Dominique Venner

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Dominique Venner, né le Modèle:Date de naissance- à Paris et mort le Modèle:Date de décès- dans la même ville, est un essayiste et militant politique français.

Classé à l'extrême droite, il est auteur de plusieurs livres d’histoire sur la période allant de 1914 à 1945, et notamment sur la révolution russe, les corps francs de la Baltique, la collaboration et la Résistance en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Lauréat du prix Broquette-Gonin de l'Académie française, il est également un spécialiste reconnu des armes, sur lesquelles il a écrit de nombreux ouvrages.

Sous-officier au [[4e bataillon de chasseurs à pied|Modèle:4e de chasseurs à pied]] pendant la guerre d'Algérie, il milite à Jeune Nation dans les années 1950, puis adhère à l'Organisation armée secrète (OAS) et fonde le groupe Europe-Action dans les années 1960. Il contribue en 1968 à la fondation du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE) et crée la même année un éphémère Institut d'études occidentales. Il se retire par la suite du militantisme politique pour se consacrer à l’écriture et à l’édition, en fondant et dirigeant successivement les revues Enquête sur l'histoire et La Nouvelle Revue d'histoire. Il se suicide par arme à feu le 21 mai 2013 devant le maître-autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Biographie

Les années de militantisme

Il est le fils d'Odette Manson et de Charles Venner, architecte, membre du Parti populaire français, qui a dirigé plusieurs sociétés immobilières<ref>Notice biographique dans Modèle:Harvsp.</ref> et qui a notamment réalisé l'église Saint-Jean-Baptiste du Plateau d'Ivry-sur-Seine et l'église Sainte-Odile d'Antony.
Dominique Venner étudie au collège Bossuet à Paris, à l'Modèle:Lang, puis à l'École supérieure des arts modernes<ref name="Who">Modèle:Harvsp.</ref>. Il se détourne alors du catholicisme et le rejette.

À 17 ans, Modèle:Citation, il s'engage à l'école militaire de Rouffach. Volontaire pour la guerre d'Algérie, il est sergent au sein du [[4e bataillon de chasseurs à pied|Modèle:4e de chasseurs à pied]], et combat le FLN dans les montagnes près de la frontière tunisienne (à proximité de Tébessa, région du Constantinois) jusqu'en Modèle:Date-. Cette guerre, pour laquelle il est décoré de la croix du combattant<ref name="Who" />, compte beaucoup dans sa formation<ref>Modèle:Harv.</ref>.

À son retour en Métropole, c'est en constatant le soutien du Parti communiste français au FLN qu'il s'engage en politique. Il entre au mouvement Jeune Nation<ref group=N>Pierre Milza rattache le mouvement Jeune Nation au Modèle:Citation et au Modèle:Citation Modèle:Harv.</ref> et prend part, à la suite de l'insurrection de Budapest, à la mise à sac du siège du PCF le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web, de la Modèle:4e à la Modèle:6e.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. En 1958, il participe avec Pierre Sidos à la fondation de l'éphémère Parti nationaliste, et adhère également au Mouvement populaire du 13-Mai du général Chassin. Pour son soutien au putsch des généraux<ref name="Figaro">« Dominique Venner, historien engagé de la droite radicale », Le Figaro.</ref>, il passe par la suite dix-huit mois au quartier des détenus politiques de la prison de la Santé, d’où il ne sort que très peu en promenade du fait de sa participation à la structuration de l'OAS-Métropole.

À sa sortie de prison à l'automne 1962, il écrit un manifeste intitulé Pour une critique positive Modèle:Incise, dans lequel, prenant acte de l'échec du putsch d'avril 1961 et du fossé existant entre Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref group=N>Modèle:Citation</ref>, il préconise la création d'une organisation Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation. Dominique Venner entend alors incarner la formule de Charles Maurras : Modèle:Citation Très influencé par Karl Marx et Lénine, il analyse le communisme non seulement comme un programme politique, mais aussi comme un mode d'organisation et une approche stratégique et tactique efficaces que les militants nationalistes doivent adopter, en se structurant intellectuellement et en menant le combat sur les plans idéologique et culturel, reprenant ici les analyses d’Antonio Gramsci. Il s’inspire également des luttes anticolonialistes et développe rapidement l'idée que les mouvements nationalistes européens doivent adopter la rhétorique des mouvements d'indépendance nationale. Critique envers le christianisme, Dominique Venner prône une réhabilitation des traditions et des identités, une défense des cultures face au melting-pot, et une valorisation élitiste de la force et de l'héroïsme.

En Modèle:Date-, il fonde, puis dirige, le journal et mouvement d'extrême droite Europe-Action Modèle:Incise qui rassemble, autour de convictions nationalistes et européistes<ref group=N>Pierre Milza présente Europe-Action comme affichant des Modèle:Citation Modèle:Harv. C'est pourquoi Pierre-André Taguieff le qualifie de Modèle:Citation Modèle:Harv.</ref>, des membres de la Fédération des étudiants nationalistes, des rescapés de l'OAS-Métropole, d'anciens intellectuels collaborationnistes comme Lucien Rebatet, et de nombreux jeunes militants. En 1968, il contribue Modèle:Incise à la fondation du GRECE<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation, suivi de la note 13 (Modèle:P.) indiquant que Modèle:Citation.</ref>. Il utilise aussi le nom « Jean Gauvin »<ref>Modèle:Ouvrage, no 4.</ref>.

La même année 1968, avec Thierry Maulnier, il crée l'Institut d'études occidentales. Il lui adjoint en 1970 la revue Cité-LibertéModèle:Citation<ref>Selon Pierre-André Taguieff.Modèle:Référence incomplète</ref>, rassemblant plusieurs intellectuels (Robert Aron, Pierre Debray-Ritzen, Thomas Molnar, Jules Monnerot, Jules Romains, Louis Rougier, Raymond Ruyer, Paul SérantModèle:Etc) autour de l'anticommunisme, la lutte contre Modèle:Citation et pour Modèle:Citation<ref group=N>L'Institut d'études occidentales se présentait comme un Modèle:Citation (cité par Pierre-André Taguieff dans Modèle:Harv).</ref>. Après avoir organisé des colloques et publié sept numéros de Cité-Liberté, l'Institut disparaît en 1971. La période de militantisme politique de Dominique Venner prend fin au cours des années 1965-1970<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Camus-Monzat">Dans Modèle:Harvsp, Jean-Yves Camus et René Monzat notent Modèle:Citation.</ref>,<ref group=N>Cf. présentation par l'éditeur du livre Modèle:Harvsp, ouvrage entièrement consacré à ses mémoires de militant, lesquels se concluent par le récit de la fin de l'Institut d'études occidentales (début des années 1970). Il note également, en post-scriptum de Modèle:Harvsp : Modèle:Citation</ref>.

L'œuvre d'essayiste

Il embrasse alors une carrière d'historien<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, hors des cadres universitaires<ref group=N>Modèle:Citation Modèle:Harv.</ref>. Parmi ses principaux ouvrages, on peut citer : Baltikum (1974), Le Blanc Soleil des vaincus (1975), Le Cœur rebelle (1994), Gettysburg (1995), Les Blancs et les Rouges (1997, Prix des intellectuels indépendants), Histoire de la Collaboration (2000), Histoire du terrorisme (2002). Son travail lui a valu les critiques d'un politologue, Gwendal Châton<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, selon lequel Dominique Venner instrumentaliserait Modèle:Citation. Son Histoire de l'Armée rouge a obtenu le prix Broquette-Gonin de l'Académie française en 1981. Dominique Venner a également consacré de nombreux livres aux armes et à la chasse, dont il était un spécialiste reconnu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2007, il reçoit le prix Renaissance des lettres<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1995, sur les conseils de feu son ami François de Grossouvre (ancien résistant, spécialiste des services secrets, ami et conseiller de François Mitterrand), il publie une Histoire critique de la Résistance, qui insiste sur la forte présence d'éléments issus de la droite nationaliste au sein de la Résistance. Cependant, selon Bénédicte Vergez-Chaignon, le débat engendré par l'ouvrage sera limité par l'absence de jugement de l'auteur sur l'attitude du maréchal Pétain face à la Résistance<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Parmi ses derniers ouvrages, on notera en particulier Histoire et tradition des Européens (2002), dans lequel l'auteur propose le concept de « traditionisme » : la tradition conçue, non comme ce qui est commun à tous les peuples, comme c’est le cas chez René Guénon, mais comme ce qui fait à travers le temps leur singularité.

Il fonde en 1991 la revue Enquête sur l'histoire qu'il dirige jusqu'à sa disparition en 1999. En 2002, il fonde le bimestriel La Nouvelle Revue d'histoire<ref>Modèle:Lien web.</ref> (rebaptisé temporairement La NRH en 2006 en raison d'une action en justice portant sur son titre) dans lequel écrivent des personnalités comme Bernard Lugan, Jean Tulard, Aymeric Chauprade, Alain Decaux, François-Georges Dreyfus ou Jacqueline de Romilly et dont il conserve la direction jusqu’à sa mort. Il participe également régulièrement sur Radio Courtoisie au Libre journal des historiens, émission qui s'appuie souvent sur le dernier numéro de La Nouvelle Revue d'histoire. À la suite de celle-ci, son travail est poursuivi par l'Institut Iliade, qui dit vouloir œuvrer Modèle:Citation<ref>Institut Iliade.</ref>.

Le suicide

Fichier:Duerer - Ritter, Tod und Teufel (Der Reuther).jpg
Le Chevalier, la Mort et le Diable, d'Albrecht Dürer. Une estampe chère à Dominique Venner, mise en couverture de son ouvrage testamentaire : Un samouraï d'Occident.

Le Modèle:Date-, Dominique Venner déjeune avec quatre amis proches : Philippe Conrad, Bernard Lugan, Jean-Yves Le Gallou et Fabrice Lesade, leur demandant de créer ce qui deviendra l'Institut Iliade<ref>Institut Iliade (ILIADE) sur france-politique.fr</ref>. Ensuite, vers Modèle:Heure, il se donne la mort par arme à feu Modèle:Incise devant le maître-autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris<ref>Modèle:Lien web ; Christophe Forcari, « Le dernier coup d'un routard d'extrême-droite », Libération, 22 mai 2013, p. 15.</ref>. Il aurait, d'après [[Patrick Jacquin|Modèle:Mgr Jacquin]], recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, laissé une lettre à destination des enquêteurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il donne les raisons de son geste dans une lettre. Dans un texte publié quelques heures auparavant sur son blog et intitulé « La manif du 26 mai et Heidegger », il avait appelé à des actions Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, expliquant que Modèle:Citation<ref name="manif26mai">Modèle:Lien web.</ref>. Il y écrit que les manifestants contre le mariage homosexuel ne peuvent ignorer Modèle:Citation et que Modèle:Citation, le Modèle:Citation étant selon lui Modèle:Citation<ref name="manif26mai" />,<ref name="mestre">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="afp_210513">Modèle:Lien web.</ref>, faisant ainsi référence aux thèses développées par Renaud Camus.

Peu après l'annonce de sa mort, plusieurs personnalités de l'extrême droite française lui rendent hommage. Marine Le Pen écrit ainsi, sur Twitter : Modèle:Citation Bruno Gollnisch parle d'un Modèle:Citation, qui s'est donné la mort pour exprimer Modèle:Citation<ref name="afp_210513"/>. En Italie, le mouvement néofaciste CasaPound colle sur les murs de plusieurs dizaines de villes des affiches où l’on peut lire Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un hommage public lui est rendu le Modèle:Date à Paris, avec notamment une intervention d’Alain de Benoist<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans un ouvrage de 2013, le sociologue Raphaël Liogier choisit Dominique Venner pour illustrer le paradoxe des intellectuels populistes : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'universitaire Magali Boumaza, dans un article de 2015 analysant la manière dont, dans les heures qui ont suivi sa mort, le site identitaire François Desouche qui effectue une Revue de Presse rapporte que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2018, Jean-Yves Camus relève que perdure la Modèle:Citation d'un suicide commis au nom seulement de son opposition au mariage homosexuel. Il considère que ses motivations Modèle:Citation : il y voit Modèle:Citation, ainsi que la volonté d'éveiller ses concitoyens contre une menace plus globale : Modèle:Citation. Bien que Dominique Venner se soit toujours opposé aux religions monothéistes, son choix de se suicider à Notre-Dame de Paris est selon lui Modèle:Citation<ref name="JYCamus2018">Modèle:Lien web.</ref>.

En mai 2023, la Préfecture de police de Paris interdit une réunion organisée par l’Institut Iliade en hommage à Dominique Venner, à l'occasion du dixième anniversaire de sa mort<ref>Un hommage à Dominique Venner, figure de l’extrême droite identitaire, interdit à Paris, journal Le Monde, 21 mai 2023.</ref>.

Vie privée

Père de cinq enfants<ref>https://www.whoswho.fr/decede/biographie-dominique-venner_7172.</ref>, il épouse en troisièmes noces Clotilde Le Moël trois ans avant son suicide<ref>Modèle:Article.</ref>.

Publications

Livres ou essais historiques

Livres sur les armes ou la chasse

Autres ouvrages

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

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Bibliographie

Ouvrages utilisés pour la rédaction de l'article

Autres ouvrages sur le sujet

Liens externes

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