Lourdes

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Voir paronymes Modèle:Infobox Commune de France

Lourdes est une commune française située dans l'ouest du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne.

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le gave de Pau, le Mouscle, le Nès, le ruisseau des Graves et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (les « gaves de Pau et de Cauterets (et gorge de Cauterets) », la « tourbière et lac de Lourdes » et « granquet-Pibeste et Soum d'Ech », un espace protégé) et neuf zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Lourdes est une commune urbaine qui compte Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année. Elle est dans l'agglomération de Lourdes et fait partie de l'aire d'attraction de Lourdes. Ses habitants sont appelés les Lourdais ou Lourdaises.

Centre de pèlerinage catholique depuis les apparitions de la Vierge Marie en 1858, elle accueille chaque année plusieurs millions de pèlerins ou visiteurs venus du monde entier, 6 millions en 2003, selon le secrétariat général du sanctuaire marial de Lourdes<ref>secrétariat général des sanctuaires</ref>, dont environ Modèle:Unité et invalides. C'est le quatrième lieu de pèlerinage marial catholique en fréquentation après le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe de Mexico, la cathédrale-basilique Notre-Dame-d'Aparecida au Brésil et le sanctuaire de Notre-Dame de Fatima au Portugal<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Avec un parc hôtelier de plus de Modèle:Unité et près de Modèle:Unité pour Modèle:Unité<ref>Lourdes, dossier de presse 2018, Modèle:P.</ref> (pour un total de Modèle:Unité en 2021), Lourdes est la deuxième ville hôtelière de France, après Paris<ref name=info2015 />, et la troisième en nombre d'hôtels après Nice et Paris. Modèle:Sommaire

Géographie

Description

Modèle:Encadré texte Lourdes se situe au pied des Pyrénées, dans la région historique de Bigorre, sur le gave de Pau, au sud-ouest de Tarbes. Le sanctuaire se situe vers l'ouest, à la sortie de la ville en suivant le gave de Pau.

La ville s'est bâtie autour d'un piton rocheux sur lequel a été construit le château et dans une cuvette glaciaire issue du creusement opéré par le glacier dit d'Argelès ou du gave de Pau, lors de la dernière phase de la glaciation de Wurm (Modèle:Unité à Modèle:Unité), puis par le gave lui-même après la fonte du glacier. Le sud de la cuvette est dominé par les massifs calcaires karstiques, à dolines et cavités, du pic du Jer et du Béout, séparés par la vallée du gave.

Le centre-ville, dominé par l'éperon calcaire du château fort, offre en plusieurs endroits les marques des anciennes carrières de pierre de Lourdes. Les grottes des Sarrazins (Modèle:Unité de développement), et les grottes du Loup dans le massif qui domine le sanctuaire témoignent de cet état karstique soumis aux influences glaciaires<ref>Teddy Auly, « Quelques morphologies de rapport karst/glaciaire dans les Pyrénées (France) ».</ref>.

Fichier:Lourdes vue du Béout.JPG
Vue panoramique de la ville et des alentours depuis le Béout.

Au nord, on trouve des traces de l'expansion maximale de ce glacier qui divergea en plusieurs langues autour du site de Lourdes après s'être heurté à des reliefs préglaciaires<ref>J. Hazera, « Les moraines frontales glaciaires » Modèle:Pdf.</ref> : le lac de Lourdes en particulier avec sa zone humide classée Natura 2000<ref>« La tourbière du lac de Lourdes ».</ref> mais aussi la tourbière dite de Biscaye ou de Poueyferré et celle du Monge, qui ont été le support de travaux fondateurs de palynologie glaciaire<ref>Mardones M. et Jalut G., « La tourbière de Biscaye (Alt. 409M, Hautes Pyrénées) : approche paléoécologique des Modèle:Nombre dernières années », Pollen et spores, 1983, Modèle:Vol., Modèle:N°, Modèle:P., Modèle:Nb p.</ref>, ainsi que des arcs morainiques périphériques qui offrent des dépôts rocheux visibles, vers Peyrouse à l'ouest, Bartrès au nord-ouest, et au-dessus de la lande de Sarsan qui domine la ville au nord-est, vers Bourréac, face à la chaîne de montagne.

Cet ancien bassin glaciaire est aujourd'hui très largement occupé par la ville tout en constituant un carrefour de communication entre les différentes vallées qui y débouchent. Par son creusement, le gave a contribué au partage de cet espace en deux étages, celui de la ville basse qui est celui du sanctuaire, des hôtels et des commerces qui les entourent, et celui de la ville haute dont la vie est celle d'une ville moyenne, la deuxième en nombre d'habitants au niveau départemental, marquée par un flux touristique et de passage important.

Communes limitrophes

La commune de Lourdes est composée de deux territoires distincts séparés d'environ Modèle:Unité par la commune de Poueyferré, au niveau du lieu-dit Artigau : au nord, l'enclave de la forêt de Mourle et au sud, la ville de Lourdes proprement dite. La commune est limitrophe du département des Pyrénées-Atlantiques, de par cette enclave.

Modèle:Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Hydrographie

La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle est drainée par le gave de Pau, le Mouscle, le Nès, le ruisseau des Graves, un bras du Gave de Pau, L'Arboucau, le Bédat, le Rieutord, le ruisseau Blanc, le ruisseau carrérasse, le ruisseau d'Aberède, le ruisseau de Baratchelé, le ruisseau de Daillas, le ruisseau de Limon et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de Modèle:Unité de longueur totale<ref name="Fiche Siges">Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Géoportail</ref>.

Le gave de Pau, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Gavarnie-Gèdre et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Loubouer, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.

Le Mouscle, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Montaut<ref>Modèle:Sandre</ref>.

Le Nès, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Beaucens et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Lugagnan, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.

Climat

La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1881 à 2011 est maintenant fermée.

Le tableau détaillé pour la période 1991-2020, pour l'aéroport Tarbes-Lourdes est présenté ci-après. Modèle:Climat

Urbanisme

Typologie

Lourdes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en Modèle:Date-, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Elle appartient à l'unité urbaine de Lourdes, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lourdes, dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,9 %), zones urbanisées (15,3 %), prairies (11 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %), terres arables (2,9 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.

Voies de communication et transports

Fichier:65286-Lourdes-Hydro.png
Hydrologie et axes routiers

La ville est aisément accessible par :

Lourdes est desservie par un réseau de bus dénommé TLP Mobilités. Trois lignes circulent sur la commune et est reliée à de nombreuses villes et de stations de ski du département comme Tarbes, Argelès-Gazost, Cauterets ou Gavarnie par les cars des lignes intermodales d'Occitanie, gérés par la région Occitanie, ou par la ligne 805 du Réseau interurbain des Pyrénées-Atlantiques.

Modèle:Article détaillé

Fichier:Gare de Lourdes (Hautes-Pyrénées) 1.jpg
Gare de Lourdes

La ville est desservie par la gare de Lourdes, desservie : par le TGV, relation Paris-Montparnasse - Bordeaux-Saint-Jean - Tarbes ; par des trains Intercités, relations : Toulouse-Matabiau - Hendaye et Bordeaux-Saint-Jean - Tarbes ; et par des trains Intercités de nuit, relations : Paris-Austerlitz - Tarbes et Genève-Cornavin - Tarbes - Hendaye (le week-end et en période estivale), ainsi que par des trains TER Occitanie, relations : Toulouse-Matabiau - Muret - Saint-Gaudens - Montréjeau - Tarbes - Lourdes - Pau, et par des trains TER Nouvelle-Aquitaine, relations : Tarbes - Pau - Bayonne - Hendaye. Des trains de pèlerins en provenance de différentes régions de France ou d'Italie, d'Allemagne, de Suisse, de République tchèque, etc.

Lourdes est desservie par l'aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées situé à 15 minutes au nord par la RN21.

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Lourdes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Risques naturels

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Lourdes, un TRI qui ne faisait pas partie des Modèle:Nobr qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne<ref>Modèle:Lien web</ref> mais qui a été défini dans le cadre du deuxième cycle de la Directive Inondation (2016-2021). Il se concentre sur la seule commune de Lourdes et concerne l’aléa de débordement du gave de Pau. La crue historique du Modèle:Date- a occasionné des dégâts importants sur l’arrondissement d’Argelès Gazost<ref>Modèle:Lien web</ref>,. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de Modèle:Nobr à Modèle:Nobr), moyen (temps de retour de Modèle:Nobr à Modèle:Nobr) et extrême (temps de retour de l'ordre de Modèle:Unité, qui met en défaut tout système de protection)<ref>Modèle:Lien web</ref>. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1993, 1997, 1999, 2009, 2012, 2013, 2014, 2018, 2021 et 2022<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.

Lourdes est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le Modèle:Date- pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du Modèle:Date-, qui réglementent l’emploi du feu à moins de Modèle:Unité des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)<ref>Modèle:Lien web</ref>

Fichier:65286-Lourdes-argile.jpg
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lourdes.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels<ref>Modèle:Lien web, chapitre Mouvements de terrain.</ref>.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 25 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 583 sont en aléa moyen ou fort, soit 18 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2013<ref name=Géorisques/>.

Risque technologique

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic, une ligne de chemin de fer et une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.

Toponymie

Fichier:65 HP 00 8239.jpg

Une des premières mentions connues de Lourdes date de 983, lors de la fondation de l'abbaye de Saint-Pé, où Garcie-Arnaud donne la troisième partie du marché lourdais (tertiam partem mercati Lurdensis)<ref>VIC (Dom Cl. de) VAISSETE (Dom Joseph).. Histoire générale de Languedoc avec des notes et les pièces... (1841), Modèle:T., additions et notes Modèle:P..</ref>. Par la suite nous avons entre 1114 et 1130 : lo senhor de Lorda<ref>Arch. Dép. Pyrénées-Atlantiques, E 368, Ms. Cartulaire de Bigorre, RC.LVII.</ref> ; puis 1163-1185 : Petro comiti Bigorrensi in castro de Lorda<ref>A.D. Pyrénées-Atlantiques, E 368, Ms. Cartulaire de Bigorre, RC.XXXVI.</ref> ; 1216 : castel de Lourda<ref>Dom BRIAL Recueil des historiens des Gaules et de la France (1833), Modèle:T., p. 176A.</ref> ; c.1250 : al castet de Lorda<ref>Arch. Dép. Pyrénées-Atlantiques, E 368, Ms. Cartulaire de Bigorre, RC.LX.</ref> ; 1682 la ville de Lorde<ref>Archives Capucines Le couvent de Tarascon (1894), Modèle:P..</ref> ; 1757 Lourde<ref name="geoportlCass">Modèle:Géoportail.</ref> ; 1800 - Le s final de Lourdes n'apparait que vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Jean Barbet, Guide de Lourdes et de la grotte, 1892, Modèle:P..</ref>.

Il a été noté dès 1698 Lorde, oppid. Aquitaniae, Lapurdum<ref>Joh. Jacobi Hofmanni, Lexicon vniversale historiam sacram et..., 1698, Modèle:T., Nomenclator Modèle:P..</ref> ; or le nom de Lapurdum a été appliqué à Bayonne (le Labourd) jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et également à la ville de Lourdes. Lapurdum se lit dans la Notice d'Antonin, écrite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et qui concerne plus particulièrement Bayonne<ref>Aristide Guilbert, Histoire des villes de France, 1853, Modèle:T., Modèle:P..</ref>.

Origine légendaire du nom

L'origine de la ville de Lourdes s'illustre certes d'une légende. Cependant, il faut remarquer que celle-ci ne remonte qu'en 1118. Il s'agit d'une chronique du moine irlandais, Marfin, et redécouverte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=marfin>Modèle:Lien web.</ref>. L'histoire demeure donc légende et non critique. Voilà cette légende y compris plusieurs variantes :

Lourdes tirerait son nom ainsi que son blason du temps de Charlemagne : un Sarrasin du nom de Mirat aurait pris la ville puis y aurait subi un siège de la part de l’empereur en 778. Un jour, un aigle volant au-dessus du château et tenant dans ses serres une énorme truite argentée, la fit soudain tomber au milieu des Maures assiégés. Mirat jeta la truite par-dessus les remparts. Charlemagne crut alors que les Sarrasins avaient assez de vivres pour soutenir encore longtemps le siège et décida de lever le camp. Toutefois Turpin, l'évêque du Puy-en-Velay, proposa alors un marché à Mirat : il pourrait garder la ville à condition de rendre les armes à la Vierge. Mirat accepta et, en posant les armes devant la vierge noire du Puy-en-Velay, il décida de prendre le nom de Louerda (la rose en arabe), en l'honneur de la Vierge aux roses<ref name=marfin />. L'Histoire est inspirée de la légende Dame Carcas à Carcassonne<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Pour consulter le texte intégral en français de Marfin, voir aussi La voie Charlemagne à la fin (Modèle:Nobr romains).

Le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail<ref>Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail, intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Conseil Général des Hautes Pyrénées, 2000, Modèle:ISBN.</ref> livre des informations de référence et des dénominations historiques de la ville reproduites ci-après :

tertiam partem mercati Lurdensis,, latin (entre 1022-1036, cartulaire de Saint Pé) ;
Lorda, Lorde ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:|  }} }} s., cartulaire de Bigorre) ;
Lorde, la biela de Lorda (vers 1200-1230, ibid.) ;
Lurdum, latin, (1259, procès Bigorre) ;
apud Lordam, latin, (1284, procès Bigorre) ;
Lorde (1338, Livre vert Bénac) ;
De Lurda, (1342, Pouillé Tarbes ; 1379, procuration Tarbes) ;
Lorda, (1429, censier de Bigorre) ;
Lourde, (de 1770 à 1815, carte de Cassini).
Fichier:65 HP 13 4055.jpg
Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Lourdes.

Les auteurs Dauzat et Rostaing envisagent une origine latine possible dans Lurida (villa) rattachée au cognomen latin Luridus<ref>Dauzat Albert et Rostaing Charles, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Guenegaud ed., 1863.</ref>, toutefois pour Grosclaude et Le Nail le toponyme est d'origine inconnue, vraisemblablement prélatin.

On notera que la lettre s est absente dans les dénominations historiques citées. La forme Lourde, sans s, est la forme courante jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comme on peut le constater sur une carte de Cassini établie sous le premier Empire<ref name="geoportlCass"/>, le nom de la ville y figure sous cette forme (de même que Tarbes sous la forme Tarbe). Voir l'image ci-contre. L'adjonction du s final est donc récente.

La prononciation locale figurée est ['lourdo].

En gascon graphie classique, la ville se nomme Lorda.

Saints patrons

  • Saint Pierre, le Modèle:Date- à Lourdes ville,
  • Saint Martin, le Modèle:Date- pour le hameau de Saux<ref name="Hameaux">Note : ces deux hameaux ont été rattachés à Lourdes entre 1791 et 1801.</ref>,
  • Tous les saints, le Modèle:Date-, pour le hameau d'Anclades<ref name="Hameaux"/>.

Sobriquet

Le surnom des Lourdais était Ets peirers (les tailleurs de pierre)<ref>Rosapelly Norbert, Traditions et coutumes des Hautes-Pyrénées, Société académique des H. P. 1910</ref>, à cause des nombreuses carrières qui s'y trouvaient et qui donnaient une forme particulière de marbre gris appelée pierre de Lourdes.

Histoire

En France et internationalement, Lourdes est la cité mariale par excellence. C'est un centre mondial de pèlerinages dont l'histoire a commencé en Modèle:Date-. Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le site de Lourdes, au carrefour de plusieurs vallées, surnommé le « verrou du Lavedan », a en effet une histoire largement documentée, couvrant toutes les époques du Paléolithique à nos jours, et dont la connaissance est essentielle à celle de ce secteur pyrénéen.

Le nouveau Lourdes est né avec les pèlerinages. Tant sur les plans religieux que sociétal et économique, le sujet est majeur. L'histoire de Lourdes fait donc l'objet d'un article détaillé auquel le lecteur est invité à se reporter, dans lequel ont été reproduits les éléments d'histoire contenus dans le présent article et dans lequel ils sont maintenus, provisoirement et dans leur version initiale. Modèle:Article détaillé

Préhistoire

Fichier:Cheval de Lourdes.jpg
Le cheval de Lourdes.

Favorablement situé entre plusieurs vallées, le site de Lourdes est habité depuis la Préhistoire : des traces d'occupation (dont des outils, des bijoux, des tessons de céramique et des sépultures) ont été découvertes, entre autres, dans la grotte des Espélugues<ref>Lussault Agnès, Les Hautes-Pyrénées (Carte archéologique de la Gaule), Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1997, pages 176-177, paragraphe 3</ref>. Le musée d'archéologie nationale date le « cheval de Lourdes », une figurine de Modèle:Unité de long taillée dans de l'ivoire de mammouth, de Modèle:Unité avant notre ère, soit la période du Magdalénien au Paléolithique supérieur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans les grottes Arrouza, les traces d'occupation sont datées du Néolithique et de l'âge du bronze<ref>Lussault Agnès, Les Hautes-Pyrénées (Carte archéologique de la Gaule), Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1997, page 176, paragraphe 1</ref>.

Des fouilles plus importantes permettraient probablement de mettre au jour des traces conséquentes de l'habitat protohistorique sur le territoire de Lourdes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Source insuffisante

Antiquité et haut Moyen Âge

Fichier:Lourdes Chateau DepotLapidaire.JPG
Dépôt lapidaire au château comportant des sarcophages provenant de la nécropole qui s'étendait du château à l'ancienne église Saint-Pierre.

L'histoire ancienne de Lourdes reste peu connue en raison du faible nombre de fouilles entreprises sur le site de la ville jusqu'à récemment. En effet, les travaux d'urbanisme déclenchés par le pèlerinage n'ont pas toujours été précédés de fouilles préventives, ce qui a probablement causé la destruction de nombreux vestiges<ref name="autogenerated3">Modèle:Harvsp.</ref>.

L'oppidum du château est vraisemblablement occupé dès le Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Des pans de murailles romaines ont d'ailleurs été découverts lors des travaux effectués par le génie militaire au château au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. À cette occasion, plusieurs fragments lapidaires (morceaux de statue, fragments d'autel) ont été mis au jour<ref name="autogenerated3" />. De même, à l'est de l'oppidum, la place Peyramale a livré des vestiges antiques à deux occasions.

Entre 1904 et 1907, lors de la démolition de l'ancienne église paroissiale Saint-Pierre, des substructions appartenant à un temple dédié aux Tutelles (divinités des eaux) ont été découvertes, accompagnées de fragments de céramiques et de trois autels votifs remployés dans les fondations de l'ancienne abside<ref>Lussault Agnès, Les Hautes Pyrénées (Carte archéologique de la Gaule), Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1997, p. 181, paragraphe 16</ref>. Cet édifice avait été ensuite remplacé par une église paléochrétienne (au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) détruite par un incendie, comme l'atteste la calcination des pièces découvertes<ref name="autogenerated5">Lussault Agnès, Les Hautes Pyrénées (Carte archéologique de la Gaule), Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1997, p. 182, paragraphe 17</ref>. Une nécropole, dont l'étendue n'a pas pu être mesurée, entourait le lieu de culte. Des traces de celle-ci ont été dégagées au pied du château, ce qui fait penser qu'elle s'étendait jusqu'au pied de l'oppidum<ref name="autogenerated5" />. Les sarcophages, dont la datation et la chronologie sont délicates à établir, ont pour partie été entreposés à l'entrée du château<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1990, l'aménagement du parking de la place a, de nouveau, nécessité des fouilles préventives. Une voie urbaine datée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle ou du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (as de Nîmes découvert sur place) et orientée nord-sud a été dégagée. Des traces d'ornières croisant cette trajectoire ont été mises au jour, laissant penser à la présence d'une autre voie, perpendiculaire (est-ouest), ce qui a amené les spécialistes à se demander si Lourdes ne s'était pas développée au croisement de deux itinéraires antiques. Certains attribuent d'ailleurs Lourdes à l'Oppidum Novum mentionné dans l'Itinéraire d'Antonin, mais les preuves archéologiques manquent. De plus, les données toponymiques accusant la présence de deux axes respectivement est-ouest et nord-sud, de même que la découverte de ce temple des Tutelles, montrent bien que Lourdes s'est développée autour d'un carrefour routier<ref>Lussault Agnès, Les Hautes Pyrénées (Carte archéologique de la Gaule), Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1997, page 183, paragraphe 19</ref>.`

Lourdes manque considérablement de documents écrits au regard du Haut Moyen Âge. L'occupation par les Arabes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est parfois mentionnée, mais sans sources<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}https://books.google.fr/books?id=1EbnkBFVCiYC&pg=PA23</ref>. L'histoire célèbre liée à Charlemagne apparut en fait en 1118, dans une chronique du moine irlandais, Marfin<ref name=marfin />, alors que ni Vita Karoli Magni ni Gesta Karoli Magni, les deux principaux documents sûrs au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ne mentionnait le siège de Lourdes<ref name=marfin />. La légende de laquelle il existe plusieurs variantes explique cependant l'origine de nom de commune ainsi que celle du blason<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article connexe

Moyen Âge

Fichier:Lourdes Chateau VueOccidentale.jpg
Le château vu de l'ouest.

Au Moyen Âge, Lourdes et son château sont le siège du comte de Bigorre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Avec la croisade des Albigeois, le château, considéré comme un des verrous de la province, est disputé entre différentes factions. Il passe sous la domination des comtes de Champagne, également rois de Navarre, puis entre les mains des rois de France sous Philippe le Bel, pour être ensuite livré aux Anglais en 1360 pendant la guerre de Cent Ans, et ce jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ils surent d'ailleurs profiter de la situation stratégique de la ville et de son marché<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En effet, située au carrefour de deux axes de communication majeurs (vers l'Espagne au sud, vers Toulouse à l'est et l'Atlantique à l'ouest), la ville abrite un marché d'assez grande importance protégé par le comte<ref group="Note">Modèle:Référence nécessaire</ref>. Ce marché fait encore référence au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et reste donc une source de revenus importante pour celui qui se rend maître du château<ref name="autogenerated2">Modèle:Harvsp.</ref>.

Pendant la guerre de Cent Ans, Pierre Arnaud de Béarn tient pour le roi d'Angleterre le château de Lourdes, ainsi que toute la Bigorre et le Lavedan. Après 1374 son frère en devient le capitaine, mais son territoire est réduit à la zone montagneuse. Jean tient le château de Lourdes jusqu'en Modèle:Date-, où, après un dur siège du parti du roi de France et en l'absence de secours anglais, il vend cher sa reddition et disparaît. Jean de Béarn fut un chef routier de grande réputation ; à partir de Lourdes il écumait le Sud-Ouest<ref>[1]</ref>.

La ville médiévale se dresse à l'est du château et est ceinte de murailles (dont il ne reste que la Tour de Garnavie). Elle compte environ Modèle:Nobr vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et 243 au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="autogenerated2" />.

Fichier:Lourdes Chateau Chapelle 02.jpg
Retable baroque à la chapelle du château, qui ornait l'église Saint-Pierre, reconstruite après les guerres de religion et détruite en 1904.

De la Renaissance à la Révolution

La ville va traverser les crises des Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. L'église paroissiale est détruite lors des guerres de religion<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, comme l'abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre toute proche<ref>Marcel Durliat, Pyrénées Romanes, éd. Zodiaque, 1978, Modèle:P.</ref>. Cependant, Lourdes sait tirer profit de sa situation. Elle est, entre autres, une étape sur la Modèle:Citation de Barèges, dont les sources servent à soigner les soldats blessés et malades<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le château reste un important lieu stratégique, « verrou du Lavedan »<ref name="autogenerated4">Modèle:Harvsp.</ref>. La population est en augmentation au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, malgré les famines et épidémies<ref name="autogenerated1">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Nombre en 1696<ref name="autogenerated1" />, Modèle:Nombre en plus entre 1730 et 1772<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Mais les crises ramènent la population à 2 300 environ à l'aube de la Révolution<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Vers 1755, la population est composée d'environ 40 % d'agriculteurs, de 40 % d'artisans (secteur dominé par le textile) et 8,5 % de carriers (ardoise et tailleurs de pierres) et d'ouvriers du bâtiment, plus environ 13 % de services (marchands, santéModèle:Etc.)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans les années qui suivent, l'agriculture va perdre de l'importance face aux Modèle:Citation, qui bénéficient surtout à l'artisanat dont l'effectif augmente<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La paix signée avec l'Espagne entraîne la perte de l'intérêt stratégique du château, qui devient une prison. En 1788, il est d'ailleurs question de supprimer la garnison du château, formée par des invalides, et qui est défendue par une supplique envoyée à Modèle:Souverain2<ref name="autogenerated4"/>.

Durant la Révolution, la ville est tenue de fournir du matériel et des vivres à l'armée révolutionnaire du fait de sa position stratégique. Elle compte alors Modèle:Nombre. Avec la création du département des Hautes-Pyrénées en 1790, Lourdes demande à être le siège du chef-lieu du nouveau district du Gave, l'un des cinq que compte le département. Cependant, Argelès-Gazost lui est préférée de par sa position stratégique à l'intérieur du Lavedan. Le reste des fonctions (dont le tribunal) sont installées à Lourdes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La ville fournit ensuite de nombreux volontaires aux armées lors des guerres révolutionnaires<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le danger est important en 1793 lors de la guerre avec l'Espagne et la menace d'invasion par le Lavedan, non avérée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La paix est signée en 1795 et entraîne la démilitarisation du château, qui abrite de nouveau une garnison d'invalides à partir de 1797<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et vie actuelle

Fichier:Bernadette Soubirou grottos.jpg
Photo de Bernadette Soubirous à la grotte de Lourdes en 1863, cinq ans après les premières apparitions.

Modèle:Article détaillé

Durant la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la ville est un bourg agricole où se pratique l'élevage des porcs. Des carrières de pierre y sont exploitées. La population est évaluée à Modèle:Nombre en 1843<ref>Philippe Le Bas, Le Maître, Augustin François Lemaitre, L'Univers, Histoire et description de tous les peuples, dictionnaire encyclopédique de la France, tome Modèle:10e, 1843, Modèle:P.</ref>.

En 1858, Bernadette Soubirous dit qu'une Dame Blanche (qui bientôt se définira à elle par les mots « Que soy era Immaculada Councepciou » - « Je suis l'Immaculée Conception », ce que l'on considère comme une désignation de la Vierge Marie identifiée à sa propre conception) lui est apparue à plusieurs reprises dans la petite grotte de Massabielle, en bordure du gave de Pau à l'ouest de la ville<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Une ferveur de plus en plus grande s'empare des habitants des environs qui viennent se recueillir devant la grotte qui, peu à peu, prend l'allure d'une chapelle, mais seule Bernadette dit « voir » la Vierge<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Devant l'afflux massif de fidèles et de curieux, le maire, Anselme Lacadé, interdit temporairement l'accès à la grotte en la fermant par une barrière en bois, retirée début Modèle:Date sous la pression populaire et l'intervention de l'impératrice Eugénie, épouse de Modèle:Souverain- et fervente catholique. En 1862, les apparitions sont reconnues officiellement par Bertrand-Sévère Laurence, évêque de Tarbes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Si le Bureau des constatations dans le sanctuaire est chargé d'accueillir les dossiers et que, depuis 1858, plus de Modèle:Nombre y aient été accumulées, 69 furent formellement déclarées miraculeuses par l'Église<ref>http://fr.lourdes-france.org/approfondir/guerisons-et-miracles/liste-des-miracles</ref>. Le Modèle:69e est reconnu en 2013 par l'évêque de Pavie, après cinq réunions du bureau des constatations médicales de Lourdes de 1989 à 2010 ayant comporté un vote unanime, et suivies de l'aval du comité médical international de Lourdes en 2011<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:70e est reconnu le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref> : la guérison de Sœur Bernadette Moriau, en 2008, est « inexpliquée, dans l’état actuel des connaissances scientifiques », selon le Comité médical international de Lourdes. Atteinte d’une grave invalidité et alors âgée de 69 ans, Sœur Bernadette Moriau avait recouvré, en 2008, toutes ses facultés physiques après un pèlerinage à Lourdes (Hautes-Pyrénées).Modèle:Référence nécessaire

Fichier:LL 125 - LOURDES - La Place Mercadal.jpg
Marché et tramway, place Marcadal, dans les Modèle:Lnobr.
Fichier:MTIL 120 - LES PYRENEES - LOURDES - Funiculaire du Pic du Jer.JPG
Le funiculaire du pic du Jer au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Les travaux du sanctuaire débutent la même année. Une première chapelle est remplacée par la Basilique de l'Immaculée-Conception en contrebas de laquelle sera ensuite construite la Basilique Notre-Dame-du-Rosaire afin d'accueillir les pèlerins de plus en plus nombreux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Elles sont toutes deux situées au-dessus de la grotte. Une partie de la ville est déclarée « cité mariale » par l'Église, entre le gave, le sanctuaire et le château<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La municipalité de Lourdes, sous la pression des autorités religieuses et malgré l'opposition locale, élargit les rues de la ville médiévale et trace le boulevard de la Grotte (1879-1881) menant au sanctuaire en contournant le château par le nord. Les terrains sont alors lotis, avec construction de boutiques et d'hôtels pour accueillir les pèlerins<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le tramway de Lourdes est mis en service en 1899 et facilite l'accès de la gare de Lourdes à la Grotte ou au funiculaire du pic du Jer. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Lourdes se dote d'une nouvelle église paroissiale, l'église du Sacré-Cœur. L'ancienne, dédiée à saint Pierre, est rasée en 1904. Son mobilier est transféré au château<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Enfin dans les années 1950 est construite l'immense basilique souterraine dédiée au pape saint Modèle:Souverain2. Actuellement, Lourdes est l'un des plus grands pèlerinages catholiques du monde au même titre que Fátima, Rome, Częstochowa et Guadalupe. Le pape Modèle:Souverain2 est venu deux fois en pèlerinage à Lourdes (en 1983 et 2004). Du Modèle:Date au Modèle:Date, plus de Modèle:Nobr de pèlerins se sont rendus à Lourdes pour célébrer le jubilé du Modèle:Citation. À cette occasion, le pape Modèle:Souverain2 s'est rendu dans le sanctuaire en Modèle:Date-.

