Les apparitions
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme aux siècles antérieurs, Keranna (Ker-Anna, le village de Sainte Anne en breton) est un simple hameau de la paroisse de Pluneret. « Le Ker-Anna du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, c'est un hameau de six fermes, sept feux, trente ou quarante âmes ; des bâtiments de granit, coiffés de chaume, une fontaine, des champs d'avoine et de blé noir, un marécage. Il faut aller chercher la messe à trois quarts de lieue, sur le chemin d'Auray, au bourg de Pluneret. Parmi les champs de Ker-Anna, il y en a un qu'on appelle le Bocenno où quelques pierres enfouies, émergeant par endroits et gênant le travail du soc, accréditent la tradition qu'il y avait eu là, dans les temps anciens, une chapelle dédiée à sainte Anne »<ref>Modèle:Article</ref>. Sainte Anne est traditionnellement très vénérée en Bretagne car selon une vieille légende, venant de Palestine, elle aurait abordé dans les dunes du fond de la Baie de Douarnenez, à Sainte-Anne-la-Palud, raison pour laquelle elle est devenue par la suite la sainte patronne des Bretons<ref name="gallica.bnf.fr">Modèle:Article.</ref>. Modèle:Article détaillé Les premières apparitions de sainte Anne à Yvon Nicolazic, paysan qui ne savait ni lire ni écrire, datent de l'été 1623, mais l'apparition principale est celle de la nuit du 25 au Modèle:Date- où sainte Anne lui aurait déclaré : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans la nuit du 7 au Modèle:Date-, accompagné de son beau-frère et de voisins, Yvon Nicolazic se rend à nouveau dans le champ du Bocenno, où avaient lieu les apparitions (et qui était le site de l'ancienne chapelle disparue) et y déterre une vieille statue à moitié pourrie en bois d'olivier (une hypothèse prétend que la statue soit celle de la déesse romaine Bona Dea allaitant deux enfants discrètement re-sculptée et repeinte par les moines capucins d'Auray pour en faire l'image de sainte Anne trinitaire tenant sur ses genoux la Vierge et l'Enfant Jésus<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ; ceci reste invérifiable, la statue ayant disparu pendant la Révolution française.
La nouvelle de cette découverte devint publique. « La populace, dévote et curieuse, vint y faire ses prières et y répandre ses offrandes (...). On vit des pèlerins y accourir en (...) grand nombre »<ref name="archive.org">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le recteur de Pluneret, jusque-là réticent et méfiant<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, finit par se laisser convaincre, de même que l'évêque de Vannes, Sébastien de Rosmadec, qui interrogea Yvon Nicolazic en mai 1625<ref name="archive.org"/>.
La première chapelle est bénie le Modèle:Date-.
Les débuts du pèlerinage
Depuis, l'histoire de Sainte-Anne d'Auray est très liée à la religion catholique. À la mort d'Yvon Nicolazic en 1645, le pèlerinage, organisé par des religieux Carmes installés dans le village depuis 1633 à la demande de Sébastien de Rosmadec est déjà très fréquenté.
Selon Ogée, « la maison des religieux est très grande et très commode, mais sans magnificence. L'enclos et les jardins très vastes, parfaitement entretenus, offrent les promenades les plus agréables et les plus diversifiées. Les environs, remplis de marais et trop couverts de bois, ont rendu longtemps le séjour malsain, et il y a apparence que l'on ne connaissait pas le principe [la cause] du mal, puisqu'on y apportait point de remède. Enfin les esprits se sont éclairés, et l'on s'est empressé de détruire cette source de maladie. On a desséché les marais, on a coupé et élagué les bois, et cette double opération a rendu l'air salubre et le séjour agréable »<ref name="archive.org"/>.
Sainte-Anne-d'Auray (ou en breton Santez-Anna-Wened) est devenu rapidement le principal lieu de pèlerinage de la Bretagne. On y vient depuis 1625, pour commémorer l'apparition de sainte Anne, grand-mère maternelle de Jésus-Christ, à Yves Nicolazic. Louis XIII offrit un morceau d’os de la sainte, dont le corps avait été ramené à Apt par sainte Marie-Madeleine et sainte Marthe<ref>Modèle:Article.</ref>.
La Scala Santa est construite par les Carmes en 1662 ; la tradition voulut que les pèlerins montassent ses marches à genoux. Elle fut démontée pierre par pierre en 1870 et transférée un peu plus loin, au fond du champ de l Épine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle il se forme autour du monastère des Carmes une bourgade de merciers qui vendent une quantité « assez considérable de joujoux d'enfants et de bagues de verre, qu'ils tirent de Saumur, mais les deux articles de plus grande consommation sont les chapelets et les scapulaires<ref name="archive.org"/>.
Révolution française
Lors de la Révolution française, le couvent des Carmes est vendu comme bien national et les religieux dispersés (les Carmes partent le Modèle:Date-) ; en 1794 la chapelle est saccagée, la statue miraculeuse de sainte Anne enlevée et brûlée ; mais la Terreur n'empêcha pas les Bretons de continuer à venir en foule fréquenter le sanctuaire où des prêtres, déguisés en paysans, haranguaient les paysans<ref name="gallica.bnf.fr"/>.
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Sainte-Anne-d'Auray : reproduction de l'ancienne statue de sainte Anne brûlée lors de la Révolution.
Sainte-Anne-d'Auray : reproduction de l'ancienne statue de sainte Anne brûlée lors de la Révolution.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Bataille de Sainte-Anne-d'Auray oppose les Chouans et les Impériaux à Sainte-Anne-d'Auray le Modèle:Date-. Modèle:Article détaillé Le petit séminaire de Sainte-Anne-d'Auray ouvre en 1815 dans les bâtiments de l'ancien couvent des Carmes, rachetés par l'évêché de Vannes, de même que la chapelle.
Le pèlerinage au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La fin de la Révolution et le Concordat permirent au pèlerinage de redevenir très fréquenté. La chapelle est rendue au culte en juillet 1802. En 1824 une nouvelle statue de sainte Anne remplace celle qui a été brûlée pendant la Révolution. De nombreuses personnalités y viennent comme la duchesse de Berry en 1828, Napoléon III et l'impératrice en 1858, le président de la république Mac Mahon en 1874. La chapelle du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, devenue beaucoup trop petite pour pouvoir accueillir l'afflux croissant des pèlerins, est remplacée par la basilique actuelle, œuvre d'Édouard Deperthes, construite entre 1865 et 1877. La consécration de la basilique en 1877 attira une foule immense, de même que la plantation de la Croix de Jérusalem en 1886 ou encore la translation de la relique de sainte Anne de offerte par le pape Léon XIII en 1894. Vers 1900, plus de 70 paroisses bretonnes y viennent chaque année en procession<ref name="gallica.bnf.fr"/>.
Dans l'enceinte de la Nécropole nationale de Sainte-Anne-d'Auray sont inhumés une vingtaine de corps de soldats de l'Armée de la Loire morts pendant la Guerre de 1870<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date- les zouaves pontificaux, avec à leur tête Charette et Louis-Gaston de Sonis, viennent en pèlerinage à Sainte-Anne-d'Auray<ref name="gallica.bnf.fr"/>. Une grande manifestation légitimiste fut organisée le Modèle:Date- à Sainte-Anne-d'Auray<ref>Le 29 septembre 1889 à Sainte-Anne-d'Auray, "Le Drapeau blanc : journal légitimiste hebdomadaire", n° du 30 mars 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k938536m/f3.image.r=Plumelec?rk=1051507;2</ref>.
Le pèlerinage et ses mendiants sont ainsi décrits en 1887 : Modèle:Citation
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
En 1900 le Conseil municipal de Pluneret done un avis défavorable à un projet de tramway devant desservir au départ de la gare d'Auray la Chartreuse d'Auray, Auray, Pluneret et la basilique de Sainte-Anne-d'Auray « pour plaire aux voituriers de Sainte-Anne »<ref>Modèle:Article.</ref>. En juillet 1914 le journal L'Ouest-Éclair dénonce les voituriers qui, à la gare, « bousculent les voyageurs et se livrent sur eux nous pourrions presque dire à des voies de fait pour les contraindre à monter dans leurs carrioles » ; le journal poursuit en demandant que le maire de Pluneret taxe le prix des places et que les tarifs soient affichés à l'intérieur des voitures « tandis qu'actuellement on assiste à l'exploitation la plus éhontée »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Après la fermeture de l'école privée congrégationniste en vertu de la Loi sur les congrégations, une école privée est ouverte à Sainte-Anne-en-Pluneret (Sainte-Anne-d'Auray) en septembre 1902<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:Date- l'inventaire des biens d'église de la basilique de Sainte-Anne-d'Auray provoqua une grande manifestation : un millier de fidèles, munis de bâtons et de pen-baz, certains de fusils, se massèrent devant la basilique dont les portes furent barricadées<ref>Modèle:Article.</ref>.
