Réseau Natura 2000

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Logo de Natura 2000.
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Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale<ref name="intérêt communautaire" group="N">Le texte instituant la création du réseau Natura 2000, la Directive européenne « habitats faune flore » parle de sites naturels « d'intérêt communautaire », en se référant à la « valeur patrimoniale » des habitats. Dans le domaine de la conservation de la nature, on peut distinguer les habitats, la faune et la flore selon leur rareté : les habitats « d'intérêt régional » sont rares dans une région, mais peuvent être présents ailleurs en abondance. De même pour les habitats « d'intérêt national », puis « d'intérêt européen ». Le réseau Natura 2000 s'applique donc à protéger les sites écologiques rares au niveau européen, et représentatifs du patrimoine naturel des États membres de l’Union européenne.</ref>, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent<ref group="N">Plus précisément, la Directive habitats dont est issue le réseau Natura 2000 a pour objectif la protection des habitats naturels, de la faune et de la flore. Bien que ces trois notions soient indissociables (protéger un habitat naturel permet de protéger la faune et la flore qui s'y trouvent), il serait inutile de protéger un habitat naturel sans se soucier des espèces qui y vivent, et vice versa, de s'assurer de la pérennité de telle ou telle espèce sans se préoccuper de l'état de l'habitat naturel qui les abrite.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

La constitution du réseau Natura 2000 a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable, et sachant que la conservation d'aires protégées et de la biodiversité présente également un intérêt économique à long terme<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

La volonté de mettre en place un réseau européen de sites naturels répondait à un constat : conserver la biodiversité n'est possible qu'en prenant en compte les besoins des populations animales et végétales, qui ne connaissent en effet pas les frontières administratives entre États. Ces derniers sont chargés de mettre en place le réseau Natura 2000 subsidiairement aux échelles locales. La cartographie du réseau est consultable en ligne<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Le réseau de sites terrestres a été complété en 2008, puis en 2010, par un ensemble de sites maritimes, grâce à la démarche de l'Europe « Natura 2000 en mer ». Mi-2010, sur les Modèle:Nombre en cours de désignation « Natura 2000 », seulement cinquante étaient marins<ref name=Reverse2010>Modèle:Harvsp</ref>. Début 2011, le réseau était finalement étendu de près de Modèle:Unité (principalement grâce à la République tchèque, au Danemark, à la France, l'Espagne et la Pologne), enrichi de zones marines (plus de Modèle:Unité), ce qui lui fait atteindre près de 18 % du territoire terrestre de l'Union européenne et plus de Modèle:Unité de ses mers et océans<ref name=com2010UE>Modèle:Harvsp</ref>.

Modèle:Citation.

Historique

En 1976, la commission européenne a émis une proposition de directive, qui a finalement été adoptée en 1979, visant à protéger les oiseaux sauvages. Elle enjoignait les neuf états-membres à établir des zones de protection spéciale considérant que la protection des oiseaux était une responsabilité transfrontalière nécessitant des actions conjointes.

En 1987, l'acte unique européen donne la compétence à l'Union européenne pour agir dans le domaine de l'environnement.

La directive habitats adoptée par les États membres de l'Union Européenne le 21 mai 1992 est à l'origine de la création de Natura 2000 à la même date, elle exige des États membres la désignation de zones spéciales de conservations (ZSC)<ref name=":0">Modèle:Article</ref>,<ref name=":1">Modèle:Article</ref>.

À terme, le réseau Natura 2000 doit être mis en place en application de la directive oiseaux datant de 1979 (à l'origine de la création de zones de protection spéciale (ZPS) des oiseaux) et de la Directive Habitats datant de 1992 (à l'origine de la création de zones spéciales de conservation (ZSC))<ref name=":0" />,<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Encore en cours de constitution, il doit permettre de réaliser les objectifs fixés par la Convention sur la diversité biologique, adoptée lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992.

