Annie Ernaux

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Annie Ernaux, née Duchesne le Modèle:Date de naissance- à Lillebonne (Seine-Inférieure), est une professeure de lettres et écrivaine française. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 2022 pour Modèle:Citation.

Née dans un milieu modeste, elle passe son enfance et sa jeunesse à Yvetot en Haute-Normandie puis fait ses études à l’université de Rouen puis à celle de Bordeaux. Elle devient successivement professeure certifiée, puis agrégée de lettres modernes en 1971. Elle enseignera jusqu'à la retraite, qu'elle prendra en 2000, afin de préserver son activité d'écriture des impératifs économiques<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Annie Ernaux fait son entrée en littérature en 1974 avec Les Armoires vides, un roman autobiographique. Elle obtient en 1984 le prix Renaudot pour La Place, également autobiographique.

Son œuvre littéraire, pour l'essentiel autobiographique, entretient des liens étroits avec la sociologie, est traduit dans une cinquantaine de langues<ref>in Annie Ernaux, traduite en créole en créole, libération, le 17 avril 2023https://www.liberation.fr/culture/livres/annie-ernaux-traduite-en-creole-une-nouvelle-premiere-20230417_563WW5MIBVCZTBOYE74NNPCDFI/</ref>.

Biographie

Enfance, études et vie familiale

Annie Duchesne<ref>« Mon nom de jeune fille, Duchesne » (L'Autre Fille, Paris, NiL, 2011, Modèle:P.).</ref> naît le Modèle:Date de naissance-<ref>Modèle:Lien web.</ref> à Lillebonne (Seine-Inférieure) de parents cauchois dans un milieu social modeste. Son père, Alphonse Léon Duchesne (1899-1967) est né à Autretot, et sa mère, Blanche Madeleine Dumenil (1906-1986)<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Yvetot ; ils sont ouvriers, puis exploitants avant de devenir propriétaires d'un café-épicerie à Yvetot. Leurs généalogies respectives remontent au XVIIe siècle avec des familles de paysans, cultivateurs et tisserands issues de Hautot-Saint-Sulpice, Étoutteville, Ouville-l'Abbaye <ref>in page Annie Duchesne, à lire sur gw.geneanet.org</ref>, villages tous situés à moins de Modèle:Unité au nord d'Yvetot.

En 1950, en écoutant une conversation de sa mère, elle apprend l'existence d'une sœur aînée Ginette (1932-1938), morte de diphtérie<ref name=Havercroft2016>Modèle:Article</ref>,<ref name=Libe2011>Modèle:Article</ref>,<ref name=LExpress2011>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Elle passe son enfance et sa jeunesse à Yvetot en Haute-Normandie où ses parents l'inscrivent dans un établissement d'enseignement privé catholique pour jeunes filles <ref>Modèle:Lien web</ref>, obtient le baccalauréat en 1959 à Caen<ref name=":0">Modèle:Cite archive</ref> puis poursuit ses études à l’université de Rouen et à celle de Bordeaux<ref>Modèle:Article</ref> à partir de 1964<ref name=":0" />. Elle devient successivement professeure certifiée, puis agrégée de lettres modernes en 1971. Elle travaille un temps à un projet de thèse, inabouti, sur Marivaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au début des années 1970, elle enseigne au lycée de Bonneville<ref>Modèle:Article lire en ligne (version du 4 mai 2015 sur l’Archive.today) (consulté le Modèle:Date-).</ref>, au Collège Évire à Annecy-le-Vieux puis en 1977 à Pontoise avant d'intégrer le Centre national d'enseignement à distance (CNED)<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

En 1964, elle épouse Philippe Ernaux, étudiant à Sciences Po qui deviendra haut-fonctionnaire territorial<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ils ont deux fils : Éric (né en 1964) et David (né en 1968<ref>Modèle:Lien web</ref>). Le couple divorce en 1981 après Modèle:Nobr de vie commune<ref name="Super-8">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Cannes 2022">Modèle:Lien web.</ref>.

De 1994 à 1997, elle a une relation amoureuse avec un étudiant à Rouen, de Modèle:Nobr son cadet. Il a pour elle une ferveur dont, dit-elle, elle Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Entre mars 2003 et janvier 2004, atteinte d'un cancer du sein, elle partage la vie du photographe Marc Marie<ref name="Marc Marie">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Avec son fils David, elle présente le film Les Années Super 8 Modèle:Note (en compétition pour la Caméra d'or) à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2022, la sortie en salles du film est programmée pour le 18 décembre 2022<ref name="Nobel"/>.

