Forges d'Engelsberg

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Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Patrimoine mondial

Les forges d'Engelsberg (Modèle:En langue) sont un ensemble de fonderie et de forge, ainsi que divers bâtiments associés, situé près du village d'Ängelsberg, dans la région minière du Bergslagen en Suède.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un Modèle:Langue (paysan libre qui outre ses activités agricoles produit aussi du fer) d'origine allemande nommé Englika établit un haut fourneau et une forge utilisant l'énergie des rapides de la rivière Snytenån (ou Snytsboån). Le village d'Modèle:Langue est né, et des Modèle:Langue s'y succèdent pour gérer les fourneaux et les forges. La situation change à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le gouvernement suédois souhaitant céder l'activité des forges à la noblesse pour en augmenter la production. C'est ainsi que Per Larsson Höök, anobli Gyllenhöök, établit en 1681 sur le site un haut fourneau qu'il nomme « Modèle:Langue », puis dans les années qui suivent, une forge pour affiner le métal en fer forgé. Son fils prend le relais et établit même un manoir à proximité, mais les difficultés financières forcent la famille Gyllenhöök à vendre Engelsberg en 1728 à un autre noble : Lorentz Niclas Söderhielm. Celui-ci assure l'expansion du complexe, à la fois en rénovant ses fonderies et forges mais aussi en achetant petit à petit le reste d'Modèle:Langue aux Modèle:Langue, si bien que l'ensemble du village prend maintenant le nom d'Engelsberg. La famille Söderhielm garde le contrôle du complexe jusqu'en 1788, représentant l'apogée des forges d'Engelsberg ; c'est ainsi qu'une grande partie des bâtiments visibles de nos jours datent de cette époque.

En 1788, les forges sont rachetées par Anders Hebbe, puis à sa mort sont héritées par la famille de sa femme, la famille Timm. C'est une époque de grands développements techniques, et la famille Timm modernise le fourneau et la forge dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Mais cela ne suffit pas pour se maintenir dans un environnement de plus en plus concurrentiel et, en 1890, la production est arrêtée. La Première Guerre mondiale offre un contexte favorable, et l'entreprise A. Johnson & Co rachète le complexe et reprend la production, mais ce n'est que de courte durée, les forges étant à nouveau arrêtées en 1919. Cependant, le directeur de l'entreprise est passionné par les forges et entreprend de les rénover. L'État se joint à cet effort à partir de 1974, le complexe étant déclaré byggnadsminne. Ces efforts sont finalement récompensés en 1993 lorsque le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de UNESCO, étant reconnu comme l'exemple le plus complet et le mieux préservé des fonderies suédoises des {{#switch: XVIII 

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Géographie

Les forges d'Engelsberg sont situées près du village d'Ängelsberg dans la commune de Fagersta du comté de Västmanland<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elles sont ainsi incluses dans la vaste région minière du Bergslagen, et plus précisément dans le bergslag (un district minier) de Norberg<ref group=V name=p16>Modèle:P..</ref>.

Les forges sont situées le long de la rivière Snytenån, qui forme des rapides pour descendre les douze mètres de dénivelé<ref group=V name=p136>Modèle:P..</ref> entre le lac de Snyten et son embouchure dans le lac Åmänningen où elle rejoint le cours de la Kolbäcksån<ref group=V name=p15>Modèle:P..</ref>,<ref name=viss/>. À ce niveau, la Snytenån a un bassin versant d'environ Modèle:Unité et un débit moyen de Modèle:Unité<ref name=viss/>. La Kolbäcksån rejoint ensuite le lac Mälar.

Modèle:Relevé hydrologique

Histoire

Englikobenning : les premières forges

Le fer est exploité dans la région de Norberg depuis l'âge du fer, initialement sous forme de fer des marais, mais à partir d'environ 1100 se développent les premières mines<ref group=V name=p15/>, fracturant la roche par dépilage par le feu<ref name=bergslagen>Modèle:Ouvrage.</ref>. La plus ancienne mine connue en Suède est justement à Norberg, nommée dans un document de 1303, et c'est aussi ici qu'apparaît l'un des plus anciens hauts fourneaux d'Europe : Lapphyttan, datant probablement du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Engelsbergs bruk - KMB - 16000300019778.jpg
Le barrage sur la Snytenån au niveau de la forge ; l'énergie hydraulique est un élément essentiel de l'industrie du fer à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

La région est idéale pour cette industrie minière balbutiante, comprenant non seulement d'importantes quantités de minerai de fer, mais aussi des vastes forêts et un riche réseau hydrographique pouvant alimenter les forges<ref group=V name=p15/>. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec les débuts de la roue à aubes dans la région, les forges sont déplacées à proximité des rivières, où le courant peut alimenter des scies mais surtout des soufflets<ref name=vardplan>Modèle:Lien web</ref>, un élément essentiel du haut fourneau lui permettant d'atteindre les températures suffisantes pour la production de fonte<ref group=V name=p29>Modèle:P..</ref>. Les fonderies et forges sont alors le plus souvent gérées par des Modèle:Langue (singulier, Modèle:Langue), des paysans libres qui outre l'agriculture minent le minerai, exploitent la forêt pour produire du charbon de bois et enfin fondent et forgent le fer, le tout rythmé par les saisons<ref group=V name=p35>Modèle:P..</ref>. Ils possèdent souvent les fonderies et forges en coopérative avec d'autres Modèle:Langue<ref group=V name=p35/>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Englika, un habitant de Västerås d'origine allemande (surtout connu pour être le grand-père de l'homme d'État Engelbrekt Engelbrektsson), achète aux Modèle:Langue du village de Stabäck le terrain correspondant au site actuel d'Engelsberg et y établit une première forge avec haut fourneau<ref group=V name=p35/>. Ce site prend alors le nom d'Modèle:Langue (littéralement, « l'habitation » ou « le bâtiment d'Englika »)<ref group=V name=p16/>.

Comme les autres forges de la région, Englikobenning produit du fer Osmond qui est ensuite exporté vers le reste de l'Europe<ref group=V name=p36>Modèle:P..</ref>. Cependant, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le fer forgé se vend nettement plus cher que le fer Osmond, et l'Osmond suédois est retravaillé en fer forgé à Danzig avant d'être réexporté vers le reste de l'Europe<ref name=bergslagen/>. Le roi suédois [[Gustave Ier Vasa|Gustave {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Vasa]] décide alors de moderniser la production suédoise pour exporter directement du fer forgé et ainsi augmenter la valeur de cet important export<ref group=V name=p36/>. Vers la fin du siècle, de nombreuses forges se munissent ainsi de martinets, dont la forge d'Englikobenning<ref group=V name=p37>Modèle:P..</ref>. Le royaume suédois achève cette transformation en interdisant totalement l'export d'Osmond en 1604<ref group=V name=p37/>. Dans les années 1640, la forge d'Englikobenning est occupée de manière saisonnière par quatre Modèle:Langue<ref group=V name=p46>Modèle:P..</ref>. Elle comprend trois martinets, construits respectivement en 1597, 1614 et 1624<ref group=V name=p46/>. La production totale est modeste, atteignant par exemple Modèle:Unité de fonte brute en 1625<ref group=V name=p46/>.

Per Larsson Höök et la fondation des forges d'Engelsberg

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle marque un développement très important de l'industrie du fer en Suède. Le royaume connaît alors plusieurs guerres et a un important besoin d'armes et donc de métal<ref group=V name=p39>Modèle:P..</ref>. La situation à l'export est aussi très favorable, avec en particulier les Pays-Bas et l'Angleterre comme importants marchés<ref name=bergslagen/>. L'importante demande en bois de l'industrie du fer bride la production dans la plupart des pays européens, et offre à la Suède, dotée d'un vaste domaine forestier, un avantage compétitif<ref group=V name=p40/>. Le pays connaît alors une importante migration d'ouvriers wallons, dont en particulier Guillaume de Bèche et Louis De Geer, qui apportent avec eux leur savoir-faire et modernisent l'industrie du fer dans le royaume<ref group=V name=p39/>. Le gouvernement augmente fortement son contrôle sur la production en créant le Modèle:Langue, institution chargée de réguler cette industrie<ref group=V name=p40>Modèle:Pp..</ref>. Afin de moderniser la production, le gouvernement décide d'interdire la construction de forges aux Modèle:Langue et, à la place, de confier la production de fer forgé aux riches marchands et à la noblesse, qui peuvent assumer des investissements plus importants que ce que les coopératives de Modèle:Langue peuvent se permettre<ref group=V name=p40/>. Ces derniers sont ainsi cantonnés à la mine et à la production de fonte brute<ref group=V name=p40/>.

C'est précisément ce qui se passe autour d'Englikobenning : à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Per Larsson Höök commence à acheter des terrains près du village ainsi que des grands domaines forestiers et, en 1681, il fait construire un haut fourneau auquel il donne le nom d'Engelsberg<ref name=vardplan/>. Ce dernier se situe juste au nord de l'actuel manoir, et Per Larsson fait aussi construire un barrage pour améliorer les conditions hydrauliques<ref group=V name=p59>Modèle:P..</ref>. Il demande aussi la permission au Modèle:Langue d'établir une forge en 1684, mais l'administration ne semble pas convaincue par le projet ; durant le long processus administratif, Per Larsson continue cependant à développer le complexe<ref group=V name=p60>Modèle:P..</ref>. Il est anobli en 1687 sous le nom Per Larsson Gyllenhöök et, la même année, le Modèle:Langue donne finalement son aval au projet, sous certaines conditions, telle que l'obligation de n'utiliser que son propre charbon de bois<ref group=V name=p60/>. Per Larsson avait aussi acheté une des forges de Modèle:Langue et le haut fourneau de Stabäck non loin de là, ainsi que la moitié du haut fourneau d'Englikobenning<ref group=V name=p63>Modèle:P..</ref>. Il possède aussi d'autres complexes, dont en particulier à Högfors où il réside<ref group=V name=p67>Modèle:P..</ref>. Il n'a ainsi à Engelsberg qu'une maison mineure pour ses visites occasionnelles<ref group=V name=p67/>. En 1695, Engelsberg produit Modèle:Unité de fer par an<ref name=unesco>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Engelsbergs bruk - KMB - 16000300019826.jpg
L'aile est de l'actuel manoir. Le manoir de Gyllenhöök avait probablement un style similaire.

À sa mort en 1706, son fils Anders prend en charge le domaine. Avec sa femme Maria, ils font construire un premier manoir sur le site<ref group=V name=p67/>. Engelsberg est alors un petit village actif où les ouvriers d'Anders et les Modèle:Langue travaillent côte à côte ; il y a alors quatre barrages, trois hauts fourneaux, trois forges et une scierie<ref group=V name=p67/>. Cependant, la conjoncture se détériore rapidement : l'ère faste de l'Empire suédois touche à sa fin, la Russie commence à concurrencer la Suède sur le marché international, et des mauvaises conditions météorologiques assèchent la rivière, réduisant presque à néant la production pendant une année entière<ref group=V name=p69>Modèle:P..</ref>. En 1712, des investisseurs de Stockholm prennent le contrôle de la forge, mais ne redressent pas la situation<ref group=V name=p69/> ; en 1714, le fourneau construit par Per Larsson est arrêté<ref name=vardplan/> et, en 1728, le complexe est vendu à Lorentz Niclas Söderhielm<ref group=V name=p69/>.

La famille Söderhielm et le renouveau des forges

Lorentz Niclas Söderhielm est un ancien lieutenant-colonel de l'armée suédoise qui, à la suite de blessures subies au combat, a quitté l'armée et s'est reconverti pour devenir maître de forges<ref group=V name=p73>Modèle:P..</ref>. Il travaille et vit initialement à Norns bruk en Dalécarlie mais déménage aux forges d'Engelsberg avec sa famille en 1730<ref group=V name=p73/>. Le contexte économique est à nouveau favorable et Söderhielm essaie d'améliorer le complexe : dès 1729, il demande au Modèle:Langue la permission d'étendre la forge, mais l'autorisation tarde, si bien qu'il finit par s'adresser directement au parlement et reçoit l'autorisation en 1748<ref group=V name=p73/>. Une des raisons du retard est que le gouvernement veut restreindre la production pour éviter une pénurie de bois dans le pays<ref group=V name=p74>Modèle:P..</ref>. En outre, cette restriction permet de maintenir un cours élevé car la Suède jouit d'un quasi-monopole sur le fer forgé<ref group=V name=p76>Modèle:P..</ref>. Outre l'expansion de sa forge, Söderhielm étend son domaine en acquérant progressivement les possessions des Modèle:Langue<ref group=V name=p76/>. Le nom Englikobenning a maintenant essentiellement disparu et, au milieu du siècle, toute la partie à l'ouest de la rivière s'appelle Engelsberg<ref group=V name=p76/>.

Le manoir de Gyllenhöök est partiellement détruit en 1746, probablement par un incendie, et la construction d'un nouveau manoir commence alors<ref group=V name=p81>Modèle:P..</ref>. En plein dans l'ère de la Liberté, la vie culturelle était florissante, et ceci se reflète clairement dans le manoir, avec ses intérieurs riches et soignés<ref group=V name=p83>Modèle:P..</ref>. Lorentz Niclas meurt en 1760, et c'est sa veuve Aletta Maria Cederberg qui gère la forge à sa suite, jusqu'à ce qu'elle décède à son tour en 1772 laissant à leur fils Lorentz Petter Söderhielm la gestion<ref group=V name=p83/>. Ce dernier a 19 enfants, et il étend donc le manoir en faisant construire dans les années 1780 une aile ouest (aussi appelée l'aile de Söderhielm, Söderhielmska flygeln) et deux tours rondes en pierre de laitier dans l'alignement des ailes<ref group=V name=p83/>,<ref group=V name=p87>Modèle:Pp..</ref>. Il rénove aussi la plupart des bâtiments du domaine selon les standards esthétiques de l'époque<ref group=V name=p87/>. Il construit enfin en 1778-1779<ref group=V name=p18>Modèle:P..</ref> un nouveau haut fourneau (remplaçant l'ancien qui était devenu vétuste) puis une nouvelle forge, qui sont les bâtiments que l'on peut visiter de nos jours<ref group=V name=p87/>. Malgré une conjoncture économique difficile, Engelsberg est devenue l'une des plus importantes forges du Bergslag de Norberg<ref group=V name=p87/>, et connaît donc ses heures de gloire<ref name=vardplan/>. La production de la forge atteint par exemple Modèle:Unité de fer par an en 1767, près du double de 1695<ref name=unesco/>. Finalement, la famille Söderhielm est celle qui a constitué l'essentiel du domaine tel qu'on peut le visiter aujourd'hui<ref group=V name=p93/>.

La famille Timm : modernisation et déclin

Lorentz Petter meurt en 1784 et sa veuve Christiana Gustafva Cedercreutz assure alors la gestion jusqu'à sa mort en 1788<ref group=V name=p93>Modèle:P..</ref>. Anders Hebbe, maître de forges à Högfors achète alors les forges, mais il laisse d'autres personnes les gérer en son nom<ref group=V name=p93/>. Durant ces 37 ans, les principaux changements sont l'érection de nombreux logements pour ouvriers, si bien qu'en 1829, le domaine compte une centaine de bâtiments<ref group=V name=p97/>. Anders Hebbe meurt sans héritier en 1825 ; sa femme Anna Catharina Hebbe, née Timm, est morte cinq ans auparavant<ref group=V name=p97>Modèle:P..</ref>. Le neveu d'Anna Catharina, Gabriel Casper Timm, hérite d'un tiers du domaine, mais il s'arrange avec les autres héritiers et prend ainsi la complète possession d'Engelsberg avec sa femme<ref group=V name=p97/>. Cependant, il décide qu'un tiers du domaine sera géré comme un fidéicommis dont il est le tenant<ref group=V name=p97/>. Il rénove le manoir, mais respecte en grande partie le style de décoration intérieure hérité de l'ère des Söderhielm et il transforme également le parc<ref group=V name=p97/>.

Les strictes régulations de l'industrie et du commerce sont fortement relaxées dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et, en particulier, les quotas de production sont abrogés en 1846<ref group=V name=p102>Modèle:P..</ref>. En parallèle, de nombreux progrès techniques sont réalisés à cette époque, et la famille Timm est très intéressée par l'essai de plusieurs de ces technologies à Engelsberg, ces forges devenant ainsi parmi les plus modernes de Suède<ref group=V name=p104>Modèle:P..</ref>. En 1848, un four à gaz est installé pour améliorer le débit de grillage du minerai<ref group=V name=p104/>, en 1861, le haut fourneau est agrandi pour en améliorer l'efficacité et la capacitéModèle:Etc.<ref group=V name=p106>Modèle:P..</ref>. La production est aussi augmentée grâce à l'extension de la période d'activité de la fonderie, de 4 mois par an environ au début du siècle à l'année entière vers la fin du siècle<ref group=V name=p109>Modèle:P..</ref>.

Fichier:Slussarna vid Lustigkulla, Hallstahammar.jpg
Les écluses de Lustigkulla sur le canal de Strömsholm, près d'Hallstahammar.

Les conditions de transport sont aussi significativement améliorées : initialement, les ressources (minerai et charbon de bois) étaient principalement transportées en hiver, sur les cours d'eau gelés, dans des attelages d'environ Modèle:Unité tirés par des chevaux<ref group=V name=p53>Modèle:Pp..</ref>. Le fer forgé était en revanche souvent exporté en été, en bien plus petites quantités<ref group=V name=p53/>. Cela pouvait représenter jusqu'à des milliers de convois juste pour les forges d'Engelsberg<ref group=V name=p53/>. Mais en 1795, le canal de Strömsholm est inauguré, permettant le transport fluvial du fer du Bergslagen vers le lac Mälar le long de la Kolbäcksån<ref group=V name=p53/>. En outre, en 1845, la construction d'un canal latéral le long de la Snytenån et passant par Engelsberg est discutée, mais le plan est finalement abandonné au profit d'une voie ferrée, la ligne Engelsberg–Norberg ouverte en 1856<ref group=V name=p53/>. Cette ligne permet le transport du minerai directement des mines de Norberg aux fourneaux d'Engelsberg<ref group=V name=p53/>.

