Hamidou ben Ali

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Hamidou ben Ali, également appelé Raïs Hamidou (en Modèle:Langue avec nom), né vers 1770 à Alger, dans la régence d'Alger, et mort le Modèle:Date- près du cabo de Gata, en Espagne, est un corsaire algérien.

Il a capturé plusieurs navires durant sa carrière et assuré la prospérité de la régence d'Alger, lui donnant sa dernière gloire avant la conquête française. Sa biographie est relativement bien connue car l'archiviste français Albert Devoulx a retrouvé des documents importants, dont un précieux Registre des prises ouvert par les autorités de la régence en 1765. La chanson et la légende se sont aussi emparés de ce personnage charismatique.

Biographie

Jeunesse et origines

Hamidou ben Ali naît vers 1770 à Alger. La ville fait alors partie de la régence d'Alger. Elle est gouvernée par un dey, terme traditionnellement traduit par « régent d'Alger ».

D'après Albert Devoulx, Hamidou Modèle:CitationModèle:Sfn, et serait le fils d'AliModèle:Sfn, un artisan tailleurModèle:Sfn. Néanmoins, il serait Kabyle d'après des témoignages recueillis plus tard sur ses propres officiers<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>. Il est également décrit comme un Modèle:Citation par des sources européennes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est un homme de taille moyenne mais robuste, ayant un teint blanc, les yeux bleus et le poil blond. Dans tous les cas, il n'est ni Turc, ni Kouloughli, ni renégat.

Dès l’âge de dix ans, il abandonna le métier de tailleur que lui faisait apprendre son père, pour s’engager comme mousse à bord de l’un des navires de la régenceModèle:Sfn. Le navire pirate est commandé par le Raïs Memmou. Là, il a appris beaucoup de choses différentes et en a tiré une grande expérience<ref name=":0" />.


Les débuts dans la carrière

Il n’existe pas de document sur l’activité du raïs Hamidou pendant les premières années de ses fonctions de commandant à Alger et on peut supposer qu’il était sous la tutelle d’un corsaire plus ancien, et qu’il faisait son apprentissage<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Après avoir réussi l'examen organisé par la taïfa des Raïs (un conseil des capitaines pirates d'Alger), il fut autorisé à devenir lui-même raïs. Son premier succès est survenu peu de temps après sa nomination, lorsqu'il a réussi à guider son navire d'une défaite apparemment certaine face à un ennemi espagnol beaucoup plus important.

En 1790, après la reconquête d'Oran, Hamidou est nommé chef de la marine oranaise, qui comportait alors Modèle:Nb et felouques. Le dey lui octroie un chebec de trois mâts armés de Modèle:Nb, pourvu de Modèle:Nb et miliciens<ref>Modèle:Ouvrage</ref>Modèle:Référence à confirmer.

Entre l'Modèle:Date- et 1796, au retour d'une expédition en Italie, pris dans une tempête, il décide de mouiller à La Calle, ses ancres ripent et son navire, emporté par une tempête, se brise contre les rochers du rivage. Cet événement faillit ruiner les projets d'Hamidou. La perte d’un navire confié à un raïs était le plus souvent très sévèrement punie. Alors qu'il n’était pas rentré faire son rapport, il est rattrapé et ramené de force à Alger. Mais il sut calmer la colère du dey et bientôt, il disposa d'une frégate construite par l'espagnol Maestro Antonio<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, charpentier à Alger qui donna une dimension nouvelle à l'activité de Hamidou.

En 1797, une corvette du dey d'Alger revint au port sans arborer son pavillon ni saluer la mosquée de Sidi Abderrahman, patron de la ville d’Alger. Ceci signifiait la perte de son capitaine. En fait, ce dernier, ayant de nombreux méfaits et de grosses fautes de navigation à se faire pardonner, avait préféré déserter, et alla se réfugier au Maroc. Le pacha désirant récompenser le raïs Hamidou de ses récents succès, le nomma au commandement de ce navire<ref name="Hamidou p13">Rais Hamidou: Le dernier corsaire barbaresque d'Alger (2007); p. 13.</ref>. Le raïs Hamidou est mentionné régulièrement dans le registre des prises, mettant à contribution Génois, Vénitiens, Napolitains et GrecsModèle:Sfn.

Le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, après quelques jours de croisière, Hamidou fait la rencontre d'un vaisseau de guerre portugais de Modèle:Nb, avec un chébec de Modèle:Nb. Conscient de la supériorité militaire de la frégate portugaise, il emploie la ruse. Il hisse un pavillon anglais pour s'approcher des Portugais. La frégate algérienne se tenant correctement, les Portugais se laissent approcher. Ils prennent conscience bien trop tard qu'ils sont face à des pirates. Les Algériens abordent et dévastent le navire. Modèle:Nb sont faits prisonniers. Les corsaires capturent le navireModèle:Sfn,<ref>La piraterie barbaresque en Méditerranée: Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (2000) ; p. 36. Lire en ligne</ref>.

La frégate deviendra une unité de la flotte de la régence sous le nom de La Portugaise. Hamidou obtient de la part des Turcs, un Yatagan d'honneur, et fut reçu en audience solennelleModèle:Sfn. La frégate portugaise ne fut pas la seule que les Algériens captureront<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, puisque le Modèle:Date- de la même année, le Rais Hamidou capture une autre frégate portugaise de guerre de Modèle:Nb<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ce succès valut au Rais la direction de la flottille algérienne, et une villa à El Biar, offerte par le dey HusseinModèle:Refinc.

À partir de cette époque, et pendant près de deux années, le nom de Hamidou cesse de figurer sur le registre des prises à cause de problèmes internes dans l'Odjak et de la jalousie du DeyModèle:Sfn. En 1808, l'un des premiers actes du nouveau Dey, Ali ben Mohamed, fut d’exiler Hamidou dont la célébrité l’offusquaitModèle:Sfn. Hamidou est envoyé en exil à Beyrouth, au Liban ; mais Hadj Ali Dey, arrivé au pouvoir en 1809, s’empresse de le rappelerModèle:Sfn.

La consécration

De retour à Alger, il reçut le commandement d'une division de quatre navires, une frégate de Modèle:Nb commandée par lui-même, une frégate de Modèle:Nb commandée par le Raïs Ali Gharnaout, la frégate portugaise de Modèle:Nb commandée par le Raïs Ahmad Zmirli, un brick de Modèle:Nb, commandé par le Raïs Mustapha le Maltais. Le dey l’autorisa à aller croiser dans l’océan Atlantique ce que fit le Raïs Hamidou sous le couvert de la nuitModèle:Sfn. L’escadre algérienne captura trois navires portugaisModèle:Sfn. Les Portugais signeront un traité de paix avec là régence en 1810, contre une lourde indemnité<ref>Les corsaires barbaresques: la fin d'une épopée, 1800-1820 (1999) ; Modèle:P..</ref>.

En 1811, une guerre éclate entre la régence d’Alger et celle de Tunis. Le Modèle:Date-, Hamidou capture un navire anglais contenant des marchandises tunisiennes. Le Modèle:Date-, avec une flotte de six navires de guerre, et de quatre canonnières, il capture une frégate tunisienne qu’il ramène à Alger après un rude combat contre une flotte de douze navires de guerre tunisiens. Voici ce qui a été consigné dans le registre des prises :

Modèle:Citation

À la suite de cette bataille navale, Hamidou reçut une ovation populaire après que le Pacha l’ai complimenté en audience publiqueModèle:Sfn. Hamidou enregistrera un certain nombre d’autres succès entre 1812, et 1815. Il prit part à des attaques contre des navires venant de Grèce, de Sicile, de Suède, d'Hollande, du Danemark, et d'EspagneModèle:Sfn. Il s'empara au total durant sa carrière, de plus Modèle:Nb<ref name=":22">Modèle:Ouvrage</ref>Modèle:Référence à confirmer.

La fin de Hamidou ben Ali

Fichier:Meshuda bataille gata.jpg
Le Meshuda, encerclé lors de la bataille du cap Gata par une escadre américaine (1815)

Hamidou écume la mer à bord du Mashouda, frégate de Modèle:Nb construite à Alger par un architecte espagnol lui servant de navire-amiral depuis 1802. Avec sa flottille, il revenait dans la mer Méditerranée venant de l'Atlantique. Les circonstances font, qu'au même moment, l’escadre de Decatur venait elle aussi de l'Atlantique en Méditerranée, demander raison au dey Omar des insultes faites au pavillon américain. L'escadre, qui comptait dix navires, tombe sur Hamidou, le Modèle:Date-, non loin du cap de Gata. Hamidou réalise trop tard qu'il s'agit d'une escadre américaine. Il tente d'abord de prendre la fuite en direction du port franc de Cartagena. Mais rapidement, Hamidou se trouve engagé et il fait front. Hamidou ordonne à un de ses officiers : Modèle:Citation<ref>Mahdi Boukhalfa, « Raïs Hamidou, le 17 juin 1815 : Quand je serai mort tu me feras jeter à la mer » dans Huffpost Algeria, 2015</ref>. Hamidou manœuvre, et une lutte s’engage entre le Mashouda et le Constellation. Les Américains tirèrent deux bordées. Les conséquences sont dévastatrices, Hamidou est tué sur son banc de quart et le navire est en partie détruit<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>La piraterie barbaresque en Méditerranée: XVI-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (2000); Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref> Roland Courtinat, La piraterie barbaresque en Méditerranée : XVI-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, 2003, p. 36</ref>,<ref>Article Constellation sur le site « Naval History and Heritage Command », 2004,</ref>.

Conformément à ses instructions, le corps du Raïs fut jeté à la mer. Des embarcations vinrent prendre possession du navire vaincu. En montant en bord, le chef du détachement demanda le commandant : Modèle:Citation, rapporte Albert Devoux sur la fin tragique du raïsModèle:Sfn.

Dégradation des relations franco-algériennes

En 1798, les relations s’envenimèrent entre la Régence d'Alger et la France, à cause des dettes<ref>Pierre Montagnon, La conquête de l'Algérie, Pygmalion, 1986, Modèle:P.</ref> que cette dernière faisait traîner (redevances de la Compagnie d’Afrique impayées). Cela entraîna inévitablement des tensions entre les deux pays, comme cela se reproduira plus tard pour d’autres dettes (voir les raisons de l’invasion de l’Algérie par la France en 1830)<ref>Lettre du 19 décembre 1827 du dey Hussein au grand Vizir (archives du gouvernement turc) citée par Jeannine Verdès-Leroux, article Coup d'éventail (1827), in L'Algérie et la France, Robert Laffont 2009, Modèle:P.</ref>,<ref>Henri Nérac, « La Régence turque », La Nouvelle Revue d'histoire, Modèle:N°4H, printemps-été 2012, Modèle:P.54-56.</ref>.

Hommages

Littérature

Le raïs Hamidou a très tôt sa place dans la littérature populaire orale d'Alger, comme d'autres raïs avant lui. Henri-Delmas de Grammont signale combien la ferveur populaire s'allumait facilement pour ces aventuriers dont les prises faisaient vivre les habitants de la régence directement ou indirectement.

Albert Devoulx recueille chansons et histoires à son sujet, et en mentionne quelques-unes dans son ouvrage. L'esclavage est pleinement assumé, comme en témoigne la suivante :

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Notes et références

Références

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Sources

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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