Elle réside à Cergy (Val-d'Oise) depuis 1975<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Carrière littéraire

Annie Ernaux publie son premier roman, à caractère autobiographique, Les Armoires vides aux éditions Gallimard en 1974. Puis, chez le même éditeur, Ce qu'ils disent ou rien en 1977, La Femme gelée en 1981 et La Place en 1983, autre de ses ouvrages à caractère autobiographique qui obtient le prix Renaudot en 1984.

Suivent une dizaine d'ouvrages publiés, dont Une femme en 1988, Passion simple en 1992, La Honte en 1997, L'Événement (2000) et L'Occupation en 2002.

Les Années, vaste fresque qui court de l'après-guerre à nos jours, publiée en 2008, est récompensée en 2008 et 2009 par plusieurs prix. Cette même année 2008, elle reçoit le prix de la langue française pour l'ensemble de son œuvre<ref name="langue">Modèle:Lien archive (consulté le Modèle:Date-).</ref>.

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Annie Ernaux en 2011

En 2011, Annie Ernaux publie L'Autre Fille, une lettre adressée à sa sœur Ginette, décédée en 1938<ref>Bernard Desportes, « Annie Ernaux et l'autre fille », Le Nouvel Observateur, 3 mars 2011.</ref>, ainsi que L'Atelier noir, qui rassemble différents carnets d'écriture constitués de notes, de plans et de réflexions liées à la rédaction de ses ouvrages. La même année, une anthologie intitulée Écrire la vie paraît dans la collection « Quarto ». Elle rassemble la plupart de ses écrits autobiographiques et propose un cahier d'une centaine de pages, composé de photos et d'extraits de son journal intime inédit.

En avril 2016, elle publie à nouveau un récit autobiographique, Mémoire de fille, dans lequel, près de soixante ans plus tard, elle se penche sur l'année de ses Modèle:Nobr, l'été 1958<ref>Fiche de l'ouvrage Mémoire de fille, sur le site de son éditeur, Gallimard..</ref>, lorsqu'elle a ses premières relations sexuelles et sa première expérience de la vie en collectivité pendant une colonie de vacances dans l'Orne — expérience qui restera pour elle, comme elle l'écrit dans l'ouvrage, Modèle:Citation. Dans ce livre, elle évoque aussi son séjour à Finchley, dans la banlieue de Londres, comme fille au pair en 1960, avant qu’elle ne décide d’étudier les lettres à l'université de Rouen, abandonnant la formation entamée pour devenir institutrice<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Son œuvre aborde fréquemment des thèmes du féminisme et de l'engagement politique<ref>Modèle:Article</ref>.

En 2017, elle reçoit le prix Marguerite-Yourcenar, décerné par la Société civile des auteurs multimédia<ref name="yourcenar"/>, pour l'ensemble de son œuvre.

Elle est de plus en plus traduite et diffusée en langue anglaise, notamment ses deux ouvrages Les Années et L'Événement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce dernier est adapté au cinéma en long-métrage, en 2021, par Audrey Diwan<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, l'Académie suédoise annonce que le prix Nobel de littérature est décerné à Annie Ernaux Modèle:Citation. Elle est la [[Prix Nobel de littérature#Liste des lauréates|Modèle:17e femme]] à se voir décerner ce prix prestigieux<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce choix suscite les éloges de la presse internationale qui salue les combats politiques et sociétaux de l’écrivaine normande, et souligne l’originalité de son écriture<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le journal régional Paris-Normandie parle d'Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans son discours à l'Académie suédoise, elle indique avoir placé dès 1974 son œuvre littéraire, pour l'essentiel autobiographique et entretenant des liens étroits avec la sociologie, dans une aire sociale et féministe, constatant que son but affiché de Modèle:Citation<ref name="Nobel 2">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Nobel 2bis">Annie Ernaux : « J’écrirai pour venger ma race », le discours de la Prix Nobel de littérature, le 7 décembre 2022</ref>.

Impliquée dans les luttes sociales et politiques, engagée politiquement à gauche, la féministe Annie Ernaux ne confond pas Modèle:Citation, comme le faisaient les écrivains et intellectuels français des années 1950<ref name="Nobel 2"/>. La littérature est le lieu d’émancipation où elle inscrit sa voix de femme et de transfuge social.

Analyse de l'œuvre littéraire

Thèmes

L'œuvre d'Annie Ernaux est tirée de son expérience personnelle, qu'elle relate tout d'abord, dans ses trois premiers romans, sous l'angle du récit, certes autobiographique, mais néanmoins modifié par rapport au vécu réel. À partir de 1982, Annie Ernaux rejette totalement la forme romanesque pour se concentrer sur le matériau autobiographique que constitue son enfance dans le café-épicerie parental d’Yvetot, en Normandie. Mêlant expérience historique et expérience individuelle, ses ouvrages dissèquent l’ascension sociale de ses parents (La Place, La Honte), son mariage (La Femme gelée), sa sexualité et ses relations amoureuses (Passion simple, Se perdre, L'Occupation, Le Jeune Homme), son environnement (Journal du dehors, La Vie extérieure), son avortement (L'Événement), la maladie d'Alzheimer de sa mère (« Je ne suis pas sortie de ma nuit »)<ref name="sortie">Ce titre est entre guillemets, car comme le mentionne Annie Ernaux dans cet ouvrage : Modèle:Citation Éditions Gallimard, collection Folio, 1999, Modèle:P..</ref>, la mort de sa mère (Une femme) ou encore son cancer du sein (L'Usage de la photo, en collaboration avec le photographe Marc Marie)<ref name="Marc Marie" />.

Style

Annie Ernaux revendique une écriture neutre, Modèle:Citation, et évoque un style Modèle:Citation, cherchant ainsi à Modèle:Citation. La parution de La Place en 1983 constitue un tournant dans son écriture, puisqu'elle adopte alors un style plus froid, factuel et minimaliste, qu'elle qualifie d'« écriture plate » et que certains ont rapproché de l'« écriture blanche » de Roland Barthes, parallèle qu'elle réfute<ref>Modèle:Article</ref>.

Pour Annie Ernaux, il n'existe Modèle:Citation, et l'écriture est motivée par un Modèle:Citation<ref>L'Écriture comme un couteau, entretiens avec Frédéric-Yves Jeannet, Paris, Stock, 2003, Modèle:P..</ref>.

Elle déclare par ailleurs tenter d'écrire sur la langue du monde ouvrier et paysan normand qui a été le sien jusqu'à ses dix-huit ans : Modèle:Citation<ref>Annie Ernaux, La Honte (1997), Paris, Gallimard, coll. « Folio », 2008, Modèle:P..</ref>.

La dernière phrase de Les Années propose une synthèse de son œuvre, de ses ambitions, mais surtout de son style : Modèle:Citation, sauver Modèle:Citation.

Influence de la sociologie

L'œuvre d'Annie Ernaux est très fortement marquée par une démarche sociologique<ref>Christian Baudelot, « Briser des solitudes… Les dimensions psychologiques, morales et corporelles des rapports de classe chez Pierre Bourdieu et Annie Ernaux », Annie Ernaux : une œuvre de l'entre-deux, études réunies par Fabrice Thumerel, Arras, Artois Presse Université, 2004, Modèle:P..</ref> qui tente de Modèle:Citation<ref>Annie Ernaux, Les Années, Paris, Gallimard, 2008, Modèle:P..</ref>. En tentant d'échapper au Modèle:Citation, l'œuvre d'Ernaux esquisse une redéfinition de l'autobiographie, selon laquelle Modèle:Citation<ref>Annie Ernaux, L'Écriture comme un couteau, op. cit. Modèle:P..</ref>.

Dès lors, Annie Ernaux adopte une démarche objectivante empruntée au sociologue, et se considère avant tout comme la somme d'un vécu nourri de références et de caractéristiques collectives : Modèle:Citation bloc

Selon elle, cette démarche sociologisante permet d'élargir le « je » autobiographique traditionnel : Modèle:Citation<ref>Annie Ernaux, « Vers un Je transpersonnel », RITM, université Paris X, Modèle:N°, 1994.</ref>.

En 2003, elle crée le terme d'« autosociobiographie » (ou « auto-socio-biographie ») pour désigner le genre littéraire de son œuvre<ref>Modèle:Article</ref>.

Ainsi, ses ouvrages traitent du « métissage social », de sa trajectoire (fille de petits commerçants devenue étudiante, professeure puis écrivaine) et des mécanismes sociologiques qui l'accompagnent.