Après la révolution française de 1789, le comté de Bigorre est incorporé dans le nouveau département des Hautes-Pyrénées, Lourdes devient donc chef-lieu de canton en 1790 mais pas sous-préfecture, fonction qui échoira à la commune d'Argelès-Gazost située plus en profondeur dans la vallée. Ce canton est ensuite divisé en 1973 pour former les deux cantons de Lourdes-Est et de Lourdes-Ouest.

La ville est le siège de la communauté de communes du Pays de Lourdes. Elle est le pôle de l'aire urbaine et du pays de même nom. En Modèle:Date-, la fermeture du tribunal de Lourdes est annoncée par la garde des sceaux<ref>Rachida Dati Présentation aux acteurs du monde judiciaire du projet de schéma d’organisation des Cours d’appel de Pau et de Bordeaux, Cour d’appel de Pau, Modèle:Date-</ref>.

Le site est victime de graves inondations en Modèle:Date, puis à nouveau en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

Rattachements administratifs

La commune se trouve depuis 1942 dans l'arrondissement d'Argelès-Gazost du département des Hautes Pyrénées.

Elle était de 1793 à 1974 le chef-lieu d'un unique canton de Lourdes, année ou celui-ci est scindé entre les cantons de Lourdes-Est et de Lourdes-Ouest<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur des cantons de Lourdes-1 et Lourdes-2. Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription des Hautes-Pyrénées. Modèle:Article détaillé

Intercommunalité

Lourdes était membre de la communauté de communes du Pays de Lourdes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2002 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du Modèle:Date-, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de Modèle:Unité, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le Modèle:Date-, la communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées dont est désormais membre la commune.

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans les Hautes-Pyrénées, la liste DVG menée par Josette Bourdeu obtient la majorité des suffrages exprimés, avec Modèle:Unité (49,11 %, 25 conseillers municipaux élus dont 18 communautaires), devançant les listes menées respectivement par<ref>Résultats officiels pour la commune Lourdes</ref> :
- Jean-Pierre Artiganave, maire sortant (UMP-UDI, Modèle:Unité, 42,50 %, 7 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires) ;
- Claude Heintz (FN, 640 voix, 8,37 %, 1 conseiller municipal et communautaire élu).
Lors de ce scrutin, 30,19 % des électeurs se sont abstenus. Modèle:Article connexe

Lors du second tour des Élections municipales de 2020 dans les Hautes-Pyrénées, la liste DVG menée par Thierry Lavit obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec Modèle:Unité (59,77 %, 27 conseillers municipaux élus dont 7 communautaires), devançant largement la liste DVD mené par Sylvain Peretto Modèle:Incise avec Modèle:Unité (40,22 %, 6 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires).

Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, les listes menées par la maire sortante Josette Bourdeu et par Christian Agius se sont retirées, et 46,61 % des électeurs se sont abstenus<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":3">Modèle:Article</ref>.

Liste des maires

Modèle:Article détaillé

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Distinctions et labels

Modèle:Section à actualiser En 2010, la commune de Lourdes a été récompensée par le label « Ville Internet @@ »<ref>Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le Modèle:Date-.</ref>.

Politique de développement durable

Modèle:Section à actualiser La ville s’est engagée dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2005<ref>FICHE | Agenda 21 de Territoires - Lourdes, consultée le Modèle:Date-</ref>.

Coopération internationale

Équipements et services publics

Enseignement

Modèle:Référence nécessaire :

  • Écoles maternelles :
    • École maternelle Darrespouey, 10, rue Darrespouey
    • École maternelle Lannedarré, 43 a, chemin Lannedarré
    • École maternelle du Lapacca, 48, rue de Langelle
    • École maternelle Ophite, Cité de l'Ophite, 2, bd d'Espagne
    • École maternelle privée Monseigneur-Méricq, 14, rue Rouy
    • École maternelle privée de Soum de Lanne, rue des 3-Croix
  • Écoles élémentaires
    • École d'Anclades, fermée en 2018 en raison de son faible effectif<ref>Modèle:Lien web.</ref>
      École élémentaire du Lapacca, 2, rue des Martyrs-de-la-Déportation ;
      École publique Honoré-Auzon, 17, rue de Langelle ;
      École Immaculée de Soum, 2, rue des 3-croix (établissement privé) ;
    • École Massabielle, 7, rue de Langelle (établissement privé).
  • Collèges et lycées :
    • Lycée-collège public de Lourdes, à La Serre de Sarsan, 6, rue Saint-Exupery.
    • Lycée professionnel de tourisme, hôtellerie, restauration de l'Arrouza, 28 bd Roger-Cazenave<ref>Lycée professionnel de l'Arrouza</ref>.
    • Lycée-collège privé Peyramale-Saint Joseph, 13, av. Joffre.
  • Centre d'étude des langues

Centre d'étude des langues international et Laboratoire de Langues, 4, chaussée du Bourg. Ce centre dépend de la CCI de Tarbes et des Hautes Pyrénées<ref>Centre d'étude des langues de la CCI de Tarbes et des Hautes-Pyrénées</ref>.

Santé

Centre Hospitalier de Lourdes (établissement public).

Culture

L'espace artistique de la médiathèque propose tout au long de l'année une programmation axée sur une ligne artistique : le mot et l'image. Cet espace consacré à de nouvelles formes d'expressions artistiques ouvre à la création contemporaine par le biais d'expositions, rencontres, conférences et ateliers en direction des publics. Pour affirmer cette ouverture sur les arts actuels, la médiathèque, dans le cadre de la loi du 1 % artistique, a acquis une sculpture de l'artiste néerlandaise Madeleine Berkhemer présente au cœur même de la médiathèque. La Cyberbase, dépendant elle aussi de la communauté de communes du Pays de Lourdes, est attenante à la précédente. Elle dispense une formation aux activités sur ordinateur et Internet<ref>Un site de la médiathèque et de la cyberbase</ref>.

Population et société

Démographie

Modèle:Article connexe

Évolution démographique

Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 24,1 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (29,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (39,8 %) est supérieur au taux départemental (34,2 %).

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 55,90 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,91 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Manifestations culturelles et festivités

Le Festival de Musique sacrée de Lourdes : ce festival annuel a lieu en avril. Il est organisé par l’Association pour le rayonnement artistique de Lourdes (ARAL)<ref>Festival de musique sacrée de Lourdes</ref>.

Sports et loisirs

Côté sport, la ville de Lourdes a été mise en valeur par son club de rugby, le Football club lourdais XV Hautes-Pyrénées, qui a évolué au plus haut niveau dans le championnat de Rugby à XV français au Stade Antoine-Béguère. Durant plusieurs années : le FC Lourdes fut à huit reprises champion de France de rugby à XV entre 1948 et 1968.

