Labourd

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Méta bandeau de note

Modèle:Infobox Subdivision administrative

Fichier:Dux Wasconum 1150.png
La vicomté de Labourd au sein du duché de Gascogne en 1150.
Fichier:Lapurdi Kokapena.gif
Le Labourd au Pays basque.

Le Labourd (Modèle:Langue en basque, Modèle:Langue en occitan) est un ancien fief féodal rattaché d’abord à la Navarre puis à la Gascogne sous le nom de vicomté de Labourd et enfin à l'Aquitaine. Le territoire disparut lors de la révolution française avec la création du département des Pyrénées-Atlantiques.

Selon l'Académie de la langue basque, le Labourd est un des sept territoires basques traditionnels (Zazpiak Bat - les sept en un) nommés en 1643 par l'écrivain Axular dans l'avant-propos de son livre « Gero »<ref name="Davant">Modèle:Ref-Davant-Histoire</ref>,<ref>Gero, bi partetan partitua eta berezia (1643) connu généralement comme Gero (Après en basque) a été sa seule œuvre. Modèle:Citation</ref>, avec la Soule, la Basse-Navarre, la Navarre, la Biscaye, l'Alava et le Guipuscoa.

Le Labourd fait partie de l'arrondissement de Bayonne, département des Pyrénées-Atlantiques. Sa réalité géographique correspond à la zone d'influence de différents ports de pêche, ancien comme Biarritz ou actuel, comme Saint-Jean-de-Luz. Il s'agit surtout de la zone d'influence du port de Bayonne, avec l'ancienne route commerciale de la Navarre : Pampelune - Bayonne. Labastide-Clairence, puis Ustaritz, furent des centres logistiques de ce port de Bayonne.

Lorsque les territoires maritimes de la seigneurie de Biscaye, indépendante depuis 1224 du Royaume de Navarre, s'allièrent en 1379 au Royaume de Castille<ref>Modèle:Ref-Goyhenetche-Histoire PB2</ref>, et que ce dernier conquit en 1200 le Guipuscoa et l'Alava<ref>Modèle:Ref-Goyhenetche-Histoire PB1</ref>, le royaume de Navarre fut contraint de trouver un nouveau débouché maritime, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Bayonne remplit alors cette fonction et gagna en prospérité, en devenant le nouveau port de la Navarre, et toute la zone alentour subit cette influence. Bayonne, initialement appelée Lapurdum, a donné son nom à ce territoire historique. Modèle:Précision nécessaire La prospère Bayonne sera l'objet de convoitise et sera longtemps séparée du reste du territoire. Modèle:Référence nécessaire, puisqu'elle n'a jamais cessé d'être occupée par des Labourdins : Basques et Gascons.

Ustaritz a été le lieu de réunion de l'assemblée territoriale du Labourd, jusqu'à la destruction des 3 territoires historiques du Pays basque français, lors de la Révolution française, la nuit du Modèle:Date-, et l'abolition des privilèges. En l'occurrence, les privilégiés de l'époque, noblesse, clergé et la nouvelle bourgeoisie, étaient exclus de cette assemblée territoriale, qui réunissait les délégués des communes labourdines. La destruction de ce Biltzar, réalisée par la bourgeoisie, en tant que vestige de l'Ancien Régime, répondait d'abord à ses propres intérêts.

À l'issue de Modèle:Nobr d'urbanisation accrue, le Labourd correspond aujourd'hui à la zone urbaine et péri-urbaine du Pays basque nord ou français. Le Labourd est aujourd'hui divisé en deux syndicats mixtes des SCOTs de l'agglomération Sud Pays Basque (bassin de vie d'Hendaia-Donibane Lohizune) et de l'agglomération Bayonne Sud des Landes (bassin de vie Baiona-Angelu-Biarritz). Cela a pour conséquence une réflexion stratégique séparée sur des thèmes majeurs, comme les transports, le logement, l'environnement ou le développement économique. Entre autres, les problèmes de circulation entre ces deux pôles urbains ou les embouteillages au niveau de Maignon sont une conséquence directe de ce manque de coopération urbaine et péri-urbaine.

Noms et gentilés

Noms

Le Labourd tient son nom à la fois<ref name="Orpustan (2006) [19]">Modèle:Ref-Orpustan-Toponymie 2006, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref> de Modèle:Langue, la station de la cohorte romaine localisée à l'emplacement de la ville haute de Bayonne, et de la vicomté du Labourd dans le comté de Gascogne, qui fut érigée au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Le nom latin Modèle:Langue dériverait du nom basque<ref name="Orpustan (2006) [20]">Jean-Baptiste Orpustan, Modèle:Op. cit., Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref> Lapurdi<ref name="Toponimia (leku-izenak)">Euskaltzaindia - Académie de la langue basque</ref>. Celui-ci résulte d'une formation complexe qu'il est aujourd'hui difficile de reconstituer<ref name="Orpustan (2006) [20]" />. Lapurd- serait une contraction de deux termes : labe et urd. Le premier, labe, signifie « four » en basque moderne<ref name="Viader et Lavaud (1988)">Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref>. Mais, en toponymie, labe correspond au basque moderne labaki<ref name="Viader et Lavaud (1988)" />, un terme qui signifie « défrichement »<ref name="Viader et Lavaud (1988)" /> et parfois<ref name="Viader et Lavaud (1988)" /> « brûlis »<ref name="Viader et Lavaud (1988)" /> ou « écobuage »<ref name="Viader et Lavaud (1988)" />,<ref>Modèle:Ref-Orpustan-Basque Moyen Âge Modèle:Lire en ligne.</ref>. Le second terme, urd, est un oronyme qui signifie « replat, plateau ». La contraction lapurd- pourrait dès lors signifier « plat(s) des brûlis ».

Gentilés

Le gentilé français est Labourdin<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref>, le labourdin étant le dialecte basque parlé, en France, dans la région de Saint-Jean-de-Luz et, en Espagne, dans celle d'Elizondo<ref>Entrée Modèle:Lien web.</ref>.

En basque, l'Académie recommande la forme lapurtar<ref name="topo"/>.

Géographie

Les limites du Labourd

Fichier:Lapurdiko paisaia.jpg
Paysage de Labourd

Le Labourd est délimité par :

  • le Seignanx, le Pays de Gosse et le Pays d'Orthe au nord (département des Landes). L'embouchure de l'Adour n'est pas une frontière naturelle du Labourd, le fleuve ne se jette dans l'océan entre Anglet et Tarnos que par la suite du Détournement de l'embouchure de l'Adour, travaux finalisés en 1578<ref>L'Adour : histoire, géographie et détournement "L'Adour a été contraint de déplacer son embouchure par la volonté des dunes, remontant plus ou moins loin de Bayonne. Au début de notre ère, il se jetait dans l'Océan à Capbreton, quinze kilomètres plus au nord, en 910 il monte jusqu'à Port-d'Albret, à trente kilomètres ; en 1164, il perce la dune, face à Bayonne, pour peu de temps : Capbreton est élu de nouveau dix ans plus tard, et Port-d'Albret en 1390. Bayonne, ensablée, périclite ; Charles IX ordonne alors de creuser une tranchée dans la dune, face à la ville, qui entend redevenir port de mer. L'opération est réalisée par les habitants sous Henri III ; Louis de Foix, architecte de l'Escurial, la dirige. Le 28 octobre 1578, l'Adour, aidé par une crue de la Nive, se précipite dans la brèche façonnée par les hommes, au droit d'une ville nouvelle, Boucau-Neuf, qui signifie « nouvelle bouche ». Port-d'Albret devient Vieux-Boucau. Bayonne est revigorée. Il ne reste plus qu'à maintenir la brèche ouverte contre vents, sables et marées."</ref>.
  • le golfe de Gascogne à l'ouest
  • la Basse-Navarre à l'est
  • le Guipuscoa (Basse Bidassoa) et la Communauté forale de Navarre (Baztan, Bortziriak) au sud.