La formation du réseau est initialement prévue pour l'an 2000 (d'où le chiffre 2000 accolé à Natura)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et les listes des sites de conservation complétées en juin 2004<ref>Source : Lettre Natura 2000 Modèle:N°, publiée par l'Union européenne, mai 1996Modèle:PdfModèle:Lire en ligne.</ref>. Les États membres de l'Union devaient sélectionner sur leur territoire les sites naturels qui devaient former le réseau, et fournir au plus tard en juin 1995 une liste nationale des sites soumis à la formation du réseau Natura 2000. En juin 1998 devait être achevée la seconde phase de constitution de Natura 2000, par la sélection définitive des sites d'importance communautaire (SIC), qui seraient ensuite intégrés au réseau Natura 2000 sous la désignation finale de zones spéciales de conservation (ZSC). Toutefois, la désignation des sites a pris du retard dans de nombreux pays. Par exemple, le réseau de sites français n'a été validé qu'en 2007, après de nombreux échanges avec la Commission européenne et un contentieux pour « désignation insuffisante de sites au titre de la directive Habitats faune flore ». La Pologne a également été mise en garde en 2006 par la Commission européenne<ref>Modèle:Article</ref>.

Fonctionnement du réseau

Deux types de zones protégées

Modèle:Article détaillé

Chronologie prévue.
Chronologie prévue et méthode de formation du réseau Natura 2000. Initialement prévue pour juin 2004, la désignation des sites a pris du retard. Par exemple, le réseau français n'a été validé qu'en 2007.

La politique européenne pour mettre en place ce réseau s'appuie sur l'application des directives Oiseaux et Habitats, adoptées respectivement en 1979 et 1992 pour donner aux États membres de l’Union européenne un cadre commun d'intervention en faveur de la préservation des espèces et des milieux naturels. C'est donc la réunion des deux directives qui doit permettre la création du réseau.

Deux types de sites interviennent dans le réseau Natura 2000 : les ZPS et les ZSC<ref group="N">Parallèlement à la désignation des sites qui se fait normalement par chacun des États membres, la Commission européenne peut, si elle constate qu'un site potentiel n'est pas placé dans le réseau Natura 2000 par un État, entamer une procédure de concertation bilatérale avec ledit État afin de classer éventuellement ce site (Modèle:Harvsp de la directive Habitats).</ref>.

Zone de protection spéciale (ZPS)

La directive Oiseaux de 1979 enjoint les États membres de l’Union européenne à mettre en place des zones de protection spéciale (ZPS) sur les territoires les plus appropriés en nombre et en superficie afin d'assurer un bon état de conservation des espèces d'oiseaux menacées, vulnérables ou rares.

Les États sont libres dans leur méthodologie pour désigner des ZPS. Ces ZPS sont cependant validées par l'UE, sur la base de publications scientifiques, entre autres les inventaires de « Zones importantes pour la conservation des oiseaux » produite par BirdLife International<ref name=inpn >Modèle:Lien web</ref>.

En France en particulier, le ministère de l'Écologie, a chargé en 1979, le museum national d'histoire naturelle et la ligue pour la protection des oiseaux d'identifier les sites qui pourraient devenir des ZPS<ref name=LPO >Modèle:Lien web</ref>,<ref name=loiret.gouv >Modèle:Lien web</ref>.

Zone spéciale de conservation (ZSC)

Les zones spéciales de conservation, instaurées par la directive Habitats en 1992, ont pour objectif la conservation de sites écologiques présentant soit :

  • des habitats naturels ou semi-naturels d'intérêt communautaire, de par leur rareté, ou le rôle écologique primordial qu'ils jouent (dont la liste est établie par l'annexe I de la directive Habitats) ;
  • des espèces de faune et de flore d'intérêt communautaire, là aussi pour leur rareté, leur valeur symbolique, le rôle essentiel qu'ils tiennent dans l'écosystème (et dont la liste est établie en annexe II de la directive Habitats).

