Jean Royer (homme politique)

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Jean Royer, né le Modèle:Date de naissance à Nevers (Nièvre) et mort le Modèle:Date de décès à Saint-Avertin (Indre-et-Loire), est un homme politique français.

Conservateur et gaulliste, il est député en Indre-et-Loire de 1958 à 1997, maire de Tours de 1959 à 1995, ministre sous les deux derniers gouvernements Pierre Messmer (1973-1974) et candidat à l'élection présidentielle de 1974.

Biographie

Origines, études et famille

Natif du Nivernais, Jean Royer est d'abord instituteur, puis professeur d'enseignement général de collège. Il était marié et a eu quatre enfants.

De la mairie de Tours au gouvernement

Jean Royer commence son engagement politique en 1947 en s'engageant à la section du RPF d’Indre-et-Loire. Il a été cette année là candidat malheureux aux élections municipales à Langeais<ref name=":1" />. Il continue de s'engager très activement pour son parti et devient délégué département en décembre 1949. Il est par la suite candidat lors des élections législatives de 1951 mais il est à nouveau battu et quitte ses fonctions de délégué départemental du RPF en 1953.

Il est élu député en Indre-et-Loire en Modèle:Date- ; il siège à l'Assemblée nationale parmi les non-inscrits jusqu'en 1993.

Il remporte l'année suivante, en 1959, la mairie de Tours, bénéficiant du soutien de Charles de Gaulle en tant qu'ancien délégué du RPF en Indre-et-Loire. Il lance, dans les années 1960, une importante politique d'extension de la ville, annexant les communes de Sainte-Radegonde-en-Touraine et de Saint-Symphorien afin d'augmenter la surface de terrains constructibles. Outre l'achèvement du quartier du Sanitas, son œuvre majeure reste l'aménagement sur quatre kilomètres des rives du Cher, déviant et viabilisant le cours de la rivière pour y construire un important quartier de barres d'immeubles et une base de loisirs comprenant un lac artificiel. Il suscita toutefois tant l'admiration que la controverse en engageant la restauration du quartier du Vieux-Tours parallèlement à une opération de rénovation urbaine du front de Loire.

Cependant, sa rivalité avec Michel Debré, maire de la ville voisine d'Amboise, écarte Tours du statut de capitale de la région Centre au profit d'Orléans, en 1964. On prête également à Michel Debré d'avoir influé sur le choix de cette ville, à la suite de son échec personnel lors des élections législatives de 1962 en Indre-et-Loire<ref>Deux villes, deux stratégies - article de L'Express du 6 mars 2003.</ref>.

Considéré comme conservateur et réactionnaire, Jean Royer signe des arrêtés interdisant la projection de films pornographiques et ordonnant la destruction d'une ancienne maison de tolérance, qui sera finalement conservée, après une campagne de défense du site, en souvenir de Georges Courteline (l'écrivain y aurait passé quelques soirée gaillardes et les fresques, signées Jacquemin, qui ornent l'établissement avaient une réelle valeur artistique)<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 1968, il chasse de Tours Michel-Georges Micberth et ses collaborateurs qui avaient fondé « un centre de recherche en psycho-sexologie normale et pathologique<ref>Vincent Soulier, Presse féminine, La puissance frivole, L'Archipel 2008, Modèle:P.</ref> ».

Il est nommé ministre du Commerce et de l'Artisanat dans le deuxième gouvernement Pierre Messmer, en Modèle:Date- ; il abandonne alors son mandat de député, mais reste maire de Tours. En Modèle:Date-, il est l'auteur de la loi d'orientation du commerce et de l'artisanat (loi Royer), qui réglemente l'ouverture des grandes surfaces de plus de Modèle:Unité dans le but de soutenir les petits commerces. Il est brièvement, au début de l'année 1974, ministre des Postes et Télécommunications.

Candidature à l'élection présidentielle de 1974

Modèle:Article connexe

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Protestations d'étudiants lors d'un meeting de Jean Royer à Toulouse, le Modèle:Date-.

Après la mort subite de Georges Pompidou, début Modèle:Date-, Jean Royer démissionne de sa fonction de ministre pour se lancer dans la course à l'Élysée. Il se présente comme le candidat de droite de l'« ordre moral ». Il reçoit le soutien de petites formations d’extrême droite, comme L'Œuvre française<ref>Modèle:Article</ref> et d'anciens membres d’Ordre Nouveau<ref>Modèle:Lien web</ref>. Durant la courte campagne, ses meetings sont régulièrement chahutés à partir de celui de Rennes<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. C'est notamment le cas à Toulouse où des étudiants scandent des slogans obscènes et exhibent des posters osés pour protester contre la politique moraliste de Jean Royer en cette période de révolution sexuelle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À Lille, où il exprime sa volonté de développer, une fois élu, la production charbonnière de la France, il obtient un certain succès. Son dernier meeting à la porte de Versailles, à Paris, le 3 mai est émaillé par des violences aux abords de la salle entre des militants de gauche venus perturber le meeting et le dispositif policier chargé de le sécuriser<ref name=":1">Modèle:Article</ref>,<ref name=":0" />. Au soir du premier tour, il arrive en quatrième position, en recueillant Modèle:Unité des voix (Modèle:Nombre), un score en deçà de ce que prédisaient les sondages de début de campagne. Durant l'entre deux tours, il appelle à voter pour le candidat Valéry Giscard d'Estaing<ref name=":0" /> et ses électeurs le suivent à plus de Modèle:Unité<ref name=":1" />. Beaucoup de ses voix proviennent d'Indre-et-Loire où il obtient Modèle:Unité et des départements limitrophes<ref name=":1" />.

Retour à la politique locale

Jean Royer se recentre ensuite sur son mandat de maire de Tours, et retrouve son siège de député le Modèle:Date-, après la démission de Jean Chassagne. Son action en tant que maire est cependant ralentie à partir de 1974 par la crise économique et l'exode rural : la ville commence à perdre des habitants, le grand projet d'aménagement de la vallée du Cher doit être revu à la baisse. Néanmoins, comme par le passé, si sa politique municipale demeure teintée de certaines décisions autoritaires, Jean Royer reste d'un grand recours dans les situations de crise : après l'effondrement du pont de pierre en Modèle:Date-, faisant preuve d'un grand sang-froid, il a chapeauté le ravitaillement en eau de la ville de Tours.

Plus tard, dans les années 1980, la ville stagne économiquement, l'agglomération est frappée par d'importantes vagues de fermetures et de licenciements (notamment à la SKF, fabrique suédoise de roulements à billes, à Saint-Cyr en 1989). L'arrivée du TGV en plein centre-ville, la construction du centre de congrès Vinci, d'après les plans de l'architecte Jean Nouvel, sont à mettre au crédit de Jean Royer. Mais briguant un nouveau mandat lors des élections municipales de 1995, il est battu par Jean Germain (PS) à l'occasion d'une triangulaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Acceptant sa défaite, Jean Royer décide de se « retirer totalement de la mairie ».

Fichier:Manifestation contre le barrage de Serre de la Fare.jpg
Manifestation contre le barrage de Serre de la Fare.

En tant que responsable de l'Établissement public d'aménagement de la Loire et de ses Affluents (EPALA), de 1983 à 1995, il doit concéder l'abandon du plan de construction du barrage de Serre de la Fare, en amont du Puy-en-Velay (Haute-Loire). Ce projet, en décalage total avec les préoccupations nouvelles de l'opinion publique en matière d'environnement, a poussé l'État à l'abandonner.

Retrait de la vie politique

Il préside de 1993 à 1997 le groupe parlementaire République et liberté, renonçant sur le tard à sa non-affiliation politique. Le Front national lui apporte son soutien aux élections municipales de 1995<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lors des élections législatives de 1997, il renonce à briguer un nouveau mandat de député, favorisant ainsi l'élection à l'Assemblée nationale du chiraquien Renaud Donnedieu de Vabres, qui a pour suppléant Benoît Roy, qui était jusqu'alors le suppléant de Jean Royer.

Il apporte son soutien à Philippe de Villiers aux européennes de 1999 et à Jean-Pierre Chevènement à l'élection présidentielle de 2002. Il reconnaît par la suite avoir voté Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2002<ref name=":0" />. Il se retire ensuite de la vie politique.

Le Modèle:Date-, il meurt à Saint-Avertin à l'âge de Modèle:Nombre<ref>« Mort de Jean Royer, maire de Tours pendant 36 ans », sur La Nouvelle République.fr, 25 mars 2011.</ref>. Il est inhumé au cimetière de La Salle à Tours<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Mandats et fonctions

Au gouvernement

À l'Assemblée nationale

Au niveau local

  • 1959 - 1995 : maire de Tours
  • 1961 - 1988 : conseiller général d'Indre-et-Loire, élu dans le canton de Tours-Ouest
  • 1983 - 1995 : président de l'Établissement public d'aménagement de la Loire et de ses affluents (EPALA, aujourd'hui Établissement public Loire)<ref>Une diversité d'élus sur le site de l'EPL (Établissement public Loire).</ref>

Hommages

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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