Fourons

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{{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Subdivision administrative

Fourons ou les Fourons (en néerlandais Voeren, en allemand Fuhren, en limbourgeois Voere, en wallon Foron) est une commune néerlandophone à facilités de Belgique située en Région flamande dans la province de Limbourg, dont elle est une exclave entourée par les Pays-Bas et la province de Liège de laquelle elle fut détachée le Modèle:Date à la suite de la fixation de la frontière linguistique en Belgique.

Elle dispose du statut de « commune à facilités » pour sa population francophone, comme c'est le cas pour une vingtaine d'autres communes belges<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La commune s'étend sur Modèle:Unité et compte un peu plus de Modèle:Nombre. Modèle:Référence nécessaire (les recensements linguistiques sont interdits en Belgique depuis le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>). Le dernier recensement fut effectué en 1947.

Histoire

Origines

Modèle:Article connexe Tout le long du Moyen Âge et jusqu'à la fin de la Trêve de douze ans en 1661, Mouland, Fouron-le-Comte et Fouron-Saint-Martin faisaient partie du comté de Dalhem avant d'être intégrés aux Provinces-Unies. Fouron-Saint-Pierre était une terre libre d'Empire appartenant à l'ordre Teutonique, et ce jusqu'en 1795 et son intégration par la France révolutionnaire au département de l'Ourthe. Teuven et Rémersdael étaient terre du duché de Limbourg avant d'être aussi intégrés en 1795 au département de l'Ourthe. Pour rappel, le territoire de ce duché n'est pas celui de la province belge actuelle du Limbourg qui elle, excepté une partie des Fourons, faisait partie alors de la Principauté de Liège.

Lors de l'indépendance de la Belgique, le Modèle:Date, Fourons faisait partie de la province de Liège. La province de Limbourg de l’époque faisait, quant à elle, entièrement partie du nouveau Royaume. Mais à la suite du Traité des XXIV articles signé à Londres le Modèle:Date, la Belgique dut rendre aux Pays-Bas la partie orientale du Limbourg. La province fut alors scindée en deux : les actuelles province belge de Limbourg et province néerlandaise de Limbourg.

Passage à la province de Limbourg

Modèle:Article connexe Le Modèle:Date, les travaux de la commission ont abouti à la loi sur la fixation de la frontière linguistique proposée par le ministre de l'Intérieur, Arthur Gilson, selon laquelle les Fourons seraient officiellement néerlandophone avec facilités linguistiques pour la communauté francophone, mais resterait une partie de la province de Liège (francophone). La même solution a été proposée pour les communes de Mouscron et Comines-Warneton où les municipalités resteraient une partie de la province de Flandre-Occidentale (néerlandophone) mais deviendraient des municipalités francophones avec des facilités linguistiques pour les néerlandophones<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="les">Modèle:Lien web</ref>.

Après un débat acharné au Parlement, cette proposition de loi a été approuvée, mais sous réserve de l'amendement introduit par Paul Gruselin qui voulait transférer les villes flamandes à majorité francophone de Comines-Warneton et Mouscron à la province du Hainaut (francophone) et, à titre de compensation, transférer la région des Fourons à la province du Limbourg (néerlandophone)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Documents parlementaires, Chambre des représentants de Belgique 1961-1962, nr. 194/7 (PDF) p 25 (FR et NL)</ref>,<ref name="les" />.

Pour comprendre cette réaction spontanée des socialistes liégeois et mouscronnois, il faut tenir compte du fait que tout le monde ou presque, à l'époque, considérait que l'on parlait un patois néerlandophone dans les Fourons et que, par conséquent, leurs habitants accepteraient volontiers ce changement. Si donc, il y a eu échange, ce n'est qu'au niveau des principes, puisque les Modèle:Nombre de Mouscron-Comines apportaient un siège de député tandis que les Modèle:Nombre des Fourons étaient loin d'en valoir autant<ref name="les" />.

Ce passage de Liège au Limbourg a été mal accueilli par de nombreux habitants en raison de la dépendance de la région vis-à-vis de Liège. Les francophones, en particulier, font campagne pour que la région revienne à la province de Liège<ref>« Modèle:18e Fête de la Jeunesse Jurassienne », conférence de Jean-Louis Xhonneux, secrétaire général de l'Action fouronnaise, Porrentruy, Modèle:Date : « Si l'on additionne les abstentions aux votes exprimés en faveur du Limbourg, on obtient la proportion : 64, 5 % pour le régime français avec facilités pour le néerlandais, 35,5 % pour le régime inverse. »</ref>. Tout comme à Comines-Warneton et Mouscron où une grande majorité souhaite rester avec la Province de Flandre-Occidentale<ref>Documents parlementaires, Chambre des représentants de Belgique 1961-1962, nr. 194/7 (PDF) p 5 (FR et NL)</ref> ou à tout le moins devenir une nouvelle province francophone avec la ville de Tournai, le Tournaisis, parce qu'ils s'identifient comme des Flamands francisés, ayant partagé une histoire avec les autres régions de l'ancien comté de Flandre et se sentant culturellement plus proches de la Flandre française que la province de Hainaut<ref>Documents parlementaires, Chambre des représentants de Belgique 1961-1962, nr. 194/7 (PDF) p 23 (FR et NL)</ref>.

Le rattachement à la province du Limbourg fut effectif le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref> à la suite de la fixation définitive de la frontière linguistique en Belgique cette même année.

Régions et communautés

La première réforme de l’État belge entrée en vigueur le Modèle:Date, délimita et créa les différentes communautés, régions administratives et régions linguistiques. Fourons fit alors officiellement partie de la communauté flamande, fut située dans la région flamande et dans la région de langue néerlandaise de Belgique.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-be

Géographie

Le territoire se confond avec la vallée de la Voer, qui se jette en rive droite de la Meuse à Eijsden (Maastricht, Pays-Bas).

La commune est entourée de communes de la province de Liège (Visé au sud et à l'ouest, Dalhem et Aubel au sud, et Plombières à l'est), sauf au nord où passe la frontière néerlandaise.

La commune est le point d'entrée du gazoduc Fouron-le-Comte - Blaregnies qui transporte le gaz norvégien de la Mer du Nord d'Est en Ouest<ref>Gas.be, Transport en Belgique, Conduites de transport, consulté le 3 mars 2022</ref>. Modèle:Communes limitrophes

Localités

La commune comprend les six anciennes communes suivantes, dites « des » Fourons :

Caractéristiques

La commune fait partie de la province belge de Limbourg mais en est territorialement séparée par la province du Limbourg néerlandais. C'est en effet une exclave limbourgeoise dans la province de Liège.

Elle est la seule partie de la province du Limbourg flamand se trouvant sur la rive droite de la Meuse, « Outre Meuse ».

Démographie

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Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

Problèmes linguistiques

Historiquement, les habitants parlaient la langue locale, un dialecte limbourgeois connu localement sous le nom de Platdütsch. Ce dialecte, qui est également parlé dans les Modèle:Lien (Baelen, Plombière et Welkenraedt), a été reconnu en 1990 par la Communauté Française<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La langue administrative en vigueur depuis l'instauration de l'État belge en 1830 fut le français<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les habitants adoptèrent progressivement soit le néerlandais, soit le français.

Bien que le recensement linguistique soit interdit en Belgique depuis le Modèle:Date, on peut réaliser une estimation via les élections communales et du CPAS. Le dernier recensement fut le recensement de 1947.

Politique

Aux élections communales, la majorité francophone avait coutume de l'emporter, ce qui provoquait des tensions régulières avec le pouvoir provincial néerlandophone de tutelle (la commune dépend de la province de Limbourg depuis le Modèle:Date) et la minorité néerlandophone ; Modèle:Référence souhaitée Il avait gagné les élections communales et avait été proposé comme bourgmestre. Modèle:Référence souhaitée

Fichier:Taalstrijd Voeren-Fourons uitsnijding.png
Panneau indicateur dont les mentions en néerlandais sont vandalisées.

Lors des élections communales du 8 octobre 2000, c’est le parti flamand qui a gagné d’un siège sur le parti wallon « Retour à Liège » grâce aux voix des Fouronnais de la communauté néerlandaise. Cependant, aux élections pour le Centre public d'action sociale (CPAS/OCMW) de la même année, « Retour à Liège » a conservé la majorité du fait que pour ce vote les Néerlandais ne pouvaient participer alors que, pour les municipales, le droit de vote actif et passif avait été accordé pour la première fois aux citoyens des autres États membres de l’UE habitant dans la commune. Dans le cas des Fourons il s’agissait surtout de Néerlandais qui, en raison de leurs affinités linguistiques ont voté pour le parti flamand. Il a fallu cependant plus de six mois avant que Huub Broers pût devenir le premier bourgmestre flamand des Fourons. Les membres du parti Retour à Liège voulaient faire reconnaître l’invalidité des élections du fait que le Marnixring (association d’activistes flamingants) avait cherché à influencer les élections en distribuant des petits cadeaux aux Néerlandais parmi lesquels un abonnement gratuit au quotidien Het Belang van Limburg. C’est une interview avec Bep Mergelsberg dans le quotidien néerlandais De Limburger qui l’a révélé.

Aux élections communales de 2006 les néerlandophones ont fortifié leur majorité récente avec 60,8 % des voix contre 39,2 % pour les francophones. Ces chiffres semblent montrer que la liste Voerbelangen attire une partie des voix francophones. Le nombre des Néerlandais a aussi augmenté jusque 26 % et les jeunes francophones se cherchent de plus en plus des maisons dans les villages voisins.

En 2006 la représentation des Belges francophones dans les Fourons à un peu plus de 46 % des habitants belges fouronnais (voir tableau ci-dessous, élections du CPAS 2006) et un peu moins de 39 % des habitants en totalité (voir tableau ci-dessous, élections communales 2006). Modèle:Référence nécessaire Modèle:Référence nécessaire Modèle:Référence nécessaire Modèle:Référence nécessaire

En 2018, Carles Puigdemont donne son soutien aux francophones des Fourons<ref name="carles">Modèle:Article</ref>. Aux élections de 2018 pour la première fois, il n'y a pas de baisse de résultats de la liste francophones<ref name="avnir2018">Modèle:Article</ref> qui obtient environ 37% au conseil communal<ref name="Fourons2018"/> et 47% au conseil du CPAS<ref name="cpas2018"/>.

Évolution des résultats des élections communales

Évolution des résultats des élections communales dans les Fourons<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="cpas2018">[1]</ref>,<ref name="Fourons2018">[2]</ref>
Année Voerbelangen (VB) % Sièges Retour à Liège % Sièges Électeurs présents Nuls ou blancs
1976 998 36,99 5 1699 63,01 10 2750 53
1982 1034 36,37 5 1739 61,17 10 2843 70
1988 1083 39,07 6 1610 58,08 9 2772 79
1988 (CPAS) 1080 38,96 3 1523 54,94 6 2772 79
1994 1129 42,96 7 1398 53,20 8 2628 101
1994 (CPAS) 1147 43,64 4 1295 49,27 5 2628 186
2000 1604 51,25 8 1433 45,78 7 3130 93
2000 (CPAS) 1140 44,25 4 1328 51,55 5 2576 108
2006 1898 59,52 9 1226 38,44 6 3189 65
2006 (CPAS) 1233 49,67 5 1164 46,90 4 2482 85
2012 1866 63 10 1095 37 5
2012 (CPAS) 1184 52,9 5 1053 47,1 4
2018 1838 63,1 10 1075 36,9 5 3024 111
2018 (CPAS) 1182 53,4 5 1033 46,6 4 2340 125

Personnalités

Personnalités nées aux Fourons

Personnalités liées aux Fourons

Notes

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Histoire

Géographie

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail