Edmond Lavrate
Gaspard Edmond Lavrate, né à Orléans le Modèle:Date<ref>Archives du Loiret, acte de naissance n°903 dressé le 28/09/1829, vue 320 / 455</ref> et mort à Paris 4e le Modèle:Date<ref>Archives de Paris, acte de décès n°831 dressé le 06/04/1888, vue 20 / 31 (l'acte indique par erreur sa naissance à Rouen)</ref>, est un dessinateur lithographe, anticlérical français, inventeur des réclames et questions illustrées.
Biographie
Lavrate naît à Orléans le Modèle:Date-. Il est d’abord employé de la Préfecture du Loiret, puis dans l’administration des lignes télégraphiques qui le révoque le Modèle:Date-, après deux ans de service. L’homme s’installe ensuite près de Paris, à Romainville, où il vit en célibataire avec sa vieille maman dont il s’occupe. Lavrate s’adonne alors à l’aquarelle comique, au travers de laquelle il vise tout particulièrement les militaires. Avec l’avènement de la République, le dessinateur attaque dorénavant la figure de Napoléon III, cible privilégiée des républicains depuis Sedan. Une de ses aquarelles, ayant pour légende « Badinguet partant en guerre, Roulé à Sedan », est saisie en 1872 chez Leloup, marchand d’estampe, rue de la Lune à Paris. Ce marchand est alors décrit par un rapport de police comme « connu pour son exaltation politique », c'est-à-dire, républicain avancé.
À la demande du cabinet du Ministre de l’Intérieur, une enquête de moralité est réalisée sur Lavrate. La police émet sur lui un avis « favorable ». Le secrétaire de la mairie de Romainville le présente comme un homme d’une conduite régulière dont il s’est servi quelquefois dans l’intérêt de la Ville. Au point de vue politique, Lavrate est décrit comme professant des idées républicaines avancées, mais sous la Commune, il serait, précise le rapport, « resté complètement étranger au mouvement insurrectionnel ». Enfin Lavrate, du point de vue pécuniaire n’aurait d’autres ressources que le produit de ses dessins. La police continue de le tenir pour suspect, puisqu’en 1876, une note rapporte que l’aquarelliste aurait assisté à une réunion publique électorale en tant que secrétaire. L’année suivante on le retrouve assesseur pour un candidat au poste de candidat d’arrondissement de la ville de Saint-Denis.
Pendant 5 ans, il exécute les dessins couleurs du Monde plaisant (Le Monde Plaisant. Journal hebdomadaire, comique et satirique). Émile Bayard déclare à son propos en 1900 : Modèle:Citation.
Dessinateur anticlérical
Selon Guillaume Doizy, « À côté de la caricature politique anticléricale républicaine, Lavrate invente la caricature anticléricale de mœurs, en attaquant un clergé, qui, dans sa diversité sociologique, va devenir la cible de la presse libre penseuse après 1900. À l’aune de la question religieuse, Lavrate apparaît comme un précurseur. On comprend pourquoi il ait été, après 1900, abondamment réédité par la presse militante. »
Bibliographie
- Guillaume Doizy, Le dessinateur Lavrate (1829-1888) et la religion comique, Gavroche, revue d'histoire populaire, n°146, avril-mai-Modèle:Date-, pp. 10-19.
Références
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