Lourdes a été de nombreuses fois le passage du Tour de France de par son statut idéal dans les Pyrénées avec ses dénivelés.

Fichier:Tour de France Lourdes 1990.jpg
Le Tour de France à Lourdes en 1990.

Lourdes est également un endroit important pour le VTT de descente, avec l'organisation de manches de coupe de France de VTT, ainsi que la première manche de la Coupe du monde de VTT 2015.

Économie

L'économie lourdaise se partage entre deux grands secteurs, celui consacré au tourisme et au pèlerinage d'une part et celui consacré aux activités commerciales et industrielles que l'on peut trouver dans toute ville moyenne de cette importance. L'économie locale a une caractéristique spéciale. En 2020, 95 % de sociétés lourdaises étaient individuelles ou familiales. De surcroît, si l'on comptait, en 2020, 140 commerces à Lourdes, 90 % d'activités étaient liées au sanctuaire et au tourisme. Aussi sa structure n'est-elle pas capable de résister aux crises économiques<ref name=éclair>Selon Christian Gélis, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie des Hautes-Pyrénées, dans l'artcle Covid et crise économique : Lourdes en quête d'un miracle, journal L'Éclair Pyrénées, le Modèle:Date-, Modèle:P.</ref>.

Fichier:Chocolaterie Pailhasson Boutique et salon de thé.jpg
Boutique et salon de thé à Lourdes

Commerce

En Modèle:Date-, la célèbre Chocolaterie Pailhasson a rouvert une boutique et un salon de thé près de l'ancienne maison Pailhasson (devenu aujourd'hui pharmacie), place Peyramale<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020, la pandémie du covid-19 touchait si profondément ce secteur de Lourdes que Bruno le Maire, ministre de l'économie, a visité la ville mariale le Modèle:Date- afin de rencontrer ses commerçants et hôteliers. Or, l'impact de la pandémie était tellement drastique que cette année-là 95% des pèlerinages vers Lourdes furent annulés, ce qui ne fut jamais constaté. La spécificité des publics de Lourdes (personnes âgées et fragiles ou malades) associée à celle du tourisme de masse ont pesées massivement sur le modèle économique de la ville<ref>Modèle:Article</ref>. En outre, Lourdes perdait déjà 70 % de pèlerinages, prévus en 2021, à la fin de l'année 2020<ref name=éclair />.

Activité hôtelière

Fichier:Hotels Gave de Pau.JPG
Un grand nombre d'hôtels sont situés près du sanctuaire et du gave de Pau, avec très grande densité. Ces établissements sont capables d'accueillir les pèlerins en groupe. La proximité du Sanctuaire permet de faciliter à accéder au centre thermal.
Fichier:Hotel Moderne Soubirous.JPG
Le Grand Hôtel Moderne édifié en 1896 par Jean-Marie Soubirous, neveu de Bernadette et son épouse Benoîte ; avec façade baroque, salons intérieurs de style Art nouveau conçus par Louis Majorelle. Un seul hôtel monumental à Lourdes et classé 4 étoiles depuis 2012.
Fichier:ArCJ - F-Lourdes, Hôtel du Midi - 137 J 926 a.tif
À Lourdes, il existe également de nombreux petits hôtels, normalement situés dans le centre-ville. L'Hôtel du Midi, photo par Eugène Cattin entre 1892 et 1913.
Cet établissement serait devenu Hôtel Rouen, mais actuellement résidence personnelle. De nombreux hôtels de petite taille, surtout hôtels non classés, risquent de disparaître, manquant de moyen de modernisation.

L'essentiel de l'économie lourdaise repose sur l'activité touristique liée aux pèlerinages. Et cela date depuis l'arrivée des pèlerins qui avaient besoin de se loger sur place à proximité du sanctuaire.

Ce secteur reste très important, non seulement pour la région mais également en faveur de la France, quand bien même le nombre d'hôtels à Lourdes aurait tendance à diminuer depuis quelques années. Jusqu'en 2019, plus de la moitié des clients se composaient des pèlerins étrangers, qui voulaient venir à Lourdes, quelle que soit la situation. Or, on constate que de nombreux établissements n'ont pu reprendre leur activité après l'inondation catastrophique de 2013. En 2020, la ville ne comptait que Modèle:Unité avec Modèle:Unité et Modèle:Unité, après avoir subi sa diminution<ref name="éclair" />. Une crise économique mondiale, prévue à partir de cette année-là, peut aggraver la difficulté dans ce secteur.

Cependant, en 2015, la ville se classe Modèle:2e française quant au nombre d'hôtels. La Modèle:1re est attribuée à Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Tendance

L'affluence atteint son maximum en août, pour l'Assomption, fête mariale.

Les établissements de Lourdes s'adaptent aux besoins des pèlerins. À la fin de l'année 2016, l'Atout France enregistrait 136 hôteliers à Lourdes alors que la ville de Nice comptait 150 établissements. La ville mariale manquait d'hôtel classé cinq étoiles (à Nice, 3 établissements) ; il y avait 19 hôtels avec quatre étoiles (37), 70 trois étoiles (60), 39 deux étoiles (42) et 8 une étoile (8)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au contraire de Nice, Lourdes se caractérise par de nombreux établissements de grande taille, afin d'accueillir sans difficulté les pèlerins arrivant par trains, notamment trains italiens de malades. C'est la raison pour laquelle les chambres disponibles dépassent en nombre celles de Nice. D'autre part, il existe de petits hôtels dans le cadre familial, pour les pèlerins modestes et voulant un plus long séjour. Certains renoncèrent à la nouvelle classification de l'Atout France, qui n'est pas obligatoire. Car, afin de satisfaire ses critères, il faut des travaux, qui provoquent une augmentation des tarifs<ref>Donc, ces établissements présentent parfois leurs anciennes plaques.</ref>. En conséquence, la composition des hôtels à Lourdes reste vraiment variée et compliquée. Cependant, les hôtels classés 3 étoiles restent une grande tendance à Lourdes, avec Modèle:Nombre de capacité, plus de la moitié du total.

Faute de rénovation, il n'est pas certain que les hôtels non classés subsistent lorsque les propriétaires prendront leur retraite. La diminution considérable des établissements entre 2009 et 2015 (de 208 à 169) peut s'expliquer ainsi. En perdant les hôtels les plus économiques, la concentration sur les hôtels 3 étoiles sera accélérée dans la ville mariale. La ville possède également quelques résidences de tourisme, l'une d'entre elles au moins misant sur une fréquentation par d'autres groupes que les pèlerins.

Mais il faut remarquer que la plupart des chambres à Lourdes (3 étoiles et 4 étoiles, Modèle:Nombre, soit Modèle:Nombre), qui satisfont les critères de l'Atout France, sont capables d'offrir leur service spécifique à la clientèle handicapée.

Perspectives d’évolution<ref>Modèle:Article</ref>

La crise de Covid-19 a accentué les difficultés de la cité mariale qui reste très dépendante du tourisme international et surtout européen. Un modèle de Sanctuaire numérique a commencé à se mettre en place avec l’installation de webcam dès l’an 2000. L’utilisation des réseaux sociaux permet également de toucher un nombre croissant de personnes distantes. À la suite du premier confinement, l’installation de matériels de captation vidéo en haute définition avec une infrastructure de diffusion adaptée permet aujourd’hui la transmission des manifestations en temps réel et la création de pèlerinages virtuels (celui du 16 juillet 2020 a rassemblé 80 millions de personnes à distance).

Des dispositifs d’accompagnement à la transition vers un nouveau modèle économique ont été mis en place comme le Plan d’Avenir Lourdes qui s’inscrit sur le long terme.

Statistiques historiques
Fichier:Résidence de tourisme à Lourdes.jpg
Certains établissements misent également sur une clientèle autre que les pèlerins

Chiffres clés 2015 fournis par l'office du tourisme de la ville de Lourdes<ref name=info2015 /> :

  • Nombre de visiteurs par an :
Lourdes accueille chaque année plus de 5 millions de visiteurs venus du monde entier dont 3 millions d’excursionnistes. En 2008, année exceptionnelle (Modèle:150e des Apparitions), on a dénombré environ 9 millions de visiteurs<ref name=ot2009>Document officiel de l'office-tourisme de Lourdes 2009</ref>. Entre 1949 et 2012, Lourdes a accueilli entre 2 et 6 millions de pèlerins chaque année, dont environ Modèle:Nombre chaque année<ref>http://www.lourdes-infos.com/65100lourdes/IMG/pdf/frequentation_2012_v4__0.pdf</ref>.
  • Saisonnalité :
Normalement, les établissements à Lourdes accueillent les pèlerins avec sa grande capacité, de Pâques jusqu'à Toussaint alors qu'est habituelle la fermeture hivernale de la plupart des hôteliers. Mais il existe des exceptions, de sorte que les hôtels et les magasins ouvrent leurs portes. Il s'agit de la fête mariale de l'Immaculée Conception au Modèle:Date- et de l'anniversaire des Apparitions au Modèle:Date-. Pour le secteur commercial de Lourdes, ce dernier reste important. En effet, c'est une liturgie locale sans concurrence, qui fait venir de nombreux pèlerins dans le monde entier.

Après une longue période florissante, en 2020 et 2021 le tourisme à Lourdes subit une catastrophe liée au Covid-19. En 2022, à la suite de la reprise touristique, le sanctuaire de Lourdes accueillit plus de Modèle:Unité, principalement composés de pèlerins. On attend un plein rétablissement, avec des chiffres encore inférieurs : durée moyenne de séjour, 2,3 nuitées en 2022 contre 2,7 nuitées en 2019 ; touristes étrangers avec un taux de nuitées 53% contre 65% en 2019<ref>Modèle:Article</ref>.

Restauration

On compte environ une centaine de restaurants de cuisine locale et internationale.

Objets et souvenirs religieux

Une librairie et une boutique de souvenirs se trouve à l'intérieur du sanctuaire, le commerce de souvenirs religieux est très développé à l'extérieur, le long de la rue de la Grotte et du boulevard de la Grotte en particulier.
On dénombrait en 2015, Modèle:Nobr de souvenirs, dont un magasin pour Modèle:Nombre environ (cela demeure problématique pour la rentabilité, car ce taux est inférieur à la moyenne de certains grands sites français comme Notre-Dame de Paris, le Mont Saint-Michel, la Cité de Carcassonne)<ref name=info2015 />.

Services touristique et non touristique

En 2020, on comptait une dizaine d'autocaristes à Lourdes, essentiellement en faveur des pèlerins<ref name=éclair />.

Les commerces à caractère non touristique se situent, principalement, au niveau de la rue de la Grotte mais aussi, autour du Marcadal, de la halle et de la place Peyramale. Leur activité dépend aussi beaucoup des pèlerins<ref name=éclair />.

Une vaste zone commerciale se déploie également de long de la RN 21 tandis que quelques grandes surfaces se situent près du quartier de l'Ophite.

Industries

Parmi les activités industrielles présentes sur Lourdes, on mentionnera plus particulièrement :

  • l'usine SEB à la Serre de Sarsan, à Lourdes, spécialisée dans le petit électroménager avec un magasin d'usine ;
  • SBM (Sciences et Bio Matériaux Lourdes), entreprise située sur la ZI du Monge, à Lourdes, spécialisée dans l'élaboration de biomatériaux pour la reconstruction osseuse ;
  • les établissements Toupnot, à Lourdes, spécialisés dans les conserves de viande, notamment du corned-beef presque entièrement exporté ;
  • AI2P/ PI (Atelier d'injection plastique des Pyrénées-Pyrénées Injection) entreprise située sur la zone de Saux, à Lourdes, spécialisée dans la fabrication de pièces techniques en matière plastique, pour l'électroménager en particulier.
  • SMI (sud maintenance industrie) située sur la ZI du Monge, à Lourdes, est une entreprise de vente, SAV et Chaudronnerie.
  • Infranor Electronics Sas Fabricant de matériel électronique à Lourdes.

Culture locale et patrimoine

Lourdes est le siège d'un important pèlerinage marial. Modèle:Article connexe

Lieux et monuments

Lourdes compte de nombreux musées, du secteur privé pour la plupart :

Vieux Lourdes et château

Modèle:Article détaillé Le château fort de Lourdes, tour à tour résidence principale du comte de Bigorre aux Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, passant de mains en mains aux Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, prison royale aux Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle puis musée pyrénéen (arts et traditions populaires des Pyrénées) à partir de 1921. Le vieux Lourdes se situe entre la rue Saint-Pierre et le château. Les petites ruelles et placettes ont été rénovées ou sont en cours de rénovation. Les façades ont pour la plupart été joliment restaurées.

Vestige des fortifications, la tour de Garnavie (déformation de Gavarnie) se dresse sur une petite placette au sud est du château. Il s'agit d'une tour quadrangulaire surmontée d'une bretèche. Elle est généralement datée du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et constitue le dernier vestige visible de l'enceinte de la ville (inscription à l'inventaire des Monuments historiques en 1946)<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. On pourra également voir les différents bâtiments qui constituaient le patrimoine de la famille de Bernadette Soubirous : sa maison et le moulin de Boly propriété des Soubirous jusqu'en 1854, transformés en musées.

Sanctuaire et la ville basse

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Ville haute

Les principaux monuments et bâtiments publics de l'époque moderne se situent le long de l'axe qui traverse la ville, du rond-point nord à l'entrée de la ville vers Tarbes, au rond-point sud à la sortie vers Argelès (avenue Alexandre-Marqui, avenue Maransin, rue Saint-Pierre et place Peyramale, place du Marcadal, rue Laffite, place du Champ-Commun, avenue du Maréchal-Foch, avenue Francis-Lagardère) :

  • L'église paroissiale du Sacré-Cœur. La construction de cette église paroissiale de style néo-roman, monumentale pour une ville comme Lourdes, a été entamée en 1875 et achevée en 1936. Elle a remplacé l'ancienne église Saint-Pierre et a été consacrée en 1903. Elle est, pour les lourdais, le foyer de leur activité spirituelle, tout en recevant beaucoup de visiteurs et de pèlerins qui y viennent, sur les traces de Bernadette, depuis la ville basse et le sanctuaire. L'édifice détient depuis le Modèle:Date- une relique du bienheureux Modèle:Souverain2 qui lui a été envoyée par le Saint-Siège. C'est un fragment de la soutane que l'ancien pape portait lors de l'attentat du Modèle:Date-.
  • Le long de l'avenue Maréchal-Foch, s'alignent plusieurs bâtiments publics aux murs rouges, ou rose vif, couleur traditionnelle de beaucoup d'anciennes maisons de Lourdes. Cette couleur reproduite sur les bâtiments restaurés contribue à créer une unité architecturale et constitue une marque de la ville.
  • Les halles et le marché couvert construits au centre de la vaste place du Champ-Commun constituent l'autre centre d'animation de la ville haute.
  • Le cinéma Le Palais et le palais des congrès comprenant une salle d'exposition donnent directement sur ce jardin. Ils ont été aménagés dans ce qui fut le premier tribunal de Lourdes construit pour cet usage avant qu'il ne soit transféré au château de Soum, ce qui explique son architecture néoclassique mettant en valeur la pierre de taille de Lourdes. Un jardin ombragé doté d'un kiosque à musique fait la liaison avec les bâtiments municipaux qui lui font suite.
  • L'hôtel de ville aménagé dans une ancienne villa privée est l'élément le plus remarquable par son allure de petit château de fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le rattachement d'anciennes villas voisines en tant que bâtiments municipaux et leur traitement architectural dans le même style ont accru l'importance et l'harmonie de cet espace public. Plus éloignée, la belle construction 1900 du château de Soum, où se tenait le tribunal récemment fermé, complète l'ensemble en rappelant dans son style celui de l'hôtel de ville. Tous ces bâtiments sont l'œuvre de Jean-Marie Lacrampe ainsi que nombre d'hôtels dont l'hôtel Moderne Soubirous.

