Marivaux
Marivaux (né Pierre Carlet) est un écrivain français, baptisé à Paris le Modèle:Date de naissance- et mort à Paris le Modèle:Date de décès-.
Surtout connu pour son théâtre et attaché aux Comédiens italiens, Marivaux est aussi romancier et journaliste, toujours spectateur solitaire d'une société en pleine transformation<ref name="Universalis 579">Article « Marivaux », Encyclopædia Universalis, 1992, Modèle:T., Modèle:P..</ref>.
Il est élu à l'Académie française en 1742.
Il est le Modèle:5e le plus joué par la Comédie-Française<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Biographie
Incertitudes
Il existe peu de documents et d'informations concrètes, précises et référencées sur la vie de Marivaux ; nombre de celles qui circulent à son sujet sont donc erronées ou infondées<ref name="rubellin">Modèle:Ouvrage.</ref>. Trois exemples justifient la prudence dont il faut entourer toute biographie de Marivaux et l'importance de référencer toute information.
Sa date de naissance est inconnue cependant on connaît sa date de baptême<ref>Acte de baptême sur la paroisse Saint-Gervais.</ref>.
Le nom « Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux » n’apparaît jamais comme tel et n'a aucun fondement administratif ou généalogique. Marivaux est né Pierre Carlet. Il se fait appeler Pierre Decarlet en entrant en faculté de droit. C'est en 1716 qu'il utilise pour la première fois le nom de Carlet de Marivaux, en signature de l'épître de l'édition de son Homère travesti<ref>Voir l'exemplaire dans Gallica.</ref>. Quant à Chamblain, c'est le nom de famille d'un de ses cousins maternels, Jean-Baptiste Bullet de Chamblain, accolé dans des catalogues de libraires.
Éléments biographiques
Marivaux est issu d'une famille de nobles originaires de Normandie qui avait fourni un sénateur au parlement de cette province. Son père, Nicolas Carlet, travaille dans l’administration de la marine jusqu’en 1698, puis à la Monnaie, où il a acheté une charge de contrôleur-contre-garde à la Monnaie de Riom le Modèle:Date- mais la Monnaie de Riom est fermée en 1700, puis rouverte en 1701 et il est devenu directeur de la Monnaie de Riom probablement vers 1703<ref group="n">C'est-à-dire contrôleur des Finances.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Sa mère, Marie-Anne Bullet, est la sœur de Pierre Bullet, architecte du roi, qui ouvrira à Marivaux les portes de la CourModèle:Sfn.
En 1698, la famille part s'installer à Riom, en Auvergne. Il est élève au collège des Oratoriens de Riom de 1704 à 1711<ref>Jean Ehrard (dir.), Le Collège de Riom et l’enseignement oratorien en France au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Paris, CNRS Éditions ; Oxford, Voltaire Foundation, 1993.</ref>, et poursuit sa formation à Limoges.
Sa première pièce, Le Père prudent et équitable, est jouée à Limoges en 1708<ref>La vocation littéraire de Marivaux n'est donc pas, en soi, la conséquence de la ruine de la famille en 1720.</ref>.
Logé à Paris chez son oncle Pierre Bullet (mort en 1716), Marivaux Modèle:Quand, en dilettante, des études de droit.
Le Modèle:Date-, il épouse Colombe Bollogne, fille d’un riche avocat originaire de Sens, conseiller du Roi<ref>Différents Bollogne sont signalés comme notaires à Sens aux {{#switch: XVIII
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}} ; voir Pelée de Chenouteau, Conférence de la coutume de Sens (...), Sens, veuve Tarbé, 1787, en ligne.</ref>, dont la dot permet au ménage de vivre dans l’aisance. Prosper Jolyot de Crébillon<ref>Lui-même attaché à la Cour des aides (Almanach royal, 1717, Modèle:P.), pourrait avoir mis en relation Marivaux et sa future épouse.</ref> signe l'acte comme témoin. La fille unique du couple, Colombe Prospère naquit moins de 7 mois plus tard, le Modèle:Date-<ref>Écouter Françoise Rubellin, « Marivaux », émission Au cœur de l'histoire sur Europe 1, 12 février 2013.</ref> ; elle entrera à l'Abbaye Notre-Dame du Trésor en 1745 et y terminera sa vie.
Son père meurt le Modèle:Date-. La famille est vraisemblablement fortement affectée par la banqueroute de Law en 1720.
Il obtient sa licence en droit en 1721, est reçu avocat, mais n’exercera jamais<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il perd son épouse en 1723Modèle:Sfn.
Marivaux est élu à l'Académie française en 1742.
Malade depuis 1758, Marivaux succombe à une pleurésie le Modèle:Date-.
Carrière littéraire
Son premier texte est une comédie d'intrigue en un acte et en vers le Père prudent et équitable, ou Crispin l’heureux fourbe jouée dans un cercle d’amateurs en 1706 à Limoges et éditée en Modèle:Date-Modèle:Note. Il édite son premier roman<ref group=n>Ce roman constitue désormais un volume de la Pléiade, Marivaux, Œuvres de jeunesse.</ref> en 1712 Les Effets surprenants de la sympathieModèle:Sfn.
Moderne contre les Anciens
Sa rencontre avec Fontenelle et la fréquentation du salon de Madame de LambertModèle:Sfn sont déterminantes. Il fréquente les « Modernes »Modèle:Sfn et singe les Anciens en traitant dans un esprit néo-précieux enjoué et décaléModèle:Sfn tout ce qui fait le patrimoine culturel des écrivains classiques - comme Homère, par exemple, dont il parodie l'œuvre dans deux romans, Le Télémaque travesti (1715) et L'Iliade d'Homère travestie en vers burlesques<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (1716)<ref name="Universalis 579"/>.
Le théâtre Italien
En 1720, il s’essaie néanmoins à la tragédie classique, en cinq actes et en vers, avec Annibal, joué en Modèle:Date- à la Comédie-Française, mais ne rencontre pas de succès et ne reviendra jamais à ce genre.
Son premier succès, il le doit, la même année, à Arlequin poli par l'amour joué par les acteurs italiens de Luigi Riccoboni. Marivaux apprécie le jeu des comédiens italiens et devient l’auteur attitré de la troupe. La jeune Silvia Balletti devient son interprète idéale et il écrit spécialement pour elle<ref>Micheline Boudet, La Comédie Italienne : Marivaux et Silvia, Paris, Albin Michel, 2001 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Il révolutionne le genre de la comédie sentimentale, qu’il explore au travers des deux Surprises de l’amour ou de La Double Inconstance, mais surtout de ses pièces devenues de grands classiques du répertoire : Le Jeu de l'amour et du hasard (1730), Le Legs (1736) et Les Fausses Confidences (1737).
Il écrit aussi des comédies sociales sur des sujets tels que la liberté et l’égalité entre les individus (L'Île des esclaves en Modèle:Date-), ou la situation des femmes (La Nouvelle Colonie en Modèle:Date-). Placées dans des cadres utopiques, ces pièces, qui ont eu peu de succès à leur création, développent ses réflexions sur les relations humaines et ancrent Marivaux dans le XVIIIe siècle.
Mais ses succès ne sont jamais éclatants ; les Comédiens Français et leur public ne l’apprécient pas et le Théâtre-Italien reste une scène parisienne secondaire.
Marivaux s’est toujours tenu à l’écart des « philosophes »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le moraliste
Parallèlement, il expose ses réflexions dans des journaux dont il est l’unique rédacteur, à la fois conteur, moraliste et philosophe : Le Spectateur françois (25 livraisons entre 1721-1724), inspiré du Spectator anglais, L’Indigent Philosophe (1727) et Le Cabinet du philosophe (1734). Il y décrit la société cloisonnée et hiérarchisée de son temps. Il dépeint avec humour les travers de ses contemporains, développe ses conceptions esthétiques, défend son goût pour une écriture spontanée et son droit de rire des hommes en général « et de moi-même que je vois dans les autresModèle:Sfn ».
Le romancier
Marivaux est, avec l’abbé Prévost, un des écrivains qui ont le plus profondément réfléchi sur le Modèle:QuoiModèle:Sfn.
Sa principale œuvre romanesque est La Vie de Marianne dont la rédaction s’étend sur environ quinze ans (Modèle:Date--Modèle:Date-). L’héroïne, âgée, raconte sa vie, mais entremêle son récit de considérations sur l’amour, l’amitié, la sincérité, la reconnaissance sociale du mérite personnel. Ce roman couvre une semaine de la vie de son héroïne. Il demeure inachevé<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, mais Marie-Jeanne Riccoboni lui a donné une suite en 1761, Suite de la vie de Marianne<ref>Maria Rosaria Ansalone, Una continuazione interrota : la suite de La Vie de Marianne, Saggi e ricerche di Letteratura francese, 1988 (vol. 27), p. 11-25 ; Jin Lu, Écriture féminine ? Marivaux, Mme Riccoboni et leurs «Marianne», Raison présente, 1999, n° 132, p. 87-100.</ref>, Modèle:Refnec
Les thèmes de La vie de Marianne se retrouvent dans Le Paysan parvenu, un roman d'apprentissage publié en Modèle:Date- qui raconte la venue à Paris et l’ascension sociale de Jacob, aidée par ses succès amoureux.
L'académicien
À partir de Modèle:Date-, il fréquente le salon de Claudine de Tencin, qui devient pour lui une amie précieuse. Grâce à elle, après plusieurs échecs et l'opposition menée par Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet<ref group=n>Modèle:Citation, écrit-il. Modèle:Ouvrage</ref>), Marivaux est élu à l’Académie française en 1742, contre Voltaire.
Il y prononça plusieurs discours - Réflexions en forme de lettre sur le progrès de l’Esprit humain (1744), Réflexions sur l’esprit humain à l’occasion de Corneille et de Racine (1749), Réflexion sur les Romains et les anciens Perses (1751) - et il ne composa alors plus que quelques pièces, à destination de la Comédie-Française, d'ailleurs éditées sans être jouées, et un dialogue, L'Éducation d’un prince (1753).
Le théâtre de Marivaux
Si le travail de Marivaux en tant que romancier et journaliste reste peu connu, la classification de ses pièces proposée par Marcel Arland<ref>’’Théâtre complet’’, Gallimard, 1949.</ref> montre que notre connaissance de son théâtre, abondant, est elle aussi bornée au seul registre des comédies d'amour, aux dépens en particulier des comédies morales.
La chronologie montre par ailleurs, que Marivaux n'a pas abordé successivement ces registres, mais les a alternés tout au long de sa carrière littéraire, attestant ainsi d'une volonté et de capacités à utiliser tous les ressorts de la comédie.
Cinq comédies d'intrigue
Le Père prudent et équitable (Modèle:Date- ; éd. à Limoges en 1712) ; La Fausse Suivante ou Le Fourbe puni (Modèle:Date-), Le Dénouement imprévu (Modèle:Date-) ; La Méprise (Modèle:Date-) ; La Joie imprévue (Modèle:Date-).
Deux comédies héroïques
Le Prince travesti (Modèle:Date-) ; Le Triomphe de l'amour (Modèle:Date-).
Quinze comédies morales
Le Legs (Modèle:Date-) ; Les Sincères (Modèle:Date-) ; Le Préjugé vaincu (Modèle:Date-) ; L'École des mères (Modèle:Date-) ; L'Héritier de village (Modèle:Date-) ; Le Petit-Maître corrigé (Modèle:Date-) ; L'Île des esclaves (Modèle:Date-) ; L'Île de la raison ou Les petits hommes (Modèle:Date-) ; La Colonie<ref>Réécriture de La Nouvelle Colonie (Modèle:Date-, non publiée).</ref> (Modèle:Date-) ; L'Amour et la Vérité (Modèle:Date-) ; Le Triomphe de Plutus (Modèle:Date-) ; La Réunion des Amours (Modèle:Date-) ; Le Chemin de la fortune (Modèle:Date-) ; Félicie (lue à l'Académie française en 1757, non jouée ; publiée dans Le Mercure en Modèle:Date-) ; Les Acteurs de bonne foi (1748, publiée dans Le Conservateur en novembre Modèle:Date-).
Registre le plus présent dans le théâtre de Marivaux, celui-ci prolonge ses études journalistiques et le positionne comme un observateur des caractères - dans le sillage de Molière - et dénonciateur des hiérarchies sociales de son temps. C'est à travers ces textes en particulier que Marivaux peut être rattaché au mouvement des Lumières.
Deux drames bourgeois
Modèle:Article connexe La Mère confidente (Modèle:Date-) ; La Femme fidèle (Modèle:Date-).
Dix comédies d'amour
Arlequin poli par l'amour (Modèle:Date-) ; La Surprise de l'amour (Modèle:Date-) ; La Double Inconstance (Modèle:Date-) ; La Seconde Surprise de l'amour (Modèle:Date-) ; Le Jeu de l'amour et du hasard (Modèle:Date-) ; Les Serments indiscrets (Modèle:Date-) ; L'Heureux Stratagème (Modèle:Date-) ; Les Fausses Confidences (Modèle:Date-) ; L'Épreuve (Modèle:Date-) ; La Dispute (Modèle:Date-).
Autres pièces
Arland n’ignore pas les limites de sa classification et renvoie à d’autres tentatives ; la sienne exclut d’ailleurs Annibal (Modèle:Date-), Mahomet second (1726 ? Tragédie inachevée en prose), La Commère (Modèle:Date-) et La Provinciale (Modèle:Date-).
Il faut au reste signaler deux pièces perdues : L'heureuse Surprise<ref>Un manuscrit autographe de cette pièce est signalé dans le catalogue de la bibliothèque de Martineau de Soleinnes, tome II, 1re partie, p. 67, n° 1657. Ce document est perdu selon G. larroumet, Marivaux, sa vie et ses œuvres, p. 591.</ref> et L’Amante Frivole<ref>Lue à l'Académie française le Modèle:Date, selon Larroumet, op. cit., p. 616.</ref>.
Les grands axes
Castigat ridendo mores
Le théâtre de Marivaux répond à la devise latine « castigat ridendo mores » (qui Modèle:Citation<ref>D'origine incertaine, faussement attribuée à Horace, généralement attribuée à Jean de Santeul et non imprimée avant 1725.</ref>) et construit une sorte de pont entre la bouffonnerie et l’improvisation traditionnelle de la commedia dell'arte, avec ses personnages stéréotypés (essentiellement Arlequin), source de burlesque, et un théâtre plus littéraire et psychologique, plus proche des auteurs français et anglais. Ce qui implique que ce théâtre utilise divers niveaux de comique, les domaines du ludique, du satirique et du poétiqueModèle:Sfn.
Le marivaudage
Le nom de Marivaux a donné naissance au verbe « marivauder » qui signifie « échanger des propos galants et raffinés ». Par extension a été créé le mot « marivaudage », et ce du vivant même de Marivaux, et probablement dans un de ces cafés littéraires si prisés à l’époqueModèle:Sfn. Ces mots apparaîssent dès 1739, dans la correspondance de Françoise de Graffigny<ref>Modèle:Article</ref> ; marivauder a le sens de « disserter sans fin sur de menus problèmes » et marivaudage désigne une forme trop raffinée d’analyse morale<ref name="Deloffre 93">Modèle:Harvsp.</ref>. Mais le mot désigne également un style, que Jean-François de La Harpe définit, à la fin du siècle, dans son Lycée ou cours de littérature ancienne et moderne, en insistant sur le mélange des registres opposés. Modèle:Citation bloc Il le rapproche également d’autres termes tels que « libertinage » et « badinage ».
Marivaux, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, était accusé de ne pas parler le français ordinaire (mais d’Alembert évoque surtout le style de ses journaux et romans<ref name="Deloffre 8">Modèle:Harvsp.</ref>), de pécher contre le goût, et quelquefois même contre la langue, parce que ses phrases semblaient mal dites<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ses énonciations trop recherchées et obscures.
De Marivaux, il faut tenir compte de certains apports au langage courant à travers les formules utilisées par l'auteur dans ses didascalies. Ainsi, on citera l'expression Modèle:Citation, ou encore Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle donc, le mot marivaudage a un double sens : il ne désigne pas seulement le style de l’écrivain, mais aussi cette forme d’analyse morale et psychologique raffinée à l’excès que Marivaux met en pratique dans ses romans, dans ses comédies et dans ses essais<ref group=n>Cette langue et cette analyse sont, de l’aveu de Marivaux lui-même, la transcription du langage et des conversations des salons qu’il fréquentait. Voir Modèle:Harvsp.</ref>. Les censeurs dédaigneux du début de l’époque romantique, comme Sainte-Beuve, ne connaissent plus de Marivaux que les quelques pièces au répertoire de la Comédie-Française<ref group=n>Dans des versions déformées et des interprétations lourdes et affectées.</ref> et le trouvent froid.
Mais le mot va devenir positif en même temps que le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de Watteau redevient à la mode, après 1850<ref name="Deloffre 8"/>, et prendre un second sens plus général : il décrit un certain type de dialogue amoureux (dont les comédies de Marivaux offrent le modèle), il renvoie à une certaine façon de vivre l’échange, sur le mode de la galanterie et du badinage gracieux. C’est dans ce sens large que le mot est de nos jours le plus couramment employé pour désigner une atmosphère enjouée et spirituelle, des rapports amoureux fondés sur le jeu et la séduction, tels qu’on les trouve dans les films d’Éric Rohmer, par exemple.
Le déguisement
Usage du langage et psychologie
Le statut des femmes
Dans son théâtre Modèle:Incise, Marivaux s’est beaucoup intéressé à la femme et aux problèmes qui la concernaient au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à un point tel que plusieurs critiques ont parlé d’un Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Pour d’autres, la redéfinition qu’il propose à travers ses textes de la condition féminine demeure superficielle, et le statut de ses héroïnes, ambigu<ref>Ibid., p. 41</ref>.
Romans et récits de Marivaux
- Pharsamon, ou Les nouvelles folies romanesques (écrit en 1712, édité en Modèle:Date-)
- Les Aventures de *** ou les Effets surprenants de la sympathie (Modèle:Date-)
- La Voiture embourbée (Modèle:Date-)
- Le Bilboquet (1714)
- L'Iliade travestie (1716) {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k118344f?rk=42918;4%7C{{ #if: bpt6k118344f?rk=42918;4 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
- Le Télémaque travesti (1717)
- La Vie de Marianne, écrit entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, inachevé.
- Le Paysan parvenu, écrit en 1734-Modèle:Date-, inachevé.
Éditions des œuvres
NB. On ne reprend ici que les recueils - les éditions des œuvres individuelles sont signalées à leur article.
- Marivaux, Théâtre complet, éd. Frédéric Deloffre avec la collaboration de F. Rubellin, Paris, Le Livre de Poche, La Pochothèque/Classique Garnier, 2000.
- Marivaux, Œuvres de jeunesse, éditées par F. Deloffre, Paris, Gallimard, coll. La Pléiade, 1972.
- Marivaux, Théâtre complet, texte préfacé et annoté par Marcel Arland, Paris, Gallimard, coll. La Pléiade, 1961.
- Marivaux, Romans, texte présenté et préfacé par Marcel Arland, Paris, Gallimard, coll. La Pléiade, 1957.
- Marivaux, théâtre, éd. par Fournier et Bastide, Éditions nationales, 1957.
- Œuvres complètes de Marivaux, éd. par M. Duviquet, Paris, 1825-1830, 10 tomes.
- Tomes 1 à 7 édités par Haut-Cœur et Gayet jeune, 1825.
- Tome 8 édité par P.-J. Gayet, 1827.
- Tomes 9 et 10, édités par Dauthereau, 1830.
Jugements et réception
En dépit de sa modernité, Marivaux n'a pas connu de grand succès de son vivant. Depuis, pourtant, son influence littéraire est non négligeable : sa technique romanesque profitera à Stendhal, son style de dialogue théâtral, surtout, inspirera, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les comédies de Musset, et au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle celles de Giraudoux<ref>Modèle:Ouvrage, introduction p. Liv.</ref>. Et il a, a titre posthume, trouvé un public enthousiaste qui considère précisément comme moderne la complexité qu’on lui reprochait de son temps.
Hommages
- Statue à l'Hôtel de ville de Paris - ci-contre.
- Plusieurs rues en France portent le nom de Marivaux : voir l'article Modèle:Page h.
- Jean Giraudoux, Hommage à Marivaux, 1943.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Marcel Arland, Marivaux, Gallimard, coll. Les essais, 1950, Modèle:ISBN, 272 p. Prix Sainte-Beuve (1950)Modèle:Commentaire biblio SRL.
- Pierre Frantz (dir.), Marivaux : jeu et surprises de l’amour, Paris, PUPS, 2009.
- Modèle:Ouvrage.
- François Moureau (dir), Un autre Marivaux ?, Marivaux : un hérésiarque en littérature ? , R. H. L.F., 2012, Modèle:N°, Modèle:P., 517-531.
- Modèle:Ouvrage.
- Françoise Rubellin, Marivaux dramaturge. La Double Inconstance, Le Jeu de l’amour et du hasard, Paris, Champion, 1996.
- Matthieu Garrigou-Lagrange, Marivaux, France Culture, La Compagnie des auteurs, 2-Modèle:Date-. 4 entretiens de 59 minutes, avec Françoise Rubellin, Christophe Martin, Jacques Lassalle et Jean-Paul Sermain, en ligne.
- Jean Fleury, Marivaux et le marivaudage, Paris, Plon, 1881.
- Alexis Lévrier, Les journaux de Marivaux et le monde des spectateurs, Presses Paris Sorbonne, 2007.
- Francalanza Éric, La lettre dans le théâtre de Marivaux. In : Correspondance et théâtre [en ligne], Presses universitaires de Rennes, 2012, DOI:10.4000/books.pur.55340.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article
- Geneviève Goubier-Robert (dir.), Marivaux et les Lumières, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 1996.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Article
- Modèle:Ouvrage. Compte rendu d'Anne Deneys-Tunney Anne, Dix-Huitième Siècle, 2003, n° 35, p. 642-643.
- Modèle:Ouvrage.
- Stéphane Kerber, Anatomie de l'action dans le théâtre de Marivaux, Paris, Honoré Champion, 2017, 650 p. Modèle:ISBN.
- Nicholas Cronk, François Moureau (dir.), Études sur les "journaux" de Marivaux, 2001.
- François Moureau, Marivaux : un hérésiarque en littérature ?, Revue d'histoire littéraire de la France, 2012, Modèle:N°, Modèle:P..
- Franck Ferrand, Françoise Rubellin (professeur à l'Université de Nantes), Jean-Laurent Cochet (metteur en scène), Marivaux. In : Au cœur de l'histoire, Europe 1, 2013 (disponible sur Youtube).
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kenneth Newton McKee, Theater of Marivaux, New York University Press, 1958. Compte rendu : Robert G. Marshall, Modern Language Notes, 1960 (vol. 75), n° 1, p. 72-74.
- Simonin, Charlotte, De l’autre côté du miroir. Marivaux à travers la Correspondance de Madame de Graffigny. In : Françoise de Graffigny (1695-1758), femme de lettres des Lumières, Paris, Classiques Garnier, 2020 Modèle:ISBN, p. 189-228.