Ainhoa
Modèle:Infobox Commune de France Ainhoa (prononcer Modèle:MSAPI) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. Modèle:Sommaire
Géographie
Modèle:Carte communes limitrophes
Localisation
La commune d'Ainhoa se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine et est frontalière avec l'Espagne (Communauté forale de Navarre)<ref name=meta>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle se situe à Modèle:Unité par la route<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.</ref> de Pau<ref>Modèle:Lien web.</ref>, préfecture du département, à Modèle:Unité de Bayonne<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sous-préfecture, et à Modèle:Unité d'Ustaritz<ref> Modèle:Lien web.</ref>, bureau centralisateur du canton d'Ustaritz-Vallées de Nive et Nivelle dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales<ref name=meta/>. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Bayonne<ref name=meta/>.
Les communes les plus proches<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.</ref> sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Souraïde (Modèle:Unité), Espelette (Modèle:Unité), Sare (Modèle:Unité), Saint-Pée-sur-Nivelle (Modèle:Unité), Itxassou (Modèle:Unité), Larressore (Modèle:Unité), Cambo-les-Bains (Modèle:Unité), Halsou (Modèle:Unité).
Sur le plan historique et culturel, Ainhoa fait partie de la province du Labourd, un des sept territoires composant le Pays basque<ref group=Note>Le Pays Basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Labourd est traversé par la vallée alluviale de la Nive et rassemble les plus beaux villages du Pays basque<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire du Labourd en six zones<ref name="topo">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Euskal Herriko udalerrien zerrenda alfabetikoa (Liste alphabétique des communes du Pays basque).</ref>. La commune est dans la zone 'Lapurdi Garaia (Haut-Labourd)<ref>Lapurdi Garaia (-a) (Lapurdi) : toponymes sur le site de l'Académie de la langue basque.</ref>, au sud de ce territoire.
Accès
La commune se situe de part et d'autre de la route départementale 20 qui relie Espelette à la frontière espagnole. Elle est également desservie par la route départementale 306.
La commune est desservie par la ligne 47 du réseau de bus Hegobus.
Hydrographie
Situées dans le bassin versant de l'Adour, les terres de la commune sont arrosées<ref>Notice du Sandre sur Ainhoa</ref> par la Nivelle, et par deux de ses affluents, Opalazioko erreka et le Lapitxuri et les tributaires de ce dernier, Larreko erreka, Erdiko erreka et Farendegiko erreka, Haitzagerriko erreka et Barretako erreka.
Paul Raymond mentionne en 1863, dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque<ref name="Raymond"/>, le Haïçaguerry, un affluent de la Nivelle, qui descend du Gorospila, sur la frontière espagnole, et qui traverse le territoire d'Ainhoue, ancienne graphie d’Ainhoa.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Espelette », sur la commune d'Espelette, mise en service en 1974<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Socoa », sur la commune de Ciboure, mise en service en 1921 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)Modèle:Note. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »<ref name=Natura>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref> :
- le « massif du Mondarrain et de l'Artzamendi », d'une superficie de Modèle:Unité, présentant une densité de milieux à caractère tourbeux et la présence d’espèces spécifiques au territoire, liées aux conditions de confinement et d’humidité importants des vallons du massif<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- « la Nivelle (estuaire, barthes et cours d'eau) », d'une superficie de Modèle:Unité, un réseau hydrographique complet des sources de montagne à son estuaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref> sont recensées sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref> :
- les « montagnes et vallées des Aldudes, massifs du Mondarrain et de l'Artzamendi » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- le « réseau hydrographique et basse vallée de la Nivelle » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Ainhoa est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43 %), prairies (32,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,6 %), zones urbanisées (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Lieux-dits et hameaux
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Ainhoa est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Nivelle. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1995 et 2009<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
Ainhoa est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030<ref>Modèle:Lien web</ref>. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web, chapitre Feux de forêts.</ref>.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)<ref>Modèle:Lien web, chapitre Mouvements de terrain.</ref>. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie<ref>Modèle:Lien web</ref>. 44,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>. Depuis le Modèle:Date-, en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort<ref group=Note>Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risque technologique
La commune est en outre située en aval de barrages de classe AModèle:Note. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque rupture de barrage.</ref>.
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Ainhoa apparaît sous les formes Aynoa (1238<ref name="Orpustan">Modèle:Ouvrage.</ref>), Aynho (1243<ref name="Orpustan"/>), Aignoa et Aynoa (1249<ref name="Orpustan"/>), Haynou et Anhoe (1289<ref name="Orpustan"/>), Nostre-Done d'Ainhoe (1511<ref name="Raymond">Modèle:Dictionnaire topographique des Basses-Pyrénées.</ref>, titres de l'abbaye Sainte-Claire de Bayonne<ref name="Sainte-Claire">Titres de l'abbaye Sainte-Claire de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>), Añoa (1650<ref name="Raymond"/>, carte du Gouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins), Anhoue (1684<ref name="Raymond"/>, collations du diocèse de Bayonne<ref name="Collations Bayonne">Manuscrits du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:| }} }} et du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>), Mendiarte (1793<ref name="Raymond"/>), Ainhone (1793<ref name="Cassini"/>), Ainhoue (1801<ref name="Cassini"/>, Bulletin des lois), Ainhoue ou Ainhoa (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque<ref name="Raymond" />) et Ainhoa<ref name="Lhande">Pierre Lhande, Dictionnaire basque-français, 1926</ref> au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Étymologie
Brigitte Jobbé-Duval<ref name="Jobbé">Modèle:Ouvrage.</ref> avance que le toponyme pourrait provenir du basque aino qui signifie « chèvre ».