Division territoriale selon l'Académie de la langue basque

Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire du Labourd<ref name="topo">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Euskal Herriko udalerrien zerrenda alfabetikoa (Liste alphabétique des communes du Pays basque).</ref> selon les recommandations du comité de sa commission d'onomastique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Onomastika batzordea. En 2012, des personnalités telles Txomin Peillen, Jean-Louis Davant, Jean-Baptiste Orpustan ou Bernadette Soulé y siègent.</ref>. D'autres organisations et institutions telles que l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastián<ref>Identité et imaginaire collectif dans l'Eurocité basque.</ref> ou Gaindegia<ref>Observatoire pour le Développement Socio-Économique d’Euskal Herria.</ref> utilisent cette division géographique pour réaliser des statistiques ou les commenter<ref>Acción colectiva Hegoalde-Iparralde par Francisco Letamendia, Madrid, Editorial Fundamentos, 2006, Colección Ciencia, Serie Política, 295 pages.</ref>. Certains regroupements communaux correspondent simplement aux anciennes divisions cantonales françaises. Par exemple, Lapurdi Itsasegia correspond au canton de Saint-Jean-de-Luz dans les années 1970<ref>Modèle:Cassini-Ehess</ref>.

Fichier:LapurdiUdalerriak.png
Division territoriale selon Euskaltzaindia.

Modèle:Article détaillé

Climat et relief

Fichier:Larrun -BT- 01.jpg
La Rhune

Le Labourd connaît un climat océanique doux (températures moyennes : 4 à 12° en hiver, 16 à 24° en été).

Son relief est fait de collines, dont l'altitude augmente vers l'est et le sud (contreforts des Pyrénées). Les montagnes sont de faible altitude : l'Artzamendi, point culminant du Labourd, situé sur la commune d'Itxassou, ne fait que 924 mètres. La région du Bas-Adour est quant à elle plate (plaine des Landes de Gascogne).

Les 4 fleuves et rivières principaux qui le parcourent sont :

Géographie historique : province de Labourd et Labourd contemporain

En ce début de Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, tant les documents cartographiques et les bases de données<ref>Voir par exemple Modèle:Ouvrage, Modèle:Ouvrage ou les données statistiques de la Modèle:Lien web.</ref> que les représentations mentales de la large majorité de la population<ref>Gisèle Carrère-Prignitz, « Représentations du Sud : enquête sociolinguistique au Pays basque et en Béarn », dans Gisèle Carrère-Prignitz, Véronique Duché-Gavet et Yves Landerouin (coord.), Les Pyrénées, une frontière ?, L'Harmattan, 2005, p. 245 Modèle:ISBN (au sujet de la rive droite de l'Adour, Boucau et Saint-Esprit).</ref>, intègrent Bayonne et Boucau au Labourd. Si on se réfère à la province historique du Labourd, Bayonne en est en un sens disjoint, au moins depuis 1193, date où [[Richard Ier d'Angleterre|Richard {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} d'Angleterre]] (en sa qualité de duc d'Aquitaine) achète au vicomte de Labourd ses droits sur Bayonne<ref>Pierre Hourmat, Histoire de Bayonne, publiée comme numéro spécial (Modèle:N°) du Bulletin de la société des sciences, lettres et arts de Bayonne, 1986.</ref>.

Si on définit la province de Labourd par sa coutume, il faut en exclure d'une part Bayonne, d'autre part Saint-Esprit et Boucau : la première a sa propre coutume, les deux autres, landaises jusqu'en 1857, connaissent la coutume de Dax<ref>Anne Zink, L'héritier de la maison - Géographie coutumière du Sud-Ouest de la France sous l´Ancien Régime, Éditions de l'EHESS, 1993 Modèle:ISBN, notamment carte 7 et p. 28.</ref>. On obtient les mêmes limites si on s'intéresse au ressort de son assemblée représentative, le Biltzar (du moins à partir de 1763, date à laquelle Urt, Bardos et Guiche y sont réintégrées<ref>Anne Zink, op. cit., p. 57.</ref>).