Dans les années 1830 et 1840, l'essentiel de l'export des forges d'Engelsberg est dirigé vers les États-Unis, le marché anglais ayant fortement décliné. Mais dans les années 1840, les États-Unis adoptent une politique plus protectionniste et deviennent autosuffisants à leur tour<ref group=V name=p109/>. La guerre de Crimée offre un répit, le prix de fer forgé atteignant des niveaux records, mais rapidement les difficultés reviennent et, en 1869, la forge fait faillite<ref group=V name=p112>Modèle:Pp..</ref>. Deux Modèle:Langue des environs rachètent les deux tiers du complexe, le tiers restant étant toujours administré comme fidéicommis<ref group=V name=p112/>. Gabriel Casper Timm meurt l'année suivante, et son fils Paul August Timm prend le contrôle du fidéicommis, mais se concentre sur l'agriculture<ref group=V name=p112/>. Il meurt peu après, en 1878, et en attendant la majorité de son fils Clas Gabriel (en 1887), c'est son frère Otto Gabriel qui gère le fidéicommis<ref group=V name=p115>Modèle:P..</ref>. Mais dans un environnement de plus en plus concurrentiel, les forges se taisent à nouveau en 1890<ref group=V name=p115/>.

La famille Johnson : dernières tentatives et postérité

Fichier:Engelsbergs bruk - KMB - 16001000161884.jpg
Le haut fourneau après 1919.

En 1891, le complexe est géré par les forges de Fagersta, qui louent la forge par exemple entre 1898 et 1908 pour travailler de la ferraille<ref name=vardplan/>. En 1915, la Première Guerre mondiale augmente significativement la demande en fer, et l'entreprise A. Johnson & Co achète alors les forges et reprend la production de fer<ref group=V name=p120>Modèle:Pp..</ref>. En 1916, le groupe Avesta Jernverk AB acquiert à son tour la partie du complexe sous fidéicommis<ref group=V name=p120/>. La demande est telle qu'en 1917, une forge en briques est ajoutée à Engelsberg et la Suède dans son ensemble bat son record de production de fer<ref group=V name=p120/>. Les conditions de travail sont cependant mauvaises, conduisant à une courte grève, et l'embellie n'est de toute façon que de courte durée, car déjà en automne 1917, les cours chutent<ref group=V name=p120/>. La reprise économique après la guerre est brève et, le Modèle:Date-, le haut fourneau est actif pour la dernière fois<ref group=V name=p120/>.

Plaque avec le symbole du patrimoine mondial et une autre décrivant le haut fourneau.
La plaque descriptive du patrimoine mondial sur le haut fourneau.

Malgré les difficultés, l'entreprise A. Johnson & Co survit à la crise économique, et les forges d'Engelsberg sont très importantes sentimentalement pour son directeur Modèle:Lien<ref group=V name=p120/>. Il y effectue d'importantes réparations dans les années 1930 et, passionné par l'artisanat traditionnel, il fait visiter les forges, y employant même des forgerons pour illustrer les techniques traditionnelles<ref group=V name=p120/>. L'entreprise établit ses archives à Engelsberg en 1968 et entreprend des rénovations entre 1971 et 1975 en collaboration avec l'État suédois qui protège le complexe en 1974 comme byggnadsminne<ref name=vardplan/>,<ref group=V name=p161>Modèle:P..</ref>. Les forges sont ainsi l'un des projets pilotes de la Suède à l'occasion de l'année européenne du patrimoine architectural en 1975<ref group=V name=p161/>. En 1986, l'écomusée de Bergslagen est fondé pour protéger le paysage culturel de la région, et inclut le domaine d'Engelsberg<ref group=V name=p161/>. Finalement, le site est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1993 d'après le critère (iv) avec la justification suivante<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Ce classement motive une nouvelle campagne de rénovations entre 1993 et 1995<ref name=vardplan/>. En parallèle, le site maintient une production industrielle, l'entreprise Engelsbergs Ventiler AB produisant depuis 1946 des vannes en acier inoxydable dans le bâtiment de la forge de 1917<ref name=ventiler>Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, cette activité déménage à Fagersta en 2011, et l'usine à Engelsberg est reconvertie par Nordstjernan (la société d'investissement du groupe Axel Johnson qui est toujours propriétaire des forges) en centre de conférence<ref name=ventiler/>. Ainsi de nos jours, les forges d'Engelsberg sont avant tout un site touristique. Cependant, malgré la proximité de Stockholm et de bons moyens de communication, en particulier grâce à la ligne de chemin de fer<ref group=V name=p21>Modèle:P..</ref>, il est relativement méconnu du grand public et n'attire que Modèle:Unité par an, dont Modèle:Nombre payant la visite guidée<ref name=turism>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'ensemble du complexe a été menacé par un gigantesque feu de forêt en 2014 qui s'est propagé jusqu'à Modèle:Unité des forges<ref>Modèle:Article</ref>.

Modèle:Chronologie des forges d'Engelsberg

Site

Fichier:Engelsberg map-fr.svg
Carte du site.

Bâtiments industriels

Le haut fourneau

Le haut fourneau est avec la forge, l'un des deux principaux composants de la production de fonte. Il permet la production de fonte brute à partir de minerai de fer et de charbon de bois.

Une étape préliminaire est le chargement du minerai vers le four de grillage<ref group=V name=p31>Modèle:P..</ref> qui est facilité par une rampe et des wagons tirés par des chaînes actionnées par l'énergie hydraulique<ref group=V name=p104/>. Le grillage est l'opération de préparation du minerai, permettant entre autres de supprimer certains composés indésirables, dont l'eau et les carbonates<ref group=V name=p104/>. Jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, cette étape est réalisée dans une fosse au nord du fourneau ; en 1848, la forge est équipée de son premier four de grillage, remplacé dans les années 1880 par un four à gaz, utilisant les gaz de haut fourneau acheminés par tuyaux du gueulard (la cheminée) du fourneau vers la base du four de grillage<ref group=V name=p104/>. Les températures pouvaient atteindre Modèle:Tmp et le four pouvait griller entre Modèle:Unité de minerai par jour<ref group=V name=p104/>.

Le minerai est ensuite broyé grâce à un concasseur actionné par une roue à aubes avant de rejoindre le fourneau à proprement parler<ref group=V name=p31/>.

Le minerai est rejoint dans le haut fourneau par le charbon de bois, qui a lui aussi une rampe dédiée et une traction par chaîne<ref group=V name=p31/>. Il y a eu plusieurs hauts fourneaux au cours de l'histoire d'Engelsberg, mais celui que l'on peut visiter de nos jours date de 1778-1779<ref group=V name=p18/>, avec quelques agrandissements au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour atteindre la hauteur actuelle de Modèle:Unité pour une capacité de Modèle:Unité<ref group=V name=p157>Modèle:Pp..</ref>. Il est d'un type appelé en Suède Modèle:Langue<ref group=V name=p18/>, l'un des plus communs du pays, préféré en particulier par les Modèle:Langue du fait entre autres d'un coût de construction inférieur aux fourneaux français utilisés par les Wallons<ref name=bergslagen/>. Il a une forme carrée, avec une base (le creuset) construite en pierre<ref name=bergslagen/>. La cuve (Modèle:Langue), est aussi construite en pierre et a une section circulaire, mais est isolée par de la terre et du gravier (Modèle:Langue), le tout contenu dans une structure en bois (Modèle:Langue signifie bois) qui justifie le nom de ce type de fourneaux<ref group=V name=p18/>. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le bois est en général remplacé par de la pierre au niveau du ventre du fourneau pour réduire les risques d'incendie<ref name=bergslagen/>. Ainsi, l'extérieur du bâtiment est essentiellement en bois, peint avec du rouge de Falun<ref group=V name=p151>Modèle:Pp..</ref> sauf une petite section en pierre de laitier blanchie<ref group=V name=p157/>.

Plusieurs semaines étaient parfois nécessaires pour que le haut fourneau atteigne la température adéquate<ref group=V name=p29/>. Une fois atteinte, on ajoute le fer broyé, du charbon mais aussi de la castine qui compense la présence de silicium dans le minerai de fer des mines de Norberg<ref name=vardplan/>. Les températures élevées du fourneau sont permises grâce à l'utilisation d'une machine soufflante à trois cylindres, datant des années 1870 et activée par l'énergie hydraulique<ref group=V name=p106/>. L'air de la machine soufflante est préchauffé grâce à un four à vent chaud de la même époque, utilisant lui aussi les gaz de haut fourneau<ref group=V name=p104/>,<ref group=V name=p106/>. Dans le fourneau, le fer s'enrichit en carbone, ce qui réduit sa température de fusion et permet donc l'obtention de fonte brute, qui s'écoule par une ouverture dans le creuset et se solidifie ensuite dans des moules<ref name=bergslagen/>. Cette fonte brute est pesée et peut alors être acheminée à la forge<ref name=bergslagen/>.

