Brahmā

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Quadruple tête de Brahma, sculptée au Cambodge (province de Siemreap, Phnom Bok) dans le style du Bakheng (fin Modèle:S mini- - début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Musée Guimet

Brahmā (devanāgarī : ब्रह्मा)<ref>The Sanskrit Heritage Dictionary de Gérard Huet.</ref> est le dieu créateur-démiurge de l'hindouisme, Modèle:Référence nécessaire, la trinité des déités hindoues majeures. Les autres membres sont Vishnou et Shiva<ref>Dictionnary of Hinduism par W.J. Johnson publié par Oxford University Press, pages 61 et 62, Modèle:ISBN.</ref>. Sarasvatī est sa shakti, son énergie, son épouse. Sa monture vāhana est un hamsa, une oie ou un cygne. Sa couleur est le rouge. Il n'est pas mentionné dans les Veda, mais seulement à partir des Brāhmaṇa<ref name="Gonda">Modèle:Ouvrage.</ref>, et il est très présent dans le Mahābhārata, le Rāmāyaṇa et les Purāṇa. C'est une personnification de la notion abstraite de brahman<ref name="Gonda"/>.

Brahmā intervient seulement de façon occasionnelle dans les affaires des dieux, et encore plus rarement dans celles des mortels. Il est considéré comme le père de Dharma et Atri. Brahmā vit à Brahmapura, une cité située sur le mont Meru.

Sa vie dure environ 36 000 de ses jours (100 années de Brahmā), chacun d'eux valant environ Modèle:Unité d'années humaines (un kalpa de Modèle:Unité d'années pour la journée suivi d'un pralaya de nuit de même durée, voir aussi "Mesure védique du temps"), soit un peu plus Modèle:Unité d'années, et comme le reste cette vie se répète à l'infini, sans début ni fin. Brahmā est un agent du Brahman, le « Soi Suprême » de l'hindouisme.

Ce dieu est un deus otiosus<ref>Deus otiosus, Dieu qui n’agit plus sur la création, qui n’est plus responsable des actions terrestres.</ref> : bien qu'étant le Créateur de toutes les créatures vivantes, il n'y a que quelques temples lui étant totalement dédiés, à Pushkar au Rajasthan, à Kumbakonam, à Thirupattur et Pondichéry au Tamil Nadu<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>, et à Thirunavaya au Kerala<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans le canon bouddhique, Brahmā apparaît dans plusieurs récits comme un personnage important<ref name="Gonda"/>.

Représentation

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Sculpture de Brahmā à Halebid dans le brahma.

Il est représenté comme étant le bouddha quatre têtes et quatre bras. Chacune de ses têtes récite un des quatre Veda. Ces quatre visages, selon certains védantins, représentent aussi le fonctionnement de la personnalité propre (antahkarana) laquelle est faite des pensées. Il y a l'esprit (manas), l'intellect (buddhi), l'ego (ahamkara), et la conscience conditionnée (citta). C'est le symbole des quatre voies de fonctionnement de la pensée; ce sont les manifestations de la conscience floue<ref>"The symbolism of hindu gods and rituals" de A. Parthasarathy publié chez Vedanta Life Institute, page 50.</ref>. Ils peuvent aussi représenter les quatre points cardinaux, les quatre Védas, les quatre yuga, etc.<ref>Gösta Liebert, Iconographic Dictionary of the Indian Religions, Hinduism-Buddhism-Jainism, 1976, Modèle:P..</ref>. Ses mains tiennent :

  1. un pot à bec utilisé pour créer la vie dénommé kamaṇḍalu,
  2. une akṣamālā, un rosaire,
  3. un livre (pustaka) représentant le texte des Veda,
  4. une ou deux louches sacrificielles, sruk et/ou sruva<ref>A. Daniélou, Mythes et dieux de l'Inde : le polythéisme hindou, 1992, Modèle:P..</ref>.

Ses quatre têtes s'expliquent par la légende suivante : lorsqu'il était en train de créer l'univers, Brahmā engendra une déité féminine nommée Śatarūpā, celle aux cent formes superbes, également nommée Sarasvatī<ref name="Daniélou">A. Daniélou, Mythes et dieux de l'Inde, Modèle:P..</ref>. Brahmā en tomba immédiatement amoureux. Śatarūpā se déplaça alors dans de nombreuses directions pour éviter le regard insistant de Brahmā. Mais, où qu'elle allât, Brahmâ se créait une tête pour pouvoir continuer à la voir. À la fin, il en eut cinq, une pour chaque direction cardinale et une pour regarder au-dessus.

Dans le but de contrôler le dieu, Shiva coupa la tête supérieure, mais lorsqu'il apprit que Śatarūpā était la fille de Brahmā, il décida que c'était inconvenant pour lui d'en être obsédé et décréta qu'il n'y aurait pas de lieu où il serait vénéré. En effet, seuls Vishnou Modèle:Incise et Shiva continuent à être vénérés alors que Brahmā est quasiment ignoré ; il ne possède que quelques temples à lui dédiés, à Pushkar notamment, également à Pondichéry, ancien comptoir de France. Depuis cet incident, Brahmā récite les quatre Veda en pénitence.

Les épiclèses de Brahmā

Selon ses attributs, il est présent dans les textes et les commentaires sous des noms différents<ref>The Sanskrit Heritage Dictionary de Gérard Huet.</ref> :

  • Hiranyagarbha : lorsqu'il est dans son attribution de créateur, d’œuf initial
  • Prajâpati : Seigneur de tout ce qui vit<ref>Manu Smrti 1.34, parfois identifié à un des dix premiers dieux créés par Brahma.</ref>
  • Brihaspati: Grand maître (dans son attribution de précepteur des Devas)
  • Vîrâj : le brillant<ref>Modèle:Lien web.</ref>
  • Aja : le non-né (ce qui correspond à sa qualité de s'engendrer à partir de lui-même)<ref>SRIMAD-BHAGAVATAM 3-19-27 :http://www.vedaveda.com/les_vedas/srimad/chant3/chant3chap19suite6.html.</ref>
  • Âdikavi : le premier poète<ref>John Dowson, A Classical Dictionary of Hindu Mythology, and Religion, Geography, History, Asian Educational Services, 2004, Modèle:P. .</ref>
  • Svayambhû : l'auto-engendré<ref name="Daniélou"/>
  • Lokesha : le maître du monde<ref name="Daniélou"/>
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Temple de Brahmā à Pushkar

Brahmā dans le bouddhisme

Modèle:Article détaillé

Dans le bouddhisme, Brahmā n'est pas considéré comme le créateur du monde mais comme le roi des dieux ; il est, comme toute créature en dehors des bouddhas et des arhat, soumis au cycle du saṃsāra. Selon Jean Delumeau : Modèle:Citation.

Brahmā apparaît dans plusieurs textes du canon bouddhique<ref name="Gonda"/>. Par exemple, Shakyamuni, après avoir atteint l'illumination, l'éveil, hésite à enseigner au monde une doctrine si subtile. Brahmā intervient alors pour le convaincre d'enseigner, puisque certains seront assez sages pour comprendre un tel enseignement (Ariyapariyesana Sutta).

Comparatisme indo-européen

Brahmā a été rapproché du dieu nordique Bragi et de la déesse gauloise Brixtā, dont les noms découlent également de la désignation de l'art poétique et de la formule magique<ref name="Haudry2022">Jean Haudry, Sur les pas des Indos-Européens : Religion - Mythologie - Linguistique, Yoran Embanner, 2022, p.168-169</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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