Grimonviller
Modèle:Infobox Commune de France
Grimonviller est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Géographie
Village situé au revers d'une côte, près des sources du Brénon, aux confins du département de Meurthe-et-Moselle et des Vosges , à 22 km de Colombey-les-Belles, chef lieu du canton, à 42 km de Toul et 44 km de Nancy.
D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 485 hectares comportait en 2011, plus de 75 % de prairies, près de 13 % de forêt et 11 % de surfaces agricoles diverses. Le territoire est arrosé par le Brénon (1,569 km) et le Ruisseau du Taha (1,6 km )<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Le territoire présente une particularité géologique déjà mise en avant en 1936 : «Dans toute la région de Grimonviller-Fécocourt-Vandéléville-Battigny., le Toarcien affleure à flanc de coteau, s'avance par endroits en larges éperons et forme même des buttes isolées dans la plaine. Le sous-sol immédiat des communes de Grimonviller et de Fécocourt est constitué par du schiste, visible dans tous les chemins creux et sur les bords du ruisseau le Brénon. »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La même situation a entrainé la naissance d'une industrie d'exploitation de l'huile de schiste en Haute-Saône : l'Exploitation de schiste de Creveney.
communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Grimonviller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (75,8 %), forêts (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), terres arables (5,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Anciennement mentionné : Grimaldi villa (1027), Grymonville (1295), Gremonviller (1398), Gremonviler (1408), Grymonviller (1499), Grimonvillers et Gremontvillers (1600), Grimonviller (1793)<ref name=":2">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Cassini"/>. Le pouillié de Benoît Picart emploie la forme latinisée et ecclésiastique de Grimon(is)villa(re).
Microtoponymie
Le dictionnaire topographique<ref name=":2" /> cite un écart disparu des cartes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
TERRE-DU-CIERGE-BÉNIT (LA), héritage au ban de Grimonviller, saison de la Côte<ref>54237B019W du fichier FANTOIR pour la commune</ref>, autrefois chargé d'une redevance de trois livres de cire pour le cierge pascal.
Histoire
E. Grosse estime que le village peut être de fondation ancienne au regard du style roman de son église dans son état du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
H. Lepage indique dans son ouvrage quelques jalons relatifs à l'histoire du village de Grimonviller. En 1299, Vauthier de Foucaucourt (Fécocourt), chevalier, et la Comtesse, sa femme, reprennent en fief et hommage de Henri, comte de Vaudémont, leur maison de Grimonviller et dépendances, et ils lui déclarent leur fidélité . Puis en 1446, Henri de Lorraine, comte de Vaudémont, accorde à un certain Jehan Boisson de Gremonville et sa femme une remise d'impôts de toutes natures (...tailles, breux, charrois, corvées, rentes, gélines, et généralement de toutes autres débiles et servitudes ...) contre une somme convenue payable en octobre de chaque année.
Il nous apprend qu'en 1572 deux percepteurs d'impôts qu'étaient l'Église de Toul et le duc de Lorraine passèrent un accord fiscal dont Grimonviller était l'objet et destiné à régler leurs droits réciproques :
« Le duc Charles III et le chapitre de la cathédrale de Toul, qui possédaient l'un et l'autre des droits de souveraineté aux villages de Grimonviller et d'Uruffe, voulant mettre un terme aux conflits que faisait naître cet état de choses, firent entre eux, le dernier Modèle:Date-, un accord .»
De même, les archives mentionnent un remerciement (payable en nature) des habitants en raison de la protection assurée par leur seigneur, le duc de Lorraine :
«En 1583, les maire et communauté de Grimonviller promettent payer au duc de Lorraine dix résaux (Pl. de résal, unité locale de volume) d'avoine par an, à cause qu'il les a exemptés du passage des gens de guerre et qu'il les a pris sous sa protection. »
Il nous précise que les comptes du domaine de Vaudémont, font voir combien le village de Grimonviller avait eu à souffrir pendant les guerres du XVIIe siècle :
« 1635. Le comptable n'a pu tirer aucune chose des rentes d'avoine , d'autant qu'en l'année présente les grains, chevaux, bétail et toutes autres choses leur auraient été enlevés par les armées qui ont séjourné au comté pendant ladite année.... et ledit village se trouvant inhabitable à cause des courses des gens de guerre. 1636. Le comptable ne fait recette de ce qui est dû pour la garde ancienne, le village se trouvant présentement ruiné et sans habitants.1637-40. Ledit village a été quitté et abandonné par le restant des habitants. »
Anecdote
« Dans les villages de Grimonviller, de Fécocourt, de Vandéleville. etc., pas une femme, depuis la jeune fille jusqu'à la grand'mère, n'eût, jadis, manqué à un usage aujourd'hui disparu avec les lugubres appareils qui l'avaient déterminé. Dès qu'il arrivait à l'une ou à l'autre de passer, — ce qu'elles redoutaient fort, — devant les bois de justice, potences plantées par les seigneurs à un angle de leur territoire, vite elles se signaient en prononçant cette exclamation répulsive : « Dieu me préserve de tes pieds et de tes mains ! » En ces mots, jetés avec un effroi sincère, elles faisaient allusion et s'adressaient mentalement au bourreau, qui s'aide des pieds et des mains pour lancer le patient dans l'éternité. »
F. FERTIAULT<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Économie
D'après les historiens, (Grosse, Lepage<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>) l’activité était assez florissante au XIXe siècle :
« Surf.territ. : 478 hect.; 559 en terres lab., 44 en prés, 5 en vignes, 28 en bois. L'eau des fontaines de ce village est réputée très-bonne.»
et également modestement viticole.
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste<ref>Modèle:Lien web.</ref>), la commune de Grimonviller était majoritairement orientée<ref group="Note" >Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.</ref> sur la production de bovins (auparavant production de bovins et de lait ) sur une surface agricole utilisée<ref group="Note">Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.</ref> d'environ 324 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en légère hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 380 à 450 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 2 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 5 unités de travail<ref group="Note">Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.</ref>. (5 exploitations/7 unités de travail en 1988).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Epvre Modèle:19e.
- Deux chapelles affiliées à l'Église dont l'une de 1546.
Personnalités liées à la commune
- Sébastien Bottin, abbé et statisticien né à Grimonviller en 1764, mort à Paris en 1853. Il fut le fondateur de l'annuaire<ref name=":0" />.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.