Fichier:Coutumes Labourd.svg
Le Labourd au sens du droit civil (en jaune)

Sur la carte ci-dessus, le ressort de la coutume du Labourd (qui est aussi celui du Biltzar) figure en jaune, celui de la coutume de Bayonne (la ville de Bayonne au sud de l'Adour) en vert, celui de la coutume de Dax (Boucau et Saint-Esprit) en bleu.

Fichier:Juridictions Labourd.svg
Bailliages et sénéchaussées en Labourd

La carte des subdivisions judiciaires est plus complexe. La plus grande partie du territoire (en jaune clair sur la carte ci-dessus) constitue le bailliage du Labourd, attesté depuis 1247<ref>Maïté Lafourcade, 1789 et les Basques, Actes du colloque international de Bayonne, 1989.</ref>, dont le siège est à Ustaritz ; il dispose d'un bailli d'épée. Pourtant le bailliage du Labourd, intégré ultérieurement à la sénéchaussée des Lannes, ne constitue qu'une partie d'une sénéchaussée secondaire dont le siège est à Bayonne (sur la carte, la sénéchaussée de Bayonne est la réunion du bailliage du Labourd et de Bayonne, représenté en jaune plus foncé)<ref>Landes et Chalosse, sous la direction de Serge Lerat, Société nouvelle d'éditions régionales et de diffusion, Pau, 1983, p. 467-468.</ref>. À cette situation complexe s'ajoutent les situations plus simples de Saint-Esprit et Boucau (en bleu foncé sur la carte), qui appartiennent à la sénéchaussée de Tartas<ref>Anne Zink, op. cit., p. 234.</ref> et des trois paroisses d'Urt, Bardos et Guiche (en bleu clair sur la carte), qui sont rattachées à la sénéchaussée de Came<ref>Anne Zink, op. cit., p. 34-35.</ref>. Il convient de préciser que les limites des différents territoires historiques du Pays basque, ont varié dans le temps. Une vision figée de ces territoires serait erronée. Néanmoins, une constante pour le Labourd : les 2 pôles : Bayonne-Anglet-Biarritz, d'une part et Hendaye-St Jean- Luz, d'autre part, demeurent les 2 territoires de forte attraction urbaine.

Superficie et population

En incluant Bayonne et Boucau, sa superficie est de 858 km²<ref>Modèle:Ouvrage, p. 297. Cet ouvrage a l'intérêt de fournir cette donnée dans un appendice qui fait apparaître la méthodologie utilisée (inclusion de Bayonne et Boucau, exclusion de Sames) et énumération des superficies additionnées pour obtenir le résultat.</ref>, soit environ 4 % de la surface totale du Pays basque (nord et sud), et sa population de 205 000 habitants, ce qui en fait la plus peuplée des trois provinces d'Iparralde. Si on se refuse à inclure ces deux villes dans le Labourd, la population est d'approximativement Modèle:Nombre<ref>Nous suivons ici Modèle:Ref-Goyheneche-Terre (consulté dans sa Modèle:2e édition, Société nouvelle d'éditions régionales et de diffusion, Pau, 1979), p. 26, qui donne deux chiffres de population possibles pour le Labourd, en actualisant bien entendu les données.</ref>.

Villes et villages

Le Labourd comprend une quarantaine de communes. On en trouvera la liste, annotée, à l'article Liste des communes du Labourd.

Histoire

Historique des différentes successions dynastiques : Les terres du Labourd, limitées au nord par l'Adour, sont géographiquement et historiquement liées à la mer. C'est, en partie, un territoire arraché à l'océan par l'accumulation de grands dépôts quaternaires, où s'installèrent les Vascons. Après une période d'occupation romaine superficielle, ils parvinrent à constituer ce duché de Vasconie qui fut pratiquement indépendant et dont l'un des derniers porteurs du titre, Eudes, lutta contre les Sarrasins, lors de la fameuse bataille de Poitiers. Conquise par les Carolingiens et rattachée au royaume d'Aquitaine créé en 781, la région fut ensuite incluse dans le royaume de Pampelune du roi Eneko Arista vers 830<ref>Béatrice Leroy Histoire du Pays basque éditions Jean-Paul Gisserot 2005, Modèle:ISBN Modèle:P.17.</ref>.

Vicomté de Labourd

Modèle:Ancre Le duc de Gascogne, [[Sanche V Guillaume de Gascogne|Sanche Modèle:V Guillaume]], engage la terre de Labourd au roi de Navarre, [[Sanche III de Navarre|Sanche Modèle:III Garcés]]<ref name="Veyrin (2012)">Modèle:Ref-Veyrin-Basques Modèle:Lire en ligne.</ref>. En Modèle:Date, ce dernier érige la terre en vicomté de Labourd<ref name="Lafourcade (1997)">Modèle:Article.</ref>,<ref>Emmanuel Le Roy Ladurie, Modèle:Op. cit. Modèle:Lire en ligne.</ref> au profit<ref name="Veyrin (2012)" /> de son cousin<ref>Modèle:Ref-Jaurgain-Vasconie 2</ref> et majordome, Loup Sanche<ref name="Veyrin (2012)" />, et de ses successeurs. À la mort de Modèle:Nobr en Modèle:Date, la vicomté est séparée du royaume de Navarre<ref name="Lafourcade (1997)" /> puis, en Modèle:Date, elle est incorporée au duché d'Aquitaine<ref name="Lafourcade (1997)" />.

Liste des vicomtes de Labourd

D'après Jean de Jaurgain<ref>Jean de Jaurgain, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>, les vicomtes de Labourd sont les suivants :

  • v. 1023 : Loup Sanche († vers 1058) nommé en 1023 par Sanche III de Navarre<ref name="Goyhenetche">Modèle:Ref-Goyhenetche-Sanche III</ref>,<ref>Béatrice Leroy Op.cit Modèle:P.21.</ref> ;
  • v. 1058 : Fortun ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}) Sanche († 1063), frère du précédent, vers 1060 ;
  • v. Fortun II Sanche († 1095) son petit-fils, c'est-à-dire fils de Sanche Fortun prédécédé vers 1062;
  • v. 1095 : Reina Toda sa fille épouse vers 1080 Sanche Garcia d'Arberoue
  • Bertrand d'Arberoue († Modèle:Date-) leur fils :
  • 1169 : Pierre Bertrand († 1170) son fils aîné ;
  • v. 1170 : Arnaud Bertrand († 1192) son frère ;
  • Guillaume Bertrand, son frère, chanoine de Bayonne évêque de Dax en 1188;
  • 1192 –1193 : Guillaume Raymond Modèle:IV de Sault, seigneur de Sault sur le Luy (de Béarn), de Sault de Hasparren et de Laguinge, vicomte de Labourd et d'Arberoue à la mort de son oncle, Arnaud Bertrand.

Période anglaise

Après le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri II Plantagenêt, en 1152, les terres du Labourd passeront sous la dépendance de la couronne anglaise et elles seront l'objet de multiples intrigues, dont l'un des principaux protagonistes sera le fameux Richard Cœur de Lion, artisan du développement commercial et économique de Bayonne qui achète ses droits au dernier héritier de la vicomté Guillaume-Raymond de Sault le Modèle:Date et c'est son frère et successeur Jean Sans Terre qui donne sa charte de commune à Bayonne en 1215.

La mer a joué un rôle primordial dans l'évolution historique de cette région. On attribue à Bayonne le rôle de capitale du Labourd. Cela est vrai jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, date à laquelle Bayonne est détachée administrativement de la province à laquelle elle a donné son nom, par l'administration anglaise.

La capitale historique du Labourd devient alors Ustaritz dans laquelle s'organise le biltzar du Labourd (l'assemblée générale de tous les maires de la province de Labourd).

