Bas-Poitou

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

{{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:Infobox Région Le Bas-Poitou est l'ancienne division du comté de Poitiers<ref name=":2" /> puis de la province du Poitou<ref name=":4">Que reste-t-il du Poitou ?.</ref>, correspondant à sa partie occidentale. Ses habitants étaient les Modèle:Nobr<ref name=":20" />.

Sous l'Ancien Régime, le Bas-Poitou, dirigé depuis Fontenay-le-Comte, correspondait approximativement à l'ensemble de la Vendée ainsi qu'à la partie nord-ouest de l'actuel département des Deux-Sèvres, délimitée par les rivières de l'Autize et du Thouet jusqu'à Airvault, à l'Est<ref name=":4" />. Le Bas-Poitou incluait donc le Bocage bressuirais ainsi qu'une partie de la Gâtine, plateau granitique sur lequel la Vendée (rivière) prend sa source.

Probablement peuplée dans l'Antiquité par le peuple celte des Ambilatres<ref name=":9" />, cette partie du plateau armoricain située au sud de la Loire, longtemps séparée du bassin aquitain, au sud par un important golfe maritime, fut rattachée à la cité des Pictons et à la province romaine d'Aquitaine, à la suite de la défaite de la guerre des Vénètes<ref name=":9" />.

Marche naturelle et paysagère entre l'Aquitaine et l'Armorique<ref name=":3" />, ce territoire essentiellement granitique et schisteux, légèrement vallonné, bocageux et marécageux, s'étendait à l'origine jusqu'à la Loire au Nord et incluait le Pays de Retz et les Mauges<ref name=":0" />. Longtemps resté en marge des grands centres de commandement Aquitains et Poitevins, le Bas-Poitou format, au Haut Moyen Âge, un comté indépendant : l'Herbauges<ref name=":0" />. Affaibli par les raids Normands, l'Herbauges fut d'abord annexé par le duc de Bretagne en 942<ref name=":6" /> avant d'être conquis par le Comte de Poitiers-Duc d'Aquitaine, Guillaume le Grand au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":2" />,<ref name=":8" />. Le duc de Bretagne conserva toutefois les Pays de Retz et du Vignoble Nantais tandis que le comte d'Anjou, Foulques Nerra s'empara des Mauges<ref name=":0" />.

Afin d'intégrer cette nouvelle conquête au reste du duché, les comtes de Poitiers-duc d'Aquitaine menèrent une importante politique d'aménagement du territoire au sud du Bas-Poitou construisant le château de Talmont ainsi que les abbayes de Maillezais et de Nieul-sur-l'Autise. Après l'intégration du Poitou au domaine royal français une plus grande autonomie fût donnée au Bas-Poitou vis-à-vis du reste de la province<ref name=":12" />. Aussi contrairement au Haut-Poitou, mais comme la Bretagne, ce territoire était exempté de gabelle<ref name=":21" />.

Très marqué par la guerre de Cent Ans du fait de sa situation stratégique, aux confins des possessions des rois de France, des ducs de Bretagne et ducs d'Aquitaine, le Bas-Poitou connut ensuite une période de prospérité lors de la Renaissance. Ainsi au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Réforme se diffusa largement en Bas-Poitou notamment depuis Fontenay-le-Comte. Coincé entre la Rochelle, bastion protestant, et la Bretagne, bastion de la Ligue catholique, le Bas-Poitou, fut déchiré par les guerres de Religion puis par les rébellions huguenotes au {{#switch: XVII

 | e | er | = 
   {{#switch: XVII
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini siècle
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}}

}}.

Largement reconverti au catholicisme à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, par des prêtres originaires de Bretagne, le territoire de l'ancien Bas-Poitou, devenu le département de la Vendée, fût affecté, comme d'autres territoires du massif armoricain par un important soulèvement contre la Convention, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Au sud de la Loire, cet épisode a pris la forme d'une véritable guerre, connu sous le nom de guerre de Vendée, qui marqua durablement la mémoire régionale, si bien que le nom de Vendée pour désigner cette partie de la France se substitua progressivement à celui de Bas-Poitou dans l'imaginaire collectif<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Définition

Situation du Bas-Poitou dans le Poitou.
Situation du Bas-Poitou dans le Poitou. Sous l'Ancien Régime, les deux régions étaient délimitées par les cours d'eau de l'Autize et du Thouet<ref name=":4" />.

Sur le plan politique et administratif, le Bas-Poitou est une partie du gouvernement militaire du Poitou créée par un arrêt du Conseil du Modèle:Date-. Par opposition au Haut-Poitou, il est défini à l'ouest d'une ligne de démarcation établie entre Coulonges et Saint-Martin-de-Sanzay suivant le cours de l'Autise et du Thouet. Sa capitale, située à Fontenay-le-Comte, accueille l'un des deux lieutenants généraux du gouvernement, l’autre étant à Poitiers.

Un autre arrêt, daté du Modèle:Date- exclut du Bas-Poitou les faubourgs de Thouars, de Parthenay et de Saint-Loup.

Toutefois, la singularité du Bas-Poitou apparaît dès le milieu du Moyen Âge et témoigne de son éloignement vis-à-vis du reste du Poitou<ref name=":2" />. Cette singularité tient à la fois aux caractéristiques naturelles (marais, collines) du Bas-Poitou, fort différentes des plaines céréalières du Haut-Poitou, mais aussi à la situation géographique de cet espace soumis aux attaques maritimes et aux invasions bretonnes et angevines<ref name=":2" />.

Aussi, le Bas-Poitou était plus qu'une simple circonscription administrative, puisque dans les années 1780, ses habitants, ou du moins certains d'entre eux, possédaient une conscience d'appartenance à ce même territoire que formait le Bas-Poitou et se considéraient comme « Bas-Poitevins »<ref name=":20">Modèle:Ouvrage</ref>.

Toponymie

Fichier:Bourrines photographiées vers 1890 par Jules-César Robuchon.jpg
Paysans vendéens au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Le terme de « Bas » pour désigner cette partie du Poitou, n'a pas par de rapport avec l’altitude mais avec la richesse et désignait le territoire de la province considéré par les élites poitevines comme plus pauvre et de moindre valeur que celui de la partie considérée comme « Haute »<ref>MUSSET René Le Bas-Maine, étude géographique, 1917</ref>,<ref name=":1">Modèle:Article</ref>.

En effet, comme le Bas-Maine, ou la Basse-Normandie<ref name=":1" />, le Bas-Poitou était majoritairement une région granitique, de bocages armoricains, peu propice à la céréaliculture et marquée par l’élevage. À l’inverse le Haut-Poitou comprenait essentiellement les plaines fertiles du bassin parisien (à l'instar du Haut-Maine et de la Haute-Normandie) et était donc plus urbanisé. La faible présence des toponymes occitans et des édifices d'art roman poitevin, en Vendée, en comparaison avec le reste de l'espace poitevin-saintongeais, traduit d'ailleurs cet l'éloignement du Bas-Poitou vis-à-vis des grands centres urbains aquitano-poitevins<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref>.

Géographie

Une marche géographique et culturelle entre l'Aquitaine et l'Armorique

La Vendée, territoire correspondant peu ou prou à l'ancien Bas-Poitou, constitue, à de nombreux égards, une région de marche entre l'Aquitaine et l'Armorique<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Une marche naturelle et paysagère

Fichier:Bressuire (13).JPG
Le bocage bressuirais, territoire historiquement bas-poitevin, fait partie intégrante du massif armoricain.

Sur le plan géologique, la majeure partie de la région vendéenne appartient au Massif armoricain et comporte des sols granitiques et schisteux. Toutefois, les sols du bassin de Chantonnay, de la plaine et les îles du marais, sont quant à eux calcaires et plus sec, ce qui n'est pas sans rappeler le bassin aquitain<ref name=":3" />.

Cette double appartenance géologique s'observe sur le littoral vendéen. Les côtes du plateau armoricain sont souvent rocheuses et marquées par les falaises granitiques (ex : Corniche des Sables-d'Olonne et de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, falaises de l'île d'Yeu). Les côtes du bassin aquitain et notamment du marais poitevin, sont, quant à elles, plus sablonneuses (ex. : pointe d'Arçay, plages des Conches).

Sur le plan paysagé, le territoire se divise entre un bocage couvrant la majeure partie du territoire et une région de culture et de champs ouverts. Cette région constitue aussi une marge paysagère entre les forêts humides, que l’on retrouve aussi dans les territoires celtiques, et les forêts sèches qui se rapprochent davantage des forêts méditerranéennes<ref name=":3" />.

Une marche culturelle

Fichier:Ancien occitan.png
La langue occitane au milieu du Moyen Âge. La Vendée est au nord-ouest de la carte.

Dès le Moyen Âge la Vendée se situait dans l'aire linguistique de la langue d’oïl (ancien français). Toutefois, le patois vendéen (poitevin) est aussi soumis à des influences des langues celtes et de la langue d'oc<ref name=":3" />. La double influence nord-sud s’observe par ailleurs dans l’architecture locale. Les maisons traditionnelles vendéennes (borderies et bourrines) possèdent des traits hérités à la fois de l’architecture bretonne, telles que les encadrements en granite<ref name=":3" />, mais aussi des caractéristiques architecturales issues de l’influence méridionale, telles que les toits de tuiles romanes. La Renaissance et la réforme protestante, qui ont profondément marqué le Bas-Poitou ainsi que son architecture, notamment par la construction de manoirs aux formes fantaisistes et de temples relativement sobres, sont arrivées du monde aquitain. Par ailleurs, de nombreuses croix et statues ont été érigées par Louis-Marie Grignion de Montfort, clerc catholique, originaire d’un territoire de tradition celte, la Bretagne, lors de ses missions visant à reconvertir au catholicisme les habitants du Bas-Poitou<ref name=":3" />. Si bien que sur le plan politique la Vendée a longtemps été divisée entre un Sud plutôt progressiste : « la Vendée bleue », et un Nord plutôt conservateur : « la Vendée blanche »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Un territoire historiquement aquitain, sous influence nantaise

Fichier:Arbadétorne et Lucien Proux.jpg
La Veuze, cornemuse traditionnelle du Pays nantais, est aussi présente en Vendée.

Le Bas-Poitou est aux confins des aires d'influence de Poitiers et de Nantes. Si ce territoire appartenait administrativement au Poitou sous l'ancien régime, il est davantage dans l'aire d'influence de Nantes que dans celle de la capitale poitevine<ref name=":3" />.