La forge

La fonte brute issue du haut fourneau contient environ 4 % de carbone, ce qui est trop élevé pour la plupart des applications<ref group=V name=p30/>. Il est donc nécessaire d'effectuer un affinage dont en particulier une décarburation, et celle-ci a lieu dans la forge<ref group=V name=p30>Modèle:P..</ref>.

La première forge est construite sur l'emplacement actuel, à proximité du manoir, en 1624, mais est reconstruite en 1779 et, enfin, prend l'apparence actuelle lors de la reconstruction de 1845<ref group=V name=p48>Modèle:Pp..</ref>. Elle est construite en briques et briques de laitier, puis couverte de plâtre et peinte en jaune<ref group=V name=p48/>.

Le procédé d'affinage évolue avec le temps. Lors de la construction de la forge, la méthode la plus courante est la méthode allemande, et la forge est donc munie de deux fours allemands<ref name=vardplan/>. Ils sont remplacés en 1856 par des fours copiés sur la méthode comtoise, puis à nouveau en 1887 par des fours Lancashire, qui sont toujours préservés de nos jours<ref group=V name=p112/>,<ref group=V name=p115/>. La forge est aux abords de la rivière, et comprend une roue à aubes pour actionner la machine soufflante pour le four ainsi que deux martinets avec chacun leur roue à aubes dédiée<ref name=vardplan/>. Ces derniers ont des fonctions différentes : le premier est utilisé pour le cinglage, tandis que le second sert au forgeage<ref group=V name=p48/>. La production de barres de fonte diminue progressivement vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la fonte étant vendue à des forges qui peuvent la laminer<ref name=vardplan/>. Le martinet de forgeage est alors probablement utilisé uniquement pour la production locale<ref name=vardplan/>.

La communauté

Le manoir

Le manoir a changé de propriétaires à plusieurs reprises, et souvent, les nouveaux propriétaires ont apporté leur touche personnelle aux bâtiments, qui mélange donc des styles architecturaux différents. Il est situé sur une butte, non loin de la forge et juste devant les jardins<ref group=V name=p16/>.

Le plus ancien bâtiment est l'aile est, aussi appelée l'aile d'Engelbrekt (Modèle:Langue) datant de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=bergslagen/> et déplacé à la position actuelle dans les années 1740<ref name=vardplan/>. Il s'agit d'une construction en bois massif empilé avec un toit Modèle:Langue caractéristique de l'époque carolienne (correspondant aux courants baroques)<ref group=V name=p16/>. Le bâtiment est bas et large, et son plan intérieur est proche du standard de l'époque qui consiste en 6 pièces régulières<ref group=V name=p16/>,<ref group=V name=p143>Modèle:Pp.</ref>. Il est peint en rouge de Falun et en blanc, comme la plupart des bâtiments du site<ref group=V name=p151/>. Il servit de cuisine pour le manoir<ref group=V name=p16/>.

Fichier:Engelsbergs bruk - KMB - 16000300019775.jpg
Le gazébo dans le jardin.

Le manoir initial est construit au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec probablement déjà un bâtiment principal et deux ailes, formant un ensemble symétrique cher à l'idéal baroque<ref group=V name=p157/>. Le style des bâtiments était probablement similaire à celui de l'aile est actuelle<ref group=V name=p157/>. Après l'incendie dans les années 1740, le plan général est conservé pour la reconstruction<ref group=V name=p157/>, et il est possible que certaines parties de l'ancien manoir soient encore visibles dans le nouveau, par exemple dans les caves<ref group=V name=p81/>. Après la reconstruction, le bâtiment principal conserve une structure en bois, mais avec un bardage offrant une texture lisse qui est ensuite peinte<ref group=V name=p143/>, selon une technique popularisée en Suède par l'architecte Carl Hårleman<ref group=V name=p91>Modèle:P..</ref>. La couleur était probablement initialement un ocre clair, caractéristique des châteaux de l'époque<ref group=V name=p151/>. Le bâtiment comporte deux étages et sept rangées de fenêtres que vient coiffer un toit en mansarde<ref group=V name=p81/>. L'intérieur est richement décoré, le manoir étant un lieu de réception, avec les couleurs vives du baroque et des tapisseries couvrant les murs<ref group=V name=p83/>. La pièce principale est la grande salle, située à l'étage, avec des tapisseries rococo des années 1750<ref group=V name=p83/>. Lors de la rénovation des années 1780, Lorentz Petter Söderhielm applique une décoration de style gustavien, avec des fenêtres plus grandes permettant une meilleure luminosité et surtout une décoration intérieure plus sobre<ref group=V name=p87/>. Finalement, lors de sa rénovation du manoir en 1828, Gabriel Casper Timm ajoute un porche à colonnes et une tour d'horloge<ref name=unesco/>, et il repeint l'ensemble du bâtiment en blanc<ref group=V name=p151/>. S'il conserve en grande partie la décoration intérieure héritée des Söderhielm, il pare certaines pièces d'une décoration de style Empire<ref group=V name=p97/>. Le manoir abrite aussi sa collection minéralogique et zoologique ainsi que sa librairie<ref group=V name=p97/>.

L'aile ouest, ou aile de Söderhielm, (Modèle:Langue) est ajoutée dans les années 1780 pour accueillir la famille nombreuse de Lorentz Petter Söderhielm<ref group=V name=p87/>. Elle fait écho à l'aile est, et adopte par exemple aussi un toit Modèle:Langue, bien que cette architecture soit passée de mode<ref group=V name=p87/>. À la même période, Lorentz Petter ajoute aussi deux pavillons ronds en pierre de laitier en alignement avec les ailes<ref group=V name=p83/>. Le pavillon ouest fait office de gazébo tandis que le pavillon est sont les latrines<ref group=V name=p83/>.

Tout autour du manoir s'étend un vaste jardin à l'anglaise datant de 1870<ref group=V name=p100>Modèle:P.</ref>. Celui-ci succède au jardin à la française datant de l'époque de la famille Söderhielm, dont la symétrie parfaite n'était perturbée que par le cours naturel de la rivière<ref group=V name=p157/>. Le parc comprend un gazébo rose pastel<ref group=V name=p18/> ainsi que les ruines de l'orangerie de l'ancien jardin à la française<ref group=V name=p157/>.

Autres bâtiments

Le site d'Engelsberg comprend un nombre important de bâtiments annexes préservés, montrant les différentes facettes de la vie autour des forges. Si certains des bâtiments sont directement liés à l'activité industrielle, telle que le poids public permettant de peser le charbon et le fer, d'autres sont liés à la vie dans la communauté, tel que l'auberge (Krogen) où les ouvriers pouvaient boire de l'alcool ou passer la nuit<ref name=unescoradet>Modèle:Lien web.</ref>. Un bâtiment notable est le nouveau bureau de la forge (Modèle:Langue) qui est initialement originaire de Dalécarlie mais est déplacée à l'emplacement actuel en 1917<ref group=V name=p120/>. Un grand nombre de bâtiments témoignent aussi des activités agricoles, séparés du domaine industriel par la rue Bruksgatan<ref group=V name=p157/>. Ceci inclut en particulier la grande grange de 1873 en bois et pierre de laitier<ref group=V name=p112/>. La plupart de ces bâtiments sont en bois, peints en rouge de Falun avec des ornements blancs, un style très typique de la Suède du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group=V name=p151/>.

La plupart des habitations des travailleurs se situaient plus en retrait, dans le village d'Ängelsberg<ref name=vardplan/>. Ce dernier n'est pas planifié comme beaucoup de villages près de forges, en particulier en Uppland, mais s'est développé naturellement, avec des bâtiments de différentes époques au fur et à mesure de l'évolution des forges<ref name=vardplan/>. Le village est en dehors du site classé au patrimoine mondial, mais possède malgré cela de nombreux sites d'importance patrimoniale et culturelle<ref name=vardplan/>. Un site particulièrement notable est Engelsbergs oljefabrik, communément appelé Modèle:Langue (l'île du pétrole), qui est l'une des plus anciennes raffineries de pétrole préservée au monde, datant de 1876<ref group=V name=p127>Modèle:Pp..</ref>. Ainsi, malgré une activité métallurgique en crise, Ängelsberg peut continuer son développement. La raffinerie importait du pétrole américain et le raffinait en différents produits, mais fait faillite en 1927 en partie à cause de taxe à l'import<ref group=V name=p127/>. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village est un lieu de rencontre pour divers artistes, tels que Modèle:Lien, et attire aussi les talents d'importants architectes<ref group=V name=p127/>. En particulier, le village compte trois villas d'Isak Gustaf Clason : Ulvaklev, Hvilan et Odensnäs, présentant des caractères nordiques (style romantique national) mêlés à des influences étrangères, telles que la Renaissance et l'Art nouveau<ref group=V name=p127/>. La gare d'Ängelsberg présente aussi une architecture intéressante, œuvre d'Erik Lallerstedt datant de 1900<ref group=V name=p127/>.

Notes et références

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  • Autres

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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