Philippe Douste-Blazy

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Modèle:Infobox Personnalité politique

Philippe Douste-Blazy, né le Modèle:Date de naissance à Lourdes (Hautes-Pyrénées), est un médecin et un homme politique français.

Membre de l'UDF puis de l'UMP, il est député et maire de Lourdes puis de Toulouse. Plusieurs fois ministre (Culture, Santé, Affaires étrangères), il est, de 2008 à 2017, secrétaire général adjoint des Nations unies et conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies, chargé des sources novatrices de financement du développement.

Biographie

Jeunesse

Natif de Lourdes, Philippe Douste-Blazy est le fils de Louis Douste-Blazy, professeur de médecine, et de Geneviève Béguère (1924-2018), ancienne dirigeante de la Ciergerie lourdaise<ref>Modèle:Article</ref> et fille d'Antoine Béguère, sénateur-maire de Lourdes et dirigeant du FC Lourdes, lors des « années dorées » de ce club de rugby.

Philippe Douste-Blazy étudie au lycée Pierre-de-Fermat puis suit des études de médecine à Toulouse où il effectue son internat en 1976, et y soutient sa thèse en 1982, pour laquelle il obtient un prix en 1985<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il exerce ensuite comme cardiologue à Lourdes et à Toulouse, notamment à l'hôpital de Purpan à partir de 1986. Il rejoint alors la Société française de cardiologie. Il devient en 1988 professeur de médecine à la faculté des sciences de Toulouse, en épidémiologie, économie de la santé et prévention.

Débuts politiques

Il entre en politique en Modèle:Date en étant élu maire de Lourdes (Hautes-Pyrénées), soutenu par le joueur de rugby Jean-Pierre Garuet<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa liste remporte au premier tour 53,81 % des suffrages contre 42 % à celle de François Abadie, élu depuis 1971<ref name="lourdes">« À Lourdes, le bilan controversé des années Douste », Pascal Jalabert, La Dépêche du Midi, 15 février 2000.</ref>.

Il est élu député européen, sur la liste « Le Centre pour l'Europe », en juin de la même année. Il siège dès lors au Parti populaire européen.

Cette année est aussi celle de son élection comme directeur national de l'Association de recherche contre les élévations du cholestérol (ARCOL).

Incontesté dans les scrutins locaux jusqu'à son départ de Lourdes, il connaît une ascension rapide : élu député dans la deuxième circonscription des Hautes-Pyrénées fin Modèle:Date, il abandonne son mandat en mai, à la suite de sa nomination comme ministre délégué à la Santé, fonction qu'il cumule avec celle de porte-parole du gouvernement à partir du Modèle:Date. En mars 1994, il est élu au conseil général des Hautes-Pyrénées, devient secrétaire général du CDS en décembre suivant, et est réélu au premier tour des municipales en 1995<ref name=lourdes/>.

À Lourdes, Philippe Douste-Blazy axe son action sur le tourisme. La RN 21, l'aéroport Tarbes-Ossun-Lourdes et la nouvelle gare SNCF améliorent la desserte de la ville, qui se dote d'un nouvel office du tourisme et de deux accueils pour les malades en remplacement des anciens hospices. Mais la reprise en régie municipale du golf, hérité de l'équipe précédente, et l'acquisition du lac de Lourdes, dont l'aménagement est ensuite suspendu, alourdissent les finances municipales<ref name=lourdes/>. La chambre régionale des comptes constate en 1997 une augmentation des frais de fonctionnement de la ville, due selon l'opposition au nombre de collaborateurs du cabinet pléthorique et à une politique de communication coûteuse. Les impôts locaux augmentent de 77,8 % entre 1988 et 1994<ref name=lourdes/>, pour rebaisser à partir de 1998<ref name="sanspitie">« Lourdes, sans pitié », Gilbert Laval, Libération, 7 mars 2001.</ref>, l'endettement de la ville atteint 206 millions de francs soit 13 885 francs par habitant en 2000, et la taxe de séjour est instaurée<ref name=lourdes/>. En matière d'emplois, il doit faire face à la fermeture de l'abattoir, et tente sans succès d'attirer deux usines pharmaceutiques<ref name=lourdes/>.

Ministre de la Culture

Soutien de Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1995, il est nommé ministre de la Culture le Modèle:Date- après la victoire de ce dernier.

En juin, il est réélu maire de Lourdes, et devient secrétaire général de Force démocrate fin novembre. Il est ensuite membre du bureau politique de l'UDF (1996-1999) et vice-président de l'UDF.

En tant que ministre, il accentue les politiques culturelles en direction des territoires urbains et ruraux défavorisés, en associant les acteurs de l'aménagement du territoire et de l'Éducation nationale<ref>L'histoire du ministère, site du ministère de la Culture et de la Communication.</ref>.

Le Modèle:Date- à Modèle:Heure, il est poignardé dans le dos par Adal Cisti, un déséquilibré d'origine albanaise<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Député et maire de Toulouse

En Modèle:Date, la défaite de la droite aux élections législatives anticipées lui fait perdre son portefeuille à la Culture. Il retrouve son siège de député des Hautes-Pyrénées, devenant président du groupe UDF-Alliance à l'Assemblée nationale. Le Modèle:Date, il est témoin de l'arrêt cardiaque de Michel Crépeau en séance parlementaire des questions au gouvernement et le ranime (Michel Crépeau décédera quelques jours plus tard).

En mars 2001, il laisse la circonscription de Lourdes pour se faire élire dans la première circonscription de la Haute-Garonne. Abandonnant ses mandats de conseiller général et de membre du conseil municipal de Lourdes, il remporte à la même date la mairie de Toulouse, succédant à Guy Hersant, maire par intérim en remplacement de Dominique Baudis, nommé président du CSA. Il préside la communauté d'agglomération du Grand Toulouse de 2001 à 2008.

Après l'explosion de l'usine AZF de Toulouse en Modèle:Date-, Douste-Blazy réclame un Modèle:Citation pour sa ville lourdement sinistrée. Il obtient du gouvernement Jospin une aide de plus d'1,5 milliard de francs mais déplore son refus d'implémenter certaines mesures qu'il préconisait (prise en charge de 3 mois de loyer et suspension de la taxe d'habitation pour les sinistrés)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fin 2001, il s'associe à la candidature de Jacques Chirac pour un second mandat présidentiel. Il organise l'adhésion d'une large frange de l'UDF au nouveau parti fondé lors de la campagne présidentielle et qui deviendra l'UMP, ce qui provoque son exclusion du parti centriste.

Réélu député de la Haute-Garonne le Modèle:Date, et devenu secrétaire général de l'UMP le même mois lors du congrès du parti, il refuse d'entrer au gouvernement pour conserver la mairie de Toulouse. En 2004, il démissionnera cette fois de son poste de maire de la « Ville rose » pour entrer au gouvernement en tant que ministre de la Santé.

Le Modèle:Date, il est à l'origine avec Jean Leonetti d'une proposition, non discutée à l'époque, de reconnaître « l'œuvre positive de l'ensemble de nos citoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de présence française », cosignée par 107 autres députés<ref>Proposition de loi du 5 mars 2003, site de l'Assemblée nationale.</ref>. Des clauses plus étendues sur le même thème réapparaîtront dans les articles 1 à 4 de la loi française du 23 février 2005, soulevant une forte polémique autour de la reconnaissance, imposée à l'école par cet article, des aspects positifs de la colonisation.

Il est aussi maître de conférences à l'université Paris VII - Diderot où il donne chaque année, un cours de santé publique aux élèves de PACES traitant notamment sur la « connaissance de l'état de la population ».

Ministre de la Santé

Le Modèle:Date, il est nommé ministre de la Santé et de la Protection sociale, et démissionne de son mandat de maire de Toulouse pour se plier à la règle du non-cumul des mandats<ref>[1]</ref>, où il est remplacé par Jean-Luc Moudenc. Le 29 novembre suivant, son titre s'élargit en ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille.

Modèle:Article détaillé Il entame à ce poste la réforme de l'assurance maladie<ref name="bluff">« Philippe Douste-Blazy, "Mister Bluff" au Quai d'Orsay », Raphaëlle Bacqué, Le Monde, 28 avril 2006.</ref>, en prévoyant 10 milliards d'euros d'économies et 5 milliards de recettes supplémentaires en 3 ans, grâce à une franchise de Modèle:Unité par acte médical, la hausse du forfait hospitalier et un élargissement de l'assiette de la CSG<ref>« Assurance-maladie : comment Douste-Blazy a gagné son pari », Le Monde, 18 juin 2004.</ref>.

Le Modèle:Date-, il promet à des psychanalystes lacaniens de retirer un rapport de l'INSERM défavorable à la psychanalyse du site officiel du ministère de la Santé<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À l'issue de son mandat, il est salué pour avoir fait avancer des réformes délicates avec habileté, sans faire descendre dans la rue les personnels hospitaliers, mais reste considéré comme celui par qui la tarification du système hospitalier public est arrivée<ref>« Philippe Douste-Blazy ou l’art de botter en touche », Americo Cardoso, numéro 43 de la revue politique Mouvements, janvier 2006 (p. 138-141).</ref>. Dans le milieu de la santé, certains estiment aussi que la réforme de l'assurance maladie aurait pu être terminée pendant son mandat et non léguée à son successeur, Xavier Bertrand<ref>« Philippe Douste-Blazy quitte le ministère de la Santé sans avoir achevé la mise en œuvre de la réforme de l'assurance maladie », dépêche APM International, 2 juin 2005.</ref>.

Ministre des Affaires étrangères

Fichier:Douste-BlazyRice.jpg
Condoleezza Rice et Philippe Douste-Blazy en 2005.

Préférant le ministère des Affaires étrangères à un ministère des Affaires sociales élargi, il est nommé à la tête du Quai d'Orsay le Modèle:Date, dans le gouvernement Dominique de Villepin<ref>« Philippe Douste-Blazy, Catherine Colonna à la diplomatie : le mariage du médiatique et de l'experte », Le Monde, 4 juin 2005.</ref>.

Son ministère est marqué par quelques bourdes, par exemple lorsqu'il confond Taïwan et la Thaïlande ou la Croatie et le Kosovo<ref name=bluff/>. Par ailleurs, certaines de ses déclarations embarrassent, notamment celle sur le caractère « militaire clandestin » du programme nucléaire iranien, à contre-courant des efforts diplomatiques occidentaux<ref>« Blair et Merkel se démarquent de Paris », Le Figaro, 15 octobre 2007.</ref> ou celle, en plein conflit israélo-libanais, sur le rôle « stabilisateur » de l'Iran<ref name="circonstance">« Philippe Douste-Blazy, le diplomate de circonstance », Natalie Nougayrède, Le Monde, 16 mai 2007.</ref>. Son manque de maîtrise des codes diplomatiques et des dossiers, ainsi que son goût pour la communication<ref>Douste-Blazy, ministre des Affaires qui lui sont étrangères, liberation.fr, 29 septembre 2005</ref>, irritent les fonctionnaires du Quai d'Orsay<ref name=bluff/>.

Comme ministre, il défend une diplomatie humanitaire, développant notamment le fonds Unitaid, financement innovant d'achats de médicaments par une taxe prélevée sur les billets d'avion, initiée par les présidents Chirac et Lula<ref name=circonstance/>.

Démissionnaire à la suite de la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, il annonce le jour de la passation des pouvoirs à Bernard Kouchner, renoncer à se présenter aux législatives dans la Modèle:1re de Toulouse.

Le Modèle:Date-, il est élu président du conseil d'administration d'Unitaid, une organisation internationale d'achats de médicaments<ref>Composition des instances d'Unitaid sur son site officiel.</ref>.

En Modèle:Date-, il est nommé conseiller, chargé de mission auprès du président de la République.

Conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies

Fichier:Douste Blazy Meeting Bayrou Toulouse (cropped).JPG
Philippe Douste-Blazy en 2012.

En 2008, il devient professeur des universités – praticien hospitalier (PU-PH), enseignant à la faculté de médecine Paris-Diderot, et rattaché à l'hôpital Lariboisière<ref>Nathalie Brafman et Laetitia Clavreul, « L'emploi du temps bien rempli de Philippe Douste-Blazy », Le Monde, 28 mars 2012.</ref>.

En Modèle:Date-, il devient conseiller spécial chargé des sources novatrices de financement du développement<ref>« Le Secrétaire général nomme Philippe Douste-Blazy conseiller spécial chargé des sources novatrices de financement du développement », site de l'ONU, 19 février 2008.</ref>, auprès du secrétaire général des Nations unies<ref>Liste des hauts fonctionnaires des Nations unies et fonctionnaires de rang équivalent dont le lieu d'affectation est New York, 27 juin 2011 (p. 19).</ref>. Dans ce cadre, il a lancé MassiveGood, un programme humanitaire par lequel les voyageurs peuvent faire de micro-contributions à Unitaid lors d'une réservation d'un billet d'avion ou d'autres moyens de transports sur Internet.

Ce programme, qu'il dirige, se révèle une déception, malgré les contacts établis avec Bill Clinton ou Ban Ki-moon. La fondation Unitaid qui chapeautait ce programme le stoppe en 2010 devant les coûts supérieurs aux recettes réelles, après que le lancement lui a coûté 22 millions de dollars<ref>« L'incroyable M. Douste-Blazy », Sophie Coignard, Le Point, 21 octobre 2010.</ref>. Néanmoins, à la suite des résultats positifs obtenus en Espagne avec la campagne « Ninõs Sin Malaria »<ref>« Iberia transmet 40 000 euros pour la campagne Croix-Rouge «enfants sans paludisme» (traduite de l'espagnol), PRNOTICIAS, 2 mars 2012.</ref>, le logiciel, qui a fait ses preuves, est aujourd'hui au service d'autres organisations internationales qui lèvent des fonds par micro-donations.

Le Modèle:Date-, il appelle à un soutien pour François Bayrou, candidat du MoDem pour l'élection présidentielle, via une tribune dans le journal Le Monde<ref>« Philippe Douste-Blazy : "Pourquoi je rejoins aujourd'hui François Bayrou" », Le Monde, 8 janvier 2012.</ref> dans laquelle il dénonce une droitisation de l'UMP dont il faisait partie. La même année, il convainc plusieurs chefs d'État africains de donner 10 cents par baril de pétrole vendu pour lutter contre la malnutrition dans le cadre du projet Unitlife, qu'il préside<ref>« Philippe Douste-Blazy lance Unitlife », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », 14 octobre 2014, p. 38.</ref>.

Pour l'élection présidentielle de 2017, il soutient Alain Juppé, candidat à la primaire présidentielle des Républicains de 2016<ref>Jean-Baptiste Garat, « Juppé met le cap sur la primaire », Le Figaro, samedi 3 / dimanche 4 octobre 2015, page 6.</ref>, puis Emmanuel Macron<ref>Robin Andraca, « Présidentielle : Douste-Blazy tacle Fillon et rallie Macron », 20minutes.fr, 23 mars 2017.</ref>.

Depuis Modèle:Date-, il est professeur à la Medical School de Harvard<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est candidat à la présidence de l'Organisation mondiale de la santé en 2016<ref>Carl Meeus, « Douste-Blazy en campagne », Le Figaro Magazine, semaine du 7 octobre 2016, page 24.</ref>, mais sa candidature n'est pas retenue par le conseil exécutif réuni le Modèle:Date-.

Retour en France

Lors des élections municipales de 2020, il est candidat en deuxième position sur la liste de Danièle Giazzi, maire sortante du [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]], dissidente LR<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Celle-ci obtient 3,28 % des suffrages exprimés au premier tour<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il n'est donc pas élu.

Membre bénévole du conseil d’administration de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille dirigé par Didier Raoult, il apporte avec d'autres médecins, son soutien aux recherches du professeur et demande, le Modèle:Date-, la modification du décret 293 du Modèle:Date- complété par le décret 337 du Modèle:Date- pour autoriser l'utilisation du Plaquenil (hydroxychloroquine) pour toutes les formes symptomatiques du Covid-19 et pour le mettre à disposition afin que les médecins de ville puissent le prescrire dans le cadre de l'urgence sanitaire<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Comité d'éthique du CNRS le cite dans un avis paru en septembre 2021 parmi les acteurs ayant participé à une dérive « populiste » de la science, en raison de sa pétition lancée avec Christian Perronne en faveur de cette utilisation de l'hydroxychloroquine, s'inquiétant Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En octobre 2021, il dit regretter d'avoir demandé aux Français de se prononcer sur l'hydroxychloroquine<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Détail des mandats et fonctions

Mandats électifs
Fonctions ministérielles
Autres fonctions

Publications

Directeur de collection aux éditions Plon, il y a édité trois ouvrages :

Œuvres personnelles (entre autres) :

Distinctions et décorations

Décorations officielles

Décorations françaises
Décorations étrangères

Prix et distinctions

  • Prix Fred-Siguier de la Société française de médecine interne (1985)<ref>Modèle:Lien web</ref>
  • Lauréat de la Société française de cardiologie (1988)
  • Co-lauréat avec le président Clinton du prix Galien Pro Bono Humanum (2010)<ref>Modèle:Lien web</ref>
  • Lauréat de la Clinton Global Initiative (2011)<ref>Modèle:Lien web</ref>

Prix satirique

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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