Côte-de-l'Or britannique

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Ancienne entité territoriale

La Côte-de-l'Or était une colonie britannique, dans ce qui est devenu aujourd'hui le Ghana. Cette colonie est créée en 1821, lorsque le gouvernement confisqua les terrains bordant les côtes. La Côte-de-l'Or avait été nommée ainsi depuis longtemps par les Européens, en raison des quantités importantes d'or trouvées dans cette région.

Histoire

Les premiers Européens à arriver sur la côte de l'Or sont les Portugais, en 1471. À leur arrivée, ils rencontrent différents royaumes africains dont certains contrôlent d'importants gisements d'or. En 1482, les Portugais construisent le château d'Elmina, le premier établissement européen sur la Côte-de-l'Or. De là, ils réalisent du commerce d'esclaves, d'or, de couteaux, de perles, de miroirs, de rhum et de fusils.

La nouvelle se répand en Europe, des commerçants anglais, hollandais, danois, suédois et prussiens arrivent dans la zone. Ces commerçants européens construisent plusieurs forts le long de la côte. La Côte-de-l'Or est le nom donné depuis lors par les Européens, en raison des grandes ressources aurifères, bien que le commerce des esclaves soit la principale activité.

L'évolution des forts de la Côte-de-l'Or dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Bien avant de servir à la traite négrière, les forts africains furent organisés par les Européens pour réduire au maximum le temps des expéditions commerciales<ref name="Lawrence" /> et ainsi le risque des maladies tropicales<ref name=Lawrence/>, la communauté marchande restant marquée par le souvenir d'une expédition de commerçants anglais qui, en 1553, avaient perdu une centaine d’hommes sur 140<ref name=Lawrence/> et dû abandonner deux de leurs navires par manque de marins<ref name=Lawrence/>.

Les navires pouvaient charger les marchandises pour le voyage de retour, mais aussi l'eau douce, et le jus de citron pour lutter contre le scorbut<ref name=Lawrence/>, sans avoir à accoster<ref name=Lawrence/>, directement à partir des entrepôts et citernes, construits en surplomb pour cela<ref name=Lawrence/>, permettant un demi-tour sûr et rapide de l’expédition<ref name=Lawrence/>. Le fort, organisé comme un château féodal<ref name=Lawrence/>, était par ailleurs abrité des moustiques porteurs de paludisme et de fièvre jaune<ref name=Lawrence/> et permettait une escale pour des soins et des réparations<ref name=Lawrence/>. Dans le fort hollandais d'Elmina, en 1646, le gouverneur était intéressé aux ventes de jus de citron<ref name=Lawrence/>. Son succès depuis l'installation hollandaise de 1637 a inspiré les autres pays européens dans les décennies suivantes.

En juin 1641, les derniers Portugais du Fort Saint-Antoine d'Axim<ref name=Dantzig/> s'y rendirent au Général Ruychaver en promettant qu'ils « ne reçoivent plus rien de la part des Portugais »<ref name=Dantzig/>. La garnison s'était réfugiée chez les Modèle:Lien, un peuple africain de l’intérieur<ref name="Dantzig.fr">"La « Juridiction » du Fort Saint-Antoine d'Axim" par Albert van Dantzig dans la revue d'histoire Outre-Mers en 1979 [1].</ref>, pour mener pendant six mois une guérilla contre les Hollandais avant de fuir en Modèle:Nobr sur un vaisseau anglais<ref name=Dantzig/>. Les forts hollandais de la côte africaine, véritables entreprises polyvalentes avec ateliers et cultures<ref name=Lawrence/>, employaient Modèle:Nobr blancs et près de Modèle:Nobr (Modèle:Nobr et Modèle:Nobr et enfants), dont 183 pour celui d'Elmina et 156 pour celui d'Axim, le reste se répartissant dans d'autres forts annexes<ref name=Lawrence/>.

