Maurice Bourgès-Maunoury
Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Personnalité politique
Maurice Bourgès-Maunoury, né le Modèle:Date de naissance à Luisant (Eure-et-Loir) et mort le Modèle:Date de décès à [[8e arrondissement de Paris|Paris Modèle:8e]]<ref>Relevé des fichiers de l'Insee</ref>, est un homme d'État français, Compagnon de la Libération.
Biographie
Maurice Bourgès-Maunoury<ref>Autorisé à s'appeler Bourgès-Maunoury par décret du 23 avril 1927, en même temps que son frère et sa sœur.</ref> est le fils de Georges Bourgès (1887-1974), ingénieur de génie maritime, président et administrateur de sociétés, et de Geneviève Maunoury (1892-1968).
Son grand-père maternel, Maurice Maunoury (1863-1925), fut ministre sous la Troisième République, et son arrière-grand-père, Pol Maunoury (1824-1899), fut député d'Eure-et-Loir<ref>Généalogie de Maurice Bourgès-Maunoury, publiée dans À la découverte de leurs racines de Joseph Valynseele et Denis Grando, éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, 1988, pages 56 et 57.</ref>.
Sa sœur, Simone Bourgès-Maunoury, née en 1925 et morte en 1993, psychologue et psychanalyste, chargée de cours aux facultés de lettres et sciences humaines de Paris, est l’auteur de l’ouvrage Approche génétique et psychanalytique de l’enfant (1975).
Formation
- Élève de l'École polytechnique (X 1935)<ref>Pendant sa scolarité à l'École polytechnique, Bourgès-Maunoury, Maurice Jean Marie (X 1935 ; 1914-1993). fait partie de la Khômiss.</ref> ;
- licencié en droit et diplômé de l'École libre des sciences politiques.
Engagement politique
Avant-guerre il est un des Jeunes-Turcs du Parti radical-socialiste, se situant donc dans l'aile gauche de ce parti.
Officier dans l'artillerie de 1935 à 1940, il s'engage dans la Résistance, où il participe à X-Libre<ref name="Lévi">Modèle:Article.</ref> et est ami de Jacques Delmas (surnommé Chaban dans la Résistance) et de Félix Gaillard. Blessé le Modèle:Date, il reçoit du général de Gaulle la croix de compagnon de la Libération. Il devient en 1945 commissaire de la République à Bordeaux.
En 1956, ministre de l’Intérieur, il refuse de rendre compte devant le bureau du parti radical de la politique algérienne contestée du gouvernement <ref name="Fogacci">"Le groupe parlementaire radical et le problème de la discipline partisane (1955-1957) : des parlementaires contre leur parti ?", par Frédéric Fogacci, Université Paris-Sorbonne Paris IV, actes du 57e congrès de la CIHAE en 2006 [1]</ref>. Il n’acceptera de répondre à l’invitation du bureau de ce parti que le 10 avril 1957<ref name=Fogacci/>, et pour refuser violemment de se justifier face aux critiques des jeunes militants portés par la réorganisation du Parti voulue par Pierre Mendès France<ref name=Fogacci/>. À cette époque, la majorité des députés radicaux favorables à la participation gouvernementale menacent de rejoindre les partis nouveaux créés par des exclus, Edgar Faure et le maire de Nantes André Morice<ref name=Fogacci/>.
Coopération avec Israël
En 1953, Shimon Peres est nommé directeur général du ministère de la Défense d'Israël. Dans cette fonction, il s'implique particulièrement dans l'achat d'armes pour le jeune État. Il se rend en France en 1954 et fait la rencontre d'Abel Thomas, directeur général du ministère de l'Intérieur, qui lui présente son ministre Maurice Bourgès-Maunoury. Ensemble, ils mettent en place une collaboration entre les services de renseignement dans la lutte contre l'ennemi commun égyptien, accusé par la France de soutenir les indépendantistes algériens. En 1956, Bourgès-Maunoury devient ministre de la Défense dans le gouvernement de Guy Mollet. Une étroite coopération franco-israélienne s'amorce. Les efforts de Peres sont efficaces et il réussit à acquérir, auprès de la France, le premier réacteur nucléaire de Dimona<ref>« Shimon Peres, l'homme de paix qui ne savait pas gagner une élection », lejdd.fr, 28 septembre 2016.</ref> et, auprès de l'avionneur français Marcel Dassault, le Mystère IV, un avion de combat à réaction.
Au gouvernement de la France
Il occupe les fonctions de président du Conseil des ministres :
- du Modèle:Date au Modèle:Date : voir gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury
succédant à Guy Mollet (gouvernement Mollet), et étant à son tour remplacé, le Modèle:Date, par Félix Gaillard (gouvernement Gaillard). Dans cette fonction, il fait ratifier le traité de Rome instituant la Communauté économique européenne.
Il assure également diverses fonctions ministérielles :
- secrétaire d'État au Budget du gouvernement Robert Schuman (1) (du Modèle:Date au Modèle:Date) ;
- secrétaire d'État aux Forces armées du gouvernement André Marie (du Modèle:Date- au Modèle:Date) ;
- secrétaire d'État aux Forces armées du gouvernement Robert Schuman (2) (du 5 au Modèle:Date) ;
- ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme du gouvernement Henri Queuille (2) (du 2 juillet au Modèle:Date) ;
- secrétaire d'État à la Présidence du Conseil du gouvernement René Pleven (1) (du Modèle:Date- au Modèle:Date) ;
- secrétaire d'État à la Présidence du Conseil du gouvernement Henri Queuille (3) (du Modèle:Date- au Modèle:Date) ;
- ministre adjoint de la Défense nationale du gouvernement René Pleven (2) (du Modèle:Date- au Modèle:Date) ;
- ministre de l'Armement du gouvernement Edgar Faure (2) (du 20 janvier au Modèle:Date) ;
- ministre des Finances du gouvernement René Mayer (du 8 janvier au Modèle:Date) ;
Il négocie des avances de la Banque de France et obtient des États-Unis une aide accrue en raison des besoins de la guerre d'Indochine. - ministre du Commerce et de l'Industrie du gouvernement Pierre Mendès France (du 19 juin au Modèle:Date) ;
Quitte le gouvernement en raison de l'échec de la CED. - ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme, par intérim du gouvernement Pierre Mendès France (du 14 août au Modèle:Date) ;
- ministre des Forces armées du gouvernement Pierre Mendès France (du 20 janvier au Modèle:Date) ;
- ministre de l'Intérieur du gouvernement Edgar Faure (2) (du 23 février au Modèle:Date) ;
Quitte le gouvernement deux mois avant sa chute. - ministre de la Défense nationale du gouvernement Guy Mollet (du Modèle:Date au Modèle:Date) ;
Il est partisan d'une solution militaire en Algérie et il s'oppose à l'évacuation de Port-Saïd (expédition de Suez). - ministre de l'Intérieur du gouvernement Félix Gaillard (du Modèle:Date au Modèle:Date) ;
Il dut affronter une manifestation de policiers devant le Palais Bourbon en Modèle:Date-.
Sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} République
Il s'oppose au retour de de Gaulle au pouvoir et fait campagne contre la [[Constitution française du 4 octobre 1958|Constitution de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} République]].
Il est candidat dans les Landes aux élections législatives de 1973. Mais, malgré le soutien de la majorité, il ne parvient pas à revenir à l'Assemblée nationale, battu par le député socialiste sortant Henri Lavielle.
Vie privée
D'une première union, il a deux fils : Jacques et Marc.
De sa seconde union avec Jacqueline Lacoste, il a une fille : Florence-Emmanuelle qui a un fils : Noe Karakostopoulos<ref>Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992</ref>.
Distinctions
- Modèle:Déco Chevalier de la Légion d'honneur
- Modèle:Déco Compagnon de la Libération (décret du 12 septembre 1944)<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Modèle:Déco Croix de guerre 1939-1945 (deux citations)
- Modèle:Déco Médaille de la Résistance française avec rosette (3 aout 1946)<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Modèle:Déco Ordre du Service distingué (GB)
- Modèle:Déco Legion of Merit (USA)
Mandats électifs
- 1946-1958 : député de la Haute-Garonne ;
- maire de Bessières (Haute-Garonne) de 1964 à 1971 ;
- conseiller général du canton de Montastruc-la-Conseillère de 1949 à 1973.