La désignation des ZSC est plus longue que les ZPS. Chaque État commence à inventorier les sites potentiels sur son territoire. Il fait ensuite des propositions à la Commission européenne, sous la forme de pSIC (proposition de site d'intérêt communautaire, accompagné d'un FSD - formulaire standard de données<ref>Modèle:Lien web</ref>). Après approbation par la Commission, le pSIC est inscrit comme site d'intérêt communautaire pour l'Union européenne et est intégré au réseau Natura 2000. Un arrêté ministériel désigne ensuite le site comme ZSC, lorsque son document d'objectif est terminé et approuvé (voir ci-dessous).

Natura 2000 en mer

Modèle:Article détaillé

Chaque État membre ayant une façade littorale doit désigner un réseau cohérent et suffisant d'habitats naturels et d'espèces d’intérêt communautaire présents dans l’espace maritime, avant mi-2008. Pour les aider, la Commission européenne a publié un guide d’application de Natura 2000 en mer<ref group="N">En anglais.</ref> précisant : les aspects juridique et politique (directive cadre sur l’eau, politique maritime européenne, conventions régionales et internationales…) ; les définitions et recensement (par pays) des habitats et des espèces d’importance communautaire ; les éléments permettant de localiser, évaluer et de sélectionner des sites ; les mesures de gestion à y proposer et les liens avec la politique communautaire de la pêche. En France, les préfets ont en novembre 2007<ref>Circulaire du Modèle:Date- adressée aux préfets.</ref> lancé, sur des bases scientifiques, les procédures de désignation avec les DIREN et collectivités et acteurs de la mer, sur 96 secteurs considérés comme pertinents par le Muséum national d'histoire naturelle de Paris avec un triple objectif :

  1. retenir l’espace biologiquement nécessaire à la conservation des habitats et des espèces, en justifiant chaque site et en le considérant comme une « unité écologiquement fonctionnelle » ;
  2. envisager les unités de gestion pour un découpage cohérent des sites, en veillant au respect des exigences scientifiques, que chaque site représentera une unité de gestion, au regard des règles fixées par le code de l’environnement ;
  3. entourer la définition des périmètres des sites de toutes les expertises et de la concertation, dans le respect des exigences scientifiques fixées par les directives communautaires.

La gestion devant ensuite prendre en compte les exigences économiques, sociales, culturelles en jeu.

La Commission engage aussi les États membres à combler leurs lacunes scientifiques et encore améliorer la représentativité du réseau marin.

Gestion des sites

Lithographie de l'aigle de Bonelli
L'aigle de Bonelli, inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux est protégé par la mise en place de plusieurs ZPS, notamment la ZPS des Basses Corbières, dans le département de l'Aude, en France. Un programme LIFE-nature vise à expérimenter des modes de gestion des milieux ouverts, à améliorer les populations d'espèces proies et à réduire les menaces sur cette espèce.

La directive habitats n'imposait pas de méthode particulière à employer pour la désignation des sites ou le type de gestion à employer ; chaque État membre pouvant employer les méthodes qu'il souhaitait. La réglementation varie ainsi selon les États :

  • stratégies d’achat de terres (Danemark, Pays-Bas) ;
  • plans de gestion imposant des travaux de restauration (Belgique en Wallonie) ;
  • plans de gestion réglementant la circulation pendant une période donnée (Belgique en Flandres) ;
  • gestion nécessitant l’utilisation de permis pour la réalisation de certaines activités (Finlande).

La plupart des pays essaient d’utiliser les mesures agro-environnementales pour les activités agricoles dans le périmètre des sites Natura 2000, complété dans quelques pays par une approche contractuelle supplémentaire.

Seuls la France et le Royaume-Uni ont développé exclusivement des approches contractuelles pour l’ensemble des activités présentes dans les périmètres, avec un certain retard et des faiblesses dans l'application de la directive.

La gestion peut être centralisée, comme dans certains pays du Nord de l'Europe, ou décentralisée, par exemple, en Allemagne la désignation et la gestion des sites sont confiées aux Länder, en Belgique aux régions. Dans le cas de la Suède, la gestion des sites est confiée aux communesModèle:Référence souhaitée. La Grèce quant à elle compte créer des entités privées, mais contrôlées par l’État pour gérer ses sites<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Financement de Natura 2000

Fichier:Logolife.jpg
Logo du programme Life

Le texte de la directive Habitats prévoit que la prise en charge et l'application des mesures de protection et de gestion des sites peut imposer une charge financière trop importante pour certains États (du simple fait de la répartition inégale des sites d'intérêt communautaire au sein de l’Union). Le cas échéant, un cofinancement peut être prévu entre les États membres et la Communauté.

D'une façon générale, le financement des sites Natura 2000 et des contrats passés avec les utilisateurs peut être assuré par une ou plusieurs sources. Dans le cas français, il peut s'agir des fonds nationaux de gestion des espaces naturels, des fonds propres à Natura 2000 inscrits dans le cadre des contrats de projets État-région, du fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), des fonds Life-Nature. Ce dernier est d'ailleurs majoritairement consacré aux projets intéressant les sites Natura 2000 et a ainsi permis de mettre en place la reproduction en captivité du lézard géant de La Gomera<ref>Modèle:Lien web.</ref> (Gallotia simonyii gomerana) que l'on croyait disparu, la protection en Hongrie des habitats de la vipère d'Orsini hongroise<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la protection et la restauration de prairies et zones humides dans les Alpes autrichiennes, la rédaction des plans de gestion Natura 2000 de très nombreux sites, etc.

L'UE encourage les partenariats entre le public et les entreprises et attribue des prix dénommés « Partenaire de Natura 2000 » (Natura 2000 Partner Reward Scheme) pour la gestion en partenariat du réseau Natura 2000 et la communication sur ce réseau. La Commission a proposé de créer une plate-forme européenne d'appui technique sur le thème entreprises et biodiversité<ref>Communication : Évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre du plan d'action communautaire en faveur de la diversité biologique (page 13/15).</ref>.

Évaluation quantitative et qualitative du réseau

Modèle:Article détaillé

Sur le plan quantitatif

En 2006 (Modèle:1re), dix nouveaux États membres avaient soumis leurs propositions de sites pour le réseau Natura 2000, certains pour une grande superficie (près de 30 % de la superficie de la Slovénie sont proposés en ZSC<ref name="lettreN2000-20">Modèle:Pdf lettre Natura 2000 Modèle:N°, Union européenne, mai 2006.</ref>).

En juin 2007, l'Union européenne comptait Modèle:Unité, pour une superficie de Modèle:Unité, et Modèle:Unité d'une superficie totale de Modèle:Unité. Mais de nombreux sites ont été désignés, dans leur totalité ou en partie, selon les deux directives. On ne peut donc pas additionner ces surfaces pour obtenir un chiffre global pour l'ensemble du réseau Natura 2000.

En décembre 2018, l'Union européenne comptait 5 646 zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux sur une superficie de Modèle:Unité, et 24 191 zones spéciales de conservation (ZSC) (dont les pSIC, SIC) pour les habitats et les espèces sur une superficie totale de Modèle:Unité, ce qui représente 18 % de la surface terrestre et marine du territoire de l'Union européenne<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>.

Sur le plan qualitatif

Chaque État membre doit maintenir ou restaurer un état de conservation favorable pour certaines espèces et habitats (dits d'intérêt européen) afin de contribuer au maintien de la biodiversité, lequel est nécessaire au bon état écologique par exemple demandé par la directive cadre sur l'eau. Une évaluation est requise par la directive<ref>Modèle:Harvsp de la directive Habitats</ref> tous les six ans, incluant :

  • une évaluation de la contribution du réseau Natura 2000 à l'atteinte d'un état de conservation favorable pour les habitats et espèces d’intérêt communautaire ;
  • une évaluation de la contribution de Natura 2000 au maintien de la biodiversité (via la conservation des habitats naturels et des espèces sauvages) ;
  • une évaluation de la contribution du réseau Natura 2000 à la conservation de la biodiversité en général.

Les paramètres utilisés pour le calcul de cet « état de conservation » sont :

  • pour un habitat : son aire de répartition naturelle, la surface recouverte par l’habitat, la structure et les fonctionnalités spécifiques de l’habitat, dont les espèces typiques, les perspectives futures qui lui sont associées ;
  • pour une espèce : son aire de répartition naturelle, l’état de sa population, l’état de son habitat (habitat d’espèce), les perspectives futures qui lui sont associées.

Ce premier état des lieux s’est fait dans un cadre méthodologique commun pour tous les États membres<ref>« Assessment, monitoring and reporting of conservation status — Preparing the 2001-2006 report under Article 17 of the Habitats Directive ». Note au comité « Habitats », DG Environnement, Bruxelles, le Modèle:Date-.</ref>,<ref>«Assessment, monitoring and reporting under Article 17 of the Habitats Directive: Explanatory Notes & Guidelines», octobre 2006.</ref>.

En 2009, le « bon état de conservation » (tout comme le bon état écologique visé par la Directive cadre sur l'eau) n'est pas atteint pour de nombreux milieux, dont en France<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

En 2020, la fin du plan stratégique 2011-2020 de la Convention sur la diversité biologique est l’occasion pour l’Union européenne de redéfinir un cadre stratégique global. L’efficacité de la gestion des aires protégées en Europe a besoin d’être améliorée. La nouvelle stratégie pour 2030 s’engage à gérer toutes les aires protégées, définir des objectifs et mesures de conservation claires, afin de surveiller l’évolution. L’application des Directives Oiseaux et Habitats est essentielle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Pays : un réseau riche mais fragmenté

Fichier:Blies river near Bliesbruck .jpg
Blies, Allemagne

Le réseau de sites Natura 2000 en Allemagne est très riche, mais est aussi plus fragmenté que le réseau français.

En décembre 2018, l'Allemagne comptait 5 200 sites dont<ref name=":2" /> :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 15,5 % de la surface terrestre et marine du territoire de l'Allemagne.

Bien que très nombreux, les sites allemands de Natura 2000 sont relativement petits, fragmentés et dépourvus de zones tampons.

Modèle:Pays

Fichier:Otis tarda, Andau, Austria 3.jpg
Otis tarda à Andau en Autriche dans le site Natura 2000 de Wassen-Hansag

En décembre 2018, l'Autriche comptait Modèle:Nobr dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 15,4 % de la surface terrestre du territoire de l'Autriche<ref name=":4">Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Pays

Fichier:Blankaart sous l'eau.jpg
Réserve de Blankaart, dans la vallée de l'Yser.

Modèle:Article détaillé

En décembre 2018, la Belgique comptait Modèle:Nobr dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 12,7 % de la surface terrestre et marine du territoire de la Belgique<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, la Bulgarie comptait Modèle:Nobr dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 34,5 % de la surface terrestre et marine du territoire de la Bulgarie<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, la Croatie comptait Modèle:Nobr dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 36,6 % de la surface terrestre et marine du territoire de la Croatie<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, Chypre comptait Modèle:Nobr dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 28,8 % de la surface terrestre et marine du territoire de Chypre<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, le Danemark comptait Modèle:Nobr dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 8,4 % de la surface terrestre et marine du territoire du Danemark<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

Fichier:EL BANCELL I SERRA DELS TOSSALS.JPG
Serra de Tossals, Espagne

En décembre 2018, l'Espagne comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 27,3 % de la surface terrestre et marine du territoire de l'Espagne<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, l'Estonie comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 17,9 % de la surface terrestre et marine du territoire de l'Estonie<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

Modèle:Article détaillé En décembre 2018, la Finlande comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 12,6 % de la surface terrestre et marine du territoire de la Finlande<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

Modèle:Article détaillé

Fichier:MaraisPoitevin.jpg
Marais Poitevin, France

En décembre 2018, le réseau Natura 2000 compte en France Modèle:Unité dont Modèle:Nobr marins, comprenant :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 12,9 % de la surface terrestre et marine du territoire de la France<ref name=":2" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, la Grèce comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 27,3 % de la surface terrestre et marine du territoire de la Grèce<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, la Hongrie comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 21,4 % de la surface terrestre du territoire de la Hongrie<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, l'Irlande comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 13,1 % de la surface terrestre et marine du territoire de l'Irlande<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

Fichier:CapoTesta-pjt2.jpg
Capo Testa, Italie

En décembre 2018, l'Italie comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 19 % de la surface terrestre et marine du territoire de l'Italie<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, la Lettonie comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 11,5 % de la surface terrestre et marine du territoire de la Lettonie<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, la Lituanie comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 12,4 % de la surface terrestre et marine du territoire de la Lituanie<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

Modèle:Article détaillé En décembre 2018, le Luxembourg comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 27 % de la surface terrestre du territoire du Luxembourg<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

Modèle:Article détaillé En décembre 2018, Malte comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 13,3 % de la surface terrestre (Modèle:Unité) et marine du territoire de Malte<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

Modèle:Article détaillé En décembre 2018, les Pays-Bas comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 13,3 % de la surface terrestre et marine du territoire des Pays-Bas<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, la Pologne comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 19,6 % de la surface terrestre et marine du territoire de la Pologne<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, le Portugal comptait Modèle:Unité dont :

La superficie totale est de Modèle:Unité, ce qui représente 20,7 % de la surface terrestre et marine du territoire du Portugal<ref name=":4" />.

Modèle:Pays

En décembre 2018, la République tchèque comptait Modèle:Unité dont :

Modèle:Pays

En décembre 2018, la Roumanie comptait Modèle:Unité dont :

Modèle:Pays

En décembre 2018, le Royaume-Uni comptait Modèle:Unité dont :

Modèle:Pays

En décembre 2018, la Slovaquie comptait Modèle:Unité dont :

Modèle:Pays

En décembre 2018, la Slovénie comptait Modèle:Unité dont :

Modèle:Pays

En décembre 2018, la Suède comptait Modèle:Unité dont :

Natura 2000 et les nouveaux États membres

Photo de la vallée de Planica.
Les nouveaux États membres de l'Union européenne recèlent encore des trésors de naturalité (ici, vallée de Planica, dans le parc national du Triglav, Slovénie).

L'entrée dans l'Union européenne des nouveaux États membres (dix nouveaux États en 2004, plus la Bulgarie et la Roumanie en 2007 et la Croatie en 2013), a provoqué la nécessaire mise à jour des habitats naturels et des espèces animales et végétales qui pouvaient bénéficier de l'inscription à Natura 2000. En effet, les nouveaux membres d'Europe centrale et orientale recèlent des espèces et des habitats naturels qui, en Europe de l’Ouest, n'existent naturellement pas, sont réduits à de faibles surfaces ou ont parfois disparu.

Photo d'un bison d'Europe.
Avec l'élargissement de l'Union européenne, le bison d'Europe fait désormais partie du patrimoine naturel européen à protéger (Parc national de Bialowieza, Pologne).

Cette mise à jour a surtout consisté à actualiser les annexes des directives. Dans la directive habitats, de nouveaux habitats naturels sont inscrits à l'annexe I (habitats considérés « d'intérêt communautaire »<ref name="intérêt communautaire" group="N"/>), comme les forêts calcicoles de pins sylvestres des Carpates occidentales, forêts de Cedrus brevifolia, etc.<ref name="élargissement">Modèle:PdfModèle:Lire en ligne.</ref>. De nouvelles espèces animales et végétales ont été inscrites à la directive ou ont vu leur statut modifié, comme le bison d'Europe, la tortue verte Chelonia mydas, la chauve-souris Rousettus aegyptiacus, le protée anguillard, plusieurs espèces de coléoptères et de papillons tel le cuivré de la bistorte (Lycaena helle), mais également de nombreuses espèces de plantes<ref name="élargissement"/>.

De nouvelles espèces d'oiseaux ont également été ajoutées aux annexes de la directive oiseaux, ou ont vu leur statut évoluer comme le faucon sacre (Falco cherrug), le gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus), la mouette pygmée (Larus minutus), etc.

En ce qui concerne les grands carnivores par exemple, des dérogations ont été demandées par les nouveaux États membres<ref>Source : lettre Natura 2000 n° 21, publiée par l'Union européenne, mai 2007Modèle:PdfModèle:Lire en ligne.</ref>, du fait des fortes populations que certains pays possèdent encore. La Roumanie par exemple, comptait en 2005 près de Modèle:Nombre sur son territoire, dans la chaîne montagneuse des Carpates. En Lituanie, les loups sont encore chassés comme gibier, dans le respect de certains quotas et durant une période précise de l'année, du fait des fortes populations dans le pays. Le pays a donc obtenu une dérogation géographique pour les annexes II et IV de la directive Habitats, ce qui lui permet de ne pas désigner de nouvelles zones spéciales de conservation pour le loup (tant que l'état de conservation des populations lituaniennes reste bon néanmoins).

Polémique autour de Natura 2000

Modèle:Article détaillé La directive Habitats, puis le réseau Natura 2000 ont été accueillis par de vives critiques de la part de nombreuses personnes ou lobbies dans plusieurs des États membres de l'Union européenne, dont la France<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La méfiance, voire le rejet des politiques européennes, de la part de certaines catégories d'acteurs refait périodiquement surface, notamment sur des sujets « sensibles » de conservation de la nature, comme le retour ou la réintroduction de grandes espèces de carnivores : ours brun, loup, lynx.

En France, un long et vigoureux débat a été nécessaire avant que les préfets et le ministère de l'Environnement et de l'Agriculture puissent constituer le réseau Natura 2000 sur le terrain, en montrant notamment que Natura 2000 n'était pas une Modèle:Citation ou une confiscation des terres, mais une possibilité de travailler positivement et en commun au développement durable des espaces naturels d'importance communautaire<ref group="N">« Plus de dix ans après son adoption, force est de constater, qu'au sein des États membres, comme en France, Natura 2000 soulève encore beaucoup d'interrogations, suscite de fortes appréhensions voire des positions de refus émanant des acteurs et des gestionnaires locaux, même si une dynamique de mise en œuvre est perceptible » commentait Le Grand en 2003Modèle:Harv.</ref>. Des maires français disent s'être sentis obligés par les préfets de classer le territoire de leur commune pour entrer en conformité avec la directive Habitats, parfois pour de grandes surfaces du territoire communal<ref>Une lettre adressée au ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'État et de l'Aménagement du territoire parle du sentiment de certains maires de France d'être « convertis en gardiens de musée ou plutôt de zoo ».</ref>.

Une étude basée sur Modèle:Nobr scientifiques couvrant la période 1998-2014<ref>Blicharska M., Orlikowska E.H, Roberge J & Grodzinska-Jurczak M (2016) Contribution of social science to large scale biodiversity conservation: A review of research about the Natura 2000 network. Biological Conservation 199:110–122. DOI: 10.1016/j.biocon.2016.05.007.</ref> publiée en 2016 a porté sur les liens entre les aspects sociaux du réseau Natura 2000 et ses effets en matière de conservation de la nature. Elle a conclu que la gouvernance (complexe) de la biodiversité est étroitement liée aux processus sociaux et économiques et au comportement humain, et donc à l'appréciation que nous avons de ce qui pourrait améliorer la protection effective de la Nature. Les chercheurs ont cherché à identifier les lacunes en matière de connaissance, et à produire des recommandations pour améliorer la mise en œuvre du réseau. Ils estiment que Natura 2000 a montré être une initiative globalement réussie, mais encore améliorable : la participation des parties prenantes est encore trop limitée, la perception du réseau est trop négative et il existe un manque de considération du contexte local, notamment en raison de règles d'application manquant de souplesse. Ces trois éléments entravent l'efficacité du réseau, plus ou moins selon les États-Membres. Les auteurs recommandent donc d'augmenter la sensibilisation du public quant à l'importance de ce réseau, d'améliorer les capacités des autorités locales et les compensations pour les propriétaires privés<ref>Modèle:Pdf Natura 2000 conservation: how can social-science research enhance conservation outcomes?</ref> et d'explorer les effets de la participation sur la conservation de la nature. Ils constatent aussi un manque d'analyse de type coût-avantages.

Natura 2000 et l’objectif 2010

Modèle:Section à actualiser Depuis 2001 et le sixième programme d'action communautaire pour l'environnement, les États membres de l'Union européenne se sont engagés à mettre un terme à la disparition de la biodiversité d'ici à 2010, grâce au réseau Natura 2000, à l'intégration de la biodiversité dans les domaines de la pêche, l'agriculture, la sylviculture, la mise en place d'un plan de communication, et de nouveaux outils réglementaires, répondant ainsi aux engagements pris par les parties présentes à la convention de Johannesbourg sur le développement durable de 2002.

Pour répondre à cet objectif, la commission, sous la présidence irlandaise, s'est réunie en mai 2004 à Malahide. Le résultat de cette convention, communément appelé le « message de Malahide », a été de fixer pour objectif d'achever le réseau Natura 2000 terrestre en 2005 (objectif non atteint à l'échéance malgré d'importants progrès réalisés), de désigner les sites marins d'ici 2008 et de préciser de mettre en place les objectifs de gestion pour tous les sites Natura 2000 d'ici 2010. Si tous les objectifs sont remplis, le réseau devrait couvrir 18 % de la surface du territoire de l'Europe Modèle:Nobr<ref name="lettreN2000-20"/>.

Afin de renforcer la protection des sites Natura 2000, la directive sur la responsabilité environnementale, basée sur le principe pollueur-payeur en droit européen de l'environnement, devait être mise en place avant 2007, obligeant l'auteur de dégradations à compenser les dégâts ainsi qu'à restaurer les habitats et espèces affectés.

Un des objectifs pour 2010 est aussi de développer le réseau écologique paneuropéen et Modèle:Nobr dans leurs aspects marins. La Commission européenne a pour cela rédigé les lignes directrices d’un réseau Natura 2000 en milieu marin<ref>Modèle:Pdf Lignes directrices d’un réseau Natura 2000 en milieu marin (version octobre 2007).</ref>.

À ce titre, à la suite du Conseil des ministres du 5 novembre 2008, Modèle:Nombre marins nouveaux couvrant une surface de Modèle:Unité sur les trois façades maritimes, ont été ajoutés au réseau Modèle:Nobr. Les arrêtés du Modèle:Date- de désignation de treize sites ont été publiés au J.O. du Modèle:Date-. Début 2011, le réseau comprenait plus de Modèle:Nombre. D'autres sites ont été ajoutés en 2010.

Une nouvelle extension concernant quinze États membres a eu lieu en 2010, ajoutant en 2010 Modèle:Citation d’importance communautaire », dans six régions biogéographiques (régions alpine, atlantique, boréale, continentale, méditerranéenne et pannonienne). La Pologne a désigné Modèle:Nombre sites (Modèle:Unité de grands lacs et systèmes fluviaux, plaines alluviales et forêts). La République tchèque a apporté Modèle:Nombre (dont hêtraies et prairies d'intérêt pour la biodiversité). Des ajustements de délimitation de sites existants ont aussi été faits.

Notes

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Sources

Références

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Bibliographie

Modèle:Bibliographie sur l'Union européenne

Documents officiels

Ouvrages et articles

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Compléments

Documentation

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