Né à Montréal, de Saint-Denys Garneau est issu d'une famille aisée et d'une lignée d'intellectuels<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="ref_auto_1">Modèle:Harvsp.</ref>. Fils de Paul Garneau et d'Hermine Prévost, il est également l'arrière-petit-fils de l'historien François-Xavier Garneau, le petit-fils du poète Alfred Garneau, le neveu de l'historien Hector Garneau et le cousin de l'écrivaine Anne Hébert. Il passe une partie de sa vie à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, au manoir Juchereau-Duchesnay<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Durant toute son enfance, de Saint-Denys Garneau vit à Sainte-Catherine des jours parfaitement heureux, sans histoire. Il savoure l’extraordinaire liberté que permet la vie de campagne sans avoir à subir la moindre contrainte scolaire puisqu’il n’entrera à l’école qu’à l’âge de dix ans<ref>Chronologie détaillée de de Saint-Denys Garneau: Modèle:Harvsp.</ref>. Le manoir est son unique monde, son horizon, son pays. Il y apprend à vivre près de la nature et en dehors de toute société autre que la famille, à l’écart du village comme de la ville. Son imagination est libre de se projeter dans toutes les directions tant son existence y échappe aux servitudes et aux obligations de la vie quotidienne. Bien sûr, c’est le propre de l’enfance d’habiter le 'paradis des libertés'. Mais l’insularité du manoir est bien réelle : c’est un monde à part, où la cellule familiale s’épanouit à l’aise, en toute sécurité et, au milieu d’un décor idyllique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Il y a dans ce manoir ancien un romantisme auquel le jeune de Saint-Denys sera particulièrement sensible. Comment ne pas trouver pittoresque et 'poétique' le moulin banal qui tombe en ruine ?<ref name=":12">Modèle:Harvsp.</ref>. Dès 1927, à l’âge de quinze ans, Garneau s’en inspirera pour créer deux tableaux à l’huile et, peu après, un poème, « la première pièce que j’ai écrite qui peut s’appeler poésie<ref>Modèle:Harvsp.</ref> », confiera-t-il dans une lettre à Françoise Charest en 1928. Le poème sera publié dans La Revue scientifique et artistique ( n° 5 mai 1928 ) sous le titre « Le Coin du poète ». Inutilisé, le moulin ne fonctionne plus ; de même 'La chaufferie'<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, située juste à côté n’est plus bonne à rien.
Ces bâtiments « appartiennent à une ère révolue, celle d’une petite industrie artisanale contrôlée par le seigneur<ref name=":12" />. » On produisait de la farine<ref group="Note">
</ref>, on exploitait la forêt, on élevait quelques animaux. . . Garneau évoquera ce monde en train de finir dans un deuxième poème, inspiré de la mort du moulin<ref name=":12" /> : « Oui, sans doute, tout meurt ; ce monde est un grand rêve<ref>[Le vieux moulin], Modèle:Harvsp.</ref>. » L’écrivain s’identifie d’avantage aux alentours : « C’est dans ce pays charmant, parmi ces paysages poétiques que s’est formée mon âme, c’est là qu’elle a conçu ses aspirations artistiques, qui dirigent ma volonté plus que toute autre chose<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. »
Tout nous oublie
À aucun moment de Saint-Denys ne cherchera à savoir qui étaient ses ancêtres enterrés dans le minuscule cimetière du village et dont ils sont en quelque sorte les propriétaires éternels. L’appartenance à une lignée de seigneurs, comme le soulignera son frère Jean, dans ses mémoires inédits, n’a jamais beaucoup ému le fils aîné d’Hermine : « de Saint-Denys ne fait même pas mention du fait qu’il s’agissait du lot seigneurial »<ref>Cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. L’histoire de sa famille n’intéressera guère cet écrivain. Face au cimetière, devant le 'beau Christ en bronze' qui tend ses bras vers le ciel, l’adolescent aura cette réflexion mature : « Oui, c’est bien là que l’on oublie tout ; et c’est là aussi que tout nous oublie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>... »
Le roman familial
Le prénom même de ce fils aîné, « de Saint-Denys », vient pourtant de l’ancêtre Nicolas Juchereau, dont le patronyme « de Saint-Denys » est évoqué dès 1670 dans les Relations des Jésuites<ref group="Note">Ce commerçant et militaire s’était fait connaître une première fois en 1665-1666 pendant la campagne des miliciens de Beauport contre les Iroquois et s’était illustré une seconde fois au siège de Québec en 1690 alors qu’il était âgé de plus de soixante ans, ce qui lui avait valu d’être anobli par Louis XIV quelques mois avant sa mort, en 1692.</ref>. Son fils Ignace (1658-1715) ajoutera à son nom celui de Duchesnay, et la lignée des Juchereau Duchesnay se répandra par la suite dans plusieurs régions du Québec<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Seigneurie de Fossambault
L’un des petits-fils de Nicolas Juchereau de Saint-Denys, Antoine Juchereau Duchesnay (1704-1772), fils d’Ignace, hérite en 1715 de la seigneurie de Fossambault, qui ira ensuite à son petit-fils Michel-Louis Juchereau Duchesnay (1785-1838), gendre de Charles de Salaberry et héros comme lui de la célèbre bataille de 1813 à Châteauguay. Michel est décrit comme appartenant à l’une des plus riches familles de l’aristocratie seigneuriale de la région de Québec<ref>Céline Cyr, « Michel-Louis Juchereau Duchesnay », Dictionnaire biographique du Canada, vol. VII, Presses de l’Université Laval, 2003.</ref>. C’est lui qui développe la seigneurie de Fossambault, notamment grâce à l’arrivée d’immigrants, principalement des fermiers venus d’Irlande avant la grande famine du milieu du xixe siècle. Le nombre d’immigrés irlandais est si élevé que le village prendra en 1821 le nom de «mission Saint-Patrice» (St. Patrick’s Settlement) avant d’être rebaptisé Sainte-Catherine-de-Fossambault en 1824, du nom de la seigneurie. Ce n’est pas un hasard si la croix de la famille Juchereau Duchesnay domine tout le cimetière de Sainte-Catherine: le 20 avril 1833, Michel-Louis a cédé à la fabrique le lopin de terre qui sert de cimetière catholique<ref name=":11" />.
Antoine Duchesnay, personnage public qui compte parmi l’élite politique canadienne du xixe siècle — et dont le portrait orne un mur de la salle à manger du manoir —, sera élu député de Portneuf sous l’Union en 1848 jusqu’à la dissolution de la Chambre en 1851. Il est appelé au Sénat fédéral en 1867 comme membre du Parti conservateur, jusqu’à sa démission en 1871. À sa mort il est propriétaire notamment de la seigneurie de Fossambault. Son corps est inhumé sous le banc seigneurial dans l’église de Sainte-Catherine-de-Fossambault. Toute trace de ce qu’on nommait bâtardise sera alors effacée et les enfants du sénateur n’auront pas à payer le prix de leur "naissance illégitime".
« de Saint-Denys »
Aux yeux du biographe Michel Biron il ne saurait y avoir de doute sur le prénom qu’il convient de donner à Garneau : ce ne peut être que « de Saint-Denys » et non pas « Saint-Denys » ni « "Hector" de Saint-Denys »<ref>Voir « De Saint-Denys Garneau ou le nom mal aimé » dans Modèle:Harvsp.</ref>. Le prénom Hector, attribué sur l’acte de baptême en l’honneur d’Hector Prévost, l’oncle d’Hermine, n’est jamais utilisé<ref name=":9">Modèle:Harvsp.</ref>.
Plus qu’une coquetterie, le prénom « de Saint-Denys » révèle le statut particulier de l’écrivain au sein de sa famille : s’il le rattache aux autres de Saint-Denys de la lignée Juchereau Duchesnay, il le sépare de ses deux frères aux prénoms ordinaires, Paul et Jean. Surtout ce prénom le distingue bien malgré lui des garçons de sa génération voir, du reste de la société canadienne-française de l’époque. Son prénom prêtait parfois à rire, comme en témoignent les voisins Beaumont, qui surnommeront de façon moqueuse le poète « Sans-Génie-Garneau<ref name=":9" /> ». Autre indice du fardeau d’un tel prénom : en dehors de la famille immédiate et des ami(e)s de Garneau, on ne saura jamais — et encore aujourd'hui — comment l’épeler : tantôt avec un trait d’union, tantôt sans, tantôt avec un « de », tantôt sans, tantôt avec un y, tantôt avec un i<ref name=":10">Modèle:Harvsp.</ref>.
Au demeurant le récit généalogique est à peu près absent des différentes versions de l’autobiographie que Garneau entreprendra de faire au début de son Modèle:Harvsp en 1927, puis en 1929. On n’y trouve qu’une brève référence au passé familial : « J’avais trois ans et ma sœur quatre lorsque nous allâmes vivre à la campagne, au vieux manoir de Fossambault, qui avait été bâti par le seigneur Juchereau Duchesnay, grand-père de maman, de l’une des plus anciennes familles canadiennes-françaises<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. » Pour le reste, tous ses mémoires décrivent le manoir et ses alentours, la rivière, les montagnes, le chemin du village, telle habitation, tel paysan<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Garneau évitera de raconter la vie de ses ancêtres dont les noms flottent autour de lui comme autant de symboles d’'un monde disparu'<ref name=":10" />.
Voilà les prédictions !
De Saint-Denys Garneau évoque ainsi le souvenir de sa première peinture comme le début d’une vocation : « J’avais sept ans. Dans le grand salon du manoir, tout était calme. Mon oncle sur son éternelle chaise berceuse fumait son éternelle pipe en lisant quelque livre d’histoire, sans doute, selon son habitude. Le vieux gros chien jaune ronflait béatement, étendu devant l’âtre où craquait un bon feu qui faisait tout danser dans la chambre. Et moi, je m’étais, sans déranger personne, assis près de la fenêtre et je peignais, enthousiaste que j’étais d’un si beau soir d’hiver. Sans doute, on me félicita, une fois mon œuvre finie, et l’on était enchanté. On me prédit même que j’aurais du talent. Voilà les prédictions ! À sept ans j’avais beaucoup de talent, et à douze je me rendis compte que j’aurais peut-être des dispositions et qu’en travaillant, j’aurais du talent, un peu<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. »
Garneau n’est pas seul à croire qu’il a du talent : on le lui dit très tôt et on le lui répétera pendant toute sa jeunesse. Aucun obstacle ne s’élève devant lui ; au contraire, il ne rencontre sur son chemin que les encouragements affectueux de sa mère, de son oncle Saint-Denys, de ses autres parents qui forment longtemps à ses yeux toute la société, puisqu’il ne va toujours pas à l’école<ref name=":11">Modèle:Harvsp.</ref>. Parler de sa naissance à l’art c’est d’une certaine façon prolonger le culte de la singularité. Rares sont les écrivains, au Canada français, pouvant compter sur une telle disposition aristocratique pour les choses de l’esprit. Cela explique en grande partie que la littérature, réputée inutile dans bien des familles bourgeoises, soit si spontanément valorisée dans l’entourage immédiat de Garneau. On est loin de la « société d’épiciers » décriée par le poète Octave Crémazie au xixe siècle : chez Garneau – et ce sera tout aussi vrai chez sa cousine éloignée Anne Hébert –, la poésie est honorable<ref name=":11" />.
L’humour de Garneau
Par son sang et par son nom, sa famille a acquis le privilège de vivre un peu en dehors du monde, dans un environnement exceptionnel qui tient presque du jardin d’Éden. Face à cette fiction, il ne se révoltera jamais, mais il emploiera son arme de prédilection pour mettre à distance tout conflit potentiel : l’humour. Selon plusieurs témoignages, Garneau parlait presque toujours de son ascendance en la tournant en dérision, parfois même en s’amusant aux dépens d’autrui<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Deux anecdotes rapportées par son ami Louis Rochette illustrent sa manière de jouer avec l’imagerie familiale. En 1938, en visite chez les Gourdeau, qui étaient encore officiellement des censitaires, Garneau réclamera à la blague la rente seigneuriale à une des filles du cultivateur : « Mais voyons, tu ne sais pas que c’est aujourd’hui que le paiement de votre rente seigneuriale est échu ? Le non-paiement de la rente seigneuriale donne au seigneur, ma mère, recours en loi contre vous. Ça peut aller jusqu’à la saisie du terrain visé par cette rente avec tout immeuble y dessus érigé ! » La jeune femme, mal à l’aise, ne saura comment réagir jusqu’à ce que Garneau pouffe de rire. Autre signe du statut des Garneau : ils auront droit à une ligne téléphonique particulière avec un seul abonné. Leur numéro sera le 2. Louis Rochette demandera un jour à Garneau ( 1940 ) comment sa famille avait pu accepter de ne pas avoir le numéro 1. Garneau lui répondra sur un ton ironique : « Voyons, Louis, tu devrais savoir que le numéro 1 appartient d’office au curé ! <ref>Modèle:Harvsp.</ref> »
La vie de collège
La famille s'installe à Westmount<ref group="Note">
</ref>, à Montréal, en 1923<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il poursuit ses études classiques dans différentes institutions montréalaises (Collège Sainte-Marie, Collège Loyola et Collège Jean-de-Brébeuf)<ref name="ref_auto_1" />. Pendant trois ans, il fréquente l'École des Beaux-Arts de Montréal pour se former à la peinture (1924-1927), où il côtoie Jean Palardy<ref>Lettre de Palardy à Garneau 3 mai 1937, fonds Hector-de-Saint-Denys-Garneau, BAC. Roger Blais, Jean Palardy, peintre témoin de son époque 1993, p. 23</ref>, Jori Smith<ref group="Note">Jean Palardy et Jori Smith se marient en 1930: « Garneau ira faire un atelier de peinture avec eux dans les Laurentides en mai-juin 1932. Il les retrouvera en août 1933 en Charlevoix où il est allé peindre et où les Palardy ont élu domicile. » (Modèle:Harvsp).</ref>, Paul-Émile Borduas et Jean Paul Lemieux<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il retrouve les trois derniers à l’atelier d’Edwin Holgate, où il s’exerce à l’art du nu (1932)<ref group="Note">En 1965, évoquant ses compagnons de l’atelier Holgate Jean Paul Lemieux dira: « Holgate était vraiment un professeur célèbre. Tout le monde voulait aller chez lui [...] Il y donnait des classes de modèle vivant. [Mais, une poignée] d’artistes venaient à son atelier. En fait, un d’entre eux s’est fait connaître comme écrivain, Saint-Denys Garneau. Il dessinait très bien. Nous sortions ensemble après les cours pour prendre un café. » (Modèle:Harvsp). Garneau rencontre là Norman Bethune, Goodridge Roberts, Stanley Cosgrove (Dennis Reid, Edwin Holgate 1976, Modèle:P.) et y retrouve Borduas: « À peu près à cette époque Paul-Émile Borduas se lie avec les amis de La Relève, principalement avec Robert Élie le grand ami de Garneau, Élie publiera en 1943 le premier volume consacré Borduas [...] » (Modèle:Harvsp).</ref>. Il se lie plus tard avec d’autres peintres dont Louis Muhlstock (1935)<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et John Lyman (1939)<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et des critiques d’art.
De Saint-Denys Garneau remporte un premier prix littéraire à l'âge de quatorze ans pour son poème Le Dinosaure<ref>Modèle:Article.</ref>. C'est en 1927 qu'il commence la rédaction de son Modèle:Harvsp, qui s'étendra au moins jusqu'en 1939<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1934, il participe à la fondation de la revue La Relève avec Jean Le Moyne et Robert Élie<ref group="Note">Cependant « les systèmes d'idées dont se réclament ses amis de La Relève (qu'il rebaptise « La Rechute ») ne correspondent pas au monde de Garneau – Les systèmes, ce n'est pas son affaire. [Du reste,] sa correspondance le montre toujours en marge ou en surplomb des groupes dont il est le plus proche : ironisant sur leurs contra-dictions apparentes (exemples : Modèle:Harvsp), étant lui-même hors circuit, inassignable à quelque camp idéologique. » (Modèle:Harvsp).</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, en plus de ces derniers, il correspond également avec ses amis Claude Hurtubise, Gertrude Hodge<ref group="Note">
Amie 'subtile', Gertrude Hodge-Le Moyne (1912–24 juin 2015) est « la seule autre personne [...] avec qui Garneau ait entretenu à notre connaissance une correspondance significative au cours des années 1930 (Modèle:Harvsp) [et] une des rares femmes à participer aux réunions du groupe de La Relève. [...] Elle signera en 1964 son unique livre de poèmes, Modèle:Harvsp. » (Modèle:Harvsp.)</ref>, Georges Beullac, Maurice Hébert et sa fille<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, l'écrivaine Anne Hébert<ref group="Note">
</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il publie régulièrement des poèmes et articles dans différentes revues, La Revue scientifique et artistique<ref group="Note">
Cette revue était «l'organe officielle» de la Société canadienne de science et d’art. Suzanne Manseau évoque comment ladite Société « décida d’accepter aussi quelques filles » : « [...] Ce n’était que des confrères entre eux; comme [...] j’annoncai avec un aplomb que je ne me connaissais pas "Ma conférence sera sur la peinture de Michel-Ange. Voilà !" la réaction fut typique : on aurait cru que je venais de lancer une bombe ! Je me souviens encore aujourd'hui du silence qui suivit l’ébahissement général, des petits sourires en coin qui l’accompagnèrent, quand soudain se leva un noble chevalier pour venir à ma rescousse, en disant : "Mademoiselle Manseau étudie aux Beaux-Arts, elle aura donc sûrement quelque chose dire." Ce n'était nul autre que de Saint-Denys Garneau. [...] À partir de ce jour-là, ce fut, entre nous, le commencement d’une amitié, basée sur une confiance réciproque. » (Modèle:Harvsp).</ref>, La Relève, Vivre<ref group="Note">
</ref>, Les Idées, Le Canada<ref group="Note">En janvier 1937, il publie trois poèmes dans trois livraisons différentes de ce journal: Qu'est-ce qu'on peut (vendredi 8), Nous ne sommes pas des comptables (mercredi 13), Ma solitude (jeudi 28). La publication de poèmes dans ce quotidien à grande diffusion, n'allait pas de soi: « Si Le Canada publie rapidement ses poèmes, c'est grâce à Henri Girard; ce chroniqueur littéraire [...] jouera un rôle significatif dans l'essor d'une culture moderne au Canada français. [...] Il signera [également] un compte rendu enthousiaste de Regards et Jeux dans l'espace. » (Modèle:Harvsp). Voir Modèle:Harvsp.</ref>, L'Action nationale, La Renaissance et Nous, puis à compte d’auteur un livre intitulé Modèle:Harvsp, le seul livre paru de son vivant<ref group="Note">En 1938, une année après la parution de Modèle:Harvsp, il envoie un exemplaire à son nouveau correspondant Jean Bélanger (Modèle:Harvsp), et dans son Modèle:Harvsp, Garneau écrit: « ...cela me permet de communiquer par des points où, tout à coup, j’ai été réel. [...] Mais cela suppose déjà qu’il y a une certaine réalité dans mon livre, une réalité valable, authentique. Que, donc, j'ai été, que j’ai eu quelque chose à dire. » (Modèle:Harvsp).</ref>.
Il meurt en 1943 à l'âge de 31 ans, à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, près de Québec. Son décès est causé par une crise cardiaque survenue le Modèle:Date- à la nuit tombante, à la suite d'un effort intense<ref group="Note">L’écrivaine Anne Hébert indiquait de façon lapidaire, en 1998: « De Saint-Denys est venu avant nous, pour nous prévenir, nous éclairer et payer de sa vie. Voilà ! » (Citée dans Modèle:Harvsp.)</ref>, une remontée de la rivière Jacques-Cartier à contre-courant avec un canot lesté d’une tente<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="Note">Son frère Jean se souvient: « ce n’est qu'à la vue d'un cierge allumé à la fenêtre, que la réalité me frappa. Quand je suis entré, il m'a semblé qu'il m’accueillait comme auparavant, heureux de me revoir. [Et, tout en le veillant,] seul avec lui, je ne ressentais pas une grande peine car nous avions une sorte de conversation dans laquelle nous parlions de tous les heureux moments passés ensemble. De Saint-Denys était pour moi quelqu'un de joyeux. » (Cité dans Modèle:Harvsp.)</ref>.
Modèle:Harvsp paraît en mars 1937, et aurait reçu un accueil plutôt froid de la critique<ref group="Note">À la lumière de la biographie de Garneau, cette affirmation semble aujourd'hui injustifiée : « Regards et Jeux dans l'espace a fait l'objet d’une réception critique considérable et presque unanimement favorable. [...] On ne peut parler d'un accueil négatif ni même mitigé : l’éloge domine nettement. Le rejet ultérieur (et relatif) par Garneau de cette poésie a une autre source. Pour lui le poème procède de l’être [lequel n’est pas «le sien» ('mon « être » est fere nihil') : d’où le 'saut' ] ; de là, naît sa vérité. Par conséquent, toute expression de-soi ferait obstacle à cette vérité plus fondamentale [cf 'le bond d'un événement capital'], d’ordre ontologique. » (Modèle:Harvsp).</ref>, ce qui (aimons nous croire<ref>Sur ce mythe tenace: Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>,) aurait ensuite bouleversé profondément l'auteur<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. En réalité, « contrairement à ce qu'on a pu dire, Garneau ne se laisse pas "abattre" » par la réception critique, qui lui était d'ailleurs largement favorable<ref>Modèle:Harvsp.</ref> : Ici, ce qui est à craindre, c'est le silence écrit-il<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Aussi, un mois après la parution, « il entreprend même, ce qui est tout à fait surprenant de sa part, une « campagne » publicitaire afin de faire connaître son livre et même alors, Garneau n’entrevoit aucune difficulté particulière du côté de la réception critique »<ref>(Modèle:Harvsp). Voir cependant Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="Note">Il serait naïf de penser que c'est la réception du livre, généralement forte élogieuse, qui modifie l’humeur de Garneau: un « être dont l’inconstance est légendaire » et ce, « peu importe le contexte. » (Modèle:Harvsp). Il n'y a pas un mot dans son Modèle:Harvsp des aléas de sa 'petite plaquette de poèmes'. Déjà absorbé dans le paysage d’Oka (il y séjourne du Modèle:Date- jusqu’au début de Modèle:Date-), deux importants essais (Habitation du paysage et Paysage d’Oka) et, avec sa toile Ciel en automne sur le point d’être exposée au Musée des beaux-arts de Montréal : ni la critique ni les résultats de la vente de son livre ne concernent au fond le «phénoménologue». (Modèle:Harvsp).</ref>,<ref group="Note">« [I]l y a des faiblesses dans mon livre mais aucun critique n'a mis le doigt dessus. Je crois que je serai obligé d'écrire moi-même une critique pour désigner les faiblesses de ce livre ! » (Modèle:Harvsp.) Ce qu’il fera (Modèle:Harvsp.)</ref>.
De Saint-Denys Garneau a construit le livre selon un plan très minutieux : la disposition des titres et des sections n’y déterminent aucunement la disposition des poèmes. En outre, on doit constamment sortir du texte et de sa compréhension et sauter à la table des matières pour connaître les titres, les numéros ou l'ordre des poèmes, puisque dans le texte certains sont titrés, d'autres pas<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ces choix ne sont pas arbitraires<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, la table des matières de l'édition originale ayant été méticuleusement préparée par de Saint-Denys Garneau<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="Note">C’est lors d’une conférence que Marina Zito en donne l’illustration la plus frappante : « La notion de marge dans l’œuvre de Saint-Denys Garneau », Communication de Marina Zito, Istituto Universitario Orientale de Naples, au colloque Le Canada : ses marges et ses frontières, au Centre culturel d’Escaldes (Principauté d’Andorre), Modèle:Date-. Par ailleurs Modèle:Harvsp.</ref>.
Modèle:Harvsp est composé de vingt-huit poèmes et divisé en sept sections, unifiées, lorsqu'on ajoute « Accompagnement », non numéroté, à la fin de la septième section, intitulé « Sans Titre »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Aussi « Regards et Jeux dans l'espace n'est jamais présenté par Garneau comme un "recueil" mais bien comme un livre unifié. »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Et Romain Légaré, d'indiquer que ce « livre est soutenu telle une nécessité vitale par une loi indéfectible; celle de l’unité des contraires »<ref>(Modèle:Harvsp). Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Modèle:Citation bloc
On a longtemps confondu le « je » des différents locuteurs ( vivants, objets et 'autres' ) dans ce livre avec celui, plus effacé<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, du poète lui-même<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name=":4">Le difficile effort d’impersonnalisation de Garneau: Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les poèmes sont toutefois mystère suffisant<ref group="Note">Un survol des jugements extra-littéraires sur le « Personnage » de Saint-Denys Garneau: Modèle:Harvsp. Également Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Concernant la forme inédite de cette poésie<ref>Aspect formel de l’écriture garnélienne: Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>, François Hébert écrit :
« Dans un discours tout ce qu’il y a de plus dépouillé, de plus simple en surface, mais aux registres extrêmement variés, pour peu qu’on y prête l'oreille, Garneau a incrusté mille et une surprises [...]: rimes ou assonances et renvois inattendus ('chaise', double contraction phonétique et sémantique d’un 'malaise' et d'une 'chose')<ref>Décalages, retournements et palindromes de lettres ou de syllabes dans les écrits de Garneau: Modèle:Harvsp.</ref>, syntaxe heurtée ('vivre et l’art'), gambades phonétiques (de 'je' à 'jeu'<ref group="Note">Analyse clinique mais, bien à propos, de ces variations typo-graphiques sur le mot j - e - u: Modèle:Harvsp.</ref>, de 'moi' à 'joie' en passant par 'pas'<ref group="Note">Traité comme le lieu transitoire du discours social : « Cet 'haïssable moi', Garneau s'en saisit et s’en dessaisit tour à tour. À noter que le verbe 'saisir' est » (este) avec 'rejoindre' et '(re)garder', « l’un des verbes préférés de Garneau: prendre et comprendre deviennent chez lui inséparables, la main et l’œil agissant de concert », pour 1) joindre ('-ester'=ex-stasis) le monde ('fenêtre'→'pas'), puis 2) s’y-désaisir-de-soi et 3) se-laisser-'rejoindre' ('pénêtrer'[sic]) « par lui. » (Modèle:Harvsp).</ref>), brisures et bonds sémantiques (du 'corps' à 'l'âme', de 'soi' au 'monde'). [...] Le vers est le plus souvent impair. Et irrégulier, fantasque même, [...] avec ses écarts, ses variations, ses arabesques. [...] Bizarrement disposés sur la page (en escalier, irrégulièrement espacés<ref group="Note">
</ref>), les vers abondent en rimes imprévues, en allitérations astucieuses, placées comme au hasard [...] »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Inapparente complexité des poèmes: Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="Note">La composition du livre est aussi singulière et plus riche qu'il ne paraît d'abord: elle reproduit « la figure d'une spirale », où le point d'arrivée « retrouve le point de départ » pour le dépasser (cf. Modèle:Harvsp.) [ Un tel va-et-vient entre début et fin à partir d'un centre se nomme boustrophédon (Modèle:Harvsp), Garneau utilise la technique aussi dans ses Lettres (Modèle:Harvsp), et son Journal (Modèle:Harvsp.) ] Ainsi un groupe de mots (noyau restreint de syllabes homophones), répétés et légèrement modifiés, se rappellent au cours de l'œuvre, et s’amplifient (cf. Modèle:Harvsp). Cette structure progressive se superpose à la « symétrie apparente » : le parcours annulaire enserre la partie centrale du livre [...À travers quelque fenêtre magique...], où « l'espace déployé se condense dans la plus infime surface de liquidité [et] qui est [...] à la fois le pivot de l'œuvre et la loupe nous permettant d'en découvrir les détails. » (Modèle:Harvsp).</ref>.
Alain Grandbois en résume l’essentiel : « La poésie de Garneau [...] me semble fournir l'expression la plus parfaite de la plus étonnante liberté. Elle dénoue les chaînes, s’évade et rejoint l'affranchissement total. »<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref group="Note">Analyses textuelles en profondeur: Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Même si de Saint-Denys Garneau lui-même aurait été déçu de son accueil, Modèle:Harvsp est aujourd'hui considéré comme l'un des plus importants livres de la poésie québécoise<ref group="Note">(Modèle:Harvsp). À noter que Garneau était très critique de sa propre œuvre: « aucun autre poète, que je sache, ne s’est retourné si violemment contre sa poésie pour la dénoncer comme une imposture: "Qu’y a-t-il de nécessaire dans tout ce que j’ai écrit ?" se demande Garneau (Modèle:Harvsp), [et voici] les raisons [qu’il] allègue pour écarter la plupart de ses poèmes: « Pompage illégitime, verbeux et la plupart du temps mensonger, hasardeux. La première partie de mon livre n’a en moi aucune réalité véritable : c’est une flatterie en portrait. […] Un romantisme tragique qui ne peut que tromper, qui le voulait peut-être. […] illisible […] un délayage infâme […] exploitation d’une petite sensation. Dans tout cela, je me parais des plumes du paon, à quoi je n’avais aucun droit; je donnais le change en revêtant d’un aspect brillant un vide absolu. » (Modèle:Harvsp) [...] On aimerait que certains critiques se soient souvenus de cette page. » (Modèle:Harvsp).</ref>,<ref>(Modèle:Harvsp, dos de couverture). Modèle:Harvsp n’est « jamais présenté par Garneau comme un "recueil" mais bien comme un livre unifié. » (Modèle:Harvsp).</ref>,<ref>Anthologie de la poésie française du XXe siècle, de Paul Claudel à René Char, Gallimard/Poésie, 1983, p. 421-423, p. 421</ref>.
La récente déclassification de nombreuses lettres inédites de Garneau invite à une relecture de l’ensemble de sa correspondance, qui ne peut plus simplement être considéré comme un à-côté de l’œuvre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, tant elle relie tous les morceaux de celle-ci<ref name=":3">Modèle:Harvsp, dos de couverture.</ref>. Les Modèle:Harvsp forment la partie la plus massive de son œuvre (920 pages, « bien tassées »). Garneau aime écrire de longues lettres, jusqu'à épuisement physique. Il y aborde ses lectures<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, compare tel et tel compositeur, commente une exposition de peintures, raconte une anecdote, brosse un portrait<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, décrit un paysage ( déjà 'en deux couleurs' )<ref name=":7">Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>, etc : chaque fois, il 'promène ce qu'il est parmi ce qu'il y a'<ref name=":1">Modèle:Harvsp.</ref>, reconstituant avec précision « chaque instant de ce qu'il présente comme un jeu dont il est à la fois le témoin<ref name=":01">Modèle:Harvsp</ref> et l'acteur <ref>Modèle:Harvsp</ref>». Son récit se déroule « sous nos yeux telle une bande dessinée à l’aide de lignes simples<ref group="Note">
« Dans notre étang les grenouilles s’égosillent, ce qu'on appelle un concert. Voici la partition [...] »
(Dessin ['paysage sonore'], dans lettre à Claude Hurtubise, début mai 1936. Reproduit dans Modèle:Harvsp.)</ref>, à peine des esquisses. » Instant souvent « décrit avec une sensualité appuyer, narquoise, » comme si le poète prenait, force est de le constater, grand plaisir à ressentir ce qui d’ordinaire, « ne suscite que répulsion » : son récit « corrige l’impression attendue, contredit l'idée reçue » ( encore de nos jours ) qui veut que son parcours atypique « en ait été un de quasi-horreur »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="Note">(Modèle:Harvsp:) « C'est tout l’inverse, [ y ] insiste le narrateur, qui parle de son amitié pour les chauve-souris, et pour les bêtes en général, auxquelles il s’identifies sans la moindre appréhension. [...] Il joue avec elles, comme il joue avec son destinataire, déployant sous