Coup de Jarnac

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L'expression « coup de Jarnac » désigne un coup violent, habile et imprévu. Elle a pris une connotation de coup déloyal ou pernicieux, qui n'existait pas à l'origine. Dans son sens premier et d’escrime, il s’agit d’un coup à l’arrière du genou ou de la cuisse, rendu célèbre par Guy Chabot de Jarnac, qui le porte lors d'un duel judiciaire en 1547 devant le château de Saint-Germain-en-Laye.

Guy de Jarnac et le duel de 1547

Genèse du duel

Fichier:Guy Chabot, Baron de Jarnac by Léonard Limousin.jpg
Guy Chabot, baron de Jarnac.

Guy Chabot de Saint-Gelais, futur deuxième baron de Jarnac<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, s’était marié en mars 1540 à Louise de Pisseleu, sœur de la duchesse d’Étampes, maîtresse de Modèle:François Ier. Celle-ci était en constante rivalité avec Diane de Poitiers, maîtresse du Dauphin, le futur [[Henri II de France|Henri Modèle:II]]. Un jour qu'on demandait à Guy Chabot d'où lui venait la richesse de ses vêtements, celui-ci répondit qu'il la devait à la générosité de sa belle-mère (plus précisément sa marâtre), Madeleine de Puyguyon, seconde épouse de son père, le baron Charles Chabot. Ces propos, tenus devant Diane de Poitiers et le Dauphin, furent opportunément déformés pour ridiculiser ce proche de la duchesse d'Étampes. Le Dauphin fit courir le bruit que cette générosité cachait des faveurs bien spéciales.

Quand ces rumeurs parvinrent aux oreilles de Guy Chabot, il opposa un fort démenti, dut convaincre son père de son innocence et de celle de sa marâtre, et demanda réparation. Il n'était pas pensable qu'il pût provoquer le Dauphin en duel. C'est François de Vivonne, seigneur de La Châtaigneraie, ami du Dauphin et redoutable bretteur, qui se dévoua pour dire qu'il était l’auteur de ces bruits, et qu’il n’avait d’ailleurs fait que répéter ce que Guy Chabot lui avait dit.

Chabot ne put, à son tour, que demander au roi la permission de venger son honneur, mais François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} la refusa toute sa vie, bien conscient qu’il ne s’agissait là que de « querelles de femmes jalouses ».

Organisation du duel

En 1547, à l’avènement d'Henri Modèle:II, Chabot renouvelle sa demande, qui fut alors accueillie favorablement. Mais la réputation de La Châtaigneraie en tant qu’escrimeur était telle que Chabot prit dans l’intervalle des leçons avec un spadassin italien Modèle:Incise, qui lui enseigna un coup de revers inconnu jusque-là. Jarnac n’est donc pas l’inventeur du coup qui porte son nom, mais seulement son promoteur. Selon le neveu de François de Vivonne<ref>Pierre de Bourdeille, seigneur de Brantôme, Œuvres complètes, tome 6 {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k206350p/f277.image%7C{{ #if: bpt6k206350p/f277.image |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}} Modèle:P..</ref>, ce maître d’escrime conseilla également à Chabot, qui avait le choix des armes, d'imposer un équipement qui gênerait les mouvements de son adversaire.

Le duel eut lieu le Modèle:Date, dans un champ clos de bataille dans le pré au-devant du château de Saint-Germain-en-Laye. Aux deux bouts du champ, on construisit deux loges en bois où chacun des deux combattants se tint après avoir reçu une épée, un poignard et après avoir choisi chacun ses parrains et ses écuyers. Tous les préparatifs terminés, le roi avec toute sa cour se plaça sur un amphithéâtre et fit signe à un héraut de proclamer le combat. Celui-ci annonça cette proclamation : Modèle:Citation<ref name="Mono">Monographie communale de Saint-Germain-en-Laye.</ref>.

Déroulement du combat

Fichier:Dictionnaire Décembre Alonnier-II-120.jpg
Jarnac porte un coup à la jambe de la Châtaigneraie.

Modèle:Citation<ref name="Mono"/>.

On dit que La Châtaigneraie, s’attendant à remporter facilement le duel, avait prévu de donner un superbe repas le jour même du duel. Humilié de cette défaite, il arrache les pansements de sa blessure et meurt le lendemain.

Le roi fut si touché de la mort de La Châtaigneraie que sur l'heure même, il indiqua que jamais plus il ne permettrait de duels publics. Ce duel est donc le dernier exemple, en France, de duel judiciaire autorisé par la magistrature<ref>William Robertson, Histoire du règne de l'empereur Charles-Quint, vol. 1, Saillant & Nyon, 1771, Modèle:Lire en ligne, Modèle:P..</ref>.

Évolution de l'expression

Fichier:Coup de Jarnac Château de Saint-Germain-en-Laye.jpg
Plaque devant le château de Saint-Germain-en-Laye : « Ici eut lieu le duel dit du Coup de Jarnac le 10 juillet 1547 ».

L’expression devient bientôt synonyme d’habileté. Cependant, elle prend à partir du Dictionnaire de Trévoux (fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, publié par les jésuites, alors que Jarnac était protestant) un sens péjoratif, qu’elle a encore parfois aujourd’hui :

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Émile Littré prend plutôt parti pour l'acception d’origine :

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Dans Petites Misères de la vie conjugale d'Honoré de Balzac, le premier chapitre s'appelle ainsi<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8600245t/f29.image.r=Balzac,%20Honor%C3%A9%20de.langEN.</ref>.

Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

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