Couleur secondaire

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Cercle chromatique

En peinture et en décoration, une couleur secondaire est une couleur obtenue par mélange de deux couleurs primaires ; une couleur tertiaire est en général un mélange obéissant à des spécifications moins strictes.

Les classifications de couleur secondaire, tertiaire, intermédiaire n'ayant aucune conséquence théorique ou pratique, les définitions peuvent varier<ref>Modèle:Citation, écrit Modèle:Harv.</ref>.

En construction d'optique, une couleur secondaire est la frange colorée résiduelle dans une image formée par un groupe de lentilles achromatique et une couleur tertiaire celle de la frange résiduelle d'un groupe apochromatique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Définitions variables

Il y a au moins trois façons de définir les couleurs secondaires et tertiaires.

  • Une couleur secondaire est le mélange en proportions égales de deux couleurs primaires ; une couleur tertiaire ou intermédiaire, le mélange en proportions inégales. Les couleurs tertiaires forment le pourtour du disque chromatique, entre les couleurs primaires et les couleurs secondaires Modèle:Harv.
  • Une couleur secondaire est un mélange de deux des trois couleurs primaires tel que la couleur semble ne tendre ni vers l'une, ni vers l'autre de ses composantes. Les couleurs tertiaires résultent du mélange, aux mêmes conditions, d'une couleur primaire et d'une couleur secondaire dont participe la primaire Modèle:Harv.
  • Une couleur secondaire ou Modèle:Citation est le mélange de deux couleurs primaires ; une couleur tertiaire ou Modèle:Citation, le mélange de deux couleurs secondaires Modèle:Harv. Une couleur tertiaire est ainsi le résultat du mélange de deux à quatre couleurs.

Ces définitions sont conçues pour les pâtes colorées de la peinture. Les systèmes industriels de synthèse des couleurs utilisent trois primaires, mais rien n'oblige à se limiter à ce nombre minimal. On peut étendre la gamme des couleurs reproductibles avec plus de primaires<ref>Modèle:Ouvrage préconise six couleurs primaires.</ref>.

En peinture

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Étoile chromatique

En peinture, on n'utilise pas en règle générale des pigments proches des primaires de l'imprimerie. Pour obtenir des couleurs secondaires intenses, il faut choisir les primaires à cet effet. Si, par exemple, on mélange un bleu outremer avec un jaune de cadmium, on obtiendra un vert plus terne que si on avait choisi un bleu phtalo et un jaune citronModèle:Sfn.

Le même raisonnement s'applique aux couleurs tertiaires ou intermédiaires.

Les artistes peintres utilisent généralement plus de trois couleurs pures, soit pour atteindre une vivacité de teinte inaccessible par le mélange d'un rouge, d'un jaune et d'un bleu, soit parce qu'il leur est plus commode d'utiliser une teinte connue et constante, comme un ocre, plutôt que de la refabriquer par le mélange de trois couleurs. Les pigments ont, de plus, d'autres propriétés que leur couleur. Ils sont plus ou moins opaques ou transparents, et possèdent un pouvoir colorant variable Modèle:Harv. Le mélange de couleurs de pouvoir colorant très inégal est délicat. Utilisés à l'huile, ils peuvent avoir, ou non, un effet siccatif qui oblige à les utiliser dans un certain ordre. Certaines sont plus solides que d'autres, ce dont on ne se rend compte qu'après quelques années. Les notes d'Andrieux sur les palettes de son maître Delacroix séparent des Modèle:Citation, définies par un pigment et des Modèle:Citation, mélange de deux couleurs ou trois en comptant le blancModèle:Sfn.

Historique

La notion de couleur secondaire est attestée en 1750, dans un article dirigé contre la théorie des couleurs de Newton. Selon les vues aristotéliciennes de l'auteur, les couleurs dérivent du mélange de la lumière blanche avec les ténèbres ; Modèle:Citation. Ces vues polémiques s'opposent apparemment à celles des professionnels, que donne Brongniart en 1778 : Modèle:Citation bloc

De la même façon que couleurs primaires peuvent se trouver nommées « primitives », les couleurs secondaires se disent parfois « composées ». Teinturiers et peintres connaissent deux sortes de couleurs, celles qu'on ne peut pas obtenir par mélange, et les autres.

La couleur secondaire Modèle:Citation de lumières colorées se trouve en 1842<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'artiste graphique Charles Ernest Clerget publie en 1844 six Lettres sur la théorie des couleurs. Il Modèle:Citation. Il y expose un système des couleurs primaires, secondaires et tertiaires, dans laquelle il réserve le terme « binaire » au mélange égal de deux Modèle:Citation Modèle:Harv. À partir de ces définitions, il esquisse une classification numérique des couleurs par quantité de rouge, de jaune et de bleu.

Ces classifications systématiques, bien adaptées à l'imprimerie, ont plus influencé les arts décoratifs que les artistes peintres Modèle:Harv.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Notes et références

Modèle:Références Modèle:Portail