Droit moral en droit français

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Le droit moral en droit français est l'implémentation des droits moraux dans le droit français. Il s'agit d'un droit au respect de l'auteur, indépendant des droits patrimoniaux du droit d'auteur. Il est appliqué différemment selon les pays, qui peuvent lui donner un pouvoir inaliénable et imprescriptible.

La Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques reprend ce droit.

Présentation

Le droit moral constitue l'une des deux facettes du droit d'auteur en France. C'est une spécificité de la conception française du droit d'auteur qui existe différemment dans les pays de Modèle:Lang<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le droit moral est un droit « extra-patrimonial », c'est-à-dire immatériel, attaché à la personne de l'auteur ou ses ayants droit qui tend à conserver et à défendre l'esprit de son œuvre et sa personne, dans les rapports avec les tiers qui sont les propriétaires et ou les utilisateurs de l'œuvre.

Il est défini à l'article L.121-1 du code de la propriété intellectuelle<ref>Code de la propriété intellectuelle, sur le site legifrance.gouv.fr.</ref> (ci-après CPI), qui précise que : Modèle:Citation bloc

Il comporte quatre branches :

Enfin, selon l'article L.121-1 al. 2 du CPI<ref name="L121-1-9"/>, le droit moral est perpétuel, imprescriptible et inaliénable. Ainsi, il ne peut pas être cédé et il peut être exercé par l'auteur lui-même, ou par ses ayants droit, sans limitation de durée.

Cependant, même s'il est réputé absolu par la doctrine, le droit moral est limité par la pratique et la jurisprudence.

Ainsi, lors d'un procès, l'auteur sera tenu de prouver la violation et le dommage subi pour obtenir réparation.

De même, un débat existe sur la question de savoir si le droit moral peut être limité par la théorie de l'abus de droit. Selon le professeur Gautier<ref>Voir la bibliographie.</ref>, la cour de cassation n'a pas étendu la théorie de l'abus de droit sur ces questions. Par exemple, dans l'arrêt Whistler du Modèle:Date, Whistler refusait de livrer son œuvre à ses commanditaires, mais la Cour ne leur a pas accordé d'exécution forcée. Elle s'est contentée de leur accorder des dommages-intérêts. Elle n'aurait donc pas appliqué la théorie de l'abus de droit.

Enfin, le droit moral possède un caractère d'ordre public. C'est ce que rappelle constamment la jurisprudence comme dans la décision Camus du TGI de Paris, le Modèle:Date où le tribunal décide que Modèle:Cita De même, la décision Rouault du TGI de la Seine du Modèle:Date indiquait que Modèle:Cita

Le caractère d'ordre public a été définitivement affirmé dans deux arrêts : un arrêt de la cour de cassation du Modèle:Date (affaire Huston) et un arrêt de la cour d'appel de Paris le Modèle:Date. L'exception d'ordre public a ainsi permis d'écarter la loi américaine autorisant les clauses abdicatives du droit de paternité alors même que celle-ci avait été désignée par la règle de conflit. Le juge lui a substitué la loi française.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Portail

de:Urheberrecht (Deutschland)#Urheberpersönlichkeitsrecht it:Diritto d'autore italiano#Diritto morale