Cacus

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Hercule tuant Cacus cracheur de feu, gravure, Sebald Beham (1545)

Dans la mythologie romaine, Cacus est le fils de Vulcain. C'est un Géant qui vomit des tourbillons de flamme et de fumée. Des têtes sanglantes étaient sans cesse suspendues à la porte de sa caverne située en Italie, dans le Latium, au pied du mont Aventin. Il est le frère de Caca, une déesse romaine du foyer.

Légende

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Hercule et Cacus, par Sebastiano Ricci (1706).

Hercule, après la défaite de Géryon, conduisit ses troupeaux de bœufs sur les bords du Tibre, et s'endormit pendant qu'ils paissaient. Cacus en vola quatre paires, et, pour n'être pas trahi par les traces de leurs pas, les traîna dans son antre à reculons, par la queue. Le héros se disposait à quitter ces pâturages, lorsque les bœufs qui lui restaient se mirent à mugir : les vaches enfermées dans l'antre répondirent par des beuglements. Hercule, furieux, court vers la caverne, mais l'ouverture en était fermée avec un rocher énorme que tenaient suspendu des chaînes forgées par Vulcain. Hercule ébranle les rochers, se fraye un passage, s'élance dans la caverne à travers les tourbillons de flamme et de fumée que le monstre vomit. Il le saisit, l'étreint de ses mains robustes et l'étrangle, ce qui fit jaillir ses yeux puis le monstre (monstrum en latin) mourut. Ovide et Dante dans la Divine Comédie<ref>Enfer (Modèle:Nobr rom)</ref> le font tuer à coups de massue.

En mémoire de cette victoire, les habitants du voisinage célébrèrent, tous les ans, une fête en l'honneur d'Hercule. Solin a écrit à son sujet : Modèle:Citation<ref>Modèle:Citation étrangère</ref>

Arts

gravure représentant divers personnages engagés dans un combat
Le combat d'Hercule et de Cacus, par Albrecht Dürer. Gravure sur bois, v. 1496.

Des pierres gravées antiques représentent Cacus dans l'instant du vol, et sur le revers d'une médaille d'Antonin le Pieux, on voit ce monstre renversé, sans vie, aux pieds du héros, autour duquel se presse un peuple reconnaissant. Dans les plafonds peints à Bologne, au palais Zampiéri, par les Carraches, Cacus a une tête de bête sur un corps humain.

Interprétation

Le motif central de la mythologie de Cacus est le vol des bœufs, l'un des aspects traditionnels du Feu divin perçu comme un Feu voleur en marge de la société<ref name="Haudry2013">Jean Haudry, Les feux de Rome, Revue des études latines 90, 2013, p.57-82</ref>.

On a vu dans Cacus une forme de Vulcain qui a pour double humain Horatius Coclès. La forme Cāca a un équivalent exact dans le vieil-indien shākhā- et ses correspondants iraniens « branche ». Jean Haudry pose ainsi un couple de formes *khākh-o- « branche mâle », *khākh-ā- « branche femelle » désignant les deux parties principales d'un foret à feu, Caca étant le foyer et donc une forme première de Vesta<ref name="Haudry2013"/>,<ref name="Haudry2016"><Jean Haudry, Le feu dans la tradition indo-européenne, Archè, Milan, 2016 Modèle:ISBN, p.239-241</ref>.

Littérature et poésie

Dans le Modèle:Nobr rom de l'Énéide, Virgile fait raconter à Évandre l'histoire de Cacus et d'Hercule.

L'écrivain brésilien Federico Detrenha Silva a employé la figure de Cacus dans un long poème satirique en prose écrit en 1937, Modèle:Langue ? (Qui aime la méchanceté ?). Il y décrit comment le mauvais géant harangue ses troupes, composées d'Modèle:Citation<ref>Modèle:Citation étrangère Revista das Belas Letras de Porto Alegre, Modèle:N°, juillet 1937 (Modèle:P.)</ref>.

Dans une fantaisie cocasse bien à son habitude, Léon-Paul Fargue fait mention du combat entre Hercule et Cacus dans Épaisseurs : « Hercule suant la benzine et le chlore bat Cacus tous les jours, assidûment, comme on bat une carpette. »

Sources

Références

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Bibliographie

  • Modèle:Méta-modèle source
  • Gérard Capdeville, Volcanus. Recherches comparatistes sur les origines du culte de Vulcain (« Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome », 288), Rome, École française de Rome - Paris, De Boccard, 1995, VIII-522 p., ill.

Voir aussi

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Liens externes

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