Arum

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Arum est un genre d'environ Modèle:Nombre de plantes de la famille des Araceae, originaires d'Europe, d'Afrique du nord, et de l'Asie de l'ouest, la plus grande diversité d'espèces étant observée sur le pourtour du bassin méditerranéen. Dans le langage des fleurs, l’arum représente le désir ardentModèle:Refsou.

Étymologie et dénomination

Le nom Arum est issu du latin, le terme grec αρον (aron) désignant la même plante<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Description

Ce sont des plantes à rhizomes, herbacées et pérennes, atteignant 20 à 60 cm de hauteur, avec des feuilles sagittées de 10 à 55 cm de long. La floraison est une spathe colorée, ce qui inclut qu'elle peut être blanche, jaune, brune voire violette. Les fleurs sont produites dans un spadice. Les fruits sont des baies en grappe et sont orange ou rouge vif.

La plupart émettent une odeur plus ou moins prononcée de charogne ou de fumier qui attire des mouches et favorise ainsi leur pollinisation.
Arum rupicola est pollinisé par des diptères hématophages (cératopogonidés et simuliidés). On a observé jusqu’à 600 de ces insectes par spathe.
Quelques espèces par contre répandent une odeur agréable : Arum balansanum, Arum creticum et Arum gratum. L’odeur de Arum balansanum rappellerait celle du calvados...
Quelques autres, dont Arum hygrophyllum et Arum euxinum – deux espèces des milieux humides – n’ont pas d'odeur perceptible.

Confusions

L'Arum blanc des fleuristes, utilisé dans les bouquets de mariée et les décorations d'église — appelé aussi Calla, nom que Linné lui a originellement donné — n'est pas un Arum, mais un Zantedeschia, espèce Zantedeschia aethiopica — dénomination incorrecte sur le plan géographique, puisqu'il est originaire d'Afrique du Sud.

Liste des espèces

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Espèces anciennement placées parmi les Arum

Usages

Usages alimentaires

François Couplan, ethnobotaniste, en 2009 rappelle que le fruit, en dépit d'un goût d'abord agréable, est toxique (en raison de sa teneur en saponines). Le rhizome et les feuilles crues le sont également, mais peuvent être rendus comestibles par une préparation adéquate.

Rhizomes : selon François Couplan<ref name=Couplan2009/>, en Europe, les tubercules de l'Arum tacheté (ou pied de veau, A. maculatum) et ceux de l'Arum d'Italie (Arum italicum), dès l'antiquité, ont servi d'aliments, promus par Discoride et Parmentier pour leurs vertus alimentaires, utilisés pour produire du pain et des gâteaux. En Bosnie, on en faisait encore récemment des bouillies et galettes. L'Arum d'Italie était cultivé à Guernesey pour produire de la fécule, vendue en Angleterre comme "Portland Sago"<ref name=Couplan2009>Couplan, François (2009) Le régal végétal : plantes sauvages comestibles ; Editions Ellebore, 527 pages</ref>.

Leur richesse en cristaux d'oxalate de calcium les rend très irritants, voire toxiques, s'ils sont mangés crus ; de plus, comme le reste de la plante, le tubercule contient des saponines et une essence âcre<ref name="Couplan2009" />. Ces tubercules doivent être rendus comestibles par une cuisson dans plusieurs eaux, cuisson qui peut parfois nécessiter plusieurs heures<ref name="Couplan2009" />. Un passage à haute température dans le four aurait peut-être le même effet, et plus rapidement, note François Couplan<ref name="Couplan2009" />.

Feuilles : celles de l'Arum tacheté étaient consommées, au moins dans le sud-est de l'Europe, comme les rhizomes, après une longue cuisson dans plusieurs eaux.
En Turquie par exemple, on la mange encore dans des omelettes ou avec le boulghour, et au Liban les feuilles d'une espèce locale (Arum palaestinum) sont séchées et mangées ou cuites après macération dans une eau salée<ref name="Couplan2009" />. En Suisse (Canton de Soleure), elles sont encore mangées, dans une sauce blanche, au printemps, avalées rapidement car piquant la gorge, elles sont supposées offrir une cure "dépurative"<ref name="Couplan2009" />. Dans certaines zones rurales, les feuilles sont utilisées, par macération, pour teinter en vert certaines boissons alcoolisées<ref name="Couplan2009" />.

Usages médicaux

La feuille était utilisée, après macération dans de l'eau-de-vie, en application sur les plaies pour les désinfecter et accélérer la cicatrisation, usage encore pratiqué en Suisse et en Toscane, notait en 2009 F. Couplan<ref name=Couplan2009/>.

Toxicité

Toutes les parties de ces plantes crues sont vénéneuses.

La toxicité provient principalement de la teneur de la plante en cristaux insolubles d'oxalate de calcium, responsables d'un effet caustique. Une saponine ou un alcaloïde toxique sont également présents dans la plante et pourraient renforcer l'effet toxique des cristaux d'oxalate. Les arums contiennent également des alcaloïdes apparentés à la conicine (aroïne, arodine et aronine)Modèle:Refsou.

La mastication de feuilles ou de fruits entraîne une sensation immédiate de brûlure bucco-pharyngée accompagnée d'hypersalivation et d'œdème local, voire d'un piqueté hémorragique. L'œdème du pharynx, s'il est important, peut gêner la déglutition et la ventilation. L'ingestion déclenche des douleurs digestives, des vomissements et diarrhéesModèle:Refsou.

L'ingestion massive – exceptionnelle du fait de la douleur provoquée par l'irritation locale – peut se compliquer d'un syndrome hémorragique digestif et de troubles systémiques (paresthésies, somnolence, convulsions, mydriase, trouble du rythme cardiaque). Cet état peut évoluer vers le coma et le décèsModèle:Refsou.

Citations littéraires

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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