Gasherbrum I

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Le Gasherbrum Modèle:Rom-maj, ou Hidden Peak, anciennement K5, est un sommet culminant à Modèle:Unité d'altitude, à la frontière entre la Chine et le Pakistan, dans le Karakoram. Il constitue le onzième plus haut sommet du monde. Sa première ascension a été réussie le Modèle:Date- par les Américains Pete Schoening et Andy Kauffman. La voie normale est depuis devenue le couloir des Japonais, grimpé pour la première fois en 1986.

Toponymie

En 1856, Thomas George Montgomerie, membre des Royal Engineers britanniques engagé dans le Modèle:Lang, observe pour la première fois les sommets du Karakoram. Il baptise les principaux dans l'ordre de leur altitude supposée, la lettre K signifiant « Karakoram »<ref name="altitude.news">Arnaud P., Le K2 tient son nom d’une erreur de cartographe, altitude.news, 10 octobre 2017.</ref>. Le Gasherbrum Modèle:Rom-maj est ainsi baptisé K5, alors qu'il est le deuxième plus élevé en réalité<ref name="PB"/>.

Le nom Gasherbrum vient du balti rgasha signifiant « beau » et de brum « montagne », soit la « belle montagne »<ref name="altitude.news"/>,<ref>H. Adams Carter, « Balti Place Names in the Karakoram », American Alpine Journal, 1975.</ref>. La traduction « paroi brillante » semble erronée, venant d'une confusion avec le surnom donné à la face orientale du [[Gasherbrum IV|Gasherbrum Modèle:IV]] en 1892 par William Martin Conway<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gasherbrum I, summitpost.org.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Günther O. Dyhrenfurth, To the Third Pole, Londres, 1955 Modèle:ISBN, page 187.</ref>. Le Gasherbrum Modèle:Rom-maj est le plus haut sommet du massif éponyme.

Ce dernier fournit un nom alternatif, Hidden Peak (littéralement « pic caché »), en référence à l'éloignement du sommet<ref name="alpinisme.com">L'Hidden Peak ou Gasherbrum I, alpinisme.com.</ref>. Il est en effet difficilement visible depuis le glacier du Baltoro ; depuis le pic Pioneer (Modèle:Unité), point d'observation au pied du Baltoro Kangri, il est notamment masqué par le Gasherbrum Sud. De plus, Conway souhaite mieux le distinguer nominativement du [[Gasherbrum II|Gasherbrum Modèle:II]].

Géographie

Fichier:Gasheberum-1.jpg
Vue du Gasherbrum Modèle:Rom-maj (à gauche) et du Gasherbrum Sud (au centre) depuis le camp de base.

Le Gasherbrum Modèle:Rom-maj est situé à la frontière entre l'Ouest de la Chine et le Nord-Est du Pakistan, entre la préfecture de Kachgar dans la région autonome du Xinjiang, au nord, et le district de Shigar dans le territoire du Gilgit-Baltistan, au sud. Les deux versants sont revendiqués par l'Inde. La montagne se trouve à Modèle:Unité à l'est-nord-est de Skardu et à Modèle:Unité au sud de Kachgar. Elle s'élève à Modèle:Unité d'altitude dans le chaînon du Gasherbrum, au sein du Baltoro Muztagh, un massif du Karakoram, ce qui en fait le onzième plus haut sommet au monde<ref name="PB"/>. Sa hauteur de culminance par rapport au K2, plus proche [[Sommets de plus de huit mille mètres|sommet de plus de Modèle:Unité]] à Modèle:Unité au nord-ouest, est de Modèle:Unité<ref name="PB"/>. Il domine le Gasherbrum Sud (Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gasherbrum South, Pakistan, peakbagger.com.</ref>) au sud. Il alimente sur son versant ouest le glacier Gasherbrum Sud, un affluent du glacier du Baltoro<ref name="PB"/>,<ref name="Seyfferth"/>.

Histoire

Le massif du Gasherbrum est exploré pour la première fois en 1909 par Louis-Amédée de Savoie et Vittorio Sella<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Filippo de Filippi, Louis-Amédée de Savoie, Karakoram and Western Himalaya 1909: An Account of the Expedition of H.R.H. Prince Luigi Amadeo of Savoy, Duke of the Abruzzi, New York, E. P. Dutton, 1912.</ref>,<ref name="Messner">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Reinhold Messner, All 14 Eight-Thousanders, The Mountaineers Books, 1999 Modèle:ISBN, page 128.</ref>. En 1934, Günter Dyhrenfurth, chef de l'International Himalayan Expedition, notamment accompagné du Suisse André Roch, fait une reconnaissance sur les Gasherbrum Modèle:Rom-maj et [[Gasherbrum II|Modèle:II]] jusqu'à Modèle:Unité d'altitude<ref name="Messner"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Günther O. Dyhrenfurth, To the Third Pole, Londres, 1955 Modèle:ISBN, page 198.</ref>,<ref name="everestnews">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gasherbrum I: Some background and History, everestnews.com.</ref>.

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date-, après deux mois d'un voyage épique<ref>Modèle:Lien web</ref> dans les Indes britanniques, une expédition française installe enfin son camp de base au pied du Gasherbrum Modèle:Rom-maj. Plusieurs centaines de porteurs ont contribué à acheminer tout le matériel nécessaire jusqu'aux confins de la vallée du Baltoro<ref name="Modica"/>. C'est la première tentative française d'ascension d'un « 8 000 »<ref name="alpinisme.com"/>. Henry de Ségogne, qui dirige l'expédition, choisit l'emplacement d'un camp de base avancé, plus près de la paroi. Les camps d'altitude suivent à un rythme assez soutenu. Si bien que, le Modèle:Date-, le camp Modèle:V est installé à presque Modèle:Unité. Mais la mousson semble en avance et les prévisions qui arrivent au camp de base sont formelles : le mauvais temps s'installe<ref name="Modica"/>. Pierre Allain et Jean Leininger forment le groupe de tête qui veut continuer ; ils atteignent Modèle:Unité<ref name="alpinisme.com"/>,<ref name="Seyfferth">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Guenter Seyfferth, Gasherbrum I: Geschichte + Literatur, Die Berge des Himalaya, 2006.</ref>. Mais les alpinistes s'inclinent finalement devant la météo et le chef de l'expédition qui compte bien rentrer avec son équipe complète<ref name="Modica">Modèle:Ouvrage</ref>. À l'époque cependant, personne n'est allé aussi haut sur cette montagne.

La première ascension est réussie par une expédition américaine dirigée par Nicholas Clinch<ref name="everestnews"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Pete Schoening et Andy Kauffman atteignent le sommet le Modèle:Date- par l'éperon sud puis l'arête sud-est, qui plus est sans apport supplémentaire d'oxygène<ref name="Seyfferth"/>,<ref name="everestnews"/>. Au cours de l'assaut final, ils franchissent un dénivelé de Modèle:Unité. C'est le premier « 8 000 » pour des Américains<ref name="alpinisme.com"/>.

Le Modèle:Date-, Reinhold Messner et Peter Habeler gagnent le sommet par une nouvelle voie dans la face nord-ouest en style alpin<ref name="alpinisme.com"/>,<ref name="Seyfferth"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>, suivis le lendemain par les Autrichiens R. Schauer, H. Schell und H. Zefferer par la voie des Américains<ref name="Seyfferth"/>,<ref name="Clinch213">Modèle:Harvsp</ref>.

Le Modèle:Date-, les Yougoslaves slovènes Andrej Štremfelj et Jernej Zaplotnik ouvrent la voie par l'éperon sud-ouest puis l'arête ouest, mais Drago Bregar est porté disparu deux jours plus tard<ref name="Seyfferth"/>,<ref name="Clinch213"/>.

Le Modèle:Date-, la cinquième ascension est réussie par une expédition française constituée de Maurice Barrard et Georges Narbaud qui passent par l'arête sud et le Gasherbrum Sud pour la première fois<ref name="Seyfferth"/>,<ref name="everestnews"/>,<ref name="Clinch213"/>.

Le Modèle:Date-, les Allemands Günter Sturm, Michael Dacher et Siegfried Hupfauer atteignent le sommet par une variante dans la face nord-ouest<ref name="Seyfferth"/>,<ref name="everestnews"/>. Cinq jours plus tard, la première femme gagne le sommet, la Française Marie-José Vallencant<ref name="Seyfferth"/>,<ref name="everestnews"/>. Au sein de la même cordée, le Suisse Sylvain Saudan effectue la première descente intégrale à ski d'un « 8 000 »<ref name="alpinisme.com"/>,<ref name="Seyfferth"/>,<ref name="everestnews"/>.

Trois nouvelles voies sont ouvertes en 1983 : les 23 et 24 juin par les Suisses Erhard Loretan et Marcel Rüedi, puis Pierre Morand et Jean-Claude Sonnenwyl dans la face nord-ouest, dans une viariante entre les voies de 1975 et de 1982 ; le 23 juillet par les Polonais Jerzy Kukuczka et Wojciech Kurtyka dans la face sud-ouest, moins d'un mois après leur ascension du [[Gasherbrum II|Gasherbrum Modèle:II]] ; le 22 août par une expédition espagnole par la face sud-ouest puis l'arête sud-est<ref name="Seyfferth"/>.

Fin juin 1984, Reinhold Messner et Hans Kammerlander réalisent en style alpin la traversée intégrale aller-retour entre le Gasherbrum Modèle:II et le Gasherbrum Modèle:Rom-maj sans retourner au camp de base<ref name="Seyfferth"/>.

Le Modèle:Date-, les Italiens Pierantonino Camozzi et Agostino Da Polenza parviennent au sommet par une nouvelle variante dans la face nord-ouest. Le 14 juillet, Gianpiero Di Federico réussit la première ascension en solo<ref name="Seyfferth"/>.

Le Modèle:Date-, les Japonais Osamu Shimizu et Kiyoshi Wakutsu ouvrent une variante dans un couloir très à gauche de la face nord-ouest ; elle est désormais considérée comme la voie normale<ref name="Seyfferth"/>. Le Modèle:Date-, les Japonais Takahiro Katayama et Tomoyuki Yamanei avec les Pakistanais Ali Raza et Rajab Shah réalisent l'ascension en suivant intégralement l'arête occidentale ; ils font partie de l'expédition menée par Harhisa Kuroda<ref name="Seyfferth"/>.

En 2008, Élisabeth Revol réalise le triplé Broad Peak - Gasherbrum Modèle:II - Gasherbrum Modèle:Rom-maj en solitaire sans oxygène en seize jours au cours de l'expédition « Himalaya Light ». C'est la première fois qu'une femme réalise trois « 8 000 » de cette manière. Le Modèle:Date-, Valery Babanov et Victor Afanasief ouvrent une nouvelle voie dans le versant sud-ouest<ref name="Seyfferth"/>.

La première ascension hivernale est réussie par Adam Bielecki et Janusz Gołąb le Modèle:Date-, sans apport d'oxygène supplémentaire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Breaking News! Karakorum Pakistan! Polish Winter Expedition Summit GI 8068m for the First time in Winter, Karakorum Climbers News.</ref>.

Le Modèle:Date-, les Tchèques Marek Holeček et Zdeněk Hák ouvrent la voie Satisfaction! au milieu de la face sud-ouest, en style alpin<ref name="Seyfferth"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Márek Holeček, Gasherbrum I SW Face, big new route by Marek Holeček and Zdeněk Hák, Planet Mountain, 11 août 2017.</ref>.

Ascension

Fichier:Tomas Petrecek - Expedition Gasherbrum I - 2015.jpg
Alpinistes devant le Gasherbrum Modèle:Rom-maj en 2015.

La voie normale est devenue celle de 1986, par un couloir de la face nord-ouest. Fin 2009, 229 des 298 alpinistes étant parvenus au sommet avaient emprunté cette voie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Eberhard Jurgalski, Routes - Gasherbrum I, 8000ers.com, 31 décembre 2009.</ref>. C'est l'un des « 8 000 » les moins populaires<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gasherbrum II, summitpost.org.</ref>.

Fin 2009, sur les 298 ascensions réussies par 290 alpinistes différents (8 répétitions), incluant les guides, 21 l'étaient par des femmes<ref name="Nations">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Eberhard Jurgalski, Nations - Gasherbrum I, 8000ers.com, 31 décembre 2009.</ref> ; 26 étaient décédés au cours de l'ascension<ref name="Fatalities">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Eberhard Jurgalski, Fatalities - Gasherbrum I, 8000ers.com, 29 décembre 2009.</ref>,<ref name="Nations"/>. C'est le Japon qui était alors en tête avec 38 alpinistes, devant l'Espagne (36), l'Italie et le Pakistan (22 chacun)<ref name="Nations"/>.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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Notes et références

Modèle:Références

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