L'établissement de la congrégation des Sœurs de Marie-Joseph du Dorat, qui avait été transféré de Vannes à Sainte-Anne-d'Auray par décret du Modèle:Date- est supprimé par un décret du président de la République Armand Fallières en date du Modèle:Date- en vertu de la loi sur les congrégations<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Mémorial de la Première Guerre mondiale
269 soldats belges<ref>Modèle:Lien web.</ref> et 9 soldats russes<ref>Modèle:Lien web.</ref> morts sur le sol français pendant la Première Guerre mondiale sont inhumés dans la Nécropole nationale de Sainte-Anne-d'Auray.
Un Mémorial aux victimes bretonnes de la Grande Guerre, dont la première pierre est posée le Modèle:Date-, est inauguré de manière solennelle le Modèle:Date-. Il évoque les Modèle:Nobr Bretons qui seraient morts au combat pendant cette guerre, chiffre considéré désormais comme exagéré par les historiens, qui estiment le nombre des Bretons morts au combat à environ Modèle:Nobr<ref>Modèle:Article.</ref>. Des cérémonies commémoratives étaient organisées chaque année en mémoire des morts bretons de la Grande Guerre : par exemple celles du Modèle:Date-, en présence du cardinal Verdier et du général Weygand, attirèrent une foule considérable<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce monument est désormais dédié aux disparus de toutes les guerres. Modèle:Article détaillé
Le pèlerinage au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
L'abbé Louis Cadic<ref group=Note>Louis Cadic, né le Modèle:Date- à Noyal-Pontivy, décédé en mai 1936 à Sainte-Anne-d'Auray en Pluneret.</ref> a été chapelain de Sainte-Anne-d'Auray de 1880 à 1935<ref>Modèle:Article.</ref>.
Tous les étés, le 26 juillet, un pèlerinage y a lieu : le pardon de sainte Anne.
On compte une moyenne de Modèle:Nombre par an dans la décennie 1920 (en 1914, juste avant la déclaration de guerre, Modèle:Nombre y accoururent à la demande de l'évêque de Vannes, et de nombreux soldats démobilisés y vinrent le Modèle:Date- à la demande de Mgr Gouraud<ref name="gallica.bnf.fr"/>) et de Modèle:Nombre par an vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Sainte-Anne-d'Auray.
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Femmes montant à genoux la Scala Sancta afin d'implorer les faveurs de sainte Anne (journal "L'Illustration", 1904).
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Évêques se rendant de la basilique à la Scala Santa vers 1930.
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Bénédiction des pèlerins par les évêques sur le parvis de la basilique vers 1930.
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Messe devant la Scala Santa vers 1930.
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Pèlerins prenant leur repas devant la Scala Sainta vers 1920.
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Le calvaire du cloître et la croyance traditionnelle consistant pour les jeunes filles à parvenir à planter une épingle dans la croix afin de se marier dans l'année.
L'afflux des marchands lors du grand pèlerinage est tel que par exemple en 1927, à la demande du Préfet du Morbihan, le maire de Pluneret prit un arrêté « qui interdit tout étalage de boutiques sur presque tous les trottoirs dans la traversée de Sainte-Anne. Les quelques places qui sont autorisées pour les étalages sont louées à l'année et il ne reste plus à prendre pour les marchands étrangers que quelques places sur les trottoirs de la rue de Vannes, le long du mur du jardin du séminaire et sur la rue de la Chartreuse, le long de la Scala Santa, après la pompe »<ref>Modèle:Article.</ref>.