Conquête française

En 1449, le vicomte Gaston de Foix et le Comte Dunois pénètrent au Labourd et en Soule à la tête d'une armée de plusieurs milliers d'hommes. Après avoir assiégé le château de Mauléon en décembre, les Français s'emparent du château de Guiche le même mois.

En 1450, sous le commandement du Seigneur de Saint-Pée, les Basques réunis au sein de l'Armandata livrent bataille à Saint Pée mais sont défaits. Les Français progressent alors jusqu'à Saint-Jean-de-Luz. Contraints à la reddition, une délégation labourdine négocie l'annexion du pays au roi de France au château de Belsunce le 18 mars 1450. C'est le Traité d'Ayherre qui entérine la domination française. En échange de la livraison de 10 otages et d'un paiement de 2000 écus d'or, les Basques parviennent à conserver le maintien de leur organe de gouvernement, le Biltzar. L'année suivante, la cité de Bayonne subit un siège et est à son tour contrainte à la reddition le 19 août 1451<ref>Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref>, une délégation de Labourdins se présente au château de Belzunce<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> à Ayherre et y signe l'acte d'obédience du Labourd au roi de France.

En 1609, un procès des sorcières y fut mené par Jean d'Espagnet, conseiller au Conseil d'État, et Pierre de Lancre, conseiller au parlement de Bordeaux, afin de « purger le pays de tous les sorciers et sorcières sous l'emprise des démons ».

Le Labourd et Bayonne relevaient de la généralité de Bordeaux<ref name="Thillaud (1983)">Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire biblio Modèle:Commentaire biblio</ref>.

En Modèle:Date<ref name="Desgraves (1950)">Modèle:Article.</ref>, ils font désormais partie de la généralité d'Auch<ref name="Thillaud (1983)" /> nouvellement créée. Puis, en Modèle:Date, le roi [[Louis XV|Louis Modèle:XV]] les inclut dans la nouvelle généralité de Bayonne<ref name="Thillaud (1983)" />. Par un édit du mois de Modèle:Date<ref name="Desgraves (1950)" />, le roi [[Louis XVI|Louis Modèle:XVI]] restitue le Labourd et Bayonne à la généralité de Bordeaux<ref name="Thillaud (1983)" />. Mais, par un édit Modèle:Date<ref name="Desgraves (1950)" />, il les en détache pour les inclure dans la généralité de Pau et Bayonne<ref name="Thillaud (1983)" />. Le Labourd et Bayonne ne recouvrent la généralité de Bordeaux<ref name="Thillaud (1983)" /> qu'à la veille de la Révolution française, avec l'édit du Modèle:Date<ref name="Desgraves (1950)" />.

Révolution française

Le Modèle:Date, le Biltzar tient sa dernière séance et, par une ultime délibération, donne pleins pouvoirs au syndic général, Pierre-Eustache Dhiriart, pour solliciter de la Constituante le maintien de la constitution actuelle du Labourd et, à défaut, la création d'un département composé du Labourd et de deux autres provinces basques, la Basse-Navarre et la Soule<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date, Garat l'Aîné en rend compte à la Constituante<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref> mais, à cette date, il est déjà trop tard pour que le vœu du Biltzar puisse être réalisé.

D'une part, la constitution particulière de Labourd n'est pas maintenue.

D'autre part, dès le Modèle:Date, Bureau de Pusy avait présenté à la Constituante un rapport sommaire sur la nouvelle division du royaume<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Modèle:Op. cit., Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref> suivi d'un tableau des départements<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Modèle:Op. cit., Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref> prévoyant la réunion au Béarn des trois province basques du Labourd, de la Basse-Navarre et de la Soule pour ne former ensemble qu'un département<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Modèle:Op. cit., Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>. Quatre jours plus tard, le Modèle:Date, la Constituante avait suivi Bureau de Pusy en décrétant la création d'un département (aujourd'hui, les Pyrénées-Atlantiques) pour le Béarn et les trois provinces basques<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Modèle:Op. cit., Modèle:P. Modèle:Lire en ligne et 171 Modèle:Lire en ligne.</ref> puis, le Modèle:Date, l'assemblée avait confirmé sa décision par son décret fixant à quatre-vingt-trois le nombre des départements dont le royaume serait divisé<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Modèle:Op. cit., Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>.

