Boni de Castellane
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Marie Ernest Paul Boniface, comte de Castellane-Novejean, puis marquis de Castellane (1917), dit Boni de Castellane, est un dandy et homme politique français, né le Modèle:Date dans le [[7e arrondissement de Paris|Modèle:7e]] de Paris et mort le Modèle:Date à son domicile du [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e]] à Paris.
Biographie
Jeunesse
Issu d'une illustre et antique lignée originaire de Provence (voir la Maison de Castellane), fils d'Antoine de Castellane, marquis de Castellane-Novejean et de la marquise, née Madeleine Anne Marie Le Clerc de Juigné, Boni de Castellane, frère de Jean de Castellane et de Stanislas de Castellane, partage son enfance entre la résidence de ses parents 27, rue de Constantine ([[7e arrondissement de Paris|Paris Modèle:7e]]) et le château de Rochecotte en Indre-et-Loire, appartenant à sa grand-mère, Pauline de Talleyrand-Périgord, marquise de Castellane.
Il fait ses études au collège Stanislas de Paris, à l'école Sainte-Geneviève, puis au collège des Oratoriens de Juilly (Seine-et-Marne).
Après avoir échoué à l'oral de Saint-Cyr, il effectue son service militaire en 1885 au [[15e bataillon de chasseurs alpins|Modèle:15e de chasseurs à pied]] à Fontainebleau en Seine-et-Marne, puis à Sampigny dans la Meuse.
Il voyage en Italie en 1892, au Portugal et en Espagne en 1893.
Mariage
En 1894, il rencontre, à Paris, chez Fanny Read, Anna Gould, fille d'un multimillionnaire américain, Jay Gould, et l'épouse le Modèle:Date- à New York<ref>Boni de Castellane, Mémoires, Place des éditeurs, 2015 Modèle:Google livres</ref>. La nouvelle comtesse de Castellane est fort laide, petite, légèrement bossue mais à la tête d'une fortune personnelle de 15 millions de dollars (soit plus de 440 millions de dollars de 2015) ce qui fait dire à Boni une phrase restée célèbre : Modèle:Citation Le couple s’installe à Paris la même année, d’abord avenue Bosquet.
De cette union naissent quatre enfants. Une fille, Marie-Louise (1896), morte en bas âge, puis trois fils nés à Paris, avenue Bosquet pour les deux premiers, au palais Rose pour le dernier-né, en 1902 : Boniface (1897-1946), Georges (1898-1944) et Jason de Castellane, dit Jay (1902-1956).
En Modèle:Date-, on pose la première pierre du palais Rose, nouvelle résidence des Castellane, construite par Ernest Sanson, à l’angle de l’avenue du Bois (aujourd’hui avenue Foch) et de l’avenue de Malakoff.
On raconte que le jour de son inauguration, Boni de Castellane eut le geste inédit de régler Modèle:Incise les loyers des paroissiens nécessiteux<ref>Anne Manson, Le mariage du siècle, in Prélude à la belle époque, dir. de Gilbert Guilleminaut, Paris, Poche, 1966, p. 128, (avec la précision : "il n'y en a guère")</ref> de Saint-Honoré-d’Eylau<ref>Pierre Assouline, Le dernier des Camondo, N.R.F./Gallimard, 1997, page 56</ref>, sa paroisse.
Le journaliste Lucien Corpechot le décrit ainsi :
Modèle:Citation<ref>Dans les Beaux Châteaux de France - au château de Voisins, Plon, 1942, p. 47</ref>
En 1897, Boni de Castellane et Anna Gould achètent un trois-mâts, le Walhalla, sur lequel ils effectuent une croisière en Norvège et en Russie, et la même année, ils acquierent le château du Marais en Essonne, avec Modèle:Unité de terre, puis le château de Grignan dans la Drôme en 1902.
Le Modèle:Date-, Boni est élu député des Basses-Alpes dans la circonscription de Castellane ; réélu le Modèle:Date- face à André Siegfried, son élection est invalidée ; mais il est réélu le Modèle:Date-, toujours face à André Siegfried.
Il est réélu le Modèle:Date- et son élection est de nouveau invalidée, mais il n'en est pas moins réélu le Modèle:Date- ; il est battu le Modèle:Date-.
En 1899, il participe aux régates de Cowes en Angleterre avec l’Anna, construit spécialement ; en 1900, il effectue un nouveau voyage aux États-Unis, puis un autre en 1903. La même année, il effectue une croisière à Malte, Constantinople et Venise.
Divorce
Son épouse Modèle:Incise se lasse des frasques de son mari volage autant que de ses dépenses immodérées. En Modèle:Date-, Anna Gould demande la séparation de corps. Le divorce est prononcé le Modèle:Date-.
Boni quitte le palais Rose inachevé, où son chiffre sera effacé après le remariage civil d'Anna Gould le Modèle:Date- avec Hélie de Talleyrand-Périgord, fils du prince de Sagan, Modèle:5e duc de Talleyrand et cousin de Boniface<ref>Boniface aura cette phrase à propos de son cousin : Modèle:Citation (Cf. Anne Manson, op. cit. p. 138.)</ref>. Il s'installe chez ses parents rue de Constantine, avant d'acheter un appartement, 2, place du Palais-Bourbon. Il demande l'annulation de son mariage à la Sacrée Rote de Rome, qu'il obtiendra en 1924.
Il devient courtier en objets d'art. Le Modèle:Date-, l'antiquaire parisien René Gimpel le décrit ainsi dans sa galerie de la rue La Boétie : Modèle:Citation<ref>Journal d'un collectionneur marchand de tableaux, 1919-1939, Calmann-Lévy, 1963, p. 2</ref>.
Après 1914
Engagé volontaire en 1914 (à l'âge de 47 ans), il sert pendant quelques mois en tant que sergent interprète auprès de l'armée britannique au Havre, où il s'ennuie terriblement. Après quelques mois, Modèle:Citation. Il vend alors son appartement à Emilio Terry et s'installe à l'hôtel Ritz. En 1915, il se rend à Rome pour obtenir l'annulation de son mariage. En 1918, il achète un hôtel particulier, 71, rue de Lille, où il reçoit des personnalités politiques étrangères réunies à l'occasion de la conférence de la Paix.
En 1919, il voyage en Suisse, et rend visite à l'ex-empereur d'Autriche Charles de Habsbourg-Lorraine en exil à Prangins. Albert Besnard fait de lui un portrait qu'il refusera, disant : Modèle:Citation<ref>Catalogue par Chantal Beauvalot de l'exposition Besnard au Musée Eugène Boudin à Honfleur en 2008</ref>
En 1921, il subit les premiers symptômes d'une encéphalite léthargique, séjourne fréquemment à Pau et à Londres, vend son hôtel particulier et achète un appartement avenue Victor-Emmanuel III (actuelle avenue Franklin-D.-Roosevelt).
En 1924, il fonde l'association La Demeure historique, avec Joachim Carvalho.
Il meurt à son domicile à Paris le Modèle:Date-<ref>Archives de Paris en ligne, Paris 8, 8D209, vue 10/31 acte de décès 1480 du 21/10/1932</ref>, des suites de sa maladie.
Iconographie
Albert Besnard réalisa un portrait en pied de Castellane<ref>Portrait exposé au Musée Eugène Boudin de Honfleur à l'occasion de la rétrospective Albert Besnard du 5 juillet au 29 septembre 2008 - catalogue sous la direction de Chantal Beauvalot</ref>, Modèle:Citation (selon Jean-Louis Vaudoyer) mais dans lequel celui-ci ne voulut pas se reconnaître, qui fut reproduit en 1932 dans L'Illustration, Modèle:Citation<ref>Modèle:Google livres</ref> ; la gouache préparatoire, exposée l'année suivante à la galerie Charpentier à Paris, fut reproduite dans le numéro du Modèle:Date- de cette revue (J.-L. Vaudoyer, Une exposition Albert Besnard - arch. pers.).
Un portrait photographique de lui « en costume de Talleyrand » par Otto Wegener (1849-1924) a été acquis en vente publique à Paris le Modèle:Date- par la ville de Cabourg pour Modèle:Unité.
Résidences
Œuvres
- Comment j'ai découvert l'Amérique, 1924 ;
- L'Art d'être pauvre, 1925 ;
- Mémoires, introduction et notes d'Emmanuel de Waresquiel, Éditions Perrin, 1986 ;
- De l'art d'être pauvre, précédé de Comment j'ai découvert l'Amérique, Éditions Tallandier, collection Texto, 2009.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Fichier:Castelanne.svg |
De gueules, à la tour donjonnée de 3 pièces d'or, maçonnée de sable, celle du milieu plus élevée.<ref>Modèle:Ouvrage</ref> |
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Éric Mension-Rigau, Boni de Castellane, Éditions Perrin, 2008.
- Laure Hillerin, Pour le plaisir et pour le pire, Flammarion, 2019
Articles connexes
Liens externes
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