Louis Joxe

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Louis Joxe, né le Modèle:Date de naissance à Bourg-la-ReineModèle:Note et mort le Modèle:Date de mort à [[1er arrondissement de Paris|Paris Modèle:1er]]<ref>Relevé des fichiers de l'Insee</ref>, est un homme politique français.

Résistant gaulliste durant la Seconde Guerre mondiale, après laquelle il a une carrière de diplomate, il est ministre durant près de dix ans sous la présidence de Charles de Gaulle. Lorsqu'il est ministre d’État des Affaires algériennes, il est le principal négociateur pour la France des accords d'Évian, qui aboutissent à l'indépendance de l'Algérie en 1962. Après celle-ci, sa gestion du rapatriement en métropole des harkis est vivement critiquée par des historiens.

Il est député UDR/RPR du Rhône, de 1967 à 1977, et ensuite membre du Conseil constitutionnel, jusqu'en 1989.

Vie familiale

Louis Joxe est le fils d’Auguste Joxe (1871-1958) Modèle:Incise et de Thérèse Bitschiné (1879-1949)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il épouse le Modèle:Date-, à Sucy-en-Brie, Françoise-Hélène Halévy (1900-1993), fille de Daniel Halévy (voir descendance de Louis Breguet) ; elle est de confession protestante.

Il est le père du sociologue et chercheur en géopolitique Alain Joxe (né en 1931) et de l’homme politique Pierre Joxe (né en 1934).

Carrières

Louis Joxe est agrégé d'histoire et de géographie en 1925<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il ne fait qu'un bref passage dans l’enseignement à Metz, de 1925 à 1927, puis devient journaliste à la revue de politique française et internationale L'Europe nouvelle. En 1932, il entre au cabinet de Pierre Cot, qui est sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, puis à partir de Modèle:Date- ministre de l’Air. Il est membre de la délégation officielle accompagnant Cot en URSS du 12 au Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1935, il est inspecteur des services étrangers de l’agence Havas (future Agence France-Presse). Il fonde la même année, le Centre d'études de politique étrangère, dont il devient le secrétaire général de concert avec Étienne Dennery jusqu'en 1940<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette structure universitaire servira bien plus tard de base à la création de l'Institut français des relations internationales.

Sous-lieutenant de réserve dans l'armée de l'Air, il y est mobilisé en 1939 et détaché en novembre au commissariat général à l'information dirigé par Jean Giraudoux. Après l'armistice et alors que se met en place le régime de Vichy, il est limogé en juillet 1940 de l'agence Havas, en raison de ses opinions politiques républicaines, hostiles au pouvoir pétainiste. Il sollicite sa réintégration dans l'éducation nationale et grâce à l'inspecteur Jules Isaac, alors encore en place mais qui sera bientôt lui aussi écarté par Vichy, obtient un poste en Algérie ; il enseigne au lycée Bugeaud d’Alger et œuvre au sein de la Résistance. À partir de l'automne 1943, il professe un cours de relations internationales au Centre d’études politiques et administratives (CEPA), rattaché à l'université d'Alger. Charles de Gaulle nomme Joxe le Modèle:Date- secrétaire général du Comité français de libération nationale<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis secrétaire général du Gouvernement provisoire de la République française (1946), et il organise donc depuis le lycée Fromentin d'Alger qui accueille provisoirement l'exécutif, puis Matignon, la restauration de l'État républicain.

Il reprend ensuite la carrière diplomatique au ministère des Affaires étrangères comme directeur général des relations culturelles. En Modèle:Date-, il est nommé membre du Conseil supérieur de la Radiodiffusion française, en remplacement d'Armand Salacrou, démissionnaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1951, il est membre de la délégation française à la Conférence générale de l'UNESCO<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il devient ambassadeur (à Moscou en 1952, à Bonn en 1955), puis secrétaire général du Quai d'Orsay (en 1956). Il est élevé à la dignité d’ambassadeur de France en 1959.

Puis il est ministre sans interruption de Modèle:Date- à Modèle:Date- dans les gouvernements de Michel Debré et Modèle:Page h'. Secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé de la fonction publique du Modèle:Date- au Modèle:Date-, il est chargé de l'Éducation nationale du Modèle:Date- au Modèle:Date- et des Affaires algériennes du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Alors que vient d'être déclenchée à Alger la tentative de putsch des généraux, parmi les mesures prises par le pouvoir légal à Paris pour la contrecarrer, le décret n°61-395 du Modèle:Date- porte déclaration de l’État d'urgence et, le complétant, le n°61-398 de la même date donne à Louis Joxe : « délégation pour prendre en Algérie au nom du gouvernement toutes les décisions qu'imposent les circonstances »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Joxe mène la négociation avec le FLN (voir accords d'Évian), qui conduit à l'indépendance le Modèle:Date-. Il est à nouveau ministre de l'Éducation nationale, par intérim, du Modèle:Date- au Modèle:Date- après la démission de Pierre Sudreau, ministre de la Réforme administrative du Modèle:Date- au Modèle:Date- et ministre de la Justice du Modèle:Date- au Modèle:Date-.

Il est député UDR du Rhône de 1967 à 1977. Le président de l'Assemblée nationale Edgar Faure le nomme<ref>Décision du 22 octobre 1977 sur le site du Conseil constitutionnel.</ref>, le Modèle:Date-, membre du Conseil constitutionnel pour y remplacer Henri Rey qui vient de mourir, puis Jacques Chaban-Delmas le confirme<ref>Décision du 12 février 1980 sur le site du Conseil constitutionnel.</ref> le Modèle:Date- à ce poste pour un mandat complet, qui s'achève en Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques, au fauteuil 8 de la section générale, y succèdant à Alexandre Parodi.

Il meurt le Modèle:Date-. Après des obsèques en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris, il est inhumé au cimetière de Jouy-en-Josas.

Gestion critiquée du rapatriement en métropole des harkis

Ministre d’État des Affaires algériennes durant les mois qui suivirent l'indépendance, sa gestion très restrictive du rapatriement en métropole des harkis lui sera vivement reprochée après sa mort par certains historiens. Il est l'auteur notamment de la directive ministérielle du Modèle:Date- stipulant : Modèle:Citation<ref>Télégramme N° 125/IGAA du 16 mai 1962 - directive ministérielle du 16 juillet 1962.</ref>,<ref>Catherine Wihtol de Wenden, Qui sont les Harkis ? Difficulté à les nommer et à les identifier, Hommes & Migrations, Année 1990, 1135 pp. 7-12</ref>,<ref name="Pervillé200203">Guy Pervillé, La tragédie des harkis : qui est responsable ?, lhistoire.fr, mars - mai 2002</ref>,<ref>Michel Renard, Guerre d'Algérie : qui a laissé massacrer les harkis ?, marianne.net, 8 octobre 2016</ref>. Cette décision aura pour grave conséquence de laisser des harkis au sein d'une population largement hostile, et aux mains du nouveau pouvoir algérien qui ne respectera pas les promesses d'amnistie et de respect des droits de l'homme contenues dans les accords d'Évian. Beaucoup des harkis qui se sont vu interdire la possibilité d'aller en métropole n'échappent pas à la répression et aux massacres qui suivent immédiatement l'indépendance<ref name="Pervillé200203"/>.

L'historien Pierre Vidal-Naquet concluant à ce propos dans le quotidien Le Monde : Modèle:Citation<ref>« La guerre révolutionnaire et la tragédie des harkis », Pierre Vidal-Naquet, Le Monde, 11-12 novembre 1962.</ref>,<ref>« La longue plainte des harkis », L'Express, 9 août 2001.</ref>,<ref>« La plainte des harkis est-elle justifiée ? », L'Express, 30 août 2001.</ref>.

L'abandon des harkis par les pouvoirs publics français et les consignes de n'effectuer aucun rapatriement massif de supplétifs ont été considérés par Maurice Allais comme Modèle:Citation<ref>Maurice Allais, L'Algérie d'Évian (1962), éd. Jeune Pied-Noir, 1999 - « Les harkis, un impérieux devoir de mémoire », dans la Modèle:2e de 1999, p. 50.</ref>. De même, Dominique Schnapper, fille de l'intellectuel français Raymond Aron, écrira Modèle:Citation<ref>Préface de Dominique Schnapper dans Et ils sont devenus harkis, Mohand Hamoumou, éd. Fayard, 1993, p. 10.</ref>.

Œuvre

Décorations et distinctions

Bibliographie

Notes et références

Notes

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Références

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Liens externes

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