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Patrimoine naturel

On note à proximité :

  • le pic du Jer, (Modèle:Unité) au pied duquel s'étend la ville, est accessible par le funiculaire qui porte son nom. Il est reconnaissable à sa grande croix illuminée la nuit ;
  • le Béout (Modèle:Unité) est un sommet autrefois accessible par un téléphérique (technologie André Rebuffel) arrêté en 1990 et démantelé en 2000. Un gouffre abandonné se situe près de l'ancienne gare supérieure du téléphérique. La portée de ce téléphérique (Modèle:Unité) était du même ordre que celle de la tyrolienne Pierre-Rias (Modèle:Unité), calculée par un spéléologue lourdais et le Spéléo Secours français ;
  • le golf de Lourdes, golf dix-huit trous, aménagé dans un site dominant le lac et entouré d'arbres ;
  • les grottes du Loup et des Sarrazins sont des anciennes grottes aménagées.

Lourdes dans les arts et la culture

Littérature

Le Lourdes du sanctuaire

Le Lourdes du sanctuaire, l'atmosphère religieuse, voire, pour certains, selon les cas, le mysticisme qui imprègne les lieux ou son contraire, les commerces qui s'y trouvent, n'ont pas manqué de susciter l'intérêt d'écrivains. Il y eut d'abord Henri Lasserre journaliste écrivain qui publia plusieurs ouvrages dès 1869. Traduits en plus d'une centaine de langues ils eurent un énorme retentissement et contribuèrent à faire connaître rapidement le sanctuaire. On citera aussi ceux de deux grands représentants du naturalisme, Émile Zola et Joris-Karl Huysmans.

De passage à Lourdes en 1891, Émile Zola est saisi par la ferveur qui règne dans la cité mariale. L'année suivante, il revient à Lourdes et poursuit son reportage. De son enquête critique naîtra un livre, Lourdes<ref>Emile Zola, Lourdes, édition de Jacques Noiray, 1995, ÉD Gallimard, collection Folioclassique</ref>, accessible en version électronique<ref>[2]</ref>, qui s'inscrit dans la série des Trois Villes avec Rome et Paris.

À l'ouvrage de Zola, roman traditionnel dans sa forme, rationaliste et scientiste sur le fond, s'oppose en 1906 Les Foules de Lourdes de Joris-Karl Huysmans<ref name="1906huysmans">Modèle:Harvsp.</ref> qui, sur le même sujet, soutient une thèse adverse. Déjà malade, Joris-Karl Huysmans, converti à la foi catholique en 1895, tourne le dos au naturalisme et rédige un texte inclassable, une profession de foi, un journal, une hagiographie de Bernadette Soubirous, ainsi qu'une fervente défense du miracle et de l’idée d’intervention surnaturelle dans les guérisons miraculeuses de Lourdes. Ce livre est un mélange de ferveur ressentie dans cet Modèle:Citation et de rejet violent de ceux qu’il appelle Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Toujours dans le registre de l'expression romanesque autour du thème Lourdes et Bernadette, on citera aussi Le Chant de Bernadette de Franz Werfel, roman d'un écrivain juif autrichien, ami de Kafka, réfugié à Lourdes en 1940, et, de François Mauriac, Pèlerins de Lourdes qui est un dialogue entre un croyant et un incroyant. Dans l'abondante historiographie consacrée à Lourdes et à Bernadette Soubirous, ainsi qu'au culte marial dans la religion catholique, dominent tout particulièrement les ouvrages de l'abbé René Laurentin qui font référence.

On peut retrouver groupées les œuvres citées de Franz Werfel, Émile Zola et François Mauriac, plus un texte de René Laurentin, Sens de Lourdes, dans un même ouvrage, Lourdes<ref>Ouvrage Lourdes incluant les textes de Franz Werfel, Le Chant de Bernadette, de François Mauriac, Pèlerins de Lourdes, d'Émile Zola, Lourdes, et de René Laurentin Sens de Lourdes, Modèle:Date-, Éd. Omnibus</ref>, paru en 1998.

Le Lourdes rural
Fichier:Vue de Lourdes (Hautes-Pyrénées) - Fonds Ancely - B315556101 A MALBOS 2 005.jpg
Chariot tiré par deux bœufs devant le château fort de Lourdes en 1843, par Eugène de Malbos.

Avant d'être le Lourdes que nous connaissons aujourd'hui, et longtemps après les transformations imposées par l'afflux de pèlerins venus du monde entier, Lourdes a été une bourgade rurale aux traditions paysannes. Lucien Latapie, ancien maire de Lourdes, est l'auteur d'un roman rural paru en 1927, Tu t'en vas ô mon pays<ref>Lucien Latapie, Tu t'en vas ô mon pays, 1927, Modèle:Nb p., éd. Bloud et Gay, Paris</ref>, roman à thèse comme nombre de romans d'inspiration rurale. Aujourd'hui oublié, il fut en son temps un livre culte pour nombre de familles paysannes du pays rural lourdais. Au-delà des personnages, le sujet principal du roman est une "maison", ua maïsoù au sens pyrénéen. "Ribaroles", c'est son nom, est une ferme fictive située dans le hameau de Sarsan. L'auteur relate son déclin provoqué par une crise familiale surgie de la transformation de la société après la Modèle:1re mondiale, une crise qui est celle de la famille souche et du système familial pyrénéen traditionnel.

Cinéma

Le site de Lourdes, son histoire et ses environs a inspiré auteurs et cinéastes :

On peut ajouter trois courts métrages : Lourdes l'hiver de Marie-Claude Treilhou (1982), Bernard ou les apparitions (1992) réalisé par deux lourdais, les frères Arnaud et Jean-Marie Larrieu et 1858, le film des Apparitions de Philippe Cabidoche (2008).

Gravures pyrénéistes

Photographies

Personnalités liées à la commune

Particularités

La circulation des rues commerçantes près de sanctuaire change de sens tous les 15 jours.

Le métier de feutier n'existe qu'à Lourdes<ref>Le journal La Dépêche du Midi et le métier de feutier à Lourdes</ref>,<ref>Le journal Libération et le métier de feutier à Lourdes</ref>. Les feutiers sont chargés de nettoyer les brûle-cierges tous les soirs. Ils évacuent ainsi les déchets des 600 tonnes de cierges brûlés chaque année.

Héraldique

Modèle:Article connexe

Modèle:Blasonnement

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

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  • Cartes

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Références

Site de l'Insee

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Autres sites

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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