L'influence de Nantes sur ce territoire est ancienne et s'observait déjà sur le comté d'Herbauges au Haut Moyen Âge. Ainsi, ce territoire fût longtemps disputé entre les comtes de Poitiers (Duché d'Aquitaine) et les comtes de Nantes (duché de Bretagne). Après le traité signé en 942 entre Alain Barbetorte, duc de Bretagne et Guillaume Tête d'Etoupes, duc d'Aquitaine (également comte de Poitiers), les pays de Tiffauges, des Mauges et d'Herbauges, correspondant au nord-ouest et à l'ouest du Poitou furent rattachés au comté de Nantes au sein du duché de Bretagne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Ainsi entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la stabilisation des frontières entre la Bretagne, le Poitou et l'Anjou, le comté de Nantes, dirigé par les princes Bretons Hoël puis Guérech, s'étendait jusqu'au Lay au sud et au Layon à l'est, comprenant ainsi la majeure partie de l'actuel département de la Vendée.

Géologie

Sur le plan géologique, le territoire Bas-Poitevin comprenait essentiellement la partie du Massif armoricain située au sud de la Loire. Ce vaste plateau granitique qui s'étend, d'est en ouest, de la vallée du Thouet au littoral Atlantique, culmine au niveau des hauteurs des monts et puys de Vendée, qui s'élèvent jusqu'à 290 mètres à Saint-Michel-Mont-Mercure, à 269 mètres au puy Crapaud et, dans la Gâtine, à 271 mètres au Terrier de Saint-Martin-du-Fouilloux. L'Absie, à Modèle:Unité d'altitude, est le plus haut bourg des Deux-Sèvres. Comme le reste du massif armoricain, du fait de son vallonnement et de la présence de gros blocs de granite, ce plateau n'a jamais pu être remembré et est, aujourd'hui encore, caractérisé par un paysage de bocage (Bas et Haut Bocage, Bocage bressuirais, Gâtine), qui forme la vaste sylvoécorégion du Bocage vendéen<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Carte géologique du nord-ouest de la France. Le Poitou est situé en bas de carte.
Carte géologique du nord-ouest de la France. Le Poitou est situé en bas de carte. Le Bas-Poitou, à l'Ouest du Poitou, forme les contreforts méridionaux du massif armoricain.

Micro-région sismique

Fichier:Zonage-sismique-2011-fr.svg
Zonage sismique

Modèle:Article détaillé Les importantes failles qui traversent le plateau sud armoricain sur lequel se situe le Bas-Poitou, connaissent régulièrement des mouvements, à l'origine de séismes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Bien que ces séismes soient souvent de faible intensité, certain d'entre eux, ont parfois dépassé la magnitude 5 sur l'échelle de Richter, à l'instar de celui survenu dans la baie de Bourgneuf en 1799. La fréquence élevée de ces tremblements de terre, fait de la Vendée la principale région sismique de métropole après les massifs alpin et pyrénéen.

Hydrographie

Fichier:District-hydro-LB-Loire-aval.png
La Vendée est incluse en totalité dans le sous-bassin versant « Loire aval et côtiers vendéens ». qui s'étend aussi sur une partie des départements voisins.

La Vendée est comprise entièrement dans le bassin versant Loire-Bretagne et plus spécifiquement dans le sous-bassin versant "Loire aval et côtiers vendéens"<ref>Modèle:Lien web</ref> qui comprend aussi le sud de la Loire-Atlantique et du Maine et Loire, l'ouest des Deux-Sèvres et l'Aunis. Dans ce bassin versant, les précipitations venant de l'Atlantique accrochent les hauteurs de l'est du Bas-Poitou (collines vendéennes) et se déversent en direction du littoral, via les vallons traversant les bocages et les plaines. Le réseau hydrographique distribue cette eau de pluie, à l'ouest, vers la Boulogne, la Vie, le Lay, la Vendée et la Sèvre niortaise jusque dans les marais et l'océan Atlantique, et au nord vers la Maine et la Sèvre nantaise et le Thouet qui se jettent dans la Loire, puis dans l'océan Atlantique.

Climat

Carte de l'ensoleillement en France - 2011
Carte de l'ensoleillement en France - 2011. Du fait de sa situation au sud de la Loire, le Bas-Poitou bénéficie d'un ensoleillement inédit au sein du Massif armoricain.

Le climat y est de type tempéré et océanique, influencé par l'océan Atlantique, le Gulf Stream et la Dérive nord atlantique. La Vendée se situe aux confins des deux grandes zones climatiques de la façade atlantique française : la zone de climat océanique Nord-Ouest qui s'étend sur la péninsule armoricaine et la zone de climat océanique aquitain qui s'étend sur le bassin aquitain. Sa situation lui permet d'être abritée, à la fois, des flux de nord-ouest, par la péninsule bretonne, mais aussi des perturbations orageuses remontant depuis la Gascogne, au sud<ref name=":25">Modèle:Lien web</ref>.

Ainsi les littoraux vendéen et aunisien bénéficient d'un microclimat qui leur procure le meilleur ensoleillement de la côte atlantique française<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":25" />.

Le bocage est toutefois plus arrosé que le littoral<ref name=":25" />. Entre la Loire, véritable frontière climatique naturelle au nord, et les zones humides de grandes superficies que représentent les Marais poitevin au sud et breton-vendéens plus au nord et le long du littoral, les flux océaniques s'engagent et les nuages, parfois chargés en eau, s'engouffrent vers les plaines de Vendée, et poussés par les vents dans ce long couloir jusque vers l'est du territoire, ils se heurtent et s'accrochent aux hauteurs granitiques, provoquant régulièrement la formation de brumes matinales et de brouillards, typiques et passagers.

Paysage

Modèle:Article détaillé Du fait l'appartenance de cette région au Massif armoricain, les paysages du Bas-Poitou sont relativement différents de ceux des alentours de Thouars ou de Poitiers<ref name=":2" />.

— L'essentiel du territoire est couvert par le bocage qui s'étire depuis l'océan jusqu'au Thouet, à l'Est, et s'élève au centre sur les massifs granitiques, du haut-bocage vendéen. Typique de l'Ouest de la France, ce paysage qui se constitue d'une succession de champs entourés de haies, est surtout consacré à l'élevage, pour lequel il est propice.

— Au sud le marais poitevin, qui résulte du lent assèchement de l'ancien golfe des Pictons au travers de l'ouverture de canaux, bordés de peupliers, se déploie d'Ouest en Est depuis la baie de l'Aiguillon jusqu'à Niort.

— Entre ces deux écosystèmes, la plaine vendéenne présente, aujourd'hui encore, un paysage de grande culture céréalière ;

— Enfin à l'ouest, le littoral, ses ports et villes côtières, bordés de marais aménagés du nord au sud ;

Administration

Circonscriptions

Au haut Moyen Âge le territoire se divisait en plusieurs circonscriptions administratives que l'on qualifiait de pagi<ref name=":2">JANNEAU, Cédric. Le Bas-Poitou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : organisation de l'espace, affirmation du lignage et évolution des structures de la société. Thèse d'histoire médiévale. Poitiers, université de Poitiers, 2006. Modèle:Nb p.</ref>.

Parmi ceux présents en Bas-Poitou, trois ont été clairement identifiés<ref name=":2" />.

  • Le Pagus d'Herbauges (comprenant le territoire s'étirant entre l'embouchure de la Loire, la baie de l'Aiguillon et la Moine).
  • Le Pagus de Tiffauges (comprenant Tiffauges et Saint-Georges de Montaigu).
  • Le Pagus des Mauges (comprenant le territoire entre la Moine, la Loire et le Layon).

Deux autres circonscriptions ont été identifiées avec une moindre certitude<ref name=":2" /> :

  • Le Pagus de Thiré ;
  • Le Pagus de Mervent (aux alentours de Sainte-Hermine).

Chef-lieu

Fichier:Fontenay-le-Comte au Moyen-Age..jpg
Le Bas-Poitou fut longtemps dirigé depuis le château fort du parc Baron, surplombant la Vendée à Fontenay-le-Comte.

Sur le plan politique, Fontenay-le-Comte devient la capitale du Bas-Poitou en 1242, sous l'autorité d'Alphonse de Poitiers. En 1804, après les guerres de Vendée, Napoléon décide de déplacer la capitale au centre du territoire, devenu pour l'essentiel le département de la Vendée : La Roche-sur-Yon.

Sur le plan religieux, contrairement au reste du Poitou, le Bas-Poitou ne dépendait pas de l'archidiocèse de Poitiers, mais possédait ses propres diocèses : le diocèse de Luçon et le diocèse de Maillezais (qui incluait aussi le sud des Mauges)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après les guerres de Religion, en 1648, l'Aunis fut rattachée au territoire du diocèse de Maillezais et formèrent ensemble le vaste diocèse de la Rochelle<ref>Modèle:Lien web</ref> qui s'étendait, au nord, jusqu'à Cholet et Vihiers.

En 1317, Luçon, évêché par la volonté du pape Modèle:Souverain2, est devenue capitale ecclésiastique du Bas-Poitou.

Histoire

Préhistoire

Mésolithique

Modèle:Article détaillé La Culture du Retzien se développa particulièrement dans la région notamment dans l'essentiel de la Vendée ainsi que dans l'estuaire de la Loire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette culture originale est née de la rencontre d'éléments culturels issus du Téviecien, une culture mésolithique présente dans la péninsule Bretonne, avec d'autres éléments issus des cultures néolithiques en provenance du bassin méditerranéen.

Néolithique

Modèle:Article détaillé

Fichier:Bernard frébouchère 02.jpg
Le dolmen de la Frébouchère.

Le mouvement culturel du mégalithisme s'est probablement diffusé sur la façade atlantique européenne depuis l'Armorique et peut être, plus précisément depuis la péninsule bretonne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après les départements bretons, la Vendée est l'un des départements de l'Ouest français comportant le plus grand nombre de mégalithes. La région du Talmondais, au sud-ouest de la Vendée, où se trouve notamment le site du Bernard, a parfois été qualifiée de « Carnac vendéen » en raison de la très forte densité de mégalithes que l'on peut y observer<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'Antiquité

Formée dès l'Empire romain, en Gaule [[Guerre des Gaules|vers Modèle:Date-]], cette région agglomère les peuples gaulois des Ambilatres et des Pictons.

Un territoire Ambilatre avant la conquête romaine

Modèle:Article détaillé

Fichier:Carte de l'Armorique.png
Les Ambilatres étaient probablement le peuple le plus méridional de la confédération armoricaine.