En définitive, le Modèle:Date, la Constituante ne consentira aux Labourdins que la création d'un district : le district d'Ustaritz, couvrant provisoirement le Labourd<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Modèle:Op. cit., Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Héraldique

Fichier:Blason d'Ustaritz et du Labourd.svg

Les armes du Labourd se blasonnent ainsi : Parti : au premier, d'or au lion de gueules rampant<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref> tenant en sa dextre un dard de harpon du même, posé en barre, la pointe en haut ; au second, d'azur à la fleur de lys d'or<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Culture et identité

Langues parlées

La question de la « capitale »

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, alors que le Labourd est une vicomté féodale, c'est à Bayonne que siège le vicomte. C'est encore le cas jusqu'à la défaite du vicomte Pierre Bertrand face à Richard Cœur de Lion en 1174. Les vicomtes s'établissent alors à Ustaritz<ref>Eugène Goyheneche, Le Pays basque, Société nouvelle d'éditions régionales et de diffusion, Pau, 1979, p. 121-122.</ref>.

C'est aussi à Ustaritz que va s'établir l'institution judiciaire de la province, la cour du bailli, encore que Manex Goyhenetche, notant qu'Ustaritz n'est pas représenté sur une carte du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, formule l'hypothèse qu'à cette époque le siège du bailliage soit itinérant<ref name=Manex139>Modèle:Ref-Goyhenetche-Histoire PB2.</ref>. Cette institution proprement labourdine est toutefois dans une certaine mesure subordonnée à la sénéchaussée secondaire de Bayonne et c'est la juridiction de Bayonne qui traite des « cas royaux »<ref>Eugène Goyheneche, op. cit., p. 131.</ref>, un petit nombre d'infractions pénales supposées de gravité nationale (lèse-majesté ou faux-monnayage par exemple), et reçoit certains appels de la Cour d'Ustaritz<ref>Modèle:Ouvrage, p. 32.</ref>.

L'institution la plus originale du Labourd, le biltzar, siège quant à elle à Ustaritz. Le plus ancien procès-verbal connu du biltzar d'Ustaritz date du Modèle:Date-<ref>Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, C 1620 (années 1711-1737), C 1621 (années 1758-1792).</ref>.

Cet ensemble de circonstances fait qu'on peut trouver la mention d'Ustaritz comme « capitale » ou « capitale historique » du Labourd<ref>Ainsi dans Eugène Goyheneche, op. cit., p. 14, ou dans Modèle:Ref-Veyrin-Basques.</ref>.

Pour la majorité des sources, notamment des dictionnaires historiques anciens, c'est tout de même Bayonne qui est désignée comme la « capitale » du Labourd<ref>Modèle:Ref-Goyhenetche-Les Basques. Manex Goyhenetche renvoie à une observation similaire de Josette Pontet-Formigué (dans Bayonne, un destin de ville moyenne à l'époque moderne, J & D éditions, 1990) et cite plusieurs exemples : le Dictionnaire historique de la France, Hachette, 1872 ou la Grande Encyclopédie de H. Lamirault, 1895.</ref>, au nom de son influence « économique, religieuse et intellectuelle » sur la province<ref>Philippe Veyrin, op. cit., p. 17 utilise l'expression de « capitale économique, religieuse et intellectuelle ».</ref>.

L'identité labourdine

L'éditorialiste de LEMA, mensuel du parti nationaliste basque, note en 2007 que « la conscience labourdine est aujourd'hui probablement la plus faible des sentiments provinciaux du Pays basque nord » tout en tempérant son propos : « la conscience labourdine est faible ? Est-elle morte ? Nul ne peut prédire le cycle long d'une identité »<ref>LEMA, numéro 117, novembre 2007, p. 8.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail