Axel Kahn

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Axel Kahn, né le Modèle:Date de naissance- au Petit-Pressigny (Indre-et-Loire) et mort le Modèle:Date de décès- à Modèle:Arrondissement, est un scientifique, médecin généticien et essayiste français. Directeur de recherche à l'Inserm et ancien directeur de l'Institut Cochin, il préside l'université Paris-Descartes de 2007 à 2011 puis la Ligue nationale contre le cancer de 2019 à 2021.

Il est surtout connu du grand public pour ses actions de vulgarisation scientifique et ses prises de positions sur des questions éthiques et philosophiques ayant trait à la médecine et aux biotechnologies Modèle:Incise en particulier dans le cadre de son travail au sein du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) de 1992 à 2004.

Biographie

Enfance et formation

Modèle:Article connexe Axel Maurice René Kahn naît le Modèle:Date de naissance au Petit-Pressigny (Indre-et-Loire)<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref>. Il est le fils du philosophe Jean Kahn-Dessertenne (1916-1970) d'origine juive alsacienne par son père et de Camille Ferriot (1914-2005), fervente catholique originaire de Mussy-sur-Seine (Aube)<ref name=":8">Modèle:Article</ref>. Le second mari d'une de ses arrière-grands-mères, Jacques Maurice Dessertenne, était un peintre reconnu qui illustra notamment plusieurs éditions de l'encyclopédie Larousse<ref name=":022">« Images dans l'esprit de Jean, un homme hors du temps », site archive wikiwix du site axelkahn.fr, 6 juillet 2017, consulté le 10 janvier 2020.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Monique Catherine Cormier, Aline Francoeur, Les dictionnaires Larousse : genèse et évolution, PUM, 2005, p. 189</ref>.

Il est le frère du journaliste Jean-François Kahn (né en 1938) et du chimiste Olivier Kahn (1942-1999)<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>.

Il passe les premières années de sa vie aux bons soins de sa nourrice Léontine Moreau dans le village du Petit-Pressigny<ref name=":9">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après cette prime enfance campagnarde, on lui fait rejoindre, en 1949, sa famille rue des Plantes à Paris où son père dirige l'école privée Godéchoux<ref name=":4" />,<ref name="JKD">Biographie de Jean Kahn-Dessertenne sur le site des éditions Arfuyen</ref>. Ses parents se séparent en 1954 et Axel reste avec sa mère et son frère Olivier<ref name=":022" />. En 1957, sa mère fait une rechute de tuberculose et se fait soigner une année durant dans un sanatorium. Axel est envoyé en pension à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines.

Après avoir été louveteau à cinq ans, il est enfant de chœur et entre chez les Scouts de France<ref>Modèle:Lien web</ref>, où il est victime de pédophilie par un chef scout et un prêtre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Très attiré par la religion catholique au point d'envisager un temps d'entrer dans les ordres, il perd la foi alors qu'il est pensionnaire en classe de seconde à Pontlevoy près de Blois (Loir-et-Cher) dans un lycée jésuite mais reste attaché aux valeurs chrétiennes<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":9" />. Entreprenant des recherches généalogiques, il prend conscience de ses origines juives et découvre le racisme<ref name=":4">Modèle:Ouvrage</ref>.

Axel Kahn entre en classe de première au lycée Buffon à Paris. Comme son père l'avait fait dans sa jeunesse, il s'engage à cette époque auprès du Parti communiste et devient, en 1961, secrétaire des jeunesses communistes du lycée<ref name=":4" />. Après un prix au concours général<ref name="histoire">Modèle:Lien web</ref>, puis le baccalauréat qu'il obtient avec mention<ref name=":3" />, il fait des études de médecine et devient interne des Hôpitaux de Paris à l'hôpital Lariboisière notamment.

En 1967-1968, durant son service militaire dans le cadre de la coopération, il est médecin-chef dans la préfecture de Haute-Kotto en République centrafricaine.

Vie de famille

Le Modèle:Date-, son père se suicide en laissant, à lui seul plus jeune garçon de sa fratrie, un message : « [...] au plus capable de faire durement les choses nécessaires, [...] sois raisonnable et humain [...] »<ref>Axel Kahn, Jean Un homme hors du temps éditions Stock 2017</ref>,<ref>Axel Kahn, médecin généticien et essayiste spécialiste des questions d'éthique, est mort, franceculture.fr, 6 juillet 2021, par Olivia Cohen</ref>, événement qu'il considère comme ayant eu une grande importance dans sa vie<ref name=":4" />,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. En 2004, il fera encore de cette injonction le titre d'un de ses ouvrages<ref name=":5" />,<ref>Raisonnable et humain, éditions Nil, Paris, 2004 Modèle:ISBN</ref>.

Axel Kahn est le père de trois enfants issus de son premier mariage en 1969 avec Viviane Seillon<ref name=":8" />. Il épouse en deuxièmes noces, le Modèle:Date- dans le [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e de Paris]], Pascale Briand, une chercheuse scientifique française ; ils se séparent en juin de la même année<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Parcours scientifique

Axel Kahn est docteur en médecine avec une spécialité en hématologie (1974) et docteur ès sciences (1976). Il devient chercheur à l'Inserm avec une spécialisation en biochimie et intègre en tant que chargé de recherches, en 1976, le groupe de Jean-Claude Dreyfus au sein de l'Institut de pathologie moléculaire de l'hôpital Cochin créé en 1969 et dirigé par Georges Schapira, qui formera le cœur du futur Institut Cochin.

Il effectue l'ensemble de sa carrière de chercheur à l'Inserm, devenant directeur de recherche de seconde classe en 1978, de première classe en 1988, puis de classe exceptionnelle en 1993<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. En parallèle de ses activités de recherche, il exerce la médecine jusqu'en 1992, notamment à l’hôpital Beaujon<ref name=":4" />.

Il est également membre fondateur et le rédacteur en chef, de 1986 à 1997, de la revue scientifique franco-québécoise Médecine/sciences<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Travaux de recherche

Fichier:Pyruvate kinase protein domains.png
Structure moléculaire de la pyruvate kinase.

Ses travaux portent sur la génétique moléculaire appliquée à l’étude de maladies héréditaires, notamment hématologiques, et à celle des mécanismes de la différenciation et de la régulation de l’expression des gènes<ref name=":0"/>. Il est l'auteur avec ses équipes de plus de Modèle:Nb parus dans des revues scientifiques de premier plan<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dans la continuité de sa thèse de doctorat consacrée en 1976 aux déficits en glucose-6-phosphate déshydrogénase<ref>Modèle:Lien web</ref>, il développe des recherches en enzymologie, s'intéressant en particulier aux anomalies biochimiques à l'origine des anémies liées aux déficits en enzymes telles que la phosphofructo-kinase, la phosphoglycérate kinase, et la pyruvate kinase dont il est un spécialiste<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ses résultats d'enzymologie lui permettent de mettre en évidence le caractère monoclonal de la splénomégalie myéloïde<ref name=":0" />. Il démontre également que la pyruvate kinase, enzyme des globules rouges et du foie, peut être codée par le même gène sous le contrôle de deux promoteurs distincts<ref>Modèle:Article</ref>.

À la fin des années 1970, Axel Kahn commence à s’intéresser au génie génétique pour étudier la synthèse des enzymes mutés<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Après avoir cloné l’ADN complémentaire et le gène de la pyruvate kinase, Axel Kahn et son équipe contribuent de manière significative à la compréhension de la régulation de ce gène par le glucose<ref>Modèle:Article</ref>. En collaboration avec l'unité Inserm 293 de Nathalie Josso, il dirige l'équipe qui clone l'ADN complémentaire et le gène de l’hormone antimüllérienne<ref>Modèle:Article</ref>. Avec Jamel Chelly, il met en évidence le mécanisme de la transcription illégitime dans lequel n’importe quel gène peut être transcrit dans n’importe quel type de cellule<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Il s'oriente dans les années 1990 vers la thérapie génique en dirigeant des équipes de recherche qui étudient les possibilités thérapeutiques du transfert de gènes. Elles montrent, en 1993, l'efficacité d'une thérapie génique locale sur la souris pour la myopathie de Duchenne<ref>Modèle:Article</ref>. Dans le même temps, les travaux du groupe emmené par Livia Poenaru établissent la possibilité du transfert de gènes dans les cellules du cerveau<ref>Modèle:Article</ref>. Cette méthode sera utilisée pour tenter de traiter la dégénérescence moto-neuronale chez la souris<ref>Modèle:Article</ref>. Une autre équipe évalue quant à elle la possibilité de repeupler le foie de la souris grâce au transfert d'hépatocytes résistants à l’apoptose<ref>Modèle:Article</ref>. Avec Christine Perret-Mayeux, il dirige les travaux qui démontrent, en 1998, l'importance des mutations du gène codant la β-caténine dans les carcinomes hépatocellulaires chez la souris et chez l’homme<ref>Modèle:Article</ref>.

Enfin en 2001, l’équipe de Sophie Vaulont, qu'il supervise, découvre en même temps que l'équipe de l’unité Inserm 522 dirigée par Christiane Guillouzo l'implication de l’hepcidine dans le métabolisme du fer<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lack of hepcidin gene expression and severe tissue iron overload in upstream stimulatory factor 2 (USF2) knockout mice, Gaël Nicolas, Myriam Bennoun, Isabelle Devaux, Carole Beaumont, Bernard Grandchamp, Axel Kahn, and Sophie Vaulont, PNAS, 17 juillet 2001; 98(15):8780-8785.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son groupe identifie par la suite les mécanismes d'action de cette nouvelle hormone<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Severe iron deficiency anemia in transgenic mice expressing liver hepcidin, Gaël Nicolas, Myriam Bennoun, Arlette Porteu, Sandrine Mativet, Carole Beaumont, Bernard Grandchamp, Mario Sirito, Michèle Sawadogo, Axel Kahn, and Sophie Vaulont. PNAS 2 avril 2002 ; 99(7):4596-4601.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The gene encoding the iron regulatory peptide hepcidin is regulated by anemia, hypoxia, and inflammation, Gaël Nicolas, Caroline Chauvet, Lydie Viatte, Jean Louis Danan, Xavier Bigard, Isabelle Devaux, Carole Beaumont, Axel Kahn and Sophie Vaulont, J Clin Invest, 110:1037-1044 (2002).</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Constitutive hepcidin expression prevents iron overload in a mouse model of hemochromatosis, Gaël Nicolas, Lydie Viatte, Dan-Qing Lou, Myriam Bennoun, Carole Beaumont, Axel Kahn, Nancy C. Andrews & Sophie Vaulont, Nature Genetics; 34,97-101 (2003).</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Functional differences between hepcidin 1 and 2 in transgenic mice, Dan-Qing Lou, Gaël Nicolas, Jeanne-Claire Lesbordes, Lydie Viatte, Gisèle Grimber, Marie-France Szajnert, Axel Kahn, and Sophie Vaulont. Blood; 103(7), 2816-2821 (2004).</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hepcidin, a candidate modifier of the hemochromatosis phenotype in mice, Gaël Nicolas, Nancy C. Andrews, Axel Kahn, and Sophie Vaulont. Blood; 103(7), 2841-2843 (2004).</ref>.

Conseils et expertise

Axel Kahn préside de 1988 à 1997 la Commission du génie biomoléculaire auprès du ministère de l'Agriculture et de la Pêche<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, chargée d’évaluer les risques liés à l'utilisation de PGM, plantes génétiquement modifiées<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ardent défenseur des applications agricoles de la génétique qu'il qualifie « d'industrie aux promesses prodigieuses »<ref name="Kempf">Modèle:Ouvrage</ref>. Il quitte la présidence de la Commission du génie biomoléculaire début 1997<ref>Modèle:Lien web</ref> lorsque le gouvernement français interdit la culture du maïs transgénique en France. Il est ensuite nommé directeur scientifique adjoint pour les sciences de la vie de la société Rhône-Poulenc de 1997 à 1999, ce qui aux yeux de Modèle:Qui lui fait perdre en crédibilité dans le débat sur les OGM<ref name="Kempf" />,<ref>Modèle:Article</ref>, car cette compagnie en était l'acteur français le plus important.

Il est membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) de 1992 à 2004, et en a présidé la section technique de 1992 à 1994. Il s'est notamment déclaré hostile au clonage thérapeutique, au motif qu'il « attenterait à la dignité humaine ».

Au niveau de la Commission européenne, il est nommé président du Groupe d'experts de haut niveau pour les Sciences de la Vie (un organe de conseil sur les biosciences et les biotechnologies) de 2000 à 2002 par le commissaire européen chargé de la recherche Philippe Busquin<ref>Le Groupe de haut niveau pour les sciences de la vie sur le site de la Commission européenne, sur le site ec.europa.eu</ref>.

Il est également membre en 1998 du conseil scientifique de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST)<ref name=histoire/>.

Axel Kahn est nommé, en Conseil des ministres en Modèle:Date-, membre de la commission présidée par Simone Veil, pour la révision du préambule de la Constitution française de 1958<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il rejoint en 2014, le Comité de déontologie du Comité national olympique et sportif français<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il succède en Modèle:Date- à Louis Schweitzer en tant que président du Comité consultatif commun d'éthique de l'INRA (devenu INRAE) et du CIRAD élargi à l'IFREMER et l'IRD (C3E4)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Parcours administratif

Institut Cochin

Fichier:Institut Cochin.JPG
L'Institut Cochin, rue Méchain à Paris.

Modèle:Article détaillé Axel Kahn termine son internat en hématologie à l'hôpital Beaujon au sein de l'unité Inserm 24, « Physiopathologie hépatique », dans l'équipe de Pierre Boivin. Il devient chargé de recherches en 1974, puis intègre en 1976, l'unité Inserm 129, « Enzymologie pathologique », dirigée par Jean-Claude Dreyfus, et située rue du Faubourg-Saint-Jacques sur le campus de l'hôpital Cochin<ref name=":1" />. Après le départ à la retraite de ce dernier en 1984, Axel Kahn prend la tête de l'unité Inserm 129 devenue un laboratoire de génétique moléculaire, réorganisée sous le nom « Recherche de génétique et pathologie moléculaires »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle compte en 1986 plus de cinquante personnes travaillant dans cinq équipes de recherche. Axel Kahn est le responsable scientifique de trois d'entre elles<ref name=":1" />. En 1998, l'unité 129 renommée « Recherche en physiologie et pathologie génétiques et moléculaires » est composée de plus de Modèle:Nombre réparties dans sept équipes de recherche<ref>Modèle:Lien web</ref>. Axel Kahn la dirige jusqu'en 2002<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'Institut Cochin de génétique moléculaire (ICGM) est créé en 1990 rue Méchain sous l'impulsion de Jean-Paul Levy et avec le soutien d'Axel Kahn<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il s'agit d'un institut fédératif qui met en commun les ressources de plusieurs unités de recherche dont l'unité 152 de Jean-Paul Levy et l'unité 129 d'Axel Kahn. L'Institut Cochin est créé le Modèle:Date- sur les bases de l'ICGM en fusionnant les unités de recherche qu'il associait et en agglomérant d'autres. Ce nouvel ensemble est un centre intégré de recherche biomédicale pluridisciplinaire placé sous la triple tutelle de l'Inserm, du CNRS et de l'université Paris Descartes<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>. Il compte à sa création près de Modèle:Nobr dont Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref>, travaillant dans Modèle:Nobr de recherche regroupées en six départements<ref>Modèle:Lien web</ref>. Axel Kahn, qui en est à l'origine, en est le premier directeur jusqu'en 2007<ref name=":2" />. Il prend également la direction de l'Institut fédératif de recherche Alfred-Jost (IFR 116) dont l'Institut Cochin constitue la plus grande partie.

En 2004, comme quelques personnalités de l'Institut Cochin, il soutient très activement le mouvement des chercheurs Sauvons la recherche<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Université Paris Descartes

Fichier:Université Paris Descartes rue de l'École-de-Médecine.jpg
L'université Paris-Descartes, rue de l'École-de-Médecine à Paris.

Modèle:Article détaillé Axel Kahn se porte candidat à la présidence de l'université Paris-Descartes en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>. Il est élu le Modèle:Date- par le Conseil d'administration<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il a précisé ses objectifs et sa vision de la loi Pécresse sur l'autonomie des universités dans un entretien au journal Le Point<ref>Universités, la loi Pécresse en examen, Le Point numéro 1835 du 15 novembre 2007</ref>. Il a néanmoins apporté son soutien à l'Academic Pride<ref>Axel Kahn soutient l’Academic Pride, sur le site sciences.blogs.liberation.fr</ref>. Le Modèle:Date-, il est élu président de la commission recherche de la Conférence des présidents d'université (CPU). Son mandat de président de l'université Paris-Descartes prend fin le Modèle:Date-. Atteint par la limite d'âge, il ne se présente pas à sa propre succession<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est depuis président honoraire de l'université.

Axel Kahn a pris position en faveur de la réforme sur l'autonomie des universités (mettant jusqu'à sa présidence de Paris-Descartes en jeu<ref name="Kahn_JDD" />) ainsi qu'en faveur du décret sur les universitaires, qui suscite l'opposition d'un nombre important d'enseignants-chercheurs en 2009. Il s'est toutefois désolidarisé du président Nicolas Sarkozy qui, lors d'une émission télévisée le Modèle:Date-, s'est réclamé de son soutien « comme personnalité de gauche ». Le Modèle:Date- dans une interview sur Europe 1, Axel Kahn a refusé d'être « pris en otage », a reproché au président ses propos méprisants et blessants sur les chercheurs tenus à l'Élysée le Modèle:Date- et lui a déclaré que, dans ces circonstances, sa réforme « maintenant mal emmanchée » ne passerait pas<ref name="Kahn_Monde">Les présidents d'université lâchent la réforme, Le Monde, 10 février 2009</ref>. Une semaine plus tard, il déclare la nouvelle version du décret « acceptable » tout en affirmant qu'il « serait inacceptable de compenser par des surcharges de service le manque d'enseignants-chercheurs »<ref name="Kahn_JDD">Kahn: « Je suis prêt à démissionner ! », Le Journal du dimanche, 14 février 2009.</ref>.

Maladie et mort

Fichier:Mussy-sur-Seine - Collégiale Saint-Pierre-ès-Liens - 1.jpg
Collégiale Saint-Pierre-ès-Liens à Mussy-sur-Seine

Il lui est diagnostiqué un cancer avec des atteintes osseuses en Modèle:Date-<ref name="chronique apaisée"> Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, après une première rémission<ref name=":5"> Modèle:Lien web.</ref>, il s'avère atteint d'un cancer généralisé<ref> Modèle:Lien web.</ref>. Il s'exprime à ce sujet sur plusieurs médias pour expliquer et témoigner de sa future disparition<ref name=":6" />. Notamment, dans un entretien à France Inter le Modèle:Date-, il déclare avoir fait ses adieux à ses proches et entrer à l'hôpital le Modèle:Date-<ref> Modèle:Lien web.</ref>. Deux jours plus tard, le Modèle:Date-, il publie un texte d’adieu sur Facebook<ref>Modèle:Article.</ref>. Il donne également un entretien à l’Obs et à La Croix<ref name=":6" />. Il publie sur son blog<ref>Modèle:Lien web</ref> les pensées qui l'animent alors qu'il sait qu'il ne lui reste que quelques jours à vivre. Il quitte la présidence de la Ligue le Modèle:Date-, qui est alors assurée par Daniel Nizri, l’un des trois vice-présidents<ref name="chronique apaisée" />.

Il meurt le Modèle:Date- dans le Modèle:15e arrondissement de Paris<ref> Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, à l'âge de Modèle:Nobr, des suites de son cancer<ref name=":6"> Modèle:Lien web.</ref>. Après des obsèques à la collégiale du village, il est inhumé au cimetière de Mussy-sur-Seine, dans l'Aube, où la famille possède une maison<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Engagements personnels

Fichier:Axel Kahn-FIG 2019.jpg
Axel Kahn au Festival international de géographie à Saint-Dié-des-Vosges, 2019

Grand randonneur et amoureux de la nature, il a notamment traversé la France à pied<ref name=":5" />,<ref name=":7" />.

Homme de devoir Modèle:Incise, il est passionné par la question du bien et du mal, « une question fondamentale », selon lui<ref name=":5" />.

Axel Kahn est l'auteur ou le coauteur de nombreux livres de vulgarisation et de réflexion, notamment philosophique et éthique. Il intervient également régulièrement dans le débat public sur ces questions.

Positions scientifiques

Depuis 1990, Axel Kahn s'est engagé dans plusieurs débats médiatiques. En 1991, il lance avec d'autres une pétition critiquant l'emploi du test génétique pour déterminer le sexe chez les athlètes féminines<ref>Axel Kahn, La Chose, le Vivant et l'Humain, Libération, 13 décembre 1991 : il conviendrait plutôt d'identifier le sexe « hormonal » qui commande la masse musculaire : « Ce qui fait la différence entre un homme et une femme, sur le plan de la compétition, c'est une hormone mâle, la testostérone. C'est elle qui conditionne la puissance musculaire et donne l'avantage aux hommes, comme le savent les spécialistes du dopage. C'est elle que devraient rechercher les organisateurs des JO ».
Citations dans François Baillette, La mâle donne (lire en ligne).</ref>. Depuis 1992, il milite contre la brevetabilité des gènes par les États-Unis et l'Europe<ref>Le Gène, matière première, par Axel Kahn dans Et l'homme dans tout ça ?, Nil Ed., Paris, 2000.</ref>. Il proteste également contre l'exhumation d'Yves Montand afin de pratiquer, sur sa dépouille, des tests de paternité<ref>La filiation biologique ne me semble pas déterminante, par Axel Kahn, l'Humanité du 8 novembre 1997.</ref>.

En 2000, Axel Kahn s'est opposé non seulement au clonage reproductif mais aussi au principe du clonage thérapeutique, dénonçant la réification de l'embryon humain<ref>Cellules souches et médecine régénératrice par Axel Kahn dans Médecine/sciences Modèle:N°, vol 18, (2002).</ref>. Mettant en question les possibilités thérapeutiques de cette méthode, il la contestait pour des raisons morales. Il a dénoncé le discours des médecins et des scientifiques la présentant comme porteuse d'exceptionnelles promesses médicales. Pour lui, il s'agissait là plus d'un lobbying que d'une réelle information du public. En 2005 et 2006, il a insisté pour que, même si le Parlement finissait par autoriser cette recherche, ce soit pour des raisons scientifiques explicites, et non en arguant des perspectives thérapeutiques alors difficilement réalisables au moins à court et moyen terme. Certains ont interprété cette analyse comme le signe d'un léger infléchissement de sa position ces dernières annéesModèle:Référence nécessaire.

Chargé par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) d'instruire la saisine ministérielle sur le sujet, Axel Kahn s'oppose vivement à la jurisprudence de la Cour de cassation sur l'affaire Perruche. Cette jurisprudence indiquait que des praticiens ayant commis une erreur de diagnostic prénatal devaient indemniser non seulement les parents, mais aussi, toute leur vie durant, les enfants handicapés<ref>Naître et être handicapé, par Axel Kahn dans Raisonnable et humain, Nil Ed, Paris, 2004.</ref>.

Toujours dans le cadre de son combat contre le réductionnisme génétique, il répond<ref>La vieille obsession de la nouvelle droite, par Axel Kahn, Marianne Modèle:N° page 51, avril 2007.</ref>,<ref>Entretien filmé par LaTéléLibre</ref> en 2007 à Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de la République. Ce dernier dans un entretien avec le philosophe Michel Onfray<ref>Michel Onfray Philosophie Magazine, Modèle:N° avril 2007</ref> avait fait part de sa conviction d'une origine génétique de la pédophilie et des tendances suicidaires chez les jeunes<ref>Le cerveau d'un homme de droite par Michel Onfray sur le blog de Michel Onfray pour le Nouvel'Obs</ref>. En Modèle:Date-, avec Didier Sicard président du CCNE, il s'oppose vivement à l'amendement<ref>Amendement Modèle:N° au [[Loi française du 20 novembre 2007 relative à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile|projet de loi relatif à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile, Modèle:N°]]</ref> présenté par le député Thierry Mariani portant sur l'utilisation des tests génétiques dans le cadre du regroupement familial<ref>Filiation et regroupement familial, par Axel Kahn et Didier Sicard, Le Monde du 18 septembre 2007.</ref>, qu'il déclare « immorale » et « illégitime »<ref>ADN et immigration, d'abord une question de morale par Axel Kahn, Le Figaro du 25 septembre 2007.</ref>.

De mai à Modèle:Date-, Axel Kahn parcourt la France à pied en soixante-douze étapes, depuis Givet dans les Ardennes à la frontière espagnole au Pays basque. Il partage au quotidien sur les réseaux sociaux ses impressions d'étape et réflexions qui font aussi l'objet d'un livre<ref>Modèle:Lien web</ref>. De mai à fin Modèle:Date-, il réalise, également en soixante-douze étapes, une seconde traversée diagonale du pays dans l'autre sens, de la Pointe-du-Raz dans le Finistère à Menton dans les Alpes-Maritimes<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2019, il dément avoir été mis au courant de l'affaire du charnier du Centre de don des corps de l'université Paris-Descartes dont il était le président entre 2007 et 2011. Informé de la situation en Modèle:Date- par le directeur en exercice du centre, il lui conseille de saisir le Comité consultatif national d'éthique et en prévient le président. Alexandre Mignon assure avoir eu un entretien téléphonique à ce sujet en 2012. Cette assertion est fermement démentie par Axel Kahn <ref>Modèle:Lien web</ref>.

Opinions et engagements philosophiques et politiques

Axel Kahn se montre très critique vis-à-vis du libéralisme lorsque celui-ci aboutit à réduire les valeurs à leur dimension marchande, et préfère mettre en avant le « propre de l'homme », c'est-à-dire « la responsabilité de s'imposer un devoir et de s'y conformer », qui est centrale, car « elle constitue le moyen de refonder un humanisme non essentialiste [non réduit au déterminisme] dans une perspective agnostique »<ref>Pauline Gravel, « L'entrevue - L'illusion du libéralisme », Le Devoir, 19 mars 2007.</ref>.

Membre du Parti communiste français jusqu'en 1977<ref>« Axel Kahn à la recherche de sa généalogie morale », Le Temps, 20 mars 2004.</ref>,<ref>Comme deux frères - Le siècle à deux sur voir.ca</ref>, Axel Kahn adhère au Parti socialiste après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981 et le quitte deux ans après. De 2003 à 2007, il est vice-président de la Société des amis de L'Humanité<ref name="Huma2004">« Axel Kahn : un lieu politique et culturel essentiel », L'Humanité, 9 février 2004.</ref>.

Lors des élections législatives françaises de 2007, Axel Kahn copréside avec Albert Jacquard le comité de soutien d'André Aschieri<ref>Albert Jacquard et Axel Kahn, 9 mai 2007</ref> dans la neuvième circonscription des Alpes-Maritimes. À l'occasion des élections municipales françaises de 2008, il est membre des comités de soutien de Bertrand Delanoë, à Paris, et de Pierre Cohen, à Toulouse ; il est intervenu dans les derniers meetings des candidats.

En Modèle:Date-, dans le cadre de l'élection présidentielle, il compare dans un tweet le rassemblement des partisans de Nicolas Sarkozy sur l'esplanade du Trocadéro le Modèle:Date- à Paris aux rassemblements nazis de Nuremberg (Modèle:Citation), avant de s'excuser dans un second tweet dans lequel il demande Modèle:Citation et déclare avoir été bouleversé. Il expliquera plus tard avoir réagi aux Modèle:Citation qu'évoquait pour lui ce meeting politique de soutien au candidat-président<ref>« Le généticien Axel Kahn compare le meeting de Sarkozy au Trocadéro à Nuremberg », Le Parisien, 2 mai 2012.</ref>,<ref>« Le Trocadéro comparé à Nuremberg », AFP-Le Figaro, 2 mai 2012.</ref>.

En Modèle:Date-, Axel Kahn intègre l'équipe de campagne de Martine Aubry pour l'élection présidentielle de 2012 chargé d'une thématique de réflexion sur la « refondation du progrès<ref>L'équipe de campagne de Martine Aubry, site officiel martineaubry2012.fr</ref> ». Il est ensuite investi candidat du Parti socialiste pour les élections législatives de 2012 dans la deuxième circonscription de Paris (regroupant les Modèle:5e, Modèle:6e et Modèle:7e), une circonscription sociologiquement acquise à la droite<ref>« Axel Kahn, "poulain" de Delanoë, lance sa campagne à la Huchette », Le Monde, Modèle:Date-.</ref>. Lors du premier tour, il obtient 33,9 % des voix<ref>Résultats de des élections législatives de 2012, sur le site du Ministère de l'Intérieur.</ref>,<ref>« Axel Kahn : "Je propose un débat à François Fillon" », Le Nouvel Observateur, Modèle:Date-.</ref>. Au second tour, il est battu avec 43,5 % des suffrages exprimés contre 56,5 % à François Fillon.

Fonctions et responsabilités

Fichier:Axel Kahn 2012.JPG
Axel Kahn au Festival du Livre de Mouans-Sartoux, 2012.

Axel Kahn prend une part active à la vie associative. Il est ainsi notamment :

Distinctions

Ouvrages

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail