Charles Ier Robert
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Modèle:Charles Ier Robert ou Charobert d'Anjou-Sicile (Károly Róbert en hongrois), né en 1288 à Naples et mort le Modèle:Date de décès à Visegrád, est roi de Hongrie de 1308 à 1342.
Il est le fils de Charles Martel de Hongrie et de Clémence de Habsbourg.
Débuts
Origine familiale
Charles Robert est le fils de Charles Martel, roi titulaire de Hongrie en 1290, lointain homonyme du vainqueur de Poitiers, et de Clémence de Habsbourg : il est donc petit-fils de Modèle:Souverain3, roi de Naples et de Marie de Hongrie, une fille d'Modèle:Souverain3. Après la disparition prématurée de son père en 1295, à la mort de son grand-père il est évincé par son oncle Robert du trône de Naples.
Difficultés initiales
Avant la mort d'Modèle:Souverain3, Charles Robert âgé de 12 ans se rend en Hongrie pour faire valoir ses droits au trône. Il débarque à Spalato en août 1300 avec l'appui des seigneurs de la région les Šubić, les Frangepan et les Babonić<ref>Gyula Kristó, Histoire de la Hongrie Médiévale. Modèle:Nobr rom : Le temps des Arpads, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2000 Modèle:ISBN, Modèle:P.157.</ref>. Après le décès d'Modèle:Souverain- en janvier 1301, il est couronné par ses partisans une première fois le 13 mai 1301 à Esztergom. Cependant, l'appui du pape Modèle:Souverain2, qui était impopulaire dans le pays, le dessert. Un second prétendant au trône se déclare en la personne de Modèle:Souverain2<ref>Modèle:Souverain2 était par sa mère un arrière-petit-fils de Modèle:Souverain3 et fils du roi Modèle:Souverain2.</ref> qui est couronné à son tour le Modèle:Date à Székesfehérvár sous le nom de « Modèle:Souverain- ». Charles Robert doit se contenter des banats du Sud de la Hongrie. À la mort de son père, Modèle:Souverain- de Bohême renonce rapidement au trône de Hongrie au profit d'Modèle:Souverain3<ref>Modèle:Souverain3 était le fils d'Élisabeth (1236-1271), fille de Modèle:Souverain3.</ref> qui est couronné roi le Modèle:Date sous le nom de « Modèle:Souverain- ». Au cours de l'été 1307, le nouveau roi est capturé par [[Liste des princes de Transylvanie|Modèle:Souverain- Kán]], le voïvode de Transylvanie ; après des négociations, il est livré aux fidèles de Charles Robert et il renonce lui aussi au trône.
Grâce à l'habileté du cardinal Gentil de Montefiore, le légat du nouveau pape Modèle:Souverain2 qui l'accompagnait, les États de Hongrie acceptent finalement d'élire Charles Robert roi ; il est couronné une seconde fois le Modèle:Date et même une troisième fois le Modèle:Date.
La Hongrie livrée aux princes territoriaux
Après le règne du roi contesté Modèle:Souverain3 le pays était livré à l'ambition de princes territoriaux. Ces derniers, au nombre d'une quinzaine, à partir de leurs domaines, usurpent les prérogatives royales, les domaines et châteaux de la couronne et vassalisent la petite noblesse. Ils sont liés entre eux et aux familles nobles étrangères par de nombreux liens matrimoniaux. Les plus riches et les plus puissants d'entre eux sont : Matthieu Csák († 1321), comte palatin qui contrôle la Haute-Hongrie (l'actuelle Slovaquie), Henri Köszegi, ban de Slavonie, Modèle:Souverain3 († 1312), ban de Croatie de Dalmatie et de Bosnie, Modèle:Souverain- Kán, voïvode de Transylvanie († 1315), Jean Babonić, Amédée Aba, Kopasz Borsa…
Pendant la lutte entre les prétendants au trône, les princes territoriaux soutiennent des candidats différents au gré de leurs intérêts. Après sa victoire, Charles Robert les prive, ainsi que leurs familles, du pouvoir sans ménager ceux qui, comme les Šubić, ont été de ses premiers partisans.
Règne
Politique intérieure
Dès son pouvoir royal légitimé, Charles Robert se tourne en effet contre les princes territoriaux. Matthieu Csák est vaincu une première fois dès le Modèle:Date lors de la bataille de Rozhanovce. Après la mort en 1315 de Ladislas Kán le roi nomme comme nouveau voïvode de Transylvanie l'un de ses fidèles, Dózsa Debreceni, à qui succède Tamás Szécsény (1322-1342). Il remporte une seconde victoire contre Matthieu Csák en 1317. Les Köszegi sont battus en 1319, Modèle:Souverain3, ban de Croatie et de Dalmatie, est capturé et éliminé en 1322 et Jean Babonić, ban de Slavonie, privé de son titre l'année suivante.
À partir de 1323 le roi peut s'employer à affirmer son pouvoir. Il réorganise l'administration et l'armée qu'il dote d'une chevalerie à la « mode française ». Il met en place des réformes monétaires et fiscales qui engendrent la croissance des revenus royaux. Il constitue une nouvelle aristocratie avec la petite noblesse qui avait pâti du régime des princes territoriaux. Le roi s'appuie sur Lațcu, ispán des Sicules (1328-1344), Modèle:Lien, comte de la cour (1328-1349), Mikić Akos, ban de Slavonie (1325-1343), et Dumitru Necșa, le grand-argentier (1315-1338).
Politique extérieure
Au début de son règne Charles Robert s'appuie sur l'alliance des Habsbourgs, la famille de sa mère. Toutefois les rois hongrois et tchèque se rencontrent le Modèle:Date à Nagyszombat pour conclure une alliance contre les Habsbourg. Charles Robert doit cependant prendre peu après la défense de son beau-père Ladislas Lokietek de Pologne contre Modèle:Souverain3. Une alliance anti-tchèque est conclue en 1331 jusqu'à la signature d'une paix en 1332. En 1338 il retourne à l'alliance avec la Bohême et signe un traité avec le margrave Charles de Moravie.
En 1333/1334 Charles Robert se rend à Naples afin de négocier avec son oncle Modèle:Souverain3 le mariage de son second fils André avec la petite-fille et héritière du roi, Jeanne. Cette union devait permettre de rétablir la lignée aînée de la maison capétienne d'Anjou-Sicile dans ses droits.
Au sud, Charles Robert doit faire face aux velléités de réunification des Serbes et en 1319 il rétablit l'office de ban de Mačva pour tenter de faire face à la politique anti-hongroise de la Serbie, qui sera encore accentuée par Modèle:Souverain3, qui lui prendra Mačva en 1339. Il se heurte également à son vassal valaque, le voïvode Basarab, auquel il tente de confisquer le banat de Severin. Dans ce conflit, Charles Robert est battu en 1330 par Basarab à la bataille de Posada où son armée pourtant trois fois plus nombreuse est surprise dans un défilé montagneux. Pour éviter d'être pris en otage, il doit fuir déguisé en palfrenier. Cet épisode marque l'émancipation de la Valachie, jusque-là vassale hongroise.
Les campagnes militaires de Charles Robert portèrent sur l'agrandissement de son royaume et, à la fin de son règne, il contrôlait la plupart des États frontaliers : la Dalmatie, la Croatie, la Bosnie et il consolida ainsi la royauté hongroise. Il meurt le Modèle:Date et est inhumé à Székesfehérvár, laissant la couronne à son fils Modèle:Souverain2.
Ascendance
Unions et postérité
Après une première et hypothétique union avec Marie de Halytch, fille de Modèle:Souverain-, prince de Halytch Charles Robert de Hongrie eut trois épouses<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :
1) en 1306 Marie de Bytom († 1317), fille du duc Casimir de Bytom. Il n'eut pas d'enfant de cette union ;
2) le Modèle:Date Béatrice de Luxembourg (1305 † 1319), fille de l'empereur germanique Modèle:Souverain2 et de Marguerite de Brabant. Ils eurent un enfant, né et mort en 1319. Béatrice mourut probablement en couches ;
3) le Modèle:Date Élisabeth de Pologne (1305 † 1380), fille de Modèle:Souverain3 et d'Hedwige Piast. Ils eurent :
- Charles (1321 † 1321) ;
- Ladislas (1324 † 1329) ;
- Modèle:Souverain3 (1326 † 1382), roi de Hongrie et de Pologne ;
- Modèle:Souverain3 (1327 † 1345), duc de Calabre, marié à Modèle:Souverain3 ;
- Catherine de Hongrie († 1355), mariée en 1338 à Modèle:Souverain3 († 1343/1345) ;
- Étienne (1332 † 1354), voïvode de Transylvanie, Slavonie, Croatie et Dalmatie.
D'une liaison avec la fille de Gyorke de Csak, porte étendard royal, il a un fils illégitime :
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Bouillet note.
- Pál Engel, Gyula Kristó et András Kubinyi, Histoire de la Hongrie Médiévale, Modèle:Nobr rom : « Des Angevins aux Habsbourgs » P.U.R., Rennes, 2008 Modèle:ISBN.
- Henry Bogdan Histoire de la Hongrie Que sais-je ? n°678 Presses universitaires de France Paris 1966.