Autres toponymes
Le lieu-dit Capéra possédait une chapelle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1863<ref name="Raymond" />, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Dantxaria est un hameau d’Ainhoa, cité sous la graphie Dancharia dans le dictionnaire de 1863<ref name="Raymond" />.
Le pont Landibar, traversant le Haïçaguerry, est mentionné en 1863 dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque<ref name="Raymond"/>.
Graphie basque
Son nom basque actuel est Ainhoa<ref name="Toponimia (leku-izenak)" />.
Histoire
- Protohistoire
L'ancienne redoute Urrizti témoigne du passé ancien du territoire.
- {{#ifeq
- | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:| }} }} siècle
Paul Raymond<ref name="Raymond" /> note que la cure d'Ainhoa était à la présentation de l'abbé d'Urdazubi (Espagne). Le vicariat d'Ainhoa fut créé par le prieuré des prémontrés d'Urdazubi, fondé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Après une période de lutte entre l'Angleterre et la Navarre, le domaine de la paroisse d'Ainhoa devint un territoire indivis entre les deux royaumes.
- {{#ifeq
- | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:| }} }} siècle
Ainhoa fut détruite durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648) puis reconstruite. Il ne subsiste aujourd'hui de l'époque antérieure à cette destruction que l'église et la maison Machitorénéa.
- {{#ifeq
- | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} siècle
En 1724, à la suite des révoltes de Saint-Jean-le-Vieux (1685), Mouguerre et Saint-Pierre-d'Irube (1696), la population d'Ainhoa se révolta contre la gabelle, révolte d'opposition aux nouvelles taxes, annonciatrice de celles qui soulevèrent presque tout le Labourd en 1726 (contre l'impôt dit du Modèle:50e), Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port en 1748<ref>Modèle:Ouvrage, page 179.</ref>.
La loi du Modèle:Date-<ref name="Veyrin">Modèle:Ouvrage, page 185</ref>, qui détermina un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décida de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces dernières, trois districts furent créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplaça le bailliage du Labourd. Le siège d'Ustaritz fut transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incita un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Ainhoa s'appela Mendiarte, Ustaritz devint Marat-sur-Nive, Itxassou Union, Arbonne Constante, Saint-Étienne-de-Baïgorry Thermopyles, Saint-Palais Mont-Bidouze, Louhossoa Montagne-sur-Nive, Saint-Jean-Pied-de-Port Nive-Franche, Saint-Jean-de-Luz Chauvin-Dragon, du nom d'un jeune soldat mort au combat et Souraïde Mendialde.
En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - Modèle:Date-) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes<ref>Modèle:Ouvrage, page 187.</ref>. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent Modèle:Citation<ref>Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Modèle:Ref-Goyhenetche-Histoire PB4.</ref>. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires<ref>Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (Modèle:Date-) pour les 229 détenus sous leur responsabilité : <poem>Modèle:Citation</poem></ref> à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : Modèle:Citation<ref>Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Modèle:Ref-Goyhenetche-Histoire PB4.</ref>. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté, ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : Modèle:Citation<ref>Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Modèle:Ref-Goyhenetche-Histoire PB4.</ref>.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
La commune appartient à la communauté d'agglomération du Pays Basque. Elle est membre du syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques, de l'Agence publique de gestion locale, du SIVU Errebi et du SIVU pour la mise en œuvre du programme Natura 2000 sur le site du massif Mondarrain et de l'Artzamendi<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Population et société
Démographie
Les habitants sont nommés les Ainhoar<ref>Gentilé sur habitants.fr</ref>,<ref name="Toponimia (leku-izenak)">Euskaltzaindia - Académie de la langue basque</ref>. Modèle:Population de France/section
La commune fait partie de l'aire urbaine de Bayonne.
Enseignement
La commune dispose d'une école primaire publique<ref>{{http://www.education.gouv.fr/pid24302/annuaire-resultat-recherche.html?ecole=1&lycee_name=&localisation=1&ville_name=Ainhoa%20%2864%29}}.</ref>. Cette école propose un enseignement bilingue français-basque à parité horaire<ref>{{http://www.mintzaira.fr/fr/services-en-basque/ecoles.html?tx_ecoles_pi1[commune]=41&tx_ecoles_pi1[cdc]=0&tx_ecoles_pi1[province]=0&tx_ecoles_pi1[category]=16&tx_ecoles_pi1[type]=0&tx_ecoles_pi1[education_mode]=0&tx_ecoles_pi1[submit]=Rechercher&id=183&L=0}}.</ref>.
Sports
La pelote basque est pratiquée au fronton du village ainsi qu'au fronton couvert Ur Hegian.
Économie
Le gisement de fer a été exploité jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage, page 22</ref>. Son exploitation initiale est attribuée aux prémontrés de Saint-Sauveur d'Urdax<ref>Modèle:Ouvrage, page 109</ref>.
Le tissage du lin (tisserands) et de la laine (duranguiers) a persisté à Ainhoa, où tout comme à Hasparren il représentait une activité importante, jusqu'à l'avènement de l'industrie textile au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage, page 42</ref>.
Philippe Veyrin<ref>Modèle:Ouvrage, page 299</ref> note en 1975 l'existence d'une fabrique de chahako, petite outre en peau de bouc, que le paysan emporte au travail ou à la chasse.
Ainhoa fait partie de la zone AOC de production du piment d'Espelette et de la zone d'appellation de l'ossau-iraty. L'activité y est principalement agricole et forestière (500 hectares de forêts sur une superficie de Modèle:Unité).
Une carrière est toujours en activité sur le territoire de la commune.
Le tourisme est aussi prégnant dans la commune. Les commerces du centre sont, de fait, pratiquement exclusivement dédiés au tourisme.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune a reçu le label des plus beaux villages de France, décerné par une association indépendante visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité.
Patrimoine civil
Le village est organisé en bastide, recélant des maisons labourdines du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et un fronton place libre qui s'appuie sur le cimetière entourant l'église.
Un lavoir (fontaine Alhaxurruta), toujours présent entre le bourg et le quartier de Dancharia, fut remarqué par Napoléon III et Eugénie lors d'une excursion le Modèle:Date-.
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Rue principale et mairie.
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Maisons basques.
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Linteau modernisé.
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Le lavoir.
Patrimoine religieux
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption<ref name="auto-généré1">Modèle:Base Mérimée.</ref> domine le bourg ; elle fut construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle est classée par les monuments historiques depuis 1996 pour son décor intérieur<ref name="auto-généré1" />. L'église est dédiée à l'Assomption de Marie.
- La chapelle Notre-Dame-d'Aubépine (Marie y serait apparue à un jeune berger dans un buisson d'aubépine ou arantza d'où l'autre nom de la chapelle Notre-Dame-d'Aranzazu) possède un chemin de croix depuis 1886, une grotte depuis 1897 et un calvaire depuis 1898<ref>Modèle:Ouvrage, page 51.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la paroisse d'Ainhoa subventionnait l'ermite de la chapelle pour qu'il enseigne à lire et à écrire aux bergers et aux enfants des fermes alentour, qui ne pouvaient accéder facilement au bourg<ref>Modèle:Ouvrage, page 172</ref>.
- Le cimetière recèle des stèles discoïdales et tabulaires des {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVII
}}s.
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L'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
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Monument aux morts.
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Le cimetière.
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Stèle discoïdale.
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Stèle discoïdale
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Stèle discoïdale.
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Stèle discoïdale
Langues
D'après la Carte des Sept Provinces Basques du prince Louis-Lucien Bonaparte éditée en 1863, le dialecte basque parlé à Ainhoa est le labourdin.
Patrimoine environnemental
La forêt d'Ainhoa qui s'étale sur plus de 400 hectares, abrite une faune riche à la fois sauvage (chevreuils, sangliers, lièvres et oiseaux migrateurs) et pastorale semi-sauvage (pottoks, betizus, chèvres). Elle est constituée en majeure partie de chênes (chêne pédonculé), essence rustique, et de peuplements végétaux plus récents (chêne rouge d'Amérique et résineux).
Personnalités liées à la commune
Nées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Joanes de Quirno, chasseur de baleine, ayant dansé devant Philippe V lors de son passage à Saint-Jean-de-Luz en 1701, s'inscrivant dans son voyage vers le royaume d'Espagne duquel il vient d'être fait roi. Fondateur du quartier Dantxaria, dont l'origine du nom se trouve dans le nom de sa maison, Dantxarinea, « celle du danseur<ref>Modèle:Lien web</ref> ».
Nées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Jean de Labartette, né en 1744 à Ainhoa et mort en 1823 en Indochine française (inhumé à Cô-Vuu), est un missionnaire français qui fut vicaire apostolique en Indochine.
Nées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Louis-Marie-Hyacinthe Fabre, né en 1807 à Sète, Hérault, et mort en 1875 à Ainhoa, est un traducteur et grammairien de la langue basque.
- Jean-Pierre Duvoisin, né en 1810 à Ainhoa et décédé en 1891 à Ciboure, est un écrivain de langue basque.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des communes des Pyrénées-Atlantiques
- Liste des bastides
- Toponymie basque
- Inko
- Liste des localités adhérant à l'association Les Plus Beaux Villages de France
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes