Guerre de Laponie

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Conflit militaire

La guerre de Laponie (en Modèle:Lang-fi, en Modèle:Lang-sv et en Modèle:Lang-de) est un conflit qui s'est déroulé entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, opposant la Finlande et l'Allemagne pour le contrôle des Modèle:Lien, de la région de Petsamo. Pour les Finlandais, il s'agit d'un conflit distinct, similaire à la guerre de Continuation. Du point de vue allemand, la retraite, à travers la Laponie, faisait partie de la Seconde Guerre mondiale dans le cadre de leurs deux campagnes d'évacuation du nord de la Finlande et du nord de la Norvège : l'opération Birke et l'opération Nordlicht. L'armée finlandaise devait démobiliser ses forces tout en luttant pour forcer l'armée allemande à quitter la Finlande. Les forces allemandes se retirent en Norvège et la Finlande parvient à s'acquitter des obligations qui lui incombaient en vertu de l'armistice de Moscou, bien qu'elle fût officiellement en guerre avec l'Union soviétique, le Royaume-Uni et les dominions britanniques jusqu'à ce que la fin officielle de la guerre de continuation fût ratifiée par le Traité de paix de Paris, en 1947.

Contexte

Fichier:Kirkness-Petsamo offensive plan.jpg
plan de l'offensive Petsamo-Kirkenes

Modèle:Article détaillé

Après la guerre d'Hiver, la Finlande avait conclu, le Modèle:Date-, un accord de coopération économique et militaire avec l'Allemagne, qui permettait aux troupes du Reich de stationner sur le territoire finlandais, dans le cadre de la guerre de Continuation. Constatant le retournement de la situation militaire, pendant l'été 1943 le haut-commandement allemand se prépare à une possible paix séparée entre la Finlande et l'URSS. Il déplace ses troupes au nord afin de protéger les mines de nickel près de Petsamo<ref>Ahto, p.15-20</ref>.

Au cours de l'hiver 1943-1944, les Allemands améliorent les routes entre le nord de la Norvège et le nord de la Finlande en faisant un usage intensif du travail des prisonniers de guerre dans certaines régions<ref>Ahto, p.21</ref>. Les pertes, parmi ces prisonniers de guerre, sont élevées, en partie parce que beaucoup d'entre eux ont été capturés dans le sud de l'Europe et qu'ils sont toujours en uniforme d'été. Par ailleurs, après avoir examiné leurs positions défensives, les Allemands prévoient d'évacuer autant de matériel que possible de la région et préparent méticuleusement leur retraite<ref>Ahto, p. 37-41</ref>. Le Modèle:Date-, la première phase de l'opération Birke est lancée<ref>Ahto, p.37-41</ref>. En Modèle:Date-, les Allemands commencent à construire des fortifications pour contrer une avance ennemie du sud<ref>Ahto, p.45-46</ref>. Le Modèle:Date-, la mort accidentelle du Generaloberst Eduard Dietl conduit le Generaloberst Lothar Rendulic au commandement de la 20e armée de montagne<ref>Ahto, p.43</ref>.

Un changement au commandement finlandais, au début du mois d'Modèle:Date- conduit les Allemands à croire que la Finlande tenterait de conclure un accord séparé avec l'Union soviétique<ref>Ahto, p.48, 59–61</ref>. L'annonce finlandaise du cessez-le-feu déclenche des efforts frénétiques dans la Modèle:20e armée de montagne allemande, qui démarre, le Modèle:Date-, la seconde phase de l'opération Birke ainsi que d'autres évacuations matérielles de la Finlande. De grandes quantités d'équipements sont évacués du sud de la Finlande et des sanctions sévères sont prévues, en cas d'entrave à la retraite<ref>Ahto, p.62–71</ref>. Les forces finlandaises, qui incluent les Modèle:3e, Modèle:6e et Modèle:11e divisions, la division blindée ainsi que la Modèle:15e et les brigades Border Jaeger, sont déplacées pour faire face aux Allemands.

Déroulement

Malgré des tentatives bilatérales pour parvenir à un retrait pacifique de la Wehrmacht, des combats ont lieu entre les forces allemandes et finlandaises avant même la signature du traité de paix soviéto-finlandais. Les combats s'intensifient après l'exigence soviétique de voir toutes les troupes allemandes expulsées de Finlande. Les Finlandais sont ainsi placés dans une situation semblable à celle des Italiens et des Roumains qui, après s'être rendus aux Alliés, ont dû combattre pour libérer leur territoire des forces allemandes. La tâche des forces finlandaises est compliquée par l'exigence soviétique que la plus grande partie de l'armée finlandaise soit démobilisée et ce, avant même la fin de campagne contre les Allemands.

Baltique

Modèle:Loupe Le Modèle:Nobr, après que les Finlandais ont informé les Allemands du cessez-le-feu, entre la Finlande et l'Union soviétique, les Allemands commencent à s'emparer des navires finlandais. Toutefois, comme cette mesure entraîne une réaction finlandaise de ne pas autoriser les navires à quitter la Finlande pour l'Allemagne et que cela risque de compromettre les évacuations matérielles de l'Opération Birke, elle est annulée. Après l'annulation de l'ordre, les Finlandais, à leur tour, autorisent le chargement d'un navire finlandais pour hâter les évacuations allemandes<ref>Kijanen 1968, p. 220</ref>. Les premières mines navales allemandes sont posées dans les voies maritimes finlandaises, le Modèle:Date-, sous prétexte d'être destinées contre les navires soviétiques, et bien que la Finlande et l'Allemagne ne soient pas encore en conflit ouvert à l'époque, les Allemands avertissent les Finlandais de leur intention<ref>Kijanen 1968, p. 221.</ref>. Modèle:Loupe Le Modèle:Nobr, la marine allemande tente de s'emparer de l'île de Hogland, dans le cadre de l'Opération Tanne Ost. En réponse, la Finlande retire immédiatement son navire de l'opération d'évacuation conjointe. Le dernier convoi allemand quitte Kemi, le Modèle:Date- et est escorté par deux sous-marins et, en outre, (au sud d'Åland) par des croiseurs allemands. Après la tentative de débarquement, un fort d'artillerie côtier finlandais empêche les militaires allemands de passer dans la mer Baltique, à Utö, le Modèle:Date-, car ils ont reçu l'ordre d'intercepter les forces allemandes. Cependant, le Modèle:Date-, un détachement naval allemand, composé du croiseur lourd Prinz Eugen, escorté par cinq destroyers, arrive à Utö. Le croiseur allemand reste hors de portée des canons finlandais de Modèle:Unité et menace d'ouvrir le feu avec son artillerie. Afin d'éviter une effusion de sang, les Finlandais laissent passer les artilleurs<ref>Kijanen 1968, pp. 229–230.</ref>.

Une opération de débarquement finlandaise commence, le Modèle:Date-, lorsque trois navires de transport (SS Norma, SS Fritz S et SS Hesperus) partent sans escorte d'Oulu, en direction de Tornio. Ils arrivent le Modèle:Date- et parviennent à débarquer leurs troupes sans aucune réponse. Une deuxième vague de quatre navires arrive le Modèle:Date- et une troisième vague - trois navires puissants - réussissent à débarquer avec un seul navire légèrement endommagé par les bombardiers allemands. Le Modèle:Date-, les conditions météorologiques défavorables empêchent la couverture aérienne finlandaise d'atteindre Tornio, ce qui rend la quatrième vague de débarquement vulnérable aux bombardiers allemands Junkers Ju 87 qui jettent leurs bombes en piqué, et coulent le SS Bore IX et le SS Maininki, le long de la jetée. La cinquième vague, du Modèle:Date-, ne reçoit que des éclats d'obus légers, bien qu'elle ait été bombardée de la côte et par les airs. Les premiers navires de guerre finlandais, Hämeenmaa, Uusimaa, VMV 15 et VMV 16, arrivent avec la sixième vague, juste à temps pour voir les bombardiers allemands Focke-Wulf Fw 200 attaquer la flotte à Tornio avec des bombes planantes Henschel Hs 293 A, mais sans résultat. L'arrivée des moyens navals permet aux Finlandais de débarquer en toute sécurité du matériel lourd ce qui va jouer un rôle important pendant la bataille de Tornio<ref>Kijanen 1968, p. 226–227</ref>.

Des marins à bord de navires finlandais, dans des ports allemands, dont la Norvège, ont été interpellés, et des sous-marins allemands ont coulé plusieurs navires civils finlandais. Les sous-marins allemands ont également connu un certain succès contre les navires militaires finlandais, notamment lors du naufrage de la navette Louhi. L'une des conséquences importantes de l'armistice finlandais avec l'Union soviétique a été que les forces navales soviétiques pouvaient désormais contourner les barrières de mines navales allemandes, larguées dans le golfe de Finlande, en utilisant les voies maritimes côtières finlandaises. Cela a permis aux sous-marins soviétiques, basés dans l'archipel finlandais, d'atteindre les navires allemands dans le sud de la mer Baltique.

L'accord de cessez le feu

Fichier:Finnish troops in Lapland War.jpg
Les soldats finlandais durant la guerre de Laponie.

L'accord de cessez-le-feu entre la Finlande et l'Union soviétique oblige les Finlandais à rompre leurs relations diplomatiques avec l'Allemagne et à exiger publiquement le retrait de toutes les troupes allemandes de la Finlande avant le Modèle:Date-. Les troupes restantes après la date limite doivent être désarmées et remises à l'Union soviétique<ref>Lunde 2011, p. 317</ref>. Même avec les efforts massifs des Allemands, lors de l'opération Birke, cela s'avère impossible, les Finlandais estimant qu'il faudrait trois mois aux Allemands pour évacuer complètement les lieux<ref>Lunde 2011, p. 327</ref>. La tâche est encore plus compliquée par la demande soviétique, de démobiliser la majeure partie des forces armées finlandaises<ref>Lunde 2011, p. 319</ref>, alors même qu'elles tentaient de mener une campagne militaire contre les Allemands. À l'exception des habitants de la région de Tornio, la majeure partie de la population civile de Laponie (Modèle:Unité au total) est évacuée vers la Suède et le sud de la Finlande. L'évacuation est effectuée dans le cadre d'une coopération entre l'armée allemande et les autorités finlandaises, avant le début des hostilités.

Avant de décider d'accepter les demandes soviétiques, le président finlandais Carl Gustaf Emil Mannerheim écrit une lettre directement à Adolf Hitler<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Citation bloc.

Les manœuvres d'automne

Comme les Finlandais voulaient éviter la dévastation de leur pays et que les Allemands voulaient éviter les hostilités, les deux parties souhaitent que l'évacuation se fasse le plus harmonieusement possible<ref>Lunde 2011, p. 337–338</ref>. Le Modèle:Date-, un accord secret est conclu par lequel les Allemands informent les Finlandais de leur calendrier de retrait et qui permet alors aux Allemands de détruire routes, chemins de fer et ponts<ref>Lunde 2011, p. 338–339</ref>. Dans la pratique, les frictions naissent rapidement, tant en raison de ces destructions causées par les Allemands que de la pression exercée sur les Finlandais par les Soviétiques. Il y eut plusieurs incidents entre les armées<ref>Lunde 2011, p. 339–341.</ref>. Les Finlandais déploient leur Modèle:3e Division, Modèle:11e Division et Modèle:15e brigade sur la zone côtière, la Modèle:6e et les divisions blindées à Pudasjärvi et la brigade de Border Jaeger à l'est du pays.

Premiers affrontements

Fichier:FinnishTroops Tornio1944 002.jpg
Patrouille finlandaise antichar progressant vers Kemi durant les combats avec les Allemands (octobre 1944).

La première opération violente se produit entre les forces finlandaises et la Modèle:20e Armée de Montagne, à Modèle:Unité au sud-ouest de Pudasjärvi, vers 8 heures, le Modèle:Date-, lorsque les unités d'avant-poste finlandaises lancent d'abord une demande de reddition, puis ouvrent le feu sur un petit contingent d'arrière-garde allemande<ref name="Ahto142">Ahto 1980, p. 142–144</ref>. Cela prend les Allemands par surprise, puisque les Finlandais avaient préalablement accepté de les avertir s'ils étaient forcés de prendre des mesures hostiles contre eux<ref name="Ahto142" />. Après l'incident, le contact partiel est rétabli : les Allemands indiquent aux Finlandais qu'ils n'ont aucun intérêt à les combattre, mais qu'ils ne se rendraient pas<ref name="Ahto142" />. L'incident suivant se produit le Modèle:Date- à un pont traversant la rivière Olhava entre Kemi et Oulu. Les troupes finlandaises, qui avaient reçu l'ordre de prendre le pont intact, tentent de désarmer les explosifs installés sur le pont, lorsque les Allemands les font exploser, démolissant le pont et tuant le commandant de la compagnie des Finlandais, entre autres<ref>Ahto 1980, pp. 146–147</ref>. Le Modèle:Date-, les Finlandais tentent d'encercler les Allemands à Pudasjärvi par des mouvements de flanc à travers les forêts et réussissent à couper la route qui mène vers le nord. Mais à ce moment-là, la majeure partie des forces allemandes à Pudasjärvi est déjà partie, ne laissant derrière elle qu'un petit détachement qui, après avoir averti les Finlandais, fait sauter un dépôt de munitions<ref>Ahto 1980, p. 148–149</ref>.

Fichier:FinnishTroopsInLaplandWar 1944 crossing river.jpg
Soldats finlandais traversant une rivière à la suite de la destruction d'un pont par les troupes allemandes (octobre-novembre 1944).

Les combats s'intensifient le Modèle:Date-, lorsque les Finlandais lancent une invasion maritime risquée près de Tornio, à la frontière suédoise<ref name="Ahto150">Ahto 1980, p. 150</ref>. À l'origine, le débarquement était planifié en tant que simple raid de diversion, l'assaut principal devant avoir lieu à Kemi, où le détachement finlandais, de la taille d'un bataillon, le détachement Pennanen (Osasto Pennanen), contrôlait déjà d'importantes installations industrielles sur l'île d'Ajos. Diverses observations - notamment la présence d'une garnison allemande beaucoup plus forte à Kemi, déjà alertée par des attaques locales - incitent les Finlandais à changer de cible à Röyttä, le port extérieur de Tornio<ref name="Ahto150" />. Les Finlandais débarquent d'abord le Modèle:11e régiment d'infanterie (JR 11) qui, avec un soulèvement civique dirigé par des gardes à Tornio, parviennent à sécuriser à la fois le port et la majeure partie de la ville, ainsi que les importants ponts sur le fleuve Torne. Cependant, l'attaque s'enlise rapidement en raison de la désorganisation - dont certaines sont provoquées par l'alcool pillé dans les dépôts de ravitaillement allemands, et le durcissement de la résistance. Durant la bataille de Tornio qui suit, les Allemands se battent durement pour reprendre la ville, car elle constitue une importante liaison de transport entre les deux routes parallèles à la rivière Kemijoki et au fleuve Torme. Leurs forces se composent initialement de la Division Kräutler (l'équivalent d'un régiment légèrement renforcé)<ref>Ahto 1980, p. 153</ref> qui sont ensuite renforcées par une compagnie blindée (Modèle:2e Compagnie de Panzer Abteilung 211), deux bataillons d'infanterie et la brigade à ski de mitrailleurs finlandais. Les Finlandais renforcent leurs troupes avec deux régiments d'infanterie (JR 50 et JR 53)<ref>Ahto 1980, pp. 166–167, 177, 195</ref> et réussirent à contenir la zone, repoussant plusieurs contre-attaques allemandes. Le combat acharné dure une semaine, jusqu'au Modèle:Date-, date à laquelle les Allemands sont finalement contraints de se retirer<ref>Ahto 1980, pp. 202–207</ref>.

Pendant ce temps, les troupes finlandaises avancent par voie terrestre d'Oulu vers Kemi, la Modèle:15e brigade progressant lentement, même face à la faible résistance allemande<ref>Ahto 1980, p. 207–210</ref>. Leur progression est entravée par la destruction efficace des routes et des ponts par les Allemands qui se sont retirés, ainsi que par le manque d'esprit combatif des troupes finlandaises et celui de leurs chefs<ref>Ahto 1980, p. 210–211</ref>. Les Finlandais attaquent Kemi le Modèle:Date-, tentant d'encercler les Allemands par une attaque frontale de la Modèle:15e brigade et une attaque par l'arrière du détachement Pennanen<ref>Ahto 1980, p. 212–213</ref>. La forte résistance allemande, la présence de civils dans la région et le pillage d'alcool empêchent les Finlandais de réussir pleinement à piéger tous les Allemands. Bien que les forces finlandaises aient fait plusieurs centaines de prisonniers, elles ne parviennent pas à empêcher les Allemands de démolir les importants ponts sur la rivière Kemijoki, une fois qu'ils ont commencé leur retraite le Modèle:Date-<ref>Ahto 1980, p. 213–214</ref>.

Actions supplémentaires dans la guerre de Laponie

Modèle:Article détaillé

Fichier:FinnishTroops Rovaniemi1944 LaplandWar 004.jpg
Les troupes finlandaises arrivent à Rovaniemi détruite par les Allemands.

Alors que les efforts de guerre alliés contre l'Allemagne se poursuivent, la direction de la Modèle:20e Armée de montagne, ainsi que l'Oberkommando der Wehrmacht, en arrivent à croire qu'il serait dangereux de maintenir des positions en Laponie et dans le nord de la Norvège, à l'est de Lyngen et commencent à se préparer au retrait. Après de longs retards, Hitler accepte la proposition, le Modèle:Date-, celle-ci est baptisée, le Modèle:Date-, opération Nordlicht<ref name="LUNDE3423">Lunde 2011, p. 342–343, 349</ref>. Au lieu d'une retraite progressive du sud de la Laponie vers des positions fortifiées, plus au nord, lors de l'évacuation de tout le matériel, comme lors de l'opération Birke, l'opération Nordlicht appelle à un retrait rapide et strictement organisé directement derrière le fjord Lyngen en Norvège, sous la pression des forces ennemies<ref name="LUNDE3423" />.

Lorsque les Allemands se retirent, le mouvement se limite surtout aux abords immédiats des trois routes principales de la Laponie, ce qui restreint considérablement les activités militaires. En général, les actions suivent un schéma dans lequel les unités finlandaises qui avancent, rencontrent les arrière-gardes allemandes et tentent de les attaquer à pied, le réseau routier détruit, les empêchant de se servir de l'artillerie et des autres armes lourdes. Alors que les fusiliers finlandais se fraient lentement un chemin à travers les bois denses et les marais, les unités allemandes motorisées s'éloignent simplement et prennent position plus loin sur la route<ref>Ahto 1980, p. 230–232</ref>.

La ville de Rovianemi détruite par les Allemands.
La ville de Rovaniemi détruite par les Allemands.

Les forces finlandaises commencent à poursuivre les Allemands. La Modèle:11e Division finlandaise avance au nord de Tornio, sur la route, qui longe le fleuve Torne tandis que la Modèle:3e Division progresse de Kemi vers Rovaniemi. Après la Modèle:6e et les divisions blindées aient fait la jonction à Pudasjärvi, elles avancent vers le nord, d'abord vers Ranua, puis vers Rovaniemi. La brigade Border Jaeger se déplace vers le nord, le long de la frontière orientale, déposant des gardes-frontières au fur et à mesure qu'elle avance. En raison de la destruction du réseau routier, les Finlandais sont contraints d'utiliser les troupes de combat pour les travaux de réparation. Parfois, par exemple, toute la Modèle:15e brigade a pour mission de construire des routes. Les troupes finlandaises qui avancent de Kemi vers Rovaniemi n'ont pas d'action réelle, car les troupes finlandaises à pied ne peuvent suivre le mouvement de retrait des unités allemandes motorisées. Cependant, sur la route menant de Ranua vers Rovaniemi, il y a plusieurs petites batailles, d'abord à Ylimaa, puis à Kivitaival, puis à Rovaniemi. Au nord de Rovaniemi, les Finlandais rencontrent des positions fortement renforcées de remparts allemands à Modèle:Lien. Sur la route qui longe le fleuve Torne et la rivière Muonio, la retraite allemande se déroule si bien qu'il n' y a eu aucun combat jusqu'à ce que la Modèle:11e Division finlandaise atteigne le village de Muonio.

Fichier:Kemi and bombing 7.10.1944 - Lappland war.jpg
Le bombardement de Kemi, par les Allemands, le 7 octobre 1944.

À Ylimaaa, le Modèle:Date-, les Finlandais mettent la main sur des documents détaillant les positions allemandes, les forçant à combattre dans une action retardatrice non prévue par le calendrier préétabli. Cependant, comme les forces sont à peu près aussi nombreuses, le manque d'armes lourdes finlandaises et l'épuisement causé par les longues marches, empêchent la brigade finlandaise Jaeger, de piéger le Modèle:218e régiment de montagne allemand, qui résiste, avant qu'elle ne reçoive la permission de se retirer, le Modèle:Date-<ref>Ahto 1980, p. 232–245</ref>. À Kivitaival, le Modèle:Date-, les cartes sont rebattues et seule une retraite fortuite du Modèle:218e régiment de montagne sauve le Modèle:33e régiment d'infanterie finlandais d'une attaque sévère. La retraite allemande permet aux Finlandais d'encercler l'un des bataillons en retard, mais le Modèle:218e régiment de montagne allemand revient et parvient à sauver le bataillon en détresse<ref>Ahto 1980, p. 245–250</ref>. Les premières unités finlandaises qui atteignent les environs de Rovaniemi sont des éléments de la brigade Jaeger, arrivant de Ranua, le Modèle:Date-. Les Allemands repoussent les tentatives finlandaises de s'emparer du dernier pont intact sur la rivière Kemijoki, puis laissent aux Finlandais la ville en grande partie détruite, le Modèle:Date-<ref>Ahto 1980, p. 251–252</ref>.

À Tankavaara, à peine quatre bataillons de la brigade finlandaise Jaeger tentent, sans succès, de déloger la [[169e division d'infanterie (Allemagne)|Modèle:169e division d'infanterie]], forte de 12 bataillons, retranchés dans des fortifications préparées. Les forces finlandaises atteignent la zone, pour la première fois, le Modèle:Date-, mais ne parviennent à gagner du terrain que le Modèle:Date-, quand les Allemands se retirent plus au nord<ref>Ahto 1980, p. 268–278</ref>. À Muonio, le Modèle:Date-, le Modèle:Lang allemand, quatre bataillons et la Modèle:6e division de montagne SS du Nord prennent de nouveau une supériorité numérique et matérielle, appuyés de l'artillerie et des blindés, ce qui empêche les Finlandais de prendre le dessus, en dépit d'opérations de flanc, réussies au départ par les Modèle:8e et Modèle:50e régiments d'infanterie. Le plan finlandais est d'empêcher la division de montagne SS, qui marche en direction de Kittilä, d'atteindre Muonio, et ainsi de la piéger. Cependant, les actions retardées du Kampfgruppe Esch et la destruction du réseau routier empêchent les Finlandais d'atteindre Muonio avant la division de montagnes SS<ref>Ahto 1980, p. 280–294</ref>.

Fichier:Voitto-lapissa-2.jpg
Victoire en Laponie, les Finlandais hissent un drapeau à la frontière finno-norvégienne après avoir chassé les Allemands, leurs anciens alliés, de la Finlande (27 avril 1945).

La retraite allemande en Norvège

Modèle:Article détaillé Pour des raisons pratiques, la guerre de Laponie prend fin au début de Modèle:Date-<ref name="Ahto294">Ahto 1980, p. 294–295</ref>. Dans le nord-est de la Laponie, après avoir retenu les Finlandais à Tankavaara, les Allemands se retirent rapidement de Finlande à Karigasniemi, le Modèle:Date-. La brigade finlandaise Jaeger qui les poursuit est en manque d'hommes, en raison de la démobilisation<ref>Ahto 1980, p. 278–280</ref>. Dans le nord-ouest de la Laponie, il ne reste que quatre bataillons de troupes finlandaises, le Modèle:Date- et, en Modèle:Date-, seulement 600 hommes. Les Allemands poursuivent leur retraite mais restent dans des positions fortifiées, d'abord à Palojoensuu, un village situé à environ Modèle:Unité au nord de Muonio, le long du fleuve Torne, au début de Modèle:Date-, d'où ils se déplacent plus loin, vers des positions, le long de la rivière Lätäseno, le Modèle:Date-. La Modèle:7e division de montagne allemande conserve ces positions jusqu'au Modèle:Date-, date à laquelle le nord de la Norvège est évacué et les positions du fjord Lyngen sont occupées. Certaines positions allemandes qui défendent Lyngen, sont déployées au-delà de la frontière finlandaise, mais aucune activité réelle n'a lieu, avant le retrait final des Allemands de Finlande, le Modèle:Date-<ref name="Ahto294" />.

Conséquences

Fichier:LapinSota.jpeg
Photo d'un panneau laissé par les Allemands indiquant Modèle:Citation (Laponie, 1944).

Dès le début de la guerre, les Allemands ont systématiquement détruit et miné les routes et les ponts, mais aussi au moment de leur retraite. Cependant, après les premiers combats réels, le commandant allemand, le général Lothar Rendulic, a donné plusieurs ordres concernant la destruction de biens finlandais en Laponie. Le Modèle:Date-, une ordonnance stricte est émise qui ne cite comme cibles que des sites militaires ou d'importance militaire. Le Modèle:Date-, après les combats de Tornio et dans la région de Kemi, il est devenu évident que les Allemands avaient fait plusieurs bombardements, ciblant des zones industrielles de Kemi et leur infligeant de lourds dégâts<ref>Ahto 1980, p. 215</ref>. Cependant, le Modèle:Date-, l'ordonnance de démolition est étendue à tous les bâtiments gouvernementaux, à l'exception des hôpitaux<ref name="Ahto216">Ahto 1980, pp. 216–218</ref>. Le Modèle:Date-, toutes les structures habitables, y compris les granges, à l'exception des hôpitaux et des églises, sont détruites au nord de la ligne allant d'Ylitornio, via Sinettä (un petit village situé à environ Modèle:Unité au nord-ouest de Rovaniemi), à Sodankylä, ainsi que les colonies répertoriées, dans le nord de la Finlande. Bien qu'il soit logique, du point de vue allemand, de faire cela pour empêcher les forces poursuivantes et qu'elles ne puissent pas obtenir un abri, cela a un effet très limité sur les Finlandais qui, contrairement aux Allemands, emportent toujours des tentes avec eux et n'ont pas besoin d'autre abri<ref name="Ahto216" />.

À Rovaniemi, les Allemands se sont d'abord concentrés sur la destruction des bâtiments gouvernementaux, mais une fois que les incendies s'éteignaient, plusieurs autres bâtiments ont été détruits. Cependant, les tentatives allemandes de contenir les incendies échouent et un train chargé de munitions prend feu à la gare de Rovaniemi, le Modèle:Date-, provoquant une explosion massive qui cause d'autres destructions et propage l'incendie dans les bâtiments de la ville, principalement en bois. Ces tentatives allemandes de combattre l'incendie avaient échoué au moment où, le Modèle:Date-, ils abandonnent la ville aux Finlandais qui arrivent<ref>Ahto 1980, pp. 219–222</ref>.

Fichier:Lothar Rendulic is sentenced in the Hostage Case USHMM No 16808.jpg
Le procès de Lothar Rendulic à Nuremberg.

Au cours de leur retraite, les forces allemandes, sous la direction du général Lothar Rendulic, dévastent de grandes régions du nord de la Finlande avec des tactiques de terre brûlée. En conséquence, quelque 40 à Modèle:Unité des habitations de la région ont été détruites et la capitale provinciale de Rovaniemi a été incendiée, tout comme les villages de Savukoski et d'Enontekiö. Les deux tiers des bâtiments des principaux villages de Sodankylä, Muonio, Kolari, Salla et Pello ont été démolis, 675 ponts ont été détruits, toutes les routes principales ont été minées et Modèle:Unité de lignes téléphoniques ont été détruits.

En plus des pertes matérielles, estimées à environ Modèle:Unité, de 1945 (Modèle:Unité de 2017), environ Modèle:Unité sont devenus des réfugiés, ce qui a aggravé les problèmes de reconstruction d'après-guerre. Après la guerre, les Alliés condamnent Rendulic pour crimes de guerre, et il est condamné à 20 ans de prison, bien que les accusations concernant la dévastation de la Laponie aient été abandonnées. Il a été libéré au bout de six ans et deviendra écrivain puis homme politique en Autriche.

Les pertes militaires, causées par le conflit, ont été relativement limitées : 774 morts au combat, 262 disparus au combat et environ 3 000 blessés au combat pour les troupes finlandaises et 1 200 tués et 2 000 blessés au combat pour les Allemands. En outre, 1 300 soldats allemands sont devenus prisonniers de guerre et ont été remis à l'Union soviétique, selon les termes de l'armistice signées avec les Soviétiques. Le minage terrestre massif, fait par les Allemands, a causé des pertes civiles pendant des décennies après la guerre et près de 100 démineurs furent tués au cours de leurs opérations. Des centaines de femmes finlandaises qui avaient été fiancées à des soldats allemands ou qui travaillaient pour l'armée allemande sont parties avec les troupes allemandes, rencontrant divers destins.

Bilan et suites

Plus d'un tiers des habitations de la région ont été détruites, et la capitale de la province, Rovaniemi, a été totalement détruite. Environ 100 000 personnes sont devenues des réfugiés. Après la guerre, le général Rendulic est condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour crimes de guerre, peine qu'il effectue du Modèle:Date- au Modèle:Date-.

Les dernières troupes allemandes sont expulsées en Modèle:Date-. Bien que les officiers fissent un gros effort pour limiter les pertes de chaque côté, un millier de Finlandais et autant d'Allemands périrent durant cette guerre.

La région de Petsamo est annexée par l'Union soviétique, lors du traité de Paris de 1947.

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

Source de la traduction

Modèle:Traduction/Référence

Modèle:Palette Modèle:Portail