Pierre Gerlier
Modèle:Infobox Prélat catholique
Pierre Gerlier, né à Versailles le Modèle:Date- et mort à Lyon le Modèle:Date-, est un cardinal français, archevêque de Lyon de 1937 à 1965 et de ce fait, primat des Gaules.
Il a été reconnu, à titre posthume, Juste parmi les nations par l’État d’Israël.
Vocation tardive
Il fut président de la Conférence Olivaint en 1903. Avocat au barreau de Paris, Pierre Gerlier défend gratuitement des syndicalistes. À cette époque, il est aussi président de l'ACJF<ref group=alpha>Où l'on se voulait "sociaux parce que catholiques" (Henri Bazire).</ref> (1909-1913). Il préside plus tard l'Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la conférence des avocats du barreau de Paris (1938-1945)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il a une vocation tardive. Après ses études au séminaire d'Issy-les-Moulineaux, il sert comme officier dans l'armée française au cours de la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il est blessé, capturé et interné en Suisse où il poursuit ses études à Fribourg. Ordonné prêtre en 1921, à 41 ans, il exerce son ministère à Paris, où il dirige les œuvres sociales de l'archevêché. Il est nommé évêque de Tarbes et de Lourdes en 1929, faisant partie des membres de l'Action catholique qui correspondent à la vision de Pie XI.
Archevêque de Lyon et cardinal
Il est nommé archevêque de Lyon le Modèle:Date et créé cardinal lors du consistoire du Modèle:Date avec le titre de cardinal-prêtre de la Trinité-des-Monts. Dès lors, le diocèse assume la floraison d'initiatives du catholicisme social lyonnais. En 1940 le cardinal charge la Chronique Sociale de coordonner les œuvres sociales du diocèse.
Selon Roger Darquenne, à cette époque Modèle:Citation<ref>Darquenne Roger. "L'extermination douce. La mort de 40.000 malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques en France, sous le régime de Vichy. de Lafont (Max)", Revue belge de philologie et d'histoire, 1990, vol. 68, n° 4, pp. 1052-1054. [1] Consulté le 25 avril 2014.</ref>. Le Modèle:Date, le cardinal Gerlier prononce, à la primatiale Saint-Jean de Lyon, en présence du maréchal Pétain une phrase qui lui sera plus tard reprochée : Modèle:Citation<ref>Jean-Louis Clément, Les Évêques au temps de Vichy – Loyalisme sans inféodation– Les relations entre l'Église et l'État de 1940 à 1944, Éditions Beauchesne, 1999, Modèle:Nobr Modèle:ISBN, Modèle:Lire en ligne, Modèle:P.37-38</ref>,<ref>Claude Langlois, « Le régime de Vichy et le clergé d'après les Semaines religieuses des diocèses de la zone libre », Revue française de science politique, 1972, vol. 22, n° 4, p. 753. Consulté le 6 décembre 2014</ref>.
Le Modèle:Date, il publie, en tant que primat des Gaules, une lettre qui est lue dans toutes les paroisses de son diocèse et la plupart de celles de France. Tout en continuant de défendre le respect de l'ordre, le discours, influencé par les interventions du pasteur Marc Boegner, marque cependant une évolution importante en plaçant le devoir de conscience au-dessus de la loi humaine : Modèle:Citation mais Modèle:Citation. Il organise des filières de sauvetage pour les Juifs en danger, et aide ceux qui œuvrent dans ce sens, comme l'abbé Glasberg et l'OSE pour ouvrir des centres de refuge et des colonies de vacances en zone libre<ref>Eugène Martres, Les archives parlent – Auvergne, Bourbonnais 1949-1945, éditions De Borée.</ref>. Il est aussi en lien avec Jacob Kaplan, grand rabbin de France et Bel Hadj El Maafi, l'imam de Lyon, tous deux résistants<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Ses actions lui permettent de sortir indemne de l'affaire Finaly<ref>Résumé de l'affaire Finaly sur le site du Crif.</ref>.
Après guerre
Il lance à la Libération un vaste plan pour la construction de 50 églises nouvelles. En 1948, il participe, avec le grand rabbin de Lyon, Salomon Poliakof et l'imam de Lyon, Bel Hadj El Maafi, à un pèlerinage sur le charnier du massacre de Bron<ref>Modèle:Lien web</ref>, où 109 prisonniers, dont 72 Juifs, sont exécutés par les nazis<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En rapport avec l'évolution civile, il négocie à partir de Modèle:Date- avec Alexandre Caillot et le diocèse de Grenoble, le rattachement au diocèse de Lyon de paroisses de l'Est lyonnais. Un accord est trouvé rapidement. Après l’envoi à Rome le Modèle:Date- de la supplique de rattachement, l'accord du Vatican, transmis par le nonce apostolique, est lu le Modèle:Date- dans tout l’archiprêtré de Villeurbanne, avant d'être publié. Sont ainsi rattachées au diocèse de Lyon douze paroisses de Villeurbanne, Saint-Fons, Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Bron.
Le Modèle:Date, son ancien secrétaire Jean-Marie Villot est nommé son coadjuteur avec droit de succession, tandis que Marius Maziers est nommé évêque auxiliaire en résidence à Saint-Étienne, en préfiguration du futur diocèse de Saint-Étienne.
Le cardinal Gerlier meurt le Modèle:Date dans sa résidence de Fourvière, âgé de 85 ans<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La médaille de Juste parmi les nations de Yad Vashem lui est décernée à titre posthume le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Bibliographie
- Jean Barbier, Le Cardinal Gerlier, Éditions Horvath, Roanne, 1987.
- Bernard Berthod et Régis Ladous, Le Cardinal Gerlier, Éditions Lugd, Lyon, 1995 Modèle:ISBN.
- Bernard Comte (dir.), Les Théologiens lyonnais et la persécution contre les Juifs : table ronde tenue le Modèle:Date-, en commémoration de la protestation du Cardinal Gerlier en Modèle:Date-, Associations des facultés catholiques de Lyon, Université catholique de Lyon, Lyon, 1994.
- Collectif, Pierre-Marie Gerlier : Archevêque de Lyon : 1880-1965, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, Lyon, 1987
- Germain Latour, Les Deux Orphelins : l'affaire Finaly 1945-1953, Éditions Fayard, 2006
- Olivier Georges, « Pierre-Marie Gerlier et la guerre » dans Xavier Boniface (dir.) et Bruno Béthouart (dir.), Les Chrétiens, la Guerre et la Paix : de la paix de Dieu à la paix d'Assise, Rennes, PUR, 2012, p. 83-98.
- Modèle:Ouvrage.
Notes et références
- Références
Voir aussi
Articles connexes
- Marc Boegner
- David Feuerwerker
- Germaine Ribière
- Jean-Marie Villot
- Roland de Pury
- Résistance spirituelle au nazisme en France
- Chronique Sociale