Calligramme
Un calligramme est un poème dont la disposition graphique sur la page forme un dessin, généralement en rapport avec le sujet du texte, mais il arrive parfois que la forme apporte un sens qui s'oppose au texte. Cela permet d'allier l'imagination visuelle à celle portée par les mots.
Histoire
Le Modèle:Date-, le journal satirique Le Charivari publie en couverture le verdict d'un procès intenté à son encontre. Ce texte apparait sous forme de poire, il lui était reproché précisément d'avoir caricaturé Louis Philippe sous forme de poire.
C'est le poète français Guillaume Apollinaire qui est à l'origine du mot (formé par la contraction de « calligraphie » et d'« idéogramme »), dans un recueil du même nom (Calligrammes, 1918). Étymologiquement, ce mot-valise signifie Modèle:Citation dans la mesure où il reprend l'adjectif grec kallos et le nom gramma qui signifie Modèle:Citation. Il s'agissait donc pour Apollinaire d'Modèle:Citation. Il aurait ainsi déclaré parodiquement à son ami Picasso : Modèle:Citation (Modèle:Citation). Cette forme particulière de poésie est parfois nommée « poésie graphique ». Les premiers Modèle:Citation seraient dû à Simmias de Rhodes, poète grec du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, en représentant une hache, un œuf et des ailes de l'amour.
Raban Maur, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, compose le Liber de laudibus Sanctae Crucis, poème mystique de vingt-huit calligrammes. Rabelais, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avait ainsi représenté sa Modèle:Citation dans le Cinquième Livre. Le calligramme suppose une lecture Modèle:Citation, car le lecteur doit chercher le sens et la direction des phrases, chose qui paraît évidente dans un texte classique. Le genre fut également pratiqué à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, notamment par Edmond Haraucourt<ref>Sonnet pointu, dans La Légende des sexes, poèmes hystériques et profanes (1882).</ref>.
Depuis Guillaume Apollinaire, qui réalisa les célèbres calligrammes, La Colombe poignardée et le Jet d'eau<ref>Modèle:Article.</ref>, La Cravate et la Montre ou encore Voyage<ref>Guillaume Apollinaire, calligrammes sur guillaume-apollinaire.fr.</ref>, André Breton (1896-1966), poète surréaliste français, décrit un vase et son reflet dans le calligramme Pièce fausse, issu du recueil Clair de terre<ref>André Breton calligramme sur Blue Montain Project.</ref>. Michel Leiris dévoile la vie par le biais des termes entrelacés « amour » et « mourir » dans Le Sceptre miroitant, extrait de l'ouvrage Glossaire j'y serre mes gloses (1939)<ref>Leiris, Le Sceptre miroitant, sur www.michelleiris.fr.</ref>.
Pour Jérôme Peignot, spécialiste de la typographie, le calligramme relève de quatre domaines : la littérature, la peinture, la calligraphie mais aussi la philosophie, ce qu'il développe dans son ouvrage Du calligramme, paru en 1978, Éd. du Chêne<ref>Jérôme Peignot extrait de l'ouvrage Du calligramme sur persée.fr.</ref>.
Un calligramme a été publié par Plantu dans le journal Le Monde, en 2006, à partir de la phrase : Modèle:Citation
Exemples
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Basmala de en 1924 par Aziz Efendi.
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Fin XVIe siècle par Jacques Cellier.
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Calligramme ancien attribué à l'Alévisme,
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du samaritanisme.
Références
<references />
Voir aussi
Articles connexes
- Ambigramme
- Calligraphie
- Carmen figuratum
- Poésie concrète
- Poésie (typo)graphique
- Poésie visuelle
- Spatialisme