Avant la conquête romaine en Modèle:Date, cette partie du massif armoricain située au sud de la Loire, comprenant l'actuelle Vendée ainsi que le Pays de Retz<ref>Modèle:Article</ref> et les Mauges, était habitée par le peuple gaulois armoricain des Ambilatres. Ce peuple était probablement établi de part et d'autre de la Sèvre Nantaise comme l'indiquerait l'étymologie de son nom<ref name=":9">Modèle:Lien web</ref>. Il occupait un territoire correspondant peu ou prou à ce qui devint progressivement le Pagus Arbatilicus (Pays d'Herbauges)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, un pagus gallo-romain cité pour la première fois par Grégoire de Tours<ref>Modèle:Lien web</ref> et dont les frontières seront à peu près celles du Bas-Poitou<ref name=":7" />. Le territoire des Ambilatres, tourné vers la mer, entretenait des relations avec les Vénètes<ref>Modèle:Article</ref>, puissant peuple, situé sur l'autre rive de la Loire, qui contrôlait le commerce dans l'embouchure de ce fleuve et sur la côte atlantique notamment via le port de Corbilo<ref name=":9" />.

Le rattachement à la cité des Pictons

À la même époque, le peuple des Pictons, situés plus à l'est et au sud contrôlaient les espaces stratégiques du seuil du Poitou et du golfe qui prit par la suite le nom de ce peuple<ref>Modèle:Article</ref>. En Vendée, les Pictons étaient déjà présent dans le Sud-Est du territoire, dans la plaine, où ils bâtirent une ville sur le site des Chirons (Le Poiré-sur-Velluire) leur permettant probablement l'accès au golfe des Pictons<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À la suite de la guerre des Vénètes, le territoire des Ambilatres fut rattaché à la cité des Pictons en récompense de l'aide apporté par les Pictons aux Romains dans leur guerre contre les Vénètes en -56<ref name=":9" />.

Fichier:Occitània - Organizacion administrativa entre lei sègles I e III.png
La Province romaine d'Aquitaine s'étendait au nord jusqu'à la Loire et comprenait le port de Rezé.

La Cité des Pictons connut ainsi une importante expansion territoriale puisqu'elle s'étendit désormais sur l'ensemble de l'actuel département de la Vendée ainsi que sur les Mauges et sur l'ensemble de la partie de l'actuelle Loire-Atlantique située au sud de la Loire<ref name=":9" />. Sur cette dernière, les Pictons fondèrent le port de Ratiatum sur la Loire qui devint par la suite la ville de Rezé.

Afin d'éviter tout nouveau soulèvement, l'Armorique fut divisée administrativement par les romains, et sa partie située au sud de la Loire, passée sous contrôle picton, fut rattachée à la province romaine d'Aquitaine.

Toutefois, ce n'est véritablement qu'aux alentours de l'an Mil que ce territoire armoricain entra véritablement dans la sphère d'influence Poitevine et Aquitaine<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":12" />. En effet, durant près d'un millénaire, la partie occidentale du Poitou, très rurale et mal contrôlée, fut disputée par les Angevins et les Bretons et format même un comté indépendant du Poitou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Les Grandes Invasions

À l'époque de la division de l'Empire romain, les Taïfales, peuple originaire du monde germanique, étaient présents en Bas-Poitou et se battaient au service des Romains puis des Mérovingiens. Des terres leur furent concédées par la suite sur les bords de la Sèvre Nantaise, territoire qui devait être relativement sauvage à l'époque. Ce peuple donna son nom à cette région du Bas-Poitou qui devint le Pagus Thaiphalgicus ou Theophalgicus, le pays de Tiffauges. Ce pagus "pays" vint s'ajouter aux deux autres pagus déjà présents dans la région : le pays d'Herbauges sur le littoral et le pays des Mauges à l'intérieur des terres. Par ailleurs, il n'est pas impossible que les Taïfales aient apporté avec eux le mythe, d'origine scythe, de la fée Mélusine, très présent dans la région.

Après le passage des Vandales et des Alains, les Wisigoths, issus des Goths, entrent dans l'Empire romain lors des grandes invasions vers le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Ils créent le royaume wisigoth, qui durera en Poitou jusqu'en 507, où Clovis défait Modèle:Souverain2 et les wisigoths durant la bataille de Vouillé près de Poitiers, lui ouvrant la conquête du sud de la France jusqu'aux Pyrénées, créant la capitale de son nouveau royaume à Paris dès 508. La province romaine d'Aquitaine se transforma progressivement en duché, rattaché successivement au royaume wisigoth puis franc avant de devenir un royaume indépendant en 584.

Les Francs saliens forment alors un groupe occidental qui s'est en partie fondu dans les territoires gallo-romains au parler roman, devenant ainsi la langue d'oïl. Ils s'installent de façon certaine en Deux-Sèvres dès l'époque des mérovingiens et jusqu'à l'île de Noirmoutier, puis, au tout début de l'époque carolingienne. Ils exploitent les mines de Melle de 602 jusqu'aux environs de 995. Situées sous la ville et aux alentours, ces mines fournissent la part la plus importante de l'argent produit dans l'Empire. Après l'ère du plomb sous Modèle:Souverain2 et la fin des Mérovingiens avec Modèle:Souverain2, les Francs utilisent l'argent pour leur monnaie : deux types de monnaies d'argent y sont frappés, l'obole et le denier, sous Pépin le BrefCharlemagne avec son monogramme, Louis le Pieux et Charles le Chauve. Toutefois ce commerce se concentrait le long de l'axe majeur de circulation que constituait le seuil du Poitou et le territoire Bas-Poitevin situé dans une enclave à l'ouest, restait quant à lui en marge de cet arc de développement<ref name=":10" />.

Le nom de « Gâtine », superficie d'à peu près le tiers central du Poitou et qui est situé au nord-ouest de Melle, est directement issu de la présence des Francs saliens à cette époque, d'où l'influence du vieux bas francique sur la toponymie et l'étymologie des noms de familles toujours présentes, aux racines d'origine germanique, encore traduisible de nos jours, tantôt en néerlandais, tantôt en allemand.

=== Haut Moyen Âge : un espace disputé entre Aquitains et Bretons ({{#switch: -

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XI|-| – | XI }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle

}}s) ===

Évangélisation et monachisme

Fichier:Statue Saint Philibert 1936.jpg
Statue de saint Philibert à Beauvoir-sur-Mer

Bien que quelques précurseurs à l’instar de saint Domnin, martyrisé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Avrillé, puis de l'ermite saint Martin de Vertou<ref>Modèle:Lien web</ref>, aient tenté d'évangéliser la région, ce n'est qu'a partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qu'un premier réseau monastique apparaît en Herbauges, créé sous l'action de Philbert de Jumièges. Ce moine, formé à la doctrine de saint Colomban, à Jumiège (actuelle Normandie), fonda une Abbaye sur l’île d’Her (Noirmoutier) en 674 <ref name=":26">Modèle:Article</ref>. À partir de cette abbaye, lui et ses moines créèrent le monastère de Luçon vers 675, le prieuré de Déas (Saint-Philbert-de-Grand-Lieu) en 675<ref name=":26" /> et le monastère de Beauvoir (Beauvoir-sur-Mer) en 677, l'abbaye de Saint-Michel-en-l’Herm, en 682<ref>Modèle:Lien web</ref>, ainsi que l'abbaye Sainte-Marie de Pornic (Pornic) à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

À la même époque, des moines irlandais venus de l’abbaye de Bangor, s’installèrent sur l’île d’Yeu et y fondèrent un important monastère, disparu quelques siècles plus tard, sous les assauts des vikings <ref name=":27">Modèle:Lien web</ref>. Ces communautés monastiques débutèrent la mise en valeur les terres<ref name=":27" /> et notamment celle des marais salants.

Un territoire en périphérie du Poitou et du Royaume d'Aquitaine

Fichier:Aquitania Longnon 806.jpg
Les Pagi d'Herbauges (Herbatilicum), de Tiffauges (Teifalia), et des Mauges (Medalgicum), situés au Nord-Ouest du Royaume d'Aquitaine, se distinguaient du reste du comté du Poitou par leur grande ruralité, due notamment, à leur appartenance au plateau armoricain.

Jusqu'aux {{#switch: et

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: X|-| – | X }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle

}}s, le Poitou, membre de l'Aquitaine, s'étendait jusqu'à la Loire, et ce, depuis le partage administratif de la Gaule effectué sous l'empereur Auguste. Ainsi, à l'époque, le comté du Poitou incluait encore le pays des Mauges<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>, ainsi que la partie de l'actuelle Loire-Atlantique située au sud de la Loire.

Toutefois, l'ensemble de cette partie occidentale de la Cité des Pictons puis du comté du Poitou (Bas-Poitou) a longtemps été plus rurale que le reste du Poitou et du bassin aquitain<ref name=":10">PICARD Gilbert-Charles, « La République des Pictons », Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles lettres, Modèle:126e, N 3, 1982, Modèle:P.</ref>. Cette caractéristique s'explique notamment par l'appartenance de cette région au plateau armoricain, dont la géologie favorise l'habitat dispersé, l'élevage et le bocage plutôt que la céréaliculture et l'habitat groupé. En Vendée, cette importante ruralité s'observa d'ailleurs jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":12">Modèle:Article</ref> ce qui valut souvent à cette région d'être considérée comme un espace dit de la « France profonde » et d'être parfois surnommée, le « territoire le plus éloigné des frontières françaises. » La pauvreté rurale valut d'ailleurs aux Vendéens le sobriquet méprisant de « ventrachoux » (ou ventre à choux) qui renvoie notamment aux stéréotypes du campagnard simple et rustre<ref>Modèle:Lien web</ref> ; le terme de « plouc » désignant, quant à lui, à l’origine, le paysan breton.

Au cours de l'Antiquité après le rattachement du territoire des Ambilatres à celui des Pictons, le Bas-Poitou est resté marqué par le sous-développement et la grande pauvreté alors que le Haut-Poitou connaissait la prospérité et que Limonum (Poitiers) régnait sur l'ensemble de la province d'Aquitaine dont elle constituait la capitale<ref name=":10" />.

Dans, ce contexte, les Pays d’Herbauges, de Tiffauges et des Mauges ont connu au fil des siècles, un processus d'autonomisation vis-à-vis-à-vis du reste du Poitou qui se manifesta notamment au haut Moyen Âge<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. En effet à cette époque, les Vikings (souvent appelés Normands dans la bibliographie ancienne) menés par leur chef Hasting<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> attaquent, puis occupent à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle les îles du Bas-Poitou : Yeu et Noirmoutier. Ils s'en servent ensuite de bases arrière pour leurs actions, en remontant les cours des fleuves et réseaux hydrographiques de l'Ouest de la France, détruisant les monastères de Luçon et de Saint-Michel-en-l'Herm, jusqu'à piller Melle et Poitiers de 852 à 865.

Le Bas-Poitou, et notamment ses abbayes, éloigné des grands centres de commandements aquitains, était très vulnérable à ces raids. C'est dans ce contexte que fut créé le comté d'Herbauges.

Le comté d'Herbauges (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Modèle:Article détaillé Dans ce contexte, à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'Empire carolingien se réforma et fit évoluer ce qui était encore la Civitas Pictavensis (cité des Pictons) en comté du Poitou, qu'il confia à Abbon. Toutefois, afin de lutter plus efficacement contre les raids Normands et l'avancée des Bretons en Armorique, les pagi d'Herbauges, des Mauges et de Tiffauges furent séparés du comté du Poitou et formèrent le comté d'Herbauges<ref name=":0" />. Ce comté fut confié à un autre chevalier, nommé Renaud, d'origine Aquitaine, mentionné par la Chronique de Nantes.

Les frontières de ce comté, comprenaient un territoire allant de l’océan Atlantique, à la Loire, à la baie de l'Aiguillon et au Layon.

Fichier:Le Comté d'Herbauges au début du IX-ème siècle.png
La situation du comté d'Herbauges, le plaçait aux confins du Royaume d'Aquitaine, du Royaume de Bretagne et du Royaume des Francs.

Du fait de sa grande ruralité et de la distance importante qui le séparait de Poitiers, ce territoire était soumis à l’attraction de la ville de Nantes. Renaud d'Herbauges, bien qu'originaire du Royaume d'Aquitaine se mit au service des Francs et reçu ainsi de leur part le titre de duc de Nantes<ref name=":2" />.

Toutefois, après la victoire bretonne de Jengland, en 851, le Pays de Retz, qui constituait la partie nord de l'Herbauges ainsi que le Comté de Nantes, (possession du comte Renaud d'Herbauges) furent conquis par le Royaume de Bretagne<ref>J-P Brunterch, L'Extension du ressort politique, Modèle:P.</ref>. Le comté d'Herbauges, dirigé par les descendants de Renaud, mais affaiblit, parvint à se maintenir encore quelques décennies avant de disparaître au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous la pression des Normands et des territoires voisins.

Après que le comté d'Herbauges ait disparu, les comtés et vicomtés voisins ont tenté d'étendre leur influence sur le territoire de cet ancien comté<ref name=":2" />. Le territoire bas-poitevin est ainsi devenu une région de contact entre la Bretagne, l'Anjou et le Poitou. Ainsi l'enclave qu'a constitué le Bas-Poitou entre l’axe ligérien au nord, l’axe aquitain au sud, avec le seuil du Poitou et la porte Rochelaise, a longtemps été l’enjeu des ambitions territoriales opposées des duchés d’Aquitaine, de Bretagne et du Royaume de France<ref name=":17">Modèle:Article</ref>.

==== Rattachement des pays d'Herbauges de Tiffauges et des Mauges au duché de Bretagne ({{#switch: -

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XI|-| – | XI }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle

}}s) ==== Les Pays d'Herbauges, de Tiffauges et des Mauges furent libérés du joug des Normands par le duc de Bretagne Alain Barbetorte début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui intégra ainsi ces territoires à son duché, au sein du comté de Nantes<ref name=":6">J-B Joseph AUBERT et Joseph BOUTIN, Le Vieux Tiffauges, SITOL-GUIBERT, 1976, 120.p, Histoire Modèle:P.</ref>,<ref name=":8">J-B Joseph AUBERT et Joseph BOUTIN, Le Vieux Tiffauges, SITOL-GUIBERT, 1976, Modèle:Nb p. Modèle:P.</ref>. Cette intégration fut officialisée en 942 par la signature d'un traité entre Alain Barbetorte, duc de Bretagne, et Guillaume Tête d'Etoupe, duc d'Aquitaine, puis renouvelé 41 ans plus tard par un nouveau contrat signé en 983<ref name=":6" />.

Toutefois au siècle suivant, après le décès du comte de Nantes Gérech de Bretagne, en 988, les frontières furent à nouveau modifiées puisque le Poitou, annexa la majeure partie des Pays d'Herbauges et de Tiffauges (actuelle Vendée)<ref name=":8" />, la Bretagne ne conservant que la partie Nord de ces deux Pagi (Pays de Retz et du Vignoble nantais). Le Pays des Mauges fut, quant à lui, intégré à l'Anjou par Foulques Nerra<ref name=":0" />.

Région de marches et exemptions fiscales

Fichier:Marches Bretagne Poitou-fr.svg
La lente et difficile stabilisation de la nouvelle frontière entre la Bretagne, l'Anjou et l'Aquitaine conduit à la création de marches largement indépendantes du pouvoir des ducs.

Pendant plusieurs siècles, les frontières de ces comtés et duchés voisins en Bas-Poitou ont été relativement mouvantes. Elles se sont stabilisées lors de la création des marches Bretagne-Poitou-Anjou.

Ces marches qui s'étendaient sur le nord des Pagi d'Herbauges et de Tiffauges, ne tenant pas compte des frontières de ces anciennes circonscriptions, ne délimitaient pas des espaces homogènes mais les avancées des armées à la conquête du territoire Bas-Poitevin<ref name=":2" />.

Fichier:Carte Gabelles.svg
Contrairement au Haut-Poitou, mais comme la Bretagne et les îles Aunisiennes, le Bas-Poitou était exempté de Gabelle<ref name=":28">Modèle:Article</ref>.

La concurrence entre les différents comtés pour le contrôle de ce territoire frontalier qu'était le Bas-Poitou a permis à ses habitants, de part et d'autre des frontières, de bénéficier d'un ensemble de privilèges et a certainement donné aux communautés rurales la possibilité de profiter de davantage de libertés que dans d'autres régions<ref name=":2" />.

Ainsi, à partir de l'intégration du Poitou au Domaine royal français, à la fin du Moyen Âge, la région du bocage vendéen s'est souvent soulevée contre les autorités afin de ne pas avoir à payer la gabelle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, impôt sur le sel dont le régime était différent selon les provinces. Aussi, sous l'Ancien Régime, comme la Bretagne mais contrairement au reste du Poitou, le Bas-Poitou était exempté de gabelle (pays de franc-salé)<ref name=":21">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":28" />. Le sel n'étant pas taxé, il fut abondamment utilisé dans la conservation des aliments et notamment dans celle du beurre, si bien que le beurre salé (et demi-sel) est aussi traditionnellement utilisé dans la cuisine vendéenne<ref>Modèle:Lien web</ref>.

=== Conquête par l’Aquitaine et intégration au Poitou ({{#switch: -

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle

}}s) === Reconquis par le duché d'Aquitaine vers l’an Mil, et réintégrés au comté du Poitou, l’essentiel des pays d’Herbauges et de Tiffauges<ref name=":8" />, y formeront progressivement le Bas-Poitou (avec le Bressuirais)<ref name=":4" />. La fin des raids vikings ouvre une période de paix et de prospérité pour le Poitou dont les comtes connaissent une montée en puissance. En effet, partir du règne de Modèle:Souverain2, les rois, puis ducs d’Aquitaine sont pour la plupart des comtes de Poitiers, ce qui permet au Poitou de bénéficier d’un regain d’intérêt de la part des élites Aquitaines en comparaison avec les autres comtés composant le duché.

Fichier:Donjon Château de Talmont-Saint-Hilaire (2).jpg
Après avoir reconquis ce territoire, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les comtes de Poitiers-ducs d'Aquitaine firent du château fort de Talmont leur lieu de séjour privilégié en Bas-Poitou.

Les comtes du Poitou et ducs d’Aquitaine, soucieux d’intégrer économiquement et d'assimiler culturellement la partie occidentale du Poitou au reste du comté et à l’Aquitaine mènent ainsi une importante politique d’aménagement du territoire sur ce qui devient progressivement le Bas-Poitou.

Tout d'abord, sur le plan militaire, afin de sécuriser l’exploitation de ce territoire nouvellement conquis et de le séparer définitivement de la Bretagne, les Comtes de Poitiers Duc d’Aquitaine ainsi que leur fidèles vassaux les vicomtes de Thouars construisent des forteresses, à la fois au nord du Bas-Poitou (Tiffauges<ref>Modèle:Lien web</ref>, Montaigu...) et sur son littoral (Talmont<ref>Modèle:Lien web</ref>).

Fichier:F07.Vouvant.0016.1.JPG
La construction de l'église de Vouvant de style roman poitevin, sous l'impulsion de Guillaume le Grand, témoigne de l'influence grandissante des comtes de Poitiers-ducs d'Aquitaine sur la région, à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Sur le plan économique et culturel, les ducs Guillaumes, puis Aliénor et son fils Richard Cœur de Lion, y créer les abbayes de Maillezais, de Nieul-sur-l’Autise, ainsi que des églises de style roman poitevin (Foussais-Payré, Vouvant…)<ref name=":7" /> architecture traditionnelle du Duché. Ces actions se concentrent essentiellement dans le sud-est vendéen, partie du territoire la plus facilement accessible depuis l’Aquitaine. Les moines des nouvelles abbayes assèchent le golfe des Pictons qui devient le marais poitevin, permettant à la fois de créer de nouvelles terres agricoles et de faire disparaître la barrière naturelle séparant le Bas-Poitou du bassin aquitain<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Enfin, sur le plan politique et religieux, cette politique d’intégration se traduit aussi par un remplacement des élites spirituelles et intellectuelles locales. En effet, depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, comme l’essentiel de l’Armorique, le territoire vendéen, avait, jusqu’alors, connu un christianisme de type celtique<ref name=":7" />, mené par des moines fortement influencés par le monachisme celtique d’Irlande, suivant la règle de Saint Colomban<ref name=":7" />. Les comtes et ducs Guillaumes remplacent ce monachisme celtique par un système clunisien (bénédictin)<ref name=":7" />. Ainsi, alors que l’abbaye de Noirmoutier avait, jusqu’alors, constitué un haut lieu spirituel de l’Herbauges<ref>Modèle:Chapitre</ref>, c’est désormais l’abbaye de Maillezais, d’obédience clunisienne, et plus proche de Poitiers, qui est choisi pour devenir le nouveau phare religieux et culturel du Bas-Poitou.   

