Écrevisse à pattes rouges

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L’écrevisse à pattes rouges (Astacus astacus) est une espèce de crustacés décapodes des eaux douces, autochtone d'Europe et notamment de la Scandinavie.

Aussi dénommée écrevisse à pieds rouges, écrevisse commune ou écrevisse noble, elle s'appelait autrefois Astacus fluviatilis (synonyme).

C'est l'une des trois espèces autochtones de France métropolitaine (les deux autres étant l'écrevisse de torrent et l'écrevisse à pattes blanches, « réfugiée » dans quelques secteurs apicaux de sous-bassins versants, mais ces zones sont vulnérables aux effets du réchauffement climatique et écologiquement insularisées par Modèle:Citation<ref name=enFrance2007/>). Elle est notamment concurrencée par deux espèces introduites (l’écrevisse de Californie (Pacifastacus leniusculus) et l’écrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii) qui ont montré la plus forte expansion géographique<ref name=enFrance2007/> et peut-être depuis peu (depuis les années 2000) par une nouvelle espèce introduite (Orconectes juvenilis). Un plan d’action national « écrevisse » cherche à protéger et restaurer cette espèce<ref name=enFrance2007/>.

Il ne faut pas confondre cette espèce avec Astacus leptodactylus, plus épineuse.

Espèce menacée

Aujourd'hui, en voie de disparition à la suite de sa surexploitation en tant que ressource halieutique, au braconnage (c'est une espèce facile à attirer et piéger<ref>Fjälling A (1995) Crayfish traps in Swedish fisheries. Freshwater Crayfish ,8,201-214</ref>) l'introduction et au développement de populations d'écrevisse américaine (« Écrevisse de Californie » considérée comme espèce exotique envahissante en Europe, dont Europe du Nord<ref name=EtudeCoexistenceFinlande2001>Westman K & Savolainen R (2001) Long term study of competition between two co-occurring crayfish species, the native Astacus astacus L. and the introduced Pacifastacus leniusculus Dana, in a Finnish lake. Bulletin Français de la Pêche et de la Pisciculture, (361), 613-627 (résumé)</ref>, même si certains auteurs tels qu'Ackefors (en 1999) lui confèrent aussi des effets écosystémiques positifs<ref>Ackefors (1999) The positive effects of established crayfish introductions in Europe. In : Gherardi F & Holdich DM (Eds.), Crayfish in Europe as alien species. How to make the best of a bad situation, A.A. Balkema, Rotterdam, 49-61. </ref>, elle est recensée dans la base de données de l'Arche du goût. Autrefois largement présente dans toute l'Europe, ses populations sont devenues rares et relictuelles, soumises à des risques de dérive génétique ou de disparition.

Dans certains pays, et en Europe du Nord notamment, sa pêche a été remplacée par celle de l'espèce invasive qui l'a remplacée<ref>Fjälling A & Fürst M (1988) The development of a fishery for the crayfish Pacifastacus leniusculus in Sweden 1960-86.Freshwater Crayfish,7, 223-230</ref>.

Origine<ref name="slowfood">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site de la Fondation Slow Food pour la biodiversité</ref>

Des restes de fossiles découverts attestent de sa présence, en Scandinavie, il y a Modèle:Unité.

Les premières notes écrites relatives à ce crustacé remontent au Moyen Âge tardif, cependant sa consommation restera l'apanage de la noblesse suédoise. C'est aux {{#switch: e

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}} que l'Astacus devient populaire auprès de toutes les classes sociales ; il s'agit, en effet à cette époque, d'un aliment très économique, abondant et facile à pêcher dans tous les lacs et cours d'eau douce du pays.

Aire de répartition

Autrefois, il s'agissait d'une grande partie de l'Europe continentale, mais ses populations actuelles (très relictuelles et en constante régression depuis un siècle) sont mal cernées.
L'espèce serait encore présente dans 39 pays, mais partout considérée comme au bord de l'extinction en Europe<ref name=enFrance2007/>.

En France, depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les populations de cette espèce se sont effondrées ou ont disparu, au profit souvent d’écrevisses allochtones venant essentiellement d'Amérique du Nord et volontairement ou involontairement introduites par les pêcheurs ou certains propriétaires de berges ou plans d'eau, ce qui a en un siècle profondément et Modèle:Citation<ref name=enFrance2007>Colas M, Julien C & Monier D (2007) La situation des écrevisses en France résultats des enquêtes nationales réalisées entre 1977 et 2006 par le Conseil supérieur de la pêche. Bulletin Français de la Pêche et de la Pisciculture, (386), 1-38.</ref>. Il n'en reste que dans l'est du Pays.

Le Conseil supérieur de la pêche (ou « CSP » depuis devenu ONEMA) a produit Modèle:Nobr de 1977 à 2007, chacune ayant encore Modèle:Citation<ref name=enFrance2007/>.

Zone de production<ref name="slowfood"/>

Les populations d'Astacus survivent dans quelques ruisseaux et plans d'eau, dont en Europe du Nord dans quelques zones isolées du sud et du centre de la Suède. Pas encore colonisée par la Pacifastacus leniusculus.

Il existe de petits élevages dans les îles d'Öland et Gotland de la mer Baltique et dans les provinces historiques de Småland et Blekinge.

En France, elle semble surtout présente dans certains ruisseaux et étangs du Parc naturel régional des Vosges du Nord.

Utilisations

Elle est consommée depuis au moins 10 siècles<ref>Swahn, 2004</ref> notamment par les moines et moniales qui ne mangeaient pas ou peu de viande, probablement depuis la préhistoire, mais elle a aussi été utilisée par la médecine officielle puis populaire, jusque dans les années 1920 où on lui attribuait la vertu de soigner des maux variés (des brûlures d’estomac aux cancers].

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, c'est un mets recherché pour les repas de la bourgeoisie européenne et Modèle:Citation<ref name=TheseTrouilhe2006>Trouilhé, M. C. (2006) Étude biotique et abiotique de l'habitat préférentiel de l'écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) dans l'ouest de la France. Implications pour sa gestion et sa conservation (Thèse de Doctorat en Écologie des Systèmes Aquatiques Continentaux, soutenue le 16 juin 2006 à l'Université de Poitiers), PDF, 260 pages.</ref>.

Élevages

Des écrevisses à pattes rouges étaient probablement présentes dans de nombreux viviers du Moyen Âge.

Il existe en France un élevage-pilote d'écrevisses à Thonnance-lès-Joinville dans la Haute-Marne.

Depuis plus d'un siècle (premiers cas signalés en 1893) une maladie dite peste de l'écrevisse, due à un pathogène dénommé Aphanomyces astaci, a décimé<ref>Holdich Dm & Lowery RS (1988) Freshwater crayfish: biology, management and exploitation. Holdich D.M., Lowery R.S. (Eds.); Londres (Grande-Bretagne), Croom Helm, 498 pp.</ref>,<ref>Holdich DM (2002), Biology of Freshwater Crayfish. Holdich D.M. (Eds.); Blackwell Science, Oxford, 702 pp</ref> les grandes populations d’écrevisses à pattes rouges qui faisaient encore en Europe du Nord l'objet d'une importante exploitation commerciale (y compris à l'exportation).
Les tentatives visant à stopper la propagation de cette maladie émergente ont toutes échoué. Les pêcheurs et le gouvernement finlandais ont décidé à la fin des années 1960 de restaurer le commerce de l'écrevisse en introduisant une espèce nord américaine, l'écrevisse signal (Pacifastacus leniusculus) naturellement résistante à la maladie, avec depuis plus de Modèle:Nobr ayant fait l'objet d'une opération officielle de réintroduction (et sans doute avec d'autres introductions informellement et volontairement ou involontairement faites par des pêcheurs et riverains ou usagers des cours d'eau et zones humides). Au moins 1/3 des introductions officielles ont permis l'installation d'une population viable d'écrevisses signal (et dans quelques lacs, ces deux espèces coexistent (sympatrie) ; dans un de ces lacs (le Slickolampi), les interactions démographiques entre ces deux espèces ont été suivies durant Modèle:Nobr à partir des captures annuelles (par nasses) et estimations du nombre d'individus de chaque espèce ; dans ce cas A. astacus est resté nettement dominant jusque 1990, mais depuis P. leniusculus l'emporte sur l'espèce autochtone (formant en 1999 plus de 98 % des captures d'échantillonnage scientifique). En Modèle:Nobr, l'espèce introduite (P. leniusculus) a pratiquement éliminé et remplacé l'espèce autochtone A. astacus qui dans ce lac grandissait moins vite et dont les femelles se reproduisent plus tardivement et avec une moindre fécondité. Les chercheurs ont constaté que la mutilation de pinces (facteur de mortalité dû à la compétition interindividuelle et interspécifique) était plus fréquente chez A. astacus que pour P. leniusculus, et corrélée avec l'augmentation de la population de l'espèce introduite P. leniusculus. Les auteurs ont conclu que les deux espèces ne peuvent vivre longtemps en sympatrie, P. lenisculus (plus grand, plus fécond, grandissant plus vite, plus agressif et muni de plus grosses pinces) finissant par être dominant et éliminer l'espèce autochtone.

En outre, il a été montré que les populations d'A. astacus régressent ou s'effondrent même dans des sites faiblement peuplés par P. leniusculus, ce qui suggère qu'une autre cause que l'Modèle:Citation est aussi à l’œuvre (ou plusieurs autres causes).

Il n'y a pas de croisements interspécifiques fertiles entre ces deux espèces.

Modèle:Citation<ref name=EtudeCoexistenceFinlande2001/>. Modèle:Citation concluaient Westman et Savolainen en 2001<ref name=EtudeCoexistenceFinlande2001/>.

Au Maroc, dans la région d'Ifrane l'introduction d'A. astacus a peut-être été une réussite. Il existe une station d'élevage près d'Azrou et des écrevisses en abondance sur des cours d'eau entre Imouzzer Kandar et Ifrane.

Études

La dynamique de population<ref>Abrahamsson S (1966). Dynamics of an isolated population of the crayfish Astacus astacus Linné. Oikos, 96-107.</ref> de certaines populations sauvages de cette espèce est suivie depuis les années 1960 au moins au moyen de la technique capture-marquage-recapture <ref>Abrahamsson S (1965) A method of marking crayfish Astacus astacus Linné in population studies. Oikos,16, 228-231</ref>, notamment pour des populations lacustres<ref>Abrahamsson S& Goldman CR (1970) Distribution, density and production of the crayfish Pacifastacus leniusculus Dana in Lake Tahoe, California-Nevada. Oikos , 21 , 83-91</ref> mais aussi dans des mares isolées<ref>Abrahamsson S (1971) Density, growth and reproduction of the crayfish Astacus astacus and Pacifastacus leniusculus in an isolated pond. Oikos , 22 , 373- 380.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Références taxonomiques

Modèle:Autres projets

Guide d'identification

Bibliographie

  • Abrahamsson, S. A. A. (1966). Dynamics of an isolated population of the crayfish Astacus astacus Linné. Oikos, 96-107.
  • Brinck P (1983) Sture Abrahamsson memorial lecture. An ecologist́s approach todealing with the loss ofAstacus astacus. Freshwater Crayfish,5, xxi-xxxvii
  • Butler mJ & Stein RA (1985) An analysis of the mecahanisms governing speciesreplacement in crayfish. Oecologia,66, 168-177.
  • Cappelli GM & Munjal BL (1982) Aggressive interactions and resource competition inrelation to species displacement among crayfish of the genus Orconectes.J. Crust.Biol.,2, 486-492
  • Cukerzis JM (1988) Astacus astacusin Europe. In: Holdich DM & Loweryr S. (Eds.), Freshwater Crayfish : biology, management and exploitation. CroomHelm, London, 309-340.
  • Firkins I, Holdich DM (1993). Thermal studies with three species of freshwater crayfish. Freshwater Crayfish,9, 241-248
  • Fitzpatrck JC (1977) The statistical relationships of different techniques of measurements in a crayfish species. Freshwater Crayfish,3, 471-479

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