Christopher Strachey

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Christopher Strachey (né le Modèle:Date, décédé le Modèle:Date d'une hépatite<ref>Modèle:Lien web</ref>) est un informaticien britannique. Il est surtout connu comme l'un des premiers à avoir prôné une approche mathématique dans l'étude des programmes.

Biographie

Il est le fils du cryptographe Oliver Strachey et de l'écrivaine Ray Strachey. Il a fait ses études à la Gresham's School et à l'Université de Cambridge.

En 1951, il rejoint le laboratoire informatique où travaille Alan Turing sur l'un des tout premiers ordinateurs conçus et mis en service au Royaume-Uni. Les compétences de Strachey sont si élevées que Turing lui remet de facto la supervision des programmes de recherche informatiqueModèle:Sfn.

Pour démontrer l'approche mathématique de la programmation, Strachey a introduit l'idée de sémantique dénotationnelle (d'abord appelée mathématique) dont l'objectif est de fournir des méthodes permettant de démontrer des propriétés des programmes. Il souhaitait par là atteindre la même rigueur que dans les démonstrations mathématiques usuelles, Modèle:Référence nécessaire. La sémantique dénotationnelle est définie par récurrence (Modèle:Lang en anglais) sur la structure des programmes.

Strachey accorde peu de place aux considérations de syntaxe, celle-ci étant accessoire en regard de la sémantique dans l'étude des langages de programmation. Il a notamment écrit<ref>Christopher Strachey: Fundamental Concepts in Programming Languages. Higher-Order and Symbolic Computation 13(1/2): 11-49 (2000), réimpression d'un cours donné en 1967.</ref> : Modèle:Citation

Ailleurs, cité par Dana S. Scott<ref>Dana S. Scott: Some Reflections on Strachey and His Work. Higher-Order and Symbolic Computation 13(1/2): 103-114 (2000)</ref>, il écrit : Modèle:Citation

À l'époque, la recherche se focalisait en effet plutôt sur la recherche d'une théorie des langages et son application à la construction des compilateurs ; celle-ci conduisit d'ailleurs à une identification de plus en plus claire des concepts fondamentaux qui aboutit à des outils de méta-compilation comme Lex et Yacc.

Il mettait ainsi en évidence que les deux concepts à la base des outils de traduction des langages (interprètes et compilateurs) sont

  • d'une part la syntaxe (facile) pour laquelle il faut des outils puissants,
  • mais d'autre part aussi une sémantique (plus difficile, car n'offrant pas d'outils formels) qu'il faut maîtriser. En France, des chercheurs comme Claude Pair et Jacques Arsac s'intéressèrent rapidement au sujet.

C'est grâce à Strachey que la sémantique commença à être vue comme une question autonome et non comme simple appendice de la syntaxe (cette dernière vision était favorisée par le fait que la reconnaissance syntaxique des constantes s'accompagnait en sous-produit de leur traduction d'une part, par l'influence dominante des idées de Noam Chomsky d'autre part).

Selon Strachey, la pratique de la programmation ne devait jamais être déconnectée de l'étude des concepts fondamentaux et vice versa. C'est donc dans la même foulée qu'il a développé des travaux sur la sémantique et la programmation d'un petit système d'exploitation O6 6 (en 1972) en utilisant un langage de programmation universel (pour son temps) appelé CPL puis BCPL, dont se sont inspirés Ken Thompson pour créer le langage B et Dennis Ritchie pour créer le langage C.

En 1951, il crée le premier jeu sur un ordinateur Turing-complet à usage général. Son programme de dames est un programme informatique de jeu de dames qui fonctionne pour la première fois, à une vitesse raisonnable, au cours de l'été 1952 sur l'ordinateur Ferranti Mark I de l'université de Manchester.

Visionnaire, Christopher Strachey posa dès 1959 les jalons et les principes du temps partagé dans un article fondateur « Time Sharing in Large Fast Computers » (« Le temps partagé dans les grands ordinateurs rapides »)<ref>Time Sharing in Large Fast Computers, (Proceedings of the International Conference on Information Processing, Article B.2.19, UNESCO, New York, juin 1959).</ref>. Il écrivit également dans Scientific American<ref>Strachey, C. Systems analysis and programming, Scientific American, 25(3) (1966), p. 112-124</ref> et y fut cité dans les années 1970 en tant qu'inspirateur lointain du langage Smalltalk. Il est enfin l'auteur d'un programme « historique » de composition assistée de lettres d'amour sur le Mark 1<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Enfin, c'est lui qui proposa pour la première fois en 1967 de distinguer entre eux le polymorphisme où l'on devait expliciter les formes des arguments possibles (ce sera celui de PL/I et d'Algol 68) qu'il nomme polymorphisme ad hoc, et ce qu'il nomme le polymorphisme paramétrique où cette extension serait automatique, qui sera rattachée ensuite par John C. Reynolds et Jean-Yves Girard au lambda-calcul<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qui est celle des langages modernes.

Le langage de macro m4 s'inspire des travaux de Christopher Strachey<ref>http://www.softpanorama.org/Tools/m4.shtml</ref>Modèle:Refnc.

Alan Kay, dans un entretien, indique à quel point le rôle de Strachey fut fondamental<ref>Modèle:Lien web.</ref>Modèle:Refnc.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Liens externes

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