La société a été fondée par George Eastman en 1881<ref>Modèle:Ouvrage</ref> sous le nom de « Eastman Dry Plate Company »<ref>Traduisible en « compagnie des plaques sèches Eastman ».</ref>. Concrétisation de recherches personnelles de George Eastman et de son brevet pour une « Méthode et Appareillage pour la réalisation des Plaques à Émulsion » déposé en 1879<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} George Eastman: Dry, transparent, and flexible photographic films - MIT, janvier 1997.</ref>, la société oriente ses recherches dès 1885 vers un support souple destiné à remplacer les fragiles plaques de verre utilisées jusqu'à présent en photographie. Les travaux débouchent en 1888 sur l'invention de John Carbutt : un support souple et résistant en nitrate de cellulose que George Eastman commercialise d'abord aux États-Unis.
L'appellation « Kodak » apparaît pour la première fois en 1888 à l'occasion du lancement des premiers appareils photo utilisant ce support innovant commercialisé sous la forme de rouleaux de Modèle:Unité de large, enduits sur une face d'une pellicule photosensible. George Eastman cherchait un vocable qui se prononcerait d'une façon identique dans toutes les langues, ce qui est le cas des voyelles « O » et « A ». Pour encadrer ces deux voyelles, l'industriel, amateur d'anagrammes, choisit de placer en première et dernière partie la première lettre du nom de sa mère : le « K » (née Kilbourn)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Par leur simplification technique Modèle:Incise ces appareils permirent la démocratisation de la photographie, une « révolution Kodak » s'adressant aux photographes amateurs. Dans le langage populaire, le mot « Kodak » servit longtemps à désigner tout appareil photo destiné à l'amateur<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Et c'est en observant les films de Thomas sur un appareil à visionnement individuel, le kinétoscope, qu'en 1894, Charles Pathé, qui vend déjà des exemplaires de contrefaçon du phonographe (autre invention d'Edison), a la révélation de sa destinée. Au départ, colporteur dans les foires, Charles Pathé fonde en 1897 la « Compagnie générale des cinématographes, phonographes et pellicules ». Dix ans plus tard, enrichi, Charles Pathé entreprend la construction d'une usine à Vincennes, rue des Vignerons.
Ainsi, doués d'un grand sens commercial, George Eastman et Charles Pathé vont étendre leur influence respective sur plusieurs continents. En 1927, leurs sociétés françaises fusionnent : c'est la naissance de Kodak-Pathé.
En 1898, Kodak commercialise l'appareil photo de poche pliant (à soufflet accordéon), le Modèle:Lang et utilise un négatif de format Modèle:Dunité, qui restera la norme pendant des décennies<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En 1943, la société Kodak-Pathé qui manque de combustible, exploite jusqu'en 1950, la mine de charbon de la Sanguinière située à Juigné-sur-Sarthe et appartenant au bassin houiller de Laval<ref name="HE-JCL-1979">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Au milieu des années 1960, Kodak employait près de 80 000 personnes dans le monde. Les principales usines à cette époque étaient :
Fichier:Sevran - Usine des Films Kodak.jpgSevran - Usine des films Kodak.À Sevran, 1 300 personnes travaillaient pour le traitement des films photo et cinéma en couleurs pour amateurs<ref>L'usine Kodak de Sevran ferme en 1993.</ref>. Kodak contribue fortement à l'industrialisation de la ville. Elle permet d'augmenter le nombre de travailleurs et d'accroître la population sevranaise. Aux alentours des années 1942, elle est également un bastion de la résistance française, un lieu important pour le combat contre l’armée d’Hitler. Cela n'est pas anodin dans une ville de résistants.
L'usine de Chalon est un aboutissement de décentralisation avec le laboratoire de recherche (numérique), et il s'y fabriquait des produits chimiques ; l'ensemble des produits de la radiologie médicale y était fabriqué ; on y effectuait aussi une partie du conditionnement et de la finition des bobines 35 mm et des papiers<ref>L'usine Kodak de Chalon ferme en 2006.</ref>.
Le siège social de Kodak-Pathé en France au milieu des années 1960 se situait au 39 avenue Montaigne à Paris.
L'association CECIL (CErcle des Conservateurs de l'Image Latente) gère depuis 2008 les archives des activités industrielles et commerciales des établissements de Kodak en France, couvrant la période de 1898 à 2007.
Il est à noter que la société était l'une des rares privés à avoir possédé un réacteur nucléaire de recherche<ref>Modèle:Lien web</ref>, il était présent dans les sous sols de son siège de Rochester de 1974 à 2007<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Dans les années 1980, Kodak collabore avec la dictature militaire au Brésil en lui transmettant des informations sur les activités des militants syndicaux de l'entreprise. Ces informations sont utilisées par la police pour surveiller, harceler et arrêter les syndicalistes afin d'empêcher l'organisation de grèves<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Alors que Kodak a mis au point la photo numérique dès 1975 et qu'à la même période la firme fournit des bandes magnétiques (à enregistrement des sons audio système analogique et à stockage de données numériques pour ordinateur par bande backup), la firme américaine a du mal à s'adapter au numérique lors de son expansion dans les années 2000 et subit la forte concurrence de marques étrangères, notamment européennes et japonaises<ref name="lexp">Julie de la Brosse, « Comment Kodak s'est tiré une balle dans le pied », L'Expansion, 6 janvier 2012.</ref>.
Le Modèle:Date-, un juge de la Cour suprême des États-Unis ordonne à Kodak de cesser la fabrication et la commercialisation de ses appareils à développement instantané dans le cadre d'une affaire de contrefaçon de brevet opposant Eastman Kodak à Polaroid Corporation.
Kodak se recentre sur ses activités photographiques en faisant plusieurs annonces le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref> :
la vente de sa branche pharmaceutique Sterling Winthrop Inc. au groupe français Sanofi ;
la cession de ses produits de soins et de ses produits ménagers ;
la cession de sa division d'imagerie médicale.
En 1996, Kodak essaye de se relancer en développant son propre système format APS, dont l'innovation principale est l'ajout d'une bande magnétique qui permet de rembobiner, puis reprendre une pellicule photo.
Mais Kodak rate le virage numérique, en ne voyant pas arriver les appareils photo numériques, dont la mémoire interne remplace la pellicule.
En septembre 2013, Kodak sort de la protection du chapitre 11, et la compagnie est de nouveau cotée en bourse à Wall Street dès Modèle:Date-<ref>Le nouveau Kodak revient à Wall Street, mais sans photo - Elsa Bembaron, Le Figaro, Modèle:1er novembre 2013</ref>. Par ailleurs, des films vendus sous la marque Kodak sont de nouveau commercialisés depuis fin 2013, grâce à Kodak Alaris, société créée après l'acquisition des droits par le Kodak Pension Plan britannique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kodak Alaris – Unlock the power - Site officiel</ref>. Pourtant, les résultats de la société déçoivent les marchés financiers, qui retirent peu à peu leur confiance à la société dont le cours après un sommet à 35 dollars tombe sous les 3 dollars depuis 2017.
Début 2018, la société annonce son intention de lancer sa propre cryptomonnaie, le KodakCoin. Marquant un virage dans la stratégie de Kodak, la nouvelle suscite initialement l'enthousiasme des marchés financiers, mais celui-ci retombe après quelques semaines, le titre retrouvant son niveau de la fin 2017.
Kodak faisait partie des principaux émulsionneurs de films photographiques avec Fujifilm, pour les amateurs ou les professionnels ainsi que de films cinématographiques. Dans les années 1980, Kodak a tenté de se développer dans l'appareil photo instantané et l'industrie du cinéma, mais a perdu une bataille de brevet contre Polaroid Corporation en 1986 et a abandonné toute perspective dans ce domaine. L'arrivée de l'imagerie numérique a obligé Kodak à réduire son activité d'émulsionneur et à arrêter la production de plusieurs films, dont le célèbre Kodachrome.
Le format APS, ou Advanced Photo System (Système Photographique Avancé), est un format de pellicule photographique introduit en 1996 par Kodak, Fujifilm, Minolta, Nikon, Canon et quelques autres fabricants.
Impression
Kodak est spécialisé dans l’impression pour les entreprises du secteur de l'industrie graphique. Il fournit des équipements, des logiciels, des consommables et des services à ses clients actifs dans les secteurs de la communication graphique, de l'emballage et de l'impression fonctionnelle.
Kodak produit aussi de nombreux papiers photos amateurs et professionnels et développe de nombreuses imprimantes photos personnelles ainsi que des bornes de tirage installées dans des lieux publics.
Kodak a également créé toute une ligne d'imprimante à jet d'encre connue sous le nom de Kodak hero ou Kodak ESP. Ces imprimantes possèdent un système d'impression à jet d'encre uniquement et possèdent également un scanner qui peut servir de photocopieur. Kodak a misé toute la communication de ces imprimantes en invoquant des coûts d'impression très réduits par rapport aux concurrents comme HP ou Epson. Le succès des imprimantes Kodak n'a été que très modeste en France, si bien qu'il est aujourd'hui pratiquement impossible de trouver des imprimantes Kodak, ainsi que des consommables pour celles-ci autre part que sur internet. Kodak a annoncé en 2012 qu'il arrêterait de produire des imprimantes à jet d'encre en 2013. Les consommables seraient toujours fabriqués par la firme pendant une durée estimée de quatre à cinq ans<ref>Fini les imprimantes jet d'encre chez Kodak - Génération-NT, 3 octobre 2012.</ref>.
Capteurs d'images
La marque a opéré sa reconversion dans le domaine de l'imagerie numérique en produisant des capteurs destinés à un marché haut de gamme. Kodak s'est associé avec la marque allemande Leica et produit le capteur du Leica M8. D'autres marques, comme Hasselblad intègrent des capteurs produits par Kodak dans leurs appareils moyen format numérique.
En novembre 2011, la Physics division de la marque a été acquise par Modèle:Lien. Les capteurs ont d'abord été commercialisés sous la marque TrueSense Imaging, Inc, avant que la division ne soit rachetée en Modèle:Date- par ON Semiconductor<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Fin 2016, est sorti le Modèle:Lien, toujours fabriqué par Bullitt. Il ne fait pas grand bruit, et loin d'être acclamé par la critique, la qualité des photos (son argument de vente) déçoit. Kodak a clairement joué sur le côté rétro du look de l'appareil (simili cuir, housse qui ressemble aux housses des appareils argentiques), mais la sauce ne prend pas<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
2015 : De deux divisions, Kodak passe à cinq nouvelles divisions indépendantes responsables de sa recherche dans les techniques de pointe<ref name="reviewofprint 1402104435" />.