Fin du Moyen Âge et recul de l'influence aquitaine au profit de l'influence française

Intégration du comté du Poitou et du duché d'Aquitaine au domaine royal français (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Fichier:France à la fin du Xe siècle.jpeg
Au début du règne des Capétiens le Domaine royal français (en bleu) était encore très limité. Il s'étendit progressivement à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Au milieu du Moyen Âge le duc d’Aquitaine était vassal du roi de France, toutefois, son duché, ancien Royaume progressivement vassalisé, ne faisaient pas encore partie du domaine royal français, c’est-à-dire des possessions sous le contrôle direct du roi de France. Le domaine royal français était encore très restreint et restait concentré dans le centre du bassin parisien. Ainsi le duché d’Aquitaine, dont faisait partie le Poitou conservait de très larges libertés. Le pouvoir grandissant des rois de France Capétiens inquiéta les Duchés du Royaume de France.  Dans ce contexte, en 1152 Aliénor d’Aquitaine, alors duchesse d’Aquitaine quitta le roi de France, qu’elle avait épousé 15 ans plus tôt, pour se marier avec Modèle:Souverain2, comte d’Anjou mais également roi d’Angleterre qui tentait de contrecarrer l’influence des rois de France en créant un vaste empire comprenant une grande partie de l’Arc atlantique européen. Les rois de France et les Plantagenêt entrèrent alors dans un cycle de guerre, dont le Bas-Poitou, du fait de sa situation entre massif armoricain et bassin aquitain souffrit beaucoup. La victoire progressive des rois de France sur les Plantagenêt entraîna l’extension du domaine royal et le duché d'Aquitaine y fut progressivement intégré, comté après comté. Le comté du Poitou, qui jusqu’alors faisaient partie intégrante de l’Aquitaine fut intégré au domaine royal français, en même temps que la Saintonge, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Cette intégration lui fit perdre une grande partie de son pouvoir et il y devint une simple « Province » : la province du Poitou.

Ce n'est toutefois qu'après la guerre de Cent Ans, que la totalité du duché d'Aquitaine fut intégrée au Domaine royal français.

Recul de la langue d'Oc au profit de la langue d'oïl

Fichier:Linguae in Galloromania.svg
1. Limites actuelles de la langue occitane. 2. Anciennes limites de la langue occitane. 5. Limites méridionales des langues d’oïl au VIIIe s. (ligne Von Wartburg). 6. Limites méridionales des langues d’oïl au XIIIe s. 7. Limites de la langue bretonne depuis le XIXe s. 8. Recul de la langue bretonne face aux langues d’oïl depuis le IXe s.

Au Moyen Âge, la langue occitane (ancien occitan) était probablement parlée dans l'essentiel du Royaume puis du duché d’Aquitaine. Au moment de l'intégration progressive de la région au domaine royal français avec la guerre de Cent Ans, cette langue recula progressivement jusqu'à hauteur de la Garonne et des contreforts du massif central<ref name=":11">Modèle:Ouvrage</ref>.

Fichier:Gallo Simoni-Aurembou.svg
Carte des langues en Bretagne et dans les régions voisines, selon Marie-Rose Simoni-Aurembou.

Elle fut remplacée dans la région par des dialectes français de langue d'oïl<ref name=":11" />. Toutefois, la Vendée et le Bressuirais, ainsi que les Mauges et le Pays de Retz (anciens territoires Aquitains) conservent des traces de cette culture occitane, telles que les toits en tuile canal<ref>Modèle:Lien web</ref> ainsi que la présence du poitevin-saintongeais<ref>Modèle:Lien web</ref>, dialecte de langue d'oïl qui comporte de nombreux mots issus de l'occitan.

Action du nouveau gouvernement en faveur du développement de la région

À la fin de la période de la domination Aquitaine sur la région, le Bas-Poitou, en marge du Poitou, ne possédait aucune structure administrative propre et était toujours entièrement administré depuis Poitiers. Par ailleurs sur le plan économique, bien que la noblesse aquitano-poitevine ait réalisé des aménagements afin d'exploiter économiquement le Bas-Poitou, ces derniers s’étaient concentrés essentiellement sur le développement de la plaine vendéenne<ref name=":12" /> où la réalisation d'infrastructures avait permis de connecter la ville de Poitiers au littoral et à ses ressources (notamment aux marais salants d’Olonne) via Niort. Toutefois, l’essentiel du territoire et en particulier la région du bocage avait été globalement laissé à l’abandon et restait un espace rural relativement cloisonné<ref name=":12" />.

Fichier:Fort Saint-Nicolas et phare de la Grande-Jetée aux Sables-d’Olonne.JPG
Les Sables-d’Olonne, l'un des principaux ports du Bas-Poitou puis de la Vendée.

À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les rois de France, nouveaux maîtres du territoire, qui avaient chassé du pouvoir les anciens comtes de Poitiers-duc d’Aquitaine, donnèrent une plus grande autonomie au Bas-Poitou vis-à-vis du reste du Poitou. En, 1242, le frère du roi Saint-Louis, Alphonse, qui prit alors le nom d'Alphonse de Poitiers, reçu la tâche d’administrer la province du Poitou<ref>Modèle:Lien web</ref> et développa notamment Fontenay-le-Comte. Les foires s'y développèrent tout comme à Luçon<ref name=":12" />. Sur le plan économique, la création du port des Sables-d’Olonne en 1218<ref>Modèle:Lien web</ref> permis aux locaux de bénéficier de nouvelles ressources maritimes et commerciales. Enfin sur le plan religieux, les diocèses de Luçon et de Maillezais furent créé en 1317<ref>Modèle:Chapitre</ref>, permettant ainsi au Bas-Poitou d’échapper à la tutelle de l’archidiocèse de Poitiers.

La guerre de Cent Ans (1337 à 1453)

Fichier:Yeu - Vieux Chateau (8).JPG
Le château fort de l'île d'Yeu fut bâti sous l'impulsion de Jeanne de Belleville, avant qu'elle n'épouse Olivier de Clisson et ne parte se battre aux côtés des Bretons.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les Plantagenêts avaient perdu au siècle précédent l’essentiel de l’Aquitaine mais possédaient encore sa frange littorale : la Guyenne, située de part et d’autre de l’estuaire de la Gironde. Lors de la guerre de Cent Ans, les Plantagenêts tentent, depuis la Guyenne de reconquérir leurs anciens fiefs Aquitains et notamment le Poitou qui tombe en leur possession après le traité de Brétigny. Ainsi le Poitou et notamment sa partie littorale, devient un vaste champs de bataille ou s’affronte le Royaume de France et les Plantagenêts (Royaume d'Angleterre). Les Abbayes du littoral vendéen, à l’instar de celle d’Orbestier<ref>Modèle:Lien web</ref> sont pillées, les ports sont incendiés. Le Prince Noir, sillonne la région et commet de nombreuses exactions. Le territoire est toutefois est repris quelques quelque décennies plus tard par le camp français.

Comme bien souvent dans leur histoire les Bas-Poitevins, aux confins de trois grandes puissances régionales, la France, l’Aquitaine et la Bretagne, sont divisés face à l’attitude à adopter lors de cette guerre. S'ils soutiennent globalement la cause française, à l’instar de Gilles de Rais, Seigneur de Tiffauges qui devint compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, d’autres, tels l’évêque de Maillezais, proche de l'Aquitaine soutiennent les Plantagenêts. Jeanne de Belleville (originaire de Belleville-sur-Vie), se bat quant à elle contre le camp français, aux côtés des Bretons et des Plantagenêts dans le contexte de la guerre de Succession de Bretagne ce qui lui vaut le surnom de « Tigresse bretonne »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

=== La Renaissance, la Réforme et les guerres de religion ({{#switch: -

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle

}}) ===

Fichier:Château de Terre Neuve.jpg
Le château renaissance de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte

Exempté de gabelle, le Bas-Poitou connu une certaine prospérité économique grâce au commerce du sel, à la fin du Moyen Âge, ce qui y favorisa la diffusion du mouvement culturel de la Renaissance.

François Rabelais rejoint l'ordre franciscain au couvent du Puy Saint-Martin à Fontenay-le-Comte en 1520, où il étudia le grec et le latin, ainsi que les sciences, la philologie et le droit. Il y poursuit ses études et fréquente les beaux esprits de la cité dans les salons du célèbre légiste André Tiraqueau. Il y rencontre l’évêque de l’abbaye bénédictine de Maillezais, Geoffroy d’Estissac. De franciscain, dont l’autorité de l’ordre ne lui convenait guère, il devient bénédictin, et surtout secrétaire particulier de Geoffroy d’Estissac : c’est un moine en « demi-congé<ref>Modèle:Lien web.</ref> ». Le langage poitevin influence dès lors le style de la verve rabelaisienne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le protestantisme en Bas-Poitou (début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Fichier:Fontenay-le-Comte - Place Belliard (2).jpg
Fontenay-le-Comte, porte commerciale de la Vendée vers les villes du bassin aquitain, fut l'un des principaux centres de diffusion de la Renaissance et de la Réforme en Bas-Poitou.

Pour autant, du fait de la proximité de l'Atlantique, le Bas-Poitou a été beaucoup plus influencé que le reste de la province poitevine par des apports normands, bretons, anglais, hollandais, basques et espagnols, dans une moindre mesure toutefois que la ville portuaire de Nantes et l'estuaire nantais, par exemple.

Les liens commerciaux fort entretenus par La Rochelle avec les espaces calvinistes du Nord de l’Europe (ligue hanséatique) ont entraîné la diffusion rapide de cette nouvelle confession dans cette ville ainsi que dans les ports du Bas-Poitou comme Talmont et la Chaume. Par ailleurs, cette confession se développe aussi dans bocage.

Dans le Bas-Poitou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, villes et villages sont, eux-mêmes, divisés sur le plan confessionnel, à l’instar des Sables-d’Olonne, où le quartier de la Chaume, peuplé de marins, se convertit au calvinisme tandis que le quartier du bourg, situé de l’autre côté du chenal, reste essentiellement catholique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les guerres de religion (fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la situation dégénère en guerre civile. Cette région de marche devient alors le champs de bataille d’un conflit à plus large échelle, entre La Rochelle, bastion huguenot, et la Bretagne du duc de Mercœur, bastion de la Ligue catholique. A la tête de ses troupes, ce gouverneur de Bretagne, mène des offensives vers les villes huguenotes, depuis les châteaux du bocage vendéen (Tiffauges, La Flocellière) qu'il contrôle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La signature de l'édit de Nantes en 1598, permet la création de 5 places de sûreté protestante en Bas-Poitou : Talmont, Beauvoir, Fontenay-le-Comte, Maillezais, et la Garnache.

Les rébellions huguenotes (1621-1629)

Fichier:Guerres huguenotes.png
Le Bas-Poitou constituait le nord ouest du croissant huguenot.

Modèle:Article détaillé Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le Sud-Ouest de la France, les huguenots se révoltent et tentent d'établir une république protestante. Entre 1621 et 1628, le roi et la Ligue catholique mènent une campagne depuis Nantes et reprennent les territoires huguenots du Bas-Poitou et de l’Aunis. Les villes de Riez et de La Rochelle sont prises l'une après l'autre. En 1622, les huguenots du Bas-Poitou et d'Aunis affrontent les troupes de Modèle:Souverain- sur l'île de Riez. L'armée protestante est défaite et environ Modèle:Unité sont massacrés, tandis qu'environ 700 d'entre eux sont emprisonnés au Sanitat de Nantes.

Le reste de l'armée huguenote du Bas-Poitou se réfugie à la Rochelle, qui finit elle aussi par tomber, en 1628, après un long siège.

L'émigration

Fichier:Distribution des immigrants français à la Nouvelle France par province d'origine.jpg
Comme les autres provinces du massif Armoricain (Basse-Normandie, Bas-Maine, Anjou) aux sols peu fertiles et souvent surpeuplés, le Bas-Poitou fut une importante région d'émigration française vers l’Amérique.

Les protestants ayant survécu connaissent des persécutions. Ces dernières prennent la forme de dragonnades et s'accentuent après la révocation de l'édit de Nantes en 1685.

Ces persécutions locales, ainsi que la pauvreté rurale du Bas-Poitou, ont fait de cette région ouverte sur l'océan Atlantique, une importante terre d'émigration en direction du Nouveau monde et notamment de la Nouvelle-France au {{#switch: et

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle

}}s.

Un nombre assez important de Bas-Poitevins, souvent au départ des Sables-d'Olonne et du port de La Rochelle, ont émigré vers les Antilles et La Réunion, le Québec, l'Acadie et la Louisiane, où les Acadiens sont devenus les Cajuns ; des Acadiens réfugiés du « Grand Dérangement » de 1755 s’installent à Belle-Île, contribuant à établir ainsi des liens importants entre le Poitou et toutes ces régions.

Conséquence de ces migrations de peuplement, le Poitevin-Saintongeais est avec le Normand l'un des dialectes de langue d'oïl dont l'influence sur le québécois, l’acadien et le cadien a été la plus déterminante. Des expressions comme, « asteur », « barrer la porte », ou « tantôt » sont rentrées dans le vocabulaire québécois.

===== Reconversion au catholicisme ({{#switch: et

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle

}}s) =====

Fichier:Carte Boulard.png
La pratique religieuse dans la France rurale en 1947 selon Fernand Boulard. Comme le reste du massif armoricain, mais contrairement à l'essentiel des bassins parisien et aquitain, la Vendée et le bressuirais sont restés marqués par le catholicisme plus longtemps que la moyenne nationale.

Après la période des guerres de religion, quelques minorités protestantes se sont maintenues dans le bocage, toutefois, la majorité des Bas-Poitevins se sont reconvertis au catholicisme dans le cadre de la Contre-Réforme.

En effet, contrairement au Bas-Poitou, et plus généralement à l'Aquitaine, marqués par le calvinisme, la Bretagne était restée relativement catholique au {{#switch: et

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle

}}<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>. Cette caractéristique s'explique par l'histoire spécifique de ce territoire. Dès le Haut Moyen Âge, la Bretagne bénéficiait déjà d'une plus forte densité de prêtres et de moines ainsi que d'une certaine indépendance religieuse<ref>Modèle:Article</ref>. Le catholicisme s’est progressivement lié avec l'identité Bretonne au travers de pratiques à la fois spirituelles et culturelles (les pardons, les taolennou, l'art religieux...)<ref name=":5" />.

Fichier:W2369-Mervent ErmitageMontfort Grotte 37711.JPG
La grotte-ermitage du père de Monfort dans la forêt de Mervent.

Après les guerres de Religion des évangélisateurs locaux tels que Julien Maunoir et Michel Le Nobletz contribuèrent au regain du catholicisme en Bretagne.

Au sud de la Loire, ce mouvement de reconversion fut diffusé, en partie, par le père breton Louis-Marie Grignion de Montfort, originaire du pays de Brocéliande, qui réalisa plusieurs missions en Bas-Poitou<ref>Modèle:Article</ref>. Ce prêtre progressiste, itinérant et ouvert au dialogue avec les protestants, fit de nombreux adeptes dans la région. Après avoir vécu les derniers mois de sa vie en ermite dans la forêt de Mervent-Vouvant, Louis-Marie Grignion de Montfort mourut en 1716 et fut enterré à Saint-Laurent-sur-Sèvre au cœur du bocage vendéen<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après sa mort, son mouvement d'évangélisation fut poursuivi par les communautés religieuses qu'il avait fondées dans les espaces ruraux tels que les Montfortains, et les Filles de la Sagesse.

Par la suite, comme la Bretagne, la Vendée et en particulier la région du bocage, connu longtemps des taux de pratique catholique supérieurs à la moyenne nationale.

La Révolution française

La création des départements de la Vendée et des Deux-Sèvres

La province du Poitou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et les communes actuelles. La partie orientale du Bas-Poitou a été intégrée aux Deux-Sèvres
La province du Poitou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et les communes actuelles.

Lors de la Révolution française, les provinces d'ancien régime son supprimées. En revanche, l'Assemblée constituante crée le Modèle:Date-, un nouvel échelon territorial : le département. Le Poitou est alors divisé en trois départements : la Vienne, les Deux-Sèvres et la Vendée, alors qu'historiquement, il n'existait en Poitou que le Haut-Poitou et le Bas-Poitou<ref name=":4" />. Le concept de « Moyen Poitou » pour désigner les Deux-Sèvres n'est apparu qu'après la création de ce département qui rassemblait des territoires appartenant auparavant au Haut et au Bas-Poitou<ref name=":4" />. Le Bocage bressuirais, partie orientale du territoire Bas-Poitevin, située entre la Sèvre Nantaise et le Thouet, fut ainsi séparée du reste de la Vendée pour former le nord-ouest des Deux-Sèvres.

La guerre de Vendée

Modèle:Article détaillé

Fichier:Carte des prêtres assermentés en France en 1791.png
Pourcentage de prêtres ayant prêté serment à la constitution civile du clergé par département.

Comme les autres provinces du massif armoricain (Bretagne, Anjou, Basse-Normandie, Bas-Maine)<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>, le Bas-Poitou connut d'importants mouvements d'opposition à la révolution française. Les origines de ces soulèvements sont diverses et relèvent à la fois de causes socio-économiques (faible amélioration des conditions de vie des paysans locaux, suppression des privilèges liés à la gabelle) que culturelles (opposition à la constitution civile du clergé, refus de la Levée en masse).

Fichier:Vendee-militaire.png
Le Bas-Poitou insurgé en 1793 fut qualifié de Vendée militaire.

La révolte Bas-Poitevine connut toutefois un destin différent des chouanneries bretonne ou bas-normande puisqu'en Bas-Poitou les insurgés parvinrent à se regrouper en une armée organisée, entraînant ainsi le déclenchement d'une véritable guerre : la guerre de Vendée. Cette guerre civile opposa, en Bas-Poitou et dans l'Ouest de la France, les révolutionnaires républicains (bleus) aux vendéens royalistes (blancs) entre l'Modèle:Lnobr rom et l'Modèle:Lnobr rom (1793 et 1796). En octobre 1793, après plusieurs défaites, les insurgés, fuyant l'avancée des troupes républicaines, franchirent la Loire et marchèrent jusqu'au port de Granville, dans l'espoir d'un débarquement de renforts britanniques, en vain. Après l'échec de cette campagne, connu sous le nom de Virée de Galerne, une violente répression s'abattit sur la région (Noyades de Nantes, Colonnes infernales...) et marquât durablement la mémoire locale.

La Roche-sur-Yon : « la ville de Napoléon »
Fichier:Place Napoléon de La Roche-sur-Yon depuis l'église.jpg
La Place Napoléon à La Roche sur Yon

Le décret impérial du 25 mai 1804 (5 prairial de l'an XII) pris par [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], alors premier consul de France, dispose le transfert de la préfecture de la Vendée de Fontenay-le-Comte à La Roche-sur-Yon. Naît alors une ville moderne dessinée par les ingénieurs Cormier et Valot sous la forme d'un pentagone possédant un plan en damier organisé autour d'une vaste place civique.

Le 8 août 1808, face à la lenteur des travaux de construction de « sa » ville, Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} s'y rend et devant les travaux dira : « J'ai répandu l'or à pleines mains pour édifier des palais, vous avez construit une ville de boue » (car Emmanuel Crétet, son ministre de l'Intérieur et directeur des Ponts et Chaussées, avait décidé sans son avis de la faire reconstruire par François Cointeraux premier spécialiste du pisé).

Certains travaux seront finis après la chute du Premier Empire, comme l'église Saint-Louis, commandée en 1804 et terminée en 1829. La Roche-sur-Yon compte aujourd'hui encore plusieurs bâtiments de style néo-classique comme le théâtre municipal, l'église Saint-Louis ou bien l'ancien palais de justice.

Fichier:Eglise La Roche sur Yon.jpg
L'église Saint-Louis de La Roche-sur-Yon exemple typique de l'architecture napoléonienne de la ville

Cas unique en Europe, La Roche-sur-Yon a changé huit fois de nom en moins de 70 ans :

  • La Roche-sur-Yon (avant le 28 août) ;
  • Napoléon (pendant le Premier Empire) ;
  • La Roche-sur-Yon (une quinzaine de jours en 1814) ;
  • Bourbon-Vendée (pendant la Restauration d'avril 1814 à avril 1815) ;
  • Napoléon (d'avril à juin 1815 pendant les Cent-Jours) ;
  • Bourbon-Vendée (de juin 1815 à 1848 sous la Seconde Restauration et la monarchie de Juillet) ;
  • Napoléon (de 1848 à 1852 sous la Deuxième République) ;
  • Napoléon-Vendée (de 1852 à 1870 sous le Second Empire) ;
  • La Roche-sur-Yon (depuis 1870).

Une Fédération des cités napoléoniennes d'Europe a été constituée, parmi lesquelles Ajaccio, Iéna, Pontivy, Pultusk, Waterloo et bien sûr La Roche-sur-Yon.

La Roche-sur-Yon, préfecture de la Vendée est aujourd'hui la ville la plus peuplée de la Vendée et son principal centre urbain.

Première guerre mondiale

La Vendée fut particulièrement marquée par la première guerre mondiale. Les paysans étant davantage envoyés sur le front que d'autre groupes sociaux, cette région, encore très rurale, connut, à l'instar de la Bretagne des taux de mortalité largement supérieurs à la moyenne nationale.

Terres gagnées sur l'océan

Marais breton-vendéen

Situé au nord-ouest, vers Challans, sur le littoral de l'océan Atlantique, le Marais breton-vendéen ou Marô (le marais en patois vendéen) ou « Marais breton », marque la limite entre deux anciennes provinces françaises, la Bretagne et le Poitou.

Il s'étend sur Modèle:Unité, comprenant un réseau de canaux (étiers), des prairies humides et des polders. Il s'étend, du nord au sud, des communes des Moutiers-en-Retz à Saint-Gilles-Croix-de-Vie sur le littoral et de Machecoul-Saint-Même à Challans dans les terres, à l'est.

La baie de Bourgneuf

L'aménagement du marais

Marais poitevin

Passerelle au-dessus d'un canal dans la « Venise verte » - Le Marais Poitevin
Passerelle au-dessus d'un canal dans la « Venise verte » : le marais poitevin.

Situé au sud, vers Luçon, Fontenay-le-Comte, Niort, le marais poitevin débouche dans la baie de l'Aiguillon, et La Rochelle sur le littoral de l'océan Atlantique.

Le golfe des Pictons

Dans l'Antiquité et au début du Moyen Âge, le Marais poitevin n'existait pas encore et un vaste golfe parsemé d'îles et d'îlots s'étendait à l'intérieur des terres, dans le prolongement du Pertuis Breton, jusqu'à hauteur de l'actuelle ville de Niort.

L'aménagement du marais

Après dons et concessions faits par de grands seigneurs féodaux aux abbayes alentour, les abbayes de Maillezais, de Nieul-sur-l'Autisel'AbsieSaint-MaixentSaint-Michel-en-l'Herm, et Moreilles, ou encore le monastère de Luçon ont aménagé le marais poitevin à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; aménagé, drainé, asséché, canalisé, fait de prairies humides, de polders et d'un important réseau de canaux (étiers) permettant le transport de marchandises (denrées agricoles et vins) facilitant le commerce avec le port de la Rochelle, notamment.

La « Venise verte » s'étend ainsi sur environ Modèle:Unité.

Marais d'Olonne

Le marais d'Olonne est un salin qui s'est développé dès le haut Moyen Âge, au nord de la ville des Sables-d'Olonne, en lieu et place d'un ancien golfe maritime séparant l'île Vertime du continent.

Culture

Symbole

Fichier:Flag of Vendée.svg
Le double cœur figure au centre du drapeau de la Vendée.

Le double cœur est un symbole historiquement très présent en Vendée, dans le Bressuirais, ainsi que dans les Mauges, le pays du Vignoble nantais et le pays de Retz (anciens territoires bas-poitevins). Le symbole du cœur transpercé d’une flèche est très ancien en Bas-Poitou; peut-être d’origine préchrétienne<ref name=":14">Modèle:Ouvrage</ref> il remonterait à l'antiquité. Toutefois, il semble véritablement apparaitre au Moyen Âge<ref name=":14" /> et être dérivé de la « guimbarde »<ref name=":15">Modèle:Lien web</ref>. Ce bijou, symbole d’amour, fabriqué principalement à Niort et à Nantes était épinglé par les hommes au col de leurs vestons<ref name=":15" /> lors des mariages. Ce bijoux fut aussi utilisé par les seigneurs protestants Bas-Poitevins lors des guerres de religion<ref name=":14" />. Le symbole fut ensuite récupéré par le père de Monfort et transformé en Sacré-Cœur, symbole religieux de l’amour du Christ, lors des missions paroissiales qu'il mena sur ce territoire au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle dans le contexte de la Contre-Réforme. En 1793, le Sacré-Cœur alors très présent dans la région, devint, le symbole des insurgés lors des guerres de Vendée.

Enfin en 1943, le double cœur devint le blason officiel du département de la Vendée<ref name=":15" />.

Gastronomie

Fichier:Pomme de terre variété bonnotte.JPG
Pomme de terre Bonnotte de Noirmoutier.

Du fait de sa situation spécifique, entre océan Atlantique, péninsule armoricaine et bassin aquitain, le Bas-Poitou possède une certaine diversité géologique, climatique et paysagère (littoral, marais, plaine, bocage), à l’origine nombreux terroirs<ref>Modèle:Lien web</ref>. Aussi, la cuisine traditionnelle vendéenne possède des caractéristiques issues à la fois des influences méridionales<ref name=":13">Modèle:Ouvrage</ref>, telles que la présence des escargots (cagouilles, luma), de la volaille (canard de Challans), du melon et des haricots blancs (mogettes), ainsi que des influences armoricaines<ref name=":13" />, notamment avec l’usage du choux (chouée vendéenne), de l’ail (préfou), de l’oignon, de la pomme de terre (Bonnotte de Noirmoutier), ainsi que l’utilisation importante du sel, du beurre et de la crème (gâche vendéenne).

Produits de la mer

Fichier:103 - Port de l'Herbaudière - Noirmoutier.jpg
Le port de pêche de l'Herbaudière à Noirmoutier.

Le Bas-Poitou étant un territoire largement ouvert sur l’Atlantique, les Vendéens pratiquent la pêche depuis des siècles. Les sardines de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, la sole sablaise, la margate (seiche) et le thon de l'île d'Yeu sont péchés au large. Les anguilles.sont quant-à-elles traditionnellement prélevées dans le marais poitevin tout comme les écrevisses.

Les grandes baies marquées par les mouvements de marées permettent la conchyliculture et l'ostréiculture et notamment la récolte les huîtres de la baie de Bourgneuf ainsi que celle des moules de la baie de l'Aiguillon. Enfin, les marais salants permettent notamment la récolte du fameux sel de Noirmoutier, également utilisé dans l'assaisonnement du beurre. Par ailleurs, la salicorne plante des marais salants est une spécialité utilisée comme condiment.

Produits de l’élevage

Fichier:Exploitations controle laitier.png
Répartition des exploitations laitières par département : la Vendée est une importante région de production laitière.

Sur le plan agricole, comme le reste du massif armoricain, le bocage vendéen, s’est spécialisé dans l’élevage<ref>Modèle:Lien web</ref>, et le territoire Bas-Poitevin est à l'origine de plusieurs races et espèces locales :

Fichier:Mouton vendeen02 SDA2011.JPG
Mouton vendéen.

La charcuterie est aussi présente dans la région. Le jambon de Vendée (IGP 2014) est une spécialité locale, tout comme la fressure (abats de porc), qui constitue un plat typique du Bocage vendéen et des Mauges.

La Vendée produit également du beurre (AOP Charentes-Poitou) et compte aussi de nombreux fromages tels que l’halbran et la mizotte ou encore le vacher vendéen et le moelleux vendéen.

Desserts et gâteaux

Fichier:Gâche de Vendée.JPG
Gâche vendéenne.

Les brioches de Vendée ont acquis une renommée mondiale et constituent l’un des produits les plus représentatif du territoire. On y trouve la brioche ainsi que la gâche vendéenne qui comporte davantage de beurre et de crème fraîche et dont la recette améliorée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle donne la brioche vendéenne.

D'autres spécialités sucrées sont typiques de la région :

Autres spécialités

Fichier:Mogettes de Vendée.jpg
Mogette de Vendée.

Vins et liqueurs

Fichier:Fiefs vendeens.png
Carte des terroirs viticoles vendéens.

Grâce à la douceur climatique que lui procure sa situation au sud de la Loire, la Vendée est une région de viticulture. On y trouve les Fiefs-vendéens, vins AOC/AOP, qui comprennent des vignobles se déployant sur cinq terroirs : Mareuil, Brem, Vix, Pissotte et Chantonnay<ref>Modèle:Lien web</ref>. La gastronomie locale comprend aussi plusieurs apéritifs et liqueurs telles que la Trouspinette, la Chouanette et le Kamok. L’apéritif est traditionnellement consommé avec le préfou, pain sans levain enfourné, garni d’ail et tartiné de beurre.

Plus récemment des bières locales ont aussi vu le jour, telle que la « Mélusine », créée dans le village de Chambretaud, et la brasserie « NO » sur l'île de Noirmoutier.

Contes et légendes

Musiques et danses traditionnelles

Instruments de musique

La musique traditionnelle du Bas-Poitou comprend principalement le violon, historiquement implanté dans le bocage vendéen (que l'on retrouve aussi dans le Pays nantais), la veuze, cornemuse également présente dans le Pays de Retz et la presqu’île guérandaise, ainsi que le hautbois. Le répertoire vendéen comprend aussi l’accordéon diatonique et la vielle à roue<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Plusieurs groupes de musique locaux dont Arbadétorne<ref>Modèle:Lien web</ref> et les Joyeux Vendéens continuent de faire vivre la musique traditionnelle du Bas-Poitou<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Danses traditionnelles

Plusieurs grands types de danses traditionnelles étaient historiquement présentes en Bas-Poitou et se répartissaient en fonctions des régions naturelles<ref name=":16">Modèle:Lien web</ref>

Comme en Haute-Bretagne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, les « Avants-Deux » étaient dansées dans le Bocage vendéen, le Bressuirais et les Mauges<ref name=":16" />, tandis que les « maraîchines » étaient pratiquées principalement dans les pays de marais. Les maraîchines se composaient notamment de la grand’danse, du marais breton-vendéen, et de la Poraïe. Enfin, sur les îles, les rondes étaient traditionnellement dansées, telle que le demi-tour de Noirmoutier, le rond de l’Épine, ainsi que les demi rondes et branles des île d’Yeu et de Noirmoutier<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ces danses différaient largement de celles des plaines du Haut-Poitou où l’on pratiquait les bourrées et marchoises, fortement influencées par les cultures du centre de la France et du Limousin voisin<ref>"L’élan postural dans les danses de Poitou-Vendée", Modèle:P., in, Catherine Augé et Yvonne Paire, L'Engagement corporel dans les danses traditionnelles de France métropolitaine. Une approche par l’analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé, étude, commandée par la DMDTS à l’AGECIF, 2006, Modèle:Nb p.

https://www.culture.gouv.fr/Media/Thematiques/Danse/Files/L-engagement-corporel-dans-les-danses-traditionnelles-de-France-metropolitaine-Catherine-Auge-Yvonne-Paire-mars-2006</ref>.

Traditions liées aux mariages

Fichier:Grande brioche de mariage vendéen.jpg
Grande brioche de mariage en Vendée.

La danse de la brioche

Plusieurs traditions spécifiques entourent le sacrement du mariage en Vendée, dont l'une des plus connues est la « danse de la brioche » réalisée avec la brioche offerte aux mariés par le parrain ou par la marraine<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lors de cette danse, qui se déroule au cours de la noce, généralement à minuit, les mariés doivent soulever avec leurs bras au-dessus de leur tête une énorme brioche vendéenne sur un plateau en bois tout en effectuant une danse sur un musique traditionnelle<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les convives passent en dessous du plateau en se tenant la main tout en dansant.

Maraîchinage

Modèle:Article détaillé

Dialecte régional

Carte des langues d'oïl. Le saintongeais est très proche du poitevin.
Carte des langues d'oïl. Le dialecte poitevin-saintongeais regroupe une multitude de parlers qui s'étendent de la Loire, au Nord, à l'estuaire de la Gironde, au Sud.

Modèle:Article détaillé

Sous l'Ancien Régime, sur le plan linguistique, la culture y est globalement la même qu'en Haut-Poitou et en Aunis: région de langue d'oïl, le Poitevin (ou Poitevin-Saintongeais) est le dialecte couramment parlé.

Système familial

Modèle:Article détaillé A l'ère agraire, le système familial traditionnel du bocage vendéen était la famille souche<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette caractéristique distingue le Bas-Poitou des plaines des Charentes et du Haut-Poitou, dont le système familial traditionnel est la famille nucléaire égalitaire, mais également des régions du nord de la Loire (Haute-Bretagne, Anjou, Maine) au système familial de type famille nucléaire absolue.

Système productif local

Modèle:Article détaillé Les caractéristiques culturelles du bocage vendéen, ont contribué à l'émergence endogène d'une région industrielle<ref>Modèle:Article</ref>. Cet espace forme un système productif local, également qualifié de district industriel.

Architecture traditionnelle et patrimoine bâti

Architecture traditionnelle

Bien que Fontenay-le-Comte, ancienne capitale de la région, et porte d'entrée commerciale vers les bassins aquitain et parisien, possède une certaine richesse architecturale, on peut noter, toutefois, que le Bas-Poitou ne possède pas un patrimoine bâti aussi conséquent que les régions voisines.

Fichier:Grange, laiterie et jouqritt de la bourrine du Bois-Juquaud (Éduarel, 22 août 2016).jpg
Bourrines traditionnelles à Saint-Hilaire-de-Riez.

En effet contrairement au Haut-Poitou, à l'Aunis, à l'Anjou, et à la Bretagne, la région, à l'écart des grands axes commerciaux, est longtemps restée faiblement urbanisée<ref name=":12" />. Cette pauvreté rurale a, d’ailleurs, souvent poussée les paysans locaux à utiliser des matériaux naturels et peu coûteux, tels que le roseau ou la terre, qui se retrouvent notamment dans la « bourrine », longère traditionnelle du marais Breton-Vendéen.

Fichier:Escalier extérieur d'une ancienne maison vendéenne - Le Vieil.JPG
Maison typiquement vendéenne avec un toit plat en tuile canal, des volets bleus et un escalier en pierre de schiste. Les murs sont recouverts de chaux blanche.

Par ailleurs, le territoire du Bas-Poitou ayant longtemps fait partie du duché d’Aquitaine, l'architecture traditionnelle vendéenne comporte un certain nombre de caractéristiques héritées de cette influence, telles que les toits plats en tuile canal<ref name=":3" /> ou la présence de clocher roman à tour carrée et à la silhouette relativement, massive (église Notre-Dame du Vieux Pouzauges, prieuré Saint-Nicolas des Sables-d’Olonne).

Cependant, du fait l'appartenance du Bas-Poitou au massif armoricain, l'architecture locale diffère largement du reste de l'Aquitaine historique et notamment du reste de l'espace Poitevin-Saintongeais. En effet, la présence de la pierre calcaire dans les constructions, ainsi que les édifices de style roman aquitano-poitevin, si caractéristiques du Haut-Poitou<ref>Modèle:Lien web</ref> et du bassin aquitain<ref name=":18">Modèle:Lien web</ref>, est relativement limitée en Vendée<ref name=":7" />.

Fichier:Pouzauges (85) Église Notre-Dame-de-l'Assomption du Vieux-Pouzauges - Extérieur 05.jpg
Clocher roman, en granite, de l'église du Vieux Pouzauges (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Les rares édifices de ce type se concentrent dans le Sud-Est vendéen, à l’instar de l’abbaye de Nieul-sur-l’Autize, de l’église Notre-Dame de Vouvant ou du tympan de l’église Saint-Hilaire de Foussais-Payré<ref name=":19">Modèle:Lien web</ref>. La nature des sols du bocage a fait que la plupart des constructions anciennes présentes dans la région vendéenne ont été construites en schiste et granite<ref>Modèle:Lien web</ref>, à l’instar des fermes traditionnelles des collines du bocage et du Pays bressuirais : les « borderies »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":18" />. À l'inverse, le style gothique et néogothique, caractéristique de la moitié nord de la France et de la Bretagne, est très présent dans la région (cathédrale de Luçon, église de Saint-Laurent-sur-Sèvre). En effet, la Vendée ayant longtemps été un lieu d'affrontement entre les Duchés d'Aquitaine, de Bretagne et les rois de France<ref name=":17" />, de nombreuses églises initialement d'architecture romane ont été détruites puis reconstruites partiellement ou totalement en style gothique<ref name=":19" />. Autre conséquence de cette situation géographique et géopolitique de marche, le Bas-Poitou compte aussi de nombreux donjons et châteaux forts (La Garnache, Tiffauges, Montaigu, Châteaumur, Bressuire) qui servaient à l’origine à garder les frontières des royaumes et duchés rivaux.

Plus tardivement, aux {{#switch: XVI

 | e | er | = 
   {{#switch: XVI
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini siècle
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}}

}}, les seigneurs locaux construisirent de nombreux châteaux Renaissance dans le bocage vendéen et autour de Fontenay-le-Comte (Terre-Neuve, Apremont, le Puy du Fou). Enfin, de nombreuses croix en pierre, bâties dans le contexte de la Contre-Réforme ponctuent le paysage du bocage vendéen et témoignent de la ré-évangélisation de la région, après les guerres de Religion à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":3" />.

Monuments remarquables

Coiffes traditionnelles

Fichier:Les Sables-d'Olonne-FR-85-sablaises colloquant-1.jpg
Sablaises portant la coiffe traditionnelle devant le port de la Chaume dans les années 1930.

Les coiffes traduisaient également l'appartenance sociale et se portaient essentiellement les dimanches et les jours de fête. À l’instar des musiques et des danses, les coiffes se répartissaient en fonction des régions naturelles, également qualifiées de pays traditionnels.

Ainsi dans le Sud-Vendée, les femmes portaient généralement la « cabanière », coiffe typique du marais poitevin, également présente dans la plaine vendéenne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le bocage elles portaient la « grisette »<ref>Modèle:Lien web</ref> tandis que le « bonnet rond de Bressuire » était porté aux alentours de Bressuire.

Les coiffes « maraîchines » portées dans le marais breton-vendéen et le Nord-Ouest du Bas-Poitou étaient de type « dormeuse » comme dans le Sud de la Bretagne<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Enfin, la coiffe sablaise, typique des Sables-d'Olonne et plus spécifiquement du village de pêcheur de la Chaume est probablement la coiffe vendéenne la plus célèbre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dans le Haut-Poitou, d'autres types de coiffes étaient portées à l'instar de la coiffe pantine et de la « Malvina » dans la Vienne.

Sports et jeux

Le palet vendéen

Modèle:Article détaillé

Fichier:Palet en fonte sur plaque de plomb.jpg
Palets sur une plaque en plomb, tels que pratiqués en Vendée.

Le palet est un jeu apparu au Moyen Âge qui se rapproche de la pétanque et qui à l’origine était présent dans plusieurs provinces françaises, mais qui n’a connu une popularité véritablement importante qu'en Vendée et en Bretagne<ref name=":22">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":23">Modèle:Lien web</ref>.

Ainsi, aujourd'hui, le palet, est un jeu traditionnel (et un sport), à la fois vendéen et breton mais qui ne joue pas de la même manière et avec les mêmes objets dans les deux régions<ref name=":24">Modèle:Article</ref>. Le palet vendéen, pratiqué en Vendée ainsi que dans les territoires limitrophes (Deux-Sèvres, Sud du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique)<ref name=":24" />, se joue sur des plaques en plomb avec des palets en fonte ou en laiton tandis qu'en Bretagne, le palet breton se joue à même le sol ou sur une planche en bois<ref name=":22" />. L'objectif du jeu est de lancer ses palets au plus près du palet le plus petit, appelé le « maître. » En 1987 les associations pratiquant le palet vendéen se sont structurées sous l’égide de la Fédération française des jeux de palets (FFJP) qui a ensuite intégré la Fédération nationale du sport en milieu rural (FNSMR)<ref name=":23" />.

Peinture

Aux {{#switch: XX

 | e | er | = 
   {{#switch: XX
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}

}}, la région accueilli de nombreux artistes-peintres, dont certains furent largement inspirés par les paysages locaux.

Personnalités liées

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Bibliographie

  • Alain Chauvet et Jean Renard, La Vendée : Le pays, les hommes, Les Sables-d’Olonne, édition le Cercle d’Or, 1978
  • Cédric Janneau. Le Bas-Poitou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : organisation de l'espace, affirmation du lignage et évolution des structures de la société. (Thèse d'histoire médiévale). Poitiers : Université de Poitiers, 2006. 1698 p.
  • Alain Chauvet, Porte nantaise et isolat choletais. Essai de géographie régionale., Nantes, Hérault-Editions, 1987, 270 p.
  • Alain Chauvet, « L'Armorique : essai de géographie régionale », Norois n°127, juillet-septembre 1985, pp. 345-364
  • Bernadette Bucher, Descendants de Chouans : Histoire et culture populaire dans la Vendée contemporaine, Paris, Edition de la MSH, Ethnologie de la France, 1995,

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail