Jean-Marie Le Chevallier
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Jean-Marie Le Chevallier, né le Modèle:Date de naissance à Sceaux (Seine) et mort le Modèle:Date de décès à La Chapelle-Hermier (Vendée), est un homme politique français.
Après avoir été proche du courant giscardien, il rejoint le Front national (FN). Sous cette étiquette, il est élu député européen en 1984 et député du Var en 1997. Il devient maire de Toulon en 1995, le parti d’extrême droite remportant ainsi pour la première fois une ville de plus de Modèle:Nombre. Il quitte le FN en 1999 et perd son mandat local deux ans plus tard. Il est ensuite condamné pour des faits de corruption survenus pendant qu'il était maire.
Situation personnelle
Jean-Marie Le Chevallier est l'époux de Blanche Chiappe<ref>Qui est qui en France, 1987</ref>, puis de Cendrine Chéreil de La Rivière<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, divorcée en 2011 et remariée à Yvan Blot.
Il est catholique traditionaliste et fleurit chaque année la tombe du maréchal Pétain sur l'île d'YeuModèle:Sfn.
En 1956, il est réformé, échappant ainsi à la guerre d'Algérie<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
Parcours politique
Engagement giscardien
Assistant technique à la chambre de commerce de Rennes, il fait ses débuts en politique en adhérant à la Fédération nationale des républicains indépendants, parti de droite non-gaulliste présidé par Valéry Giscard d'Estaing. De 1971 à 1975, il est secrétaire général de la FNRI en Ille-et-Vilaine. En 1976, sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, il est directeur de cabinet de Jacques Dominati, secrétaire d'État aux Rapatriés et ami de Jean-Marie Le Pen, président du Front national<ref name="Le Monde">Modèle:Lien web.</ref>. Le même année, il héberge la famille Le Pen après l'attentat dont celle-ci est victime en 1976<ref>Modèle:Ouvrage. Cité dans Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Député européen
Alors qu’il était proche de l'UDF, Jean-Marie Le Chevallier devient directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen en 1983. Lors des élections européennes de l’année suivante, il est élu sur la liste présentée par le FN. Réélu député européen en 1989 et 1994, il est trésorier du groupe des droites européennes (1984-1989) puis du groupe technique des droites européennes (1989-1994)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1988, il s’installe dans le Var, Modèle:Citation, indique Le Monde<ref name="Le Monde" />. Candidat aux élections législatives dans la cinquième circonscription du Var, il est battu par l’ancien ministre centriste François Léotard. Alors que ses relations sont tendues avec nombre de cadres toulonnais du FN et avec certaines figures nationales du parti, telles que Jean-Pierre Stirbois, il réorganise la fédération départementale à la suite du départ de Yann Piat du FN<ref name=":0" />,<ref name="Le Monde" />. En 1989, il adhère au Cercle Renaissance<ref name="CM">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Divorcé de Blanche Chiappe (fille du préfet Angelo Chiappe)<ref>L'Événement du jeudi, Numéros 557 à 560, 1995</ref>, il rencontre sa seconde épouse, Cendrine Chéreil de la Rivière<ref>Elle est la fille de Marcel Chéreil de la Rivière, industriel du jouet et royaliste convaincu du département de l'Aube</ref>, alors candidate sur la liste Le Pen, qui se présente alors aux élections municipales dans le [[20e arrondissement de Paris|Modèle:20e arrondissement de Paris]].
Député du Var
Jean-Marie Le Chevallier est élu député dans la [[Première circonscription du Var|Modèle:1re du Var]] lors des élections législatives de 1997, l’emportant au second tour avec 53,2 % face à la socialiste Odette Casanova<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; il est le seul candidat du Front national élu dans le pays à l'issue du scrutin<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mais son élection est invalidée en Modèle:Date- pour infractions au financement des campagnes. Lors de l'élection législative partielle qui suit, en Modèle:Date-, sa femme, Cendrine Le Chevallier, est battue de Modèle:Nombre par Odette Casanova.
Maire de Toulon
Candidat FN aux élections municipales de 1989 à Toulon, Jean-Marie Le Chevallier voit sa liste éliminée au premier tour. Il propose alors une fusion au maire UDF-PR sortant, François Trucy, qui écarte cette possibilité<ref name="Le Monde" />.
Six ans plus tard, lors des élections municipales de 1995, sa liste l’emporte avec 37 % des suffrages, dans le cadre d'une triangulaire face à la liste de François Trucy et à celle du PS conduite par Christian Goux. Il devient ainsi le premier maire FN d'une commune de plus de Modèle:Nobr<ref name="Le Monde" />.
Le nouvel édile déclare faire des thèmes de la propreté et de la sécurité ses priorités. Affichant son souhait de pratiquer la préférence nationale Modèle:Citation, son administration augmente les effectifs de la police municipale en tentant de recruter uniquement des Modèle:Citation (la préfecture s'oppose à cette mesure, rappelant qu'un emploi administratif s’obtient sur concours et non par la sélection du lieu de naissance), refoule systématiquement les étrangers en situation irrégulière des centres sociaux et d’hébergement, expulse les syndicats des locaux municipaux et réglemente plus sévèrement la mendicité<ref name=":0" />.
Jean-Marie Le Chevallier doit faire face à une situation financière particulièrement alarmante, la ville de Toulon étant sur-endettée, en raison notamment de la forte corruption des années Maurice Arreckx<ref name="Le Monde" />. Dans ce contexte, Le Monde diplomatique indique que Modèle:Citation Dans le même temps, il s’illustre par des « dépenses somptuaires » et par des « frais de représentation exorbitants ». Au terme de son mandat, les finances de la ville sont exsangues et les impôts locaux parmi les plus élevés de France<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Après son départ de la mairie, des cabinets d’audit dévoilent une « comptabilité non-sincère ». Le budget municipal était gonflé par des recettes imaginaires et amputé de dépenses non-inscrites<ref name=":1" />.
Les pratiques clientélistes et népotistes de son administration font l'objet de critiques. Des emplois publics sont distribués à des militants FN et à des proches et parents des élus ; les effectifs de la municipalité gonflent de plus de 11% de 1997 à 2001. L’épouse du maire, Cendrine Le Chevallier, adjointe chargée de la jeunesse, préside Jeunesse toulonnaise (JT), association paramunicipale créée en 1995, qui a employé jusqu’à 205 salariés. Lourdement endettée, JT dépose le bilan en 1999, laissant une dette de près de 3 millions d’euros qui devront être soldés par la ville de Toulon en 2010<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>.
Son mandat est également marqué par plusieurs scissions au sein de sa majorité. L’amiral Guy Nachin, son premier adjoint, particulièrement engagé dans le port militaire de Toulon, fait notamment défection, alors que le maire est accusé de gérer la ville exclusivement avec son épouse. En Modèle:Date-, Jean-Marie Le Chevallier et son épouse quittent le Front national, dénonçant un fonctionnement sectaire<ref name="Le Monde" />. Sur son positionnement, l'universitaire Dominique Sistach précise que Modèle:Citation par rapport au FN<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Aux élections municipales de 2001, Jean-Marie Le Chevallier doit notamment faire face à une liste FN, à une liste MNR et à une liste RPF menée par le député européen Jean-Charles Marchiani. La liste conduite par Jean-Marie Le Chevallier est éliminée dès le premier tour et Hubert Falco, président UDF du conseil général du Var, devient maire de Toulon.
Condamnations judiciaires
En Modèle:Date-, il est condamné à un an de prison avec sursis et à Modèle:Unité d'amende pour détournement de fonds publics et complicité d'abus de confiance, dans l'affaire de la Jeunesse toulonnaise qui concernait la création d'un emploi fictif au sein d'une association para-municipale<ref name="Le Monde" />.
En Modèle:Date- de la même année, il est condamné à un an de prison avec sursis, cinq ans d'inéligibilité et Modèle:Unité d'amende pour subornation de témoins dans l'affaire Jean-Claude Poulet-Dachary, du nom de son adjoint et directeur de cabinet retrouvé mort en Modèle:Date- : alors que le maire de Toulon voyait dans ce meurtre l’action d’opposants politiques, l’enquête établira qu’il est le fait d'une figure du milieu homosexuel local et amant de son adjoint<ref name="Le Monde" />.
Cinq de ses adjoints ont également été poursuivis pour des faits de corruption<ref name=":2" />.
Retraite
À la suite de sa défaite aux élections municipales, Jean-Marie Le Chevallier quitte la politique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il s'installe à Marrakech, avec son épouse et ses deux filles, avant de revenir en France en 2007, résidant à Paris<ref name="le_parisien">Modèle:Lien web.</ref> et en Vendée<ref name="Le Monde" />. Il indique alors n'avoir plus aucun contact avec Jean-Marie Le Pen, déclarant : « Il a toujours refusé l'alliance avec la droite. Il a torpillé la campagne de mon épouse, candidate dans une législative partielle à la suite de mon invalidation. Je n'ai plus aucun contact avec lui<ref name="le_parisien"/>. »
Jean-Marie Le Chevallier meurt le Modèle:Date- à son domicile de La Chapelle-Hermier (Vendée), des suites d'une crise cardiaque<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est enterré au cimetière de Sceaux.
Ouvrage
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Who'who in France, Modèle:24e, 1993-1994
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Ouvrage