Benoît IX

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique

Modèle:Souverain- (Théophylacte de Tusculum), né dans le Latium vers 1012, mort à Grottaferrata entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, fut pape à trois reprises : du Modèle:Date- à Modèle:Date-, du Modèle:Date- au Modèle:Date- et du Modèle:Date- au Modèle:Date-, pour une durée totale de douze ans.

Premier pontificat

Issu de la puissante famille des Tusculani, il est le fils d'Modèle:Souverain2, l'influent comte de Tusculum, et le neveu des papes Modèle:Souverain2 et Modèle:Souverain2, lesquels étaient frères. À la mort de ce dernier, Albéric fait élire son fils pape. Laïc, Théophylacte est également très jeune. Selon Raoul Glaber (Histoires, Modèle:IV, 5), il aurait douze ans à sa montée sur le trône pontifical. L'affirmation est acceptée par Louis Duchesne<ref>Les premiers temps de l'État pontifical, « La maison de Théophylacte », Modèle:P.305-324.</ref> mais est mise en doute par la plupart des historiens contemporains : les mœurs dont l'accusent les chroniqueurs ultérieurs supposent qu'il a au moins atteint la puberté<ref>F. Donald Logan, A history of the church in the Middle Ages, Routledge, Modèle:P.102.</ref>. Quoi qu'il en soit, Modèle:Souverain- est certainement l'un des plus jeunes papes de l'histoire avec son lointain parent Modèle:Souverain2, pape à Modèle:Unité. Il est couronné dès le lendemain de son élection.

Benoît continue la politique d'apaisement ébauchée par son prédécesseur vis-à-vis de la noblesse : son père se retire partiellement de la vie politique, peu à peu remplacé par son frère, Modèle:Souverain-. Les contacts avec l'Empereur ne commencent pas avant la décision de Modèle:Souverain3, en 1037, de déposer Aribert, archevêque de Milan. Contrairement aux espoirs impériaux, Benoît n'approuve pas immédiatement cette décision, mais attend l'année suivante pour excommunier Aribert, comme demandé. Il fait également preuve de son indépendance en cassant en 1044 la décision imposée par Modèle:Souverain- à Modèle:Souverain- au sujet du patriarcat d'Aquilée.

En matière ecclésiastique, Modèle:Souverain- soutient les ordres monastiques contre les ordinaires. Sur l'initiative de Pierre Damien, il dépose deux évêques considérés comme simoniaques. Il canonise Siméon de Syracuse, mort en ermite à Trèves.

En Modèle:Date-, une émeute contre le clan Tusculanum, menée par les Stephani Modèle:Incise le force à fuir Rome. Poussés par les Stephani, les Romains élisent Jean évêque de Sabina en Modèle:Date- au terme d'une lutte féroce. Il est intronisé le Modèle:Date- ou Modèle:Date- sous le nom de Modèle:Souverain2. Modèle:Souverain- réagit par une excommunication immédiate.

Deuxième pontificat

Trois mois plus tard, Modèle:Souverain- parvient à prendre Rome et retrouve le trône pontifical le Modèle:Date-. Il devient alors un simple pion dans l'échiquier politique romain, où s'affrontent les grands clans familiaux. Le Modèle:Date-, il se démet en faveur de son oncle, Jean Gratien, qui est élu sous le nom de Modèle:Souverain2. Les raisons de cette démission restent obscures : Modèle:Souverain- aurait été pris de remords après avoir été poussé à la papauté par sa famille, ou aurait voulu épouser l'une de ses cousines<ref>F. Donald Logan, A history of the church in the Middle Ages, Routledge, Modèle:P.103.</ref>. De larges sommes sont également échangées à cette occasion pour dédommager le clan Tusculum<ref>Klaus-Jürgen Herrmann, Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, Modèle:P.205.</ref>. Modèle:Souverain- se retire sur ses terres familiales et ne paraît plus en public.

Troisième pontificat

En 1046, l'empereur germanique Modèle:Souverain2, appelé à mettre fin à l'anarchie, se rend en Italie. Modèle:Souverain2 convoque le concile de Sutri. Modèle:Nobr est condamné mais Modèle:Nobr ne peut pas nier qu'il a acquis sa tiare par simonie : il se voit contraint d'abdiquer.

Sous la pression d'Modèle:Souverain-, le concile élit pape, en décembre 1046, Suidger, évêque de Bamberg, qui prend le nom de Modèle:Souverain2. Ce dernier meurt moins d'un an plus tard, le Modèle:Date-. Les Tusculani profitent de l'occasion pour réinstaurer Modèle:Souverain- sur le trône de Pierre.

Il accède ainsi une troisième fois au siège pontifical, du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Un parti romain proteste auprès de l'Empereur, qui se prononce contre Modèle:Souverain- et fait élire à la fin de 1047 le Bavarois Poppo de Brixen, qui prend le nom de Modèle:Souverain2. Ce dernier ne sera pape que Modèle:Unité : il meurt à Palestrina de la malaria.

Cependant, Modèle:Souverain- a pris la fuite après qu'Modèle:Souverain- a envoyé à Rome le marquis Boniface de Canossa. Celui-ci fait alors élire le Lorrain Bruno d'Eguisheim-Dagsbourg qui prend le nom de Modèle:Souverain2. Avec l'aide de l'Empereur, le nouveau pape combat les Tusculani et ravage leurs fiefs. Refusant de répondre aux accusations de simonie pesant contre lui, Modèle:Souverain- est excommunié, de même que ses proches.

À la mort de Modèle:Souverain-, en Modèle:Date-, Modèle:Souverain- tente une nouvelle fois de monter sur le trône pontifical, en vain. Après cet ultime échec, il se retire dans le monastère de Grottaferrata, qui appartient à la sphère d'influence des Tusculani. Il y meurt entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, et est inhumé dans l'église abbatiale.

Jugements sur Modèle:Souverain-

La réputation de ce pontife est une des pires de celles que nous ont transmis les chroniqueurs contemporains. Saint Bonizóne<ref>Un court article lui est consacré dans l’Encyclopédie Treccani.</ref>, évêque de Sutri, dit qu'il avait l’habitude de commettre des Modèle:Citation. Dans le troisième livre de ses dialogues, le pape Modèle:Souverain2 (1086-1087) écrit que Benoît Modèle:Citation, et il le peignait comme un des pires pontifes qui aient jamais existé. La critique moderne ne peut pas s’écarter beaucoup de cette image. La Catholic Encyclopedia le décrit par exemple comme Modèle:Citation, et Ferdinand Gregorovius, protestant par ailleurs très critique de la papauté, écrit que c’est avec Modèle:Souverain- que la papauté toucha le fond de la décadence morale Modèle:Citation.

En ce qui concerne son aspect physique, Raffaello Giovagnoli le déduit, dans son roman Modèle:Souverain-<ref>Raffaello Giovagnoli, Modèle:Souverain-, storia di un pontefice romanzo 1040-1049, P. Carrara, Milan, 1899.</ref>, de gravures dues à Bartolomeo Platina : Modèle:Citation.

Si des sources postérieures dépeignent Modèle:Souverain- comme un homme de mœurs dissolues, selon Luc, septième abbé de Grottaferrata, il aurait fait pénitence sur la fin de ses jours et se serait fait moine.

Notes et références

Modèle:Références Modèle:Traduction/Référence

Bibliographie

  • K.-J. Herrmann, Modèle:Ouvrage.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. Mathis, « Il pontefice Modèle:Nobr. Appunti critici di storia medievale », La Civiltà cattolica Modèle:N° (1915), Modèle:P..
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S. Messina, Modèle:Nobr, pontefice romano, 1032–1048 : studio critico, Catania, 1922.

Liens externes

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Voir aussi

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