La création de la paroisse, puis de la commune, de Sainte-Anne-d'Auray
En 1888 une demande de création d'une section électorale distincte au sein de la commune de Pluneret est faite par les habitants de Sainte-Anne-d'Auray qui arguent que, sur Modèle:Nobr inscrits dans la commune, 300 habitent le village de Sainte-Anne et que la distance de Modèle:Nobr qui sépare celui-ci du chef-lieu communal est un obstacle à l'accomplissement de leur devoir d'électeur<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1903 des habitants du village de Sainte-Anne demandent l'érection de la section de Sainte-Anne en commune distincte ; le comte de Lambilly<ref group=Note>Claude-René de Lambilly, comte de Lambilly, conseiller général du canton de Locminé.</ref>, déclare : « Sainte Anne (...) reçoit des visiteurs nombreux et ce village est devenu un véritable gros bourg, où une brigade de gendarmerie, un bureau de poste, de télégraphe et une école de garçons existent déjà. (...) La nouvelle commune aurait Modèle:Nobr, tandis que Pluneret serait diminué de Modèle:Nobr. (...) Plumergat perdrait seulement Modèle:Nobr (...). Le nombre d'habitants de Sainte-Anne serait de Modèle:Nombre environ. La population de Pluneret serait de Modèle:Nombre au lieu de Modèle:Nombre. Celle de Plumergat tomberait de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre ». Mais le Conseil général du Morbihan donna un avis défavorable<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Une nouvelle demande est faite en 1929. Léopold Le Bourgo<ref>Modèle:Lien web.</ref>, conseiller général du canton de Lorient, défendant le projet déclare : « Je dis que les intérêts de Sainte-Anne sont différents de ceux de Pluneret : Sainte-Anne est composée presque exclusivement de commerçants ; Pluneret est une commune essentiellement agricole » ; la demande fut à nouveau rejetée par le Conseil général du Morbihan (18 voix contre, 16 pour)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; le conseil municipal de Pluneret avait pour sa part déjà rejeté le projet lors de sa délibération du Modèle:Date- par 12 voix contre 9 (« le démembrement de la commune de Pluneret grèverait gravement ses intérêts en lui enlevant sa partie la plus riche »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En décembre 1929 les dix conseillers municipaux de la section de Sainte-Anne-d'Auray donnèrent leur démission du conseil municipal de Pluneret en signe de protestation contre le refus du Conseil général du Morbihan d'ériger leur section, éloignée du bourg de Pluneret, en commune<ref>Modèle:Article.</ref>.
Sainte-Anne-d'Auray a longtemps fait partie de la paroisse et commune de Pluneret. La paroisse de Sainte-Anne d'Auray est créée le Modèle:Date-, en regroupant le domaine du sanctuaire, l'ancien Ker Anna et plusieurs villages de la paroisse de Pluneret, ainsi que d'autres villages dépendant jusqu'ici de la paroisse de Plumergat. Le village étant composé en majorité d'artisans et de commerçants qui vivent de plus en plus de l'industrie touristique développée comme centre régional de piété bretonne, ces derniers voient l'intérêt de devenir une commune autonome pour bénéficier d'un essor plus rapide et plus rémunérateur, si bien que Sainte-Anne-d'Auray est érigée en commune indépendante de celle de Pluneret le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La Seconde Guerre mondiale
Le Modèle:Date- le père Le Barth<ref group="Note">Joseph Le Barh, né le Modèle:Date- à Pluvigner.</ref>, premier recteur de la paroisse, est fusillé par les Allemands devant la maison Sainte-Marie, ainsi que le père Allanic<ref group="Note">Louis Allanic, né en 1887 à Lignol, ancien adjoint au maire de Pluneret.</ref>, économe du petit séminaire depuis 1913 et organiste de la basilique, et trois autres victimes civiles : Xavier Brianceau<ref group="Note">Xavier Brianceau, né le Modèle:Date- à Les Brouzils (Vendée), frère de Jacques Brianceau, futur maire.</ref>, Augustine Henry et Stanislas Le Louer. Les soldats allemands pénètrent ensuite dans la basilique dans le but de l'incendier. Mais le feu ne prit pas et la basilique fut peu endommagée, même si des traces de l'incendie sont encore visibles au niveau des confessionnaux <ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 19 août 2019.</ref>.
L'après Seconde Guerre mondiale
Le général De Gaulle vient en pèlerinage à Sainte-Anne-d'Auray en 1947. En 1949 le cardinal Roncalli, nonce apostolique à Paris et futur pape Jean XXIII, présidé les Fêtes de sainte Anne.
La Nécropole nationale de Sainte-Anne-d'Auray ouvre en 1959. Des corps de soldats morts lors de diverses guerres (guerre de 1870, Première et Seconde Guerres mondiales, guerre d'Indochine) Français et étrangers (Belges principalement), qui étaient inhumés dans divers cimetières de Bretagne, Poitou et Pays de Loire, y ont été rassemblés. Modèle:Article détaillé Jean-Paul II y est venu en pèlerinage le Modèle:Date où il a rassemblé Modèle:Nombre, première visite d'un pape en Bretagne. Une relique du pape (une mèche de cheveux) a été offerte en 2014 au sanctuaire<ref>https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/2014/04/23/sainte-anne-d-auray-une-relique-de-jean-paul-ii-pour-sa-canonisation-464917.html.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Langue bretonne
À la rentrée 2016, 55 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique (soit 7,7 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire) <ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lieux et monuments
Le pèlerinage de Sainte-Anne d'Auray est le plus important de la région. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'affluence est telle que la chapelle devient trop petite. Pour y remédier, la basilique est bâtie. Aujourd'hui, le sanctuaire est le témoin d'une ferveur religieuse typiquement bretonne. En visitant le sanctuaire, on découvre un ensemble de monuments de différentes époques :
- basilique du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, construite par l'architecte Édouard Deperthes, inscrite à l'inventaire du Patrimoine ;
- le cloître des Carmes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, classé Monument historique ; c'est aujourd'hui le monument le plus ancien de Ste-Anne-d'Auray, construit pas les Carmes en 1641 ; il sépare la basilique de l'ancien couvent des Carmes occupé de nos jours par le collège-lycée ;
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Le cloître près de la basilique vers 1925 (carte postale).
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Le cloître.
- un ensemble de bâtiments du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle attenants au cloître inscrit à l'inventaire du Patrimoine ;
- la fontaine, lieu de la première apparition de sainte Anne ;
- le Mémorial de la Grande Guerre de Sainte-Anne-d'Auray, édifié de 1922 à 1932 par les cinq diocèses de Bretagne pour garder le souvenir « des 240 000 Bretons victimes de la Première Guerre mondiale » dû à l'architecte René Ménard ;
- la statue monumentale de Sainte Anne et Marie ;
- l'espace Jean-Paul-II, réalisé après la venue du pape, le Modèle:Date- ;
- la Scala Santa, qui faisait office de porte monumentale au sanctuaire.
D'autres sites sont à découvrir à Sainte-Anne-d'Auray :
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Le monument du comte de Chambord.
- la maison de Nicolazic ;
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La maison de Nicolazic au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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La maison de Nicolazic.
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La nécropole nationale de Sainte-Anne-d'Auray.
- le Musée de cire, l'Historial ;
- dans le complexe de la basilique : la galerie des statues, la galerie d'exposition et le trésor du sanctuaire, qui possède notamment une chasuble « dite » d'Anne d'Autriche dont on dit qu'elle aurait été offerte en 1638 par celle-ci à sa sainte patronne en remerciement de la naissance de son fils, le futur Louis XIV (mais dont l'authenticité est douteuse)<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 22 juillet 2019, https://www.letelegramme.fr/bretagne/sainte-anne-d-auray-la-verite-sur-la-chasuble-dite-d-anne-d-autriche-22-07-2019-12344243.php</ref>;
- l'Académie de Musique et d'Arts Sacrés qui porte un projet culturel et l'animation musicale du site avec ses chœurs, sa musique (grand orgue Cavaillé Coll, école d'orgue et de bombarde)...
- le parc Camborne.
Événement
Depuis 2008, la commune de Sainte-Anne-d'Auray accueille chaque année au mois d'août le Festival Les Galettes du Monde<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui a pour but de faire découvrir les arts culinaires et culturels.
Tableaux représentant Sainte-Anne-d'Auray
- Joseph-Félix Bouchor : Pèlerinage à Sainte-Anne-d'Auray (huile sur toile, musée des beaux-arts de Vannes)
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Joseph-Félix Bouchor : Pèlerinage à Sainte-Anne-d'Auray (huile sur toile, musée des beaux-arts de Vannes).
Jumelages
Personnalités liées à la commune
- Yves Nicolazic (1591-1645), paysan breton a qui sainte Anne serait apparue.
- Liane de Pougy (1869-1950), courtisane puis religieuse, a passé une partie de son enfance à Sainte-Anne-d'Auray.
- Roger Marage (1922-2012), peintre, graveur a vécu et décédé dans cette ville.
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
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Bibliographie
- Patrick Huchet, La grande histoire de Sainte-Anne d'Auray, Pierre Téqui, éd. 2, 2005 Modèle:ISBN, 221 p.