À la mort du sociologue Pierre Bourdieu en 2002, Annie Ernaux signe un texte-hommage publié dans Le Monde<ref name="bourdieu">Modèle:Lien web</ref>, dans lequel elle revient sur les liens ténus qui unissent son œuvre à la démarche sociologique, les textes de Bourdieu ayant été pour elle « synonymes de libération et de « raisons d'agir » dans le monde ». En 2013, elle participe à l'ouvrage collectif Pierre Bourdieu. L'insoumission en héritage, dans lequel elle écrit l'article « La Distinction, œuvre totale et révolutionnaire »<ref name="bourdieu2">Ernaux, 2010: La preuve par corps. Dans Jean-Pierre Martin (dir.), Bourdieu et la littérature. Éd. Cécile Defaut, Modèle:P.. Et: "La Distinction", œuvre totale et révolutionnaire. Dans Édouard Louis, dir.: Pierre Bourdieu. L’insoumission en héritage. Paris, PUF 2013, Modèle:P. [Le texte correspond à une conférence prononcée à l’Institut de Tokyo en mai 2004]. Cf. Annie Ernaux : stratégies discursives pour une écriture politique du dévoilement, série: Les Discours politiques. Regards croisés. Par Modèle:Lien.</ref>.

Engagements politiques et prises de position

Politique

À l'élection présidentielle de 2012, elle soutient le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, car Modèle:"

En décembre 2021, elle rejoint le parlement de l'Union populaire rassemblant des personnalités du monde associatif, syndical et intellectuel derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2022<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle participe en février 2023 au lancement de l'Institut La Boétie de la France Insoumise, think tank et organisation de formation politique du parti du même nom, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, elle est parmi les signataires de l'Appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence »<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2023, elle s'oppose publiquement à la réforme des retraites<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Social

Le Modèle:Date-, elle fait partie des signataires d'une tribune contre la tentative du gouvernement de discréditer le mouvement contre la loi El Khomri par des poursuites judiciaires<ref>Modèle:Article.</ref>.

En Modèle:Date-, elle cosigne une tribune dans Libération en soutien au mouvement des Gilets jaunes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Toujours dans Libération, elle cosigne, le Modèle:Date-, avec Modèle:Nb personnalités du monde de la culture, la tribune « Nous ne sommes pas dupes ! » soutenant le mouvement des Gilets jaunes et affirmant Modèle:"<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Discriminations

Le Modèle:Date-, à la suite de la publication d'une analyse de Jean Birnbaum dans laquelle celui-ci Modèle:", elle cosigne, dans Le Monde, une tribune de soutien à Houria Bouteldja Modèle:Incise, affirmant notamment qu'elle est Modèle:" La pétition déclenche à son tour quelques réactions<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Jack Dion de Marianne décrivant le texte comme étant Modèle:".

Géopolitique

En Modèle:Date-, elle est signataire d'une pétition en collaboration avec des personnalités issues du monde de la culture pour boycotter la saison culturelle croisée France-Israël, qui selon l'objet de la pétition sert de Modèle:" à l'État d'Israël au détriment du peuple palestinien<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2019, elle cosigne dans Mediapart un appel au boycott<ref>Voir sur blogs.mediapart.fr.</ref> du Concours Eurovision de la chanson 2019 à Tel Aviv.

Santé

Le Modèle:Date-, dans les débuts de la crise du Covid-19, elle adresse une lettre ouverteModèle:Note à Emmanuel MacronModèle:Note, lue par Augustin Trapenard, dans l'émission Boomerang sur France Inter, pour dénoncer sa politique : « Depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d'alarme du monde de la santé et ce qu'on pouvait lire sur la banderole d'une manif en novembre dernier – "L'État compte ses sous, on comptera les morts" – résonne tragiquement aujourd’hui<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Voir sur franceinter.fr.</ref> ».