Au milieu du siècle, l'Europe connait une « famine monétaire » car l'afflux d'argent métal de la mine géante du Potosi péruvien a commencé à se tarir lentement dans les années 1620<ref>"Les Amériques - Tome 1: Du Précolombien à 1830, Volume 1" par Michel BERTRAND, Jean-Michel BLANQUER, Antoine COPPOLANI, Isabelle VAGNOUX, aux Editions Robert Laffont, en 2016 [2]</ref> puis rapidement<ref>"Sur les traces de l'argent du Potosí" par Emmanuel Le Roy Ladurie, Jean-Noël Barrandon, Bruno Collin, Maria Guerra et Cécile Morrisson, dans la revue Annales en 1990[3]</ref>,<ref>"Potosí, la mangeuse d’hommes. En Bolivie, cinq cents ans de conquête de l’argent", par Grégoire Vilanova, dans la revue Z [4]</ref>. L'or africain, qui était éclipsé partiellement par l'argent péruvien depuis un demi-siècle, est alors extrêment recherché, d'autant que les réserves monétaires ont été vidées par le prolongement de la guerre de Trente Ans, effectuée essentiellement par des mercenaires. C'est la raison de l'accumulation dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sur Modèle:Nobr de Gold Coast (actuel Ghana), d'une centaine de postes de traite (châteaux, forts et postes moins importants)<ref name=Lawrence/>, entremêlés, parfois en alternance d'une nation à l'autre, presque régulière le long du rivage<ref name=Lawrence/>, dont une douzaine suédois et danois, grands et petits<ref name=Lawrence/>.

Au-delà, au contraire, la future « côte des Esclaves », une longue succession de lagunes et de marécages, n'avait pas encore un seul établissement européen permanent<ref name=Lawrence/>. Le fait que ces pays aient voulu rapidement concurrencer la Hollande dans la recherche d'or en Afrique et d'épices dans l’océan Indien<ref name=Lawrence/> s'est ajouté à l'émergence de leurs opérations commerciales en Amérique<ref name=Lawrence/>, dès les Modèle:Nobr pour les Anglais et Français, la décennie suivante pour les Suédois et Danois du Brandebourg. Lorsque le Duché de Courlande a par exemple décidé de coloniser Tobago, sa compagnie a entretenu un fort en Gambie<ref name=Lawrence/>. Les plupart des forts de la Gold Coast, mal implantés et sans préparation sérieuse<ref name=Lawrence/>, ont été abandonnés<ref name=Lawrence/> ou ont changé de propriétaire rapidement<ref name=Lawrence/>.

Ces forts importaient quelques esclaves qui servent à transporter les marchandises, parfois lourdes, échangés contre de l'or<ref name=Lawrence/>, notamment le fer et le cuivre dont la Scandinavie est alors excédentaire. Mais ils n'en exportent pas, sauf prélèvement exceptionnel sur leur main-d'œuvre, faute de filière locale. Le premier poste de traite négrière portugais, sur l’île saharienne d’Arguin, Modèle:Nombre plus au nord, n’est jamais devenu important<ref name=Lawrence/>, mais c'est vers lui qu'en 1518 un négociant portugais en or avait dû se tourner pour obtenir une quarantaine de jeunes esclaves à utiliser comme transporteurs<ref name=Lawrence/> .

Anxieux d'obtenir de l'or des Africains de la Côte-de-l'Or, les Portugais puis les Hollandais ont d'abord au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'interdiction formelle de les réduire en esclavage. Mais les politiques discordantes des occupants ou de leurs alliés locaux augmentèrent considérablement le risque d’attaque contre chaque garnison<ref name=Lawrence/> ainsi que de conflits inter-africains<ref name=Lawrence/>. Les populations locales découvrirent que des fusils et des munitions pouvaient leur être délivrés<ref name=Lawrence/> pour voler des marchandises tout en pouvant, en cas de rétorsion trouver refuge sous la protection des murs et du canon du Fort<ref name="Lawrence">"Fortified trade-posts: the English in West Africa, 1645-1822 " par A.W. Lawrence ; en 1969, Smithsonian Institution Libraries, tiré de son livre de 1963 "Trade Castles and Forts of West Africa"[5] </ref>.

Quand la croissance de l'économie sucrière se fait moins forte dans les années 1650, les rivalités s'aiguisent. La plupart des marchands qui vont alors se tourner vers le trafic négrier, en ajoutant quelques esclaves, voire quelques dizaines, à condition d'avoir encore de la place sur le bateau<ref name=Lawrence/>, n'ont pas les moyens d'entretenir un fort et ce sont des compagnies spécialisées qui tenteront d'effectuer cette transition dans les Modèle:Nobr en jouant le rôle de grossistes<ref name=Lawrence/>. Les Modèle:Nobr et la décennie suivante voient une évolution importante de la Côte-de-l'Or, sous l'impulsion des Britanniques<ref name=Lawrence/>, qui y investissent au plan militaire et s'emparent de nombreux forts des autres nations<ref name=Lawrence/> mais acceptent ceux pris par les Danois, avec qui ils ont des liens d'affaires dans l'île antillaise britannique de la Barbade. L'Angleterre et la Hollande étant en guerre entre 1665 et 1667, qui a pour principal enjeu la maîtrise des principales routes commerciales maritimes, conclue par le traité de Bréda le Modèle:Date-, chacun à son tour envoie des expéditions navales à laquelle tout fort de simple résistance moyenne cède après peu ou pas de résistance<ref name=Lawrence/>.

La colonie fondée en 1821

Fichier:1887 1d Gold Coast oval Axim Yv13 SG12.jpg
Timbre de la période coloniale britannique en 1887 (reine Victoria).

La colonie britannique de la Côte-de-l'Or est fondée en 1821 lorsque le gouvernement britannique abolit la Société africaine des marchands et saisit les terres le long de la côte. Ce qu'il reste des intérêts des autres pays européens est repris par les Britanniques : la Côte-de-l'Or danoise en 1850, la Côte-de-l'Or néerlandaise et le fort d'Elmina en 1871.

Les possessions britanniques de la région se sont progressivement élargies avec l'annexion des royaumes locaux, en particulier la confédération Ashanti et la confédération Fante. Le principal problème des Britanniques est que les Ashanti contrôlaient une grande partie de l'actuel territoire du Ghana avant l'arrivée des Européens, et à cette époque sont encore majoritaires dans toute cette région. Quatre guerres opposent les Ashanti (ou Asante) aux Britanniques, qui sont parfois alliés avec les Fante.

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Construction d'une ligne de chemin de fer entre Sékondi et la région minière (1910).

En 1901, l'ensemble de la Côte-de-l'Or est une colonie britannique, avec des royaumes et des tribus formant une seule unité. Diverses ressources naturelles — comme l'or, des minerais métalliques, des diamants, de l'ivoire, du poivre, du bois, du maïs et du cacao — sont expédiées de la Côte-de-l'Or par les Britanniques. Les colons britanniques construisent des chemins de fer et un complexe d'infrastructures de transport qui a servi de base aux infrastructures de transport de l'actuel Ghana. Des hôpitaux et des écoles sont également construits. Il s'agit d'une tentative par les Britanniques à l'époque, d'exportation les commodités de l'Empire.

Cependant, en 1945, les exigences d'autonomie de la population de la Côte-de-l'Or débutent. C'est le début du processus de décolonisation à travers le monde.

En 1956, le Togoland britannique (à la suite du référendum de 1956 sur le statut du Togoland britannique), l'Empire ashanti<ref>Modèle:Lien web.</ref> et le Protectorat Fante fusionnent avec la Côte-de-l'Or pour créer une colonie, qui est connue sous le nom de Côte-de-l'Or. En 1957, la colonie accède à l'indépendance sous le nom de Ghana.

Notes et références

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Annexes

Articles connexes

Liens externes

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