Chouans

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Modèle:Voir homonymes

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Breton en sentinelle devant une église, peinture de Charles Loyeux.

Les Chouans étaient des insurgés royalistes de Bretagne, du Maine, de Basse-Normandie et du nord de l'Anjou pendant les guerres de la chouannerie.

Actifs au nord de la Loire, les chouans sont distincts des « Vendéens », actifs quant à eux au sud du fleuve, dans le Bas-Poitou, le sud de l'Anjou et le Pays de Retz breton.

Origine de l'appellation

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Jean Chouan, huile sur toile L. de Labarre, 1840.

Les membres de la famille Cottereau portaient ce surnom de « Chouan » (en gallo « chat-huant », ou « chouin », nom local de la chouette hulotte), selon les uns, parce que leur aïeul était naturellement triste et taciturneModèle:Note, selon d'autres, parce qu'en faisant la contrebande du sel, ils contrefaisaient le cri du chat-huant pour s'avertir et se reconnaîtreModèle:Référence nécessaire.

Cette version est donnée par Jacques Duchemin des Cepeaux, qui affirme tenir ce détail du dernier frère de Jean Chouan :

Modèle:Citation bloc

Jean Chouan prend les armes le Modèle:Date à Saint-Ouën-des-Toits pour s'opposer au recrutement des volontaires<ref name="DupuyChouans26"/>.

Ce nom de « chouans » apparaît pour la première fois dans un document de l'administration républicaine le Modèle:Date-, lorsque le district de Fougères rapporte dans son registre des délibérations : Modèle:Citation<ref name="DupuyBretagne158">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="DupuyChouans7-8">Modèle:Harvsp.</ref>. Le terme va rapidement rentrer dans l'usage pour désigner les insurgés du nord de la Loire<ref name="DupuyBretagne158"/>,<ref name="DupuyChouans7-8"/>.

Les historiens du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleSavary<ref>Guerres des Vendéens et des Chouans, Paris, Beaudoin, 1825, 6 vol. in-8.</ref> ; Joseph Lequinio<ref>Rapport au Comité de salut public, 30 ventôse an III.</ref>, l'auteur des Mémoires d'un Administrateur des Armées Républicaines dans la Vendée ; Joseph de Puisaye surtout<ref>Mémoires.</ref>, mieux renseigné que personne, puisqu'il était le chef suprême de la Chouannerie — affirment que les frères Chouan donnèrent leur nom à l'insurrection qu'ils avaient organisée les premiers.

La Chouannerie

Modèle:Article détaillé

Fichier:L’Insurrection des chouans (Jean Sorieul).jpg
L’Insurrection des chouans, huile sur toile de Jean Sorieul, 1856.

Les premiers troubles dans l'Ouest de la France éclatent en janvier 1791<ref name="DupuyChouans20">Modèle:Harvsp.</ref> et se multiplient à partir du printemps 1792<ref name="DupuyChouans26">Modèle:Harvsp.</ref>. En Modèle:Date-, la Bretagne, le Maine, l'Anjou et le Poitou sont touchés par une vaste insurrection paysanne contre la levée en masse<ref name="DupuyChouans28-33">Modèle:Harvsp.</ref>. Au nord de la Loire, les patriotes viennent à bout de la révolte, mais au sud du fleuve les insurgés résistent, entraînant ainsi le début de la guerre de Vendée<ref name="DupuyChouans28-33"/>. Génériquement appelés les « Vendéens » après la bataille de Pont-Charrault, les insurgés du sud de la Loire forment une « Armée catholique et royale » qui remporte plusieurs victoires contre les républicains mais qui finit par être écrasée en Modèle:Date- à la bataille de Cholet<ref name="DupuyChouans28-33"/>. Acculée sur les bords de la Loire, l'armée vendéenne franchit le fleuve avec l'espoir de relancer l'insurrection en Bretagne et dans le Maine<ref name="DupuyChouans28-33"/>. Lors de cette expédition, appelée la « Virée de Galerne »<ref name="DupuyChouans28-33"/>, plusieurs milliers de Bretons et de Mainiots rejoignent l'armée vendéenne où ils constituent un corps qui est appelé la « Petite Vendée »<ref name="DupuyChouans36">Modèle:Harvsp.</ref>. L'armée vendéenne se porte jusqu'à Granville, en Normandie, mais elle finit par être anéantie à la bataille du Mans et à la bataille de Savenay en Modèle:Date-<ref name="DupuyChouans28-33"/>.

La Virée de Galerne est à l'origine directe de la Chouannerie qui naît véritablement en Modèle:Date-<ref name="DupuyBretagne153-159">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="DupuyChouans34">Modèle:Harvsp.</ref>. Formés autour d'un noyau de combattants aguerris de la « Petite Vendée », les chouans pratiquent une sorte de guérilla qui naît dans les zones parcourues par les Vendéens, puis qui s'étend progressivement à travers la Bretagne, le Maine, l'Anjou et une partie de la basse Normandie<ref name="DupuyBretagne153-159"/>.

Sociologie

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Les Chouans, huile sur toile de Charles Fortin, 1849.

Sociologiquement, les Chouans sont des hommes jeunes et des paysans<ref name="Dupuy188"/>. Plusieurs évaluations permettent de situer l'âge moyen des chouans entre 18 et 30 ans et le plus souvent entre 20 et 25 ans. Ainsi selon Donald Sutherland<ref>Donald Sutherland, Les Chouans, Rennes, 1990, Modèle:P.273.</ref>, cité par Roger Dupuy, un échantillon des effectifs des Chouans de l'est de l'Ille-et-Vilaine donne une moyenne d'âge de 20 ans pour le pays de Fougères, 22 et demi pour celui de Vitré et 22 pour La Guerche-de-Bretagne<ref name="Dupuy188">Modèle:Harvsp.</ref>. De plus en Loire-Atlantique, 88 % des Chouans pensionnés en 1815 avaient moins de 30 ans en 1795<ref>Marlène Rannou, La Chouannerie au nord de la Loire-Inférieure, université de Rennes 2, 1996, Modèle:P..</ref>,<ref name="Dupuy188"/>. La genèse du mouvement Chouan est fortement liée à la conscription militaire dans le cadre de la levée en masse qui touche les célibataires de 18 à 25 ans<ref name="Dupuy188"/>. De nombreux jeunes gens préfèrent rejoindre les insurgés où ils forment le gros des bandes chouannes<ref name="Dupuy188"/>.

Concernant la profession des Chouans, environ 80 % d'entre eux sont paysans, dont près de 10 % de tisserands, dont les conditions de vie sont très proches de celles de la paysannerie<ref name="Dupuy_p191">Modèle:Harvsp.</ref>, on compte également environ 10 % d'artisans<ref name="Dupuy_p191"/>. On peut également rappeler qu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le monde paysan regroupe 80 % de la population française<ref>Jacques Solé, La Révolution en questions, Seuil, janvier 1988, Modèle:P..</ref>. Les paysans ne sont pas moins républicains que les marins, mais ceux-ci restent cependant minoritaires au sein des Chouans, mis à part dans quelques divisions, à cause de la surveillance des côtes par de fortes garnisons républicaines, constamment sur le pied de guerre dans la crainte de débarquements de troupes britanniques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En Bretagne, Normandie, Maine et Anjou, en 1796, au plus fort de la guerre, les Chouans comptent sur plus de Modèle:Unité dont Modèle:Unité, soit 5 % de la population masculine des territoires insurgés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les femmes s'impliquent dans la guerre en cachant les prêtres et les blessés et en assurant une partie de la circulation des informations et l'approvisionnement<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Bien que rares, on trouve également quelques femmes parmi les combattants : l'une d'entre elles, mademoiselle du Rocher du Quengo, dite « Victoria » ou « Capitaine Victor » est officière dans la division de Bécherel et est tuée en Modèle:Date au combat des Iffs<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Selon Roger Dupuy : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Protégés par les Chouans les prêtres réfractaires n'ont pas d'implication directe dans la guerre, un petit nombre siège dans les Conseils royalistes et s'occupent essentiellement des correspondances<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Selon l'historien Roger Dupuy : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Symbole du chat-huant

Fichier:Cachet chouan.JPG
Cachet de l'armée royaliste de Bretagne.
Fichier:Almanac royaliste.jpg
Almanach royaliste de 1795.

Un écusson, portant les armes de France (Les trois fleurs de lys) et pour support deux chouettes, avec cette double devise : en tête, « IN SAPIENTIA ROBUR » (« la force est dans la sagesse »), et au bas, « SIC REFLORESCENT » (« ainsi refleuriront [les lys] »), que l'on trouve sur quelques publications émanées des Agences royalistes d'Angleterre, notamment sur le frontispice de l’Almanach Royaliste pour l'année 1795, troisième du règne de Louis XVII, à Nantes (Londres) et se trouve dans toutes les villes de la Bretagne, de la Normandie, du Poitou, du Maine, du Perche, de l'Anjou, etc., et bientôt dans toute la France, MD CC XCV, in-8, semble contenir une sorte de consécration officielle de l'oiseau des ténèbres, qui est aussi celui de Minerve, comme emblème de la Chouannerie.

L'ancien général en chef des chouans, Joseph de Puisaye, écrit dans ses mémoires : Modèle:Citation bloc

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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