Distinctions

Modèle:Colonne

Hommage

Critiques et polémiques

Accueil critique

Si Annie Ernaux bénéficie d'une réception critique favorable dans le milieu universitaire (comme en témoigne le grand nombre de thèses et d'études dont son œuvre est le sujet<ref>Annie Ernaux, sur auteurs.contemporains.info, consulté le 4 octobre 2012.</ref>), en France, certains critiques littéraires ont dans le passé qualifié son œuvre de « misérabiliste » et « racoleuse », et ont reproché à l'auteure d'« observer des gens sans ressources » et de Modèle:"<ref>Grégoire Leménager, « Je voulais venger ma race », entretien avec Annie Ernaux, Le Nouvel Observateur, Modèle:N°, 8-14 décembre 2011.</ref>. Son œuvre fait cependant l'objet d'éloges quasi unanimes depuis la publication des Années, en 2008, « ce grand et beau livre, éblouissant de maîtrise » selon Nathalie Crom<ref>Les Années, Nathalie Crom, Télérama, Modèle:N°, février 2008.</ref> dans Télérama, récompensé par plusieurs prix littéraires. Annie Ernaux est dès lors l'objet d'une Modèle:"<ref>Sergio Villani, « Éditorial », LittéRéalité, 2008.</ref>.

Pour Frédéric Beigbeder, Annie Ernaux est devenue un Modèle:" qui serait Modèle:"<ref>Modèle:", Frédéric Beigbeder, lefigaro.fr, 22 avril 2016.</ref>. Recensant également Mémoire de fille en 2016, Roland Jaccard déplore que l'écrivaine ne soit pas parvenue à Modèle:"<ref>Modèle:", Roland Jaccard, causeur.fr, 22 mai 2016.</ref>. La remise du prix Nobel de littérature ne met pas un terme aux quelques jugements négatifs concernant son œuvre<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Christian Salmon considère, lui, qu'à la Modèle:Citation des lecteurs devant ce prix répond Modèle:Citation. Selon lui, les livres d'Annie Ernaux déconstruisent Modèle:Citation ce qui expliquerait sans doute leur rejet par les Modèle:Citation<ref name="ChristianSalmon202210">Modèle:Lien web</ref>. Pour Frédéric-Yves Jeannet, ces critiques Modèle:Citation<ref name="ChristianSalmon202210"/>. Solange Bied-Charreton, dans Marianne, estime également que le procès de son style révèle une mauvaise foi partisane de ses détracteurs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Polémiques autour de Richard Millet

En Modèle:Date-, Annie Ernaux réagit à la publication de Langue fantôme suivi d’Éloge littéraire d'Anders Breivik de Richard Millet et publie dans Le Monde un texte intitulé « Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature ». Elle y dénonce notamment Modèle:" Le lendemain, le même quotidien publie un texte de soutien à cette prise de position signé par 109 personnalités du monde des lettres. Dans Le Point, Patrick Besson ironise sur cette Modèle:" qu'il qualifie par ailleurs d'« écrivain lamentable »<ref>Modèle:", Patrick Besson, lepoint.fr, 20 septembre 2012.</ref>. Franck Spengler, dans un article intitulé « Jean-Marie Gustave Le Clézio et Annie Ernaux se déshonorent » pose la question : « Qui êtes-vous, Madame Ernaux, Monsieur Le Clézio pour définir ce qui est bon ou non d'écrire ? » et pour envoyer « au bûcher » Richard Millet<ref>« Jean-Marie Gustave Le Clézio et Annie Ernaux se déshonorent », Franck Spengler, lemonde.fr, 21 septembre 2012.</ref>.

Revenant sur cette affaire quelques années plus tard, Benoît Duteurtre note qu'Annie Ernaux en demandant que Richard Millet ne soit plus édité ni ne puisse éditer les autres et en rassemblant Modèle:"<ref>« Benoît Duteurtre : “Christine Angot rabaisse la littérature” », lefigaro.fr, 27 mars 2017.</ref>.

Polémique avec Michel Houellebecq

Le 9 décembre 2022, dans un entretien au Parisien, Annie Ernaux s'insurge contre les idées de l’écrivain Michel Houellebecq, l'auteur de Soumission qu'elle juge Modèle:Citation. La romancière se réjouit que son concurrent, candidat lui aussi pour le prix Nobel de littérature, n'ait pas reçu ce prix. Modèle:Citation déclare-t-elle, avant d’ajouter Modèle:Citation<ref name="Nobel">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Œuvre

Romans et récits autobiographiques

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Anthologie

Entretiens

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Ouvrages collectifs

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Livres audio

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Documentaires

Adaptations de son œuvre

Cinéma

Radio

Théâtre

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Intérêt d'un article bibliographique spécifique

Études et essais

  • Isabelle Charpentier, Une Intellectuelle déplacée – Enjeux & usages sociaux et politiques de l'œuvre d’Annie Ernaux (1974-1998), Thèse de Doctorat de Science politique, Amiens, université de Picardie - Jules Verne, 1999 (3 vol., 849 p. – 731 p. + 118 p. d’annexes)
  • Denis Fernandez-Recatala, Annie Ernaux, éditions du Rocher, 1994
  • Claire-Lise Tondeur, Annie Ernaux ou l'exil intérieur, Rodopi, 1996
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Siobhán McIlvanney, Annie Ernaux : The Return to Origins, Liverpool University Press, 2001
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Heike Ina Kuhl, « Du mauvais goût » : Annie Emaux's Bildungsaufstieg als literatur-und gesellschaftskritische Selbstzerstörung, Max Niemeyer, coll. « Mimesis », 2001, 301 p.
  • Fabrice Thumerel (dir.), Annie Ernaux : une œuvre de l’entre-deux, Paris, Artois Presses Université, 2004
  • Lyn Thomas, Annie Ernaux à la première personne, Stock, 2005
  • Amaury Nauroy (sous la direction), Annie Ernaux/ Albert Memmi, revue Tra-jectoires, 2006
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Loraine Day, Writing shame and desire : the work of Annie Ernaux, Peter Lang, 2007
  • Francine Dugast-Porte, Annie Ernaux : étude de l'œuvre, Bordas, 2008
  • Adrien Scharff, Le Temps et le moi dans l'œuvre d'Annie Ernaux, Le Manuscrit, 2008
  • Élise Hugueny-Léger, Annie Ernaux, une poétique de la transgression, Peter Lang, Berne 2009
  • Michèle Bacholle-Boskovic, Annie Ernaux. De la perte au corps glorieux, Presses universitaires de Rennes, 2011
  • Danielle Bajomée et Juliette Dor (dir.), Annie Ernaux. Se perdre dans l'écriture de soi, Klincksieck, 2011
  • Thomas Hunkeler et Marc-Henry Soulet (dir.), Annie Ernaux. Se mettre en gage pour dire le monde, Métis Presses, Collection « Voltiges », 2012<ref name="gage"/>, 220 pp. Modèle:ISBN
  • Pierre-Louis Fort, Violaine Houdart-Merot (eds), Annie Ernaux. Un engagement d'écriture, Presses de la Sorbonne Nouvelle, collection « fiction/non fiction 21 », 2015 Modèle:ISBN
    • Élise Hugueny-Léger: Écrire le retour sur soi: postures d’engagement et d’accompagnement dans les socioanalyses d’Annie Ernaux et de Didier Eribon, p. 159 - 168 texte intégral en ligne
    • Entretien avec Pierre-Louis Fort - Annie Ernaux, ibid. p. 201-207 en ligne
  • Patrick Froehlich, Annie Ernaux, collection Duetto, Éditions Nouvelles Lectures, 2020

Études comparées

Articles

  • Mendel Péladeau-Houle, « Trace et temps. Les ‘‘formes de vie’’ dans L’usage de la photo d’Annie Ernaux et de Marc Marie », Études françaises, vol. 57, Modèle:N°, 2021, Modèle:P. (lire en ligne).
  • Jean Pierrot, « Annie Ernaux et l’ "écriture plate" », in Écritures Blanches<ref name="blanches" />, sous la direction de Dominique Rabaté et Dominique Viart, Presses Universitaires de Saint-Étienne, 2009 Modèle:ISBN
  • Modèle:Article
  • Isabelle Charpentier, « Annie Ernaux ou l’art littérairement distinctif du paradoxe », Revue des Sciences Humaines, n° 299 : « Le roman parle du monde – Lectures sociocritiques & sociologiques du roman contemporain», coordonné par Émilie Brière, Mélanie Lamarre & Dominique Viart, Modèle:Date-, Modèle:P..
  • Isabelle Charpentier, « Les réceptions ‘ordinaires’ d’une écriture de la honte sociale – Lecteurs d’Annie Ernaux », Idées – La Revue des sciences économiques & sociales, numéro spécial 155 : « Cultures, publics & réceptions », Modèle:Date-, Modèle:P..
  • Isabelle Charpentier, « De corps à corps – Réceptions croisées d’Annie Ernaux », Politix (Revue des sciences sociales du politique), n° 27, Modèle:3e trim. 1994, Modèle:P..
  • Isabelle Charpentier, « ‘Reconstituer un temps commun’ pour ‘sauver quelque chose du temps où l’on ne sera plus jamais’... Modalités et enjeux de l’inscription du rapport au temps dans Les années (2008) d’Annie Ernaux », Cahier de langue & de littérature (université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem), Modèle:N° (« Varia »), 2014.
  • Isabelle Charpentier, « ‘Quelque part entre la littérature, la sociologie & l’histoire’ – L’œuvre autosociobiographique d’Annie Ernaux ou les incertitudes d’une posture improbable », Contextes – Revue de sociologie de la littérature, n° 1 : « Discours en contexte – Théorie des champs & analyse du discours », sous la dir. de Jérôme Meizoz, avec Jean-Michel Adam & Panayota Badinou, université de Liège, Modèle:Date- en ligne
  • Isabelle Charpentier, Notice « Annie Ernaux », in Sapiro (Gisèle) [dir.], Dictionnaire international Pierre Bourdieu, Paris, CNRS Éditions, 2017.
  • Isabelle Charpentier, « Écrire pour ‘venger sa race’ ou de l’usage littéraire stratégique de la sociologie… Le renouvellement de l’écriture ‘autosociobiographique’ d’Annie Ernaux de Journal du dehors (1993) au ‘récit-fusion’ Les années (2008) », in Labari (Brahim) [dir.], Ce que la sociologie fait de la littérature et vice-versa, Paris, Publibook, coll. « Sciences humaines et sociales », 2014, Modèle:P..
  • Isabelle Charpentier, « Les années, une ‘autobiographie collective’ », in Damlé (Amaleena) et Rye (Gill) [dir.], Aventures et expériences littéraires : écritures des femmes au début du vingt-et-unième siècle, Amsterdam, Rodopi, 2014, Modèle:P.
  • Isabelle Charpentier, « Les ‘ethnotextes’ d’Annie Ernaux ou les ambivalences de la réflexivité littéraire », in Bajomée (Danielle), Dor (Juliette) [dir.], Annie Ernaux. Se perdre dans l’écriture de soi, Paris, Klincksieck, coll. « Circare », 2011, Modèle:P..
  • Isabelle Charpentier, « Des passions critiques pas si simples… Réceptions critiques de Passion simple d’Annie Ernaux », in Bajomée (Danielle), Dor (Juliette), Henneau (Marie-Élisabeth) [dir.], Femmes & livres, Paris, L’Harmattan, coll. « Des idées & des femmes », 2007, Modèle:P..
  • Isabelle Charpentier, « Lectrices & lecteurs de Passion simple d’Annie Ernaux – Les enjeux sexués des réceptions d’une écriture de l’intime sexuel », in Charpentier (Isabelle) [dir.], Comment sont reçues les œuvres ? Actualités des recherches en sociologie de la réception & des publics, Paris, Creaphis, 2006, Modèle:P.. Article repris dans Benoît (Madhu), Berthier-Foglar (Susanne), Carter (Linda) [dir.], Sites de résistance – Stratégies textuelles (Sites of Resistance – Textual Tactics), Paris, Manuscrit Université, 2006, Modèle:P..
  • Isabelle Charpentier, « Produire ‘une littérature d'effraction’ pour ‘faire exploser le refoulé social’ – Projet littéraire, effraction sociale & engagement politique dans l’œuvre auto-sociobiographique d’Annie Ernaux », in Collomb (Michel) [dir.], L’Empreinte du social dans le roman depuis 1980, Montpellier, Publications de l’université Paul-Valéry – Montpellier III, 2005, Modèle:P..
  • Isabelle Charpentier, « Anamorphoses des réceptions critiques d’Annie Ernaux : ambivalences & malentendus d’appropriation », in Thumerel (Fabrice) [dir.], Annie Ernaux : une œuvre de l’entre-deux, Arras, Artois Presses Université/SODIS, 2004, Modèle:P..
  • Modèle:Article.

Ouvrages dans lesquels apparaît Annie Ernaux

  • Aurélia Aurita, La Vie gourmande, Casterman, 2022. (Annie Ernaux y apparaît sous son vrai nom, dessinée par Aurélia Aurita).
  • Alain Paucard, J'aurais dû rester chanteur de rock n'roll : mémoires au galop, Via Romana, 2022. (Annie Ernaux y fait l'objet d'un chapitre mais n'est pas citée sous son vrai nom.)

Documentaires

  • Michelle Porte, Les Mots comme des pierres. Annie Ernaux, écrivain, 2014.

Colloques sur l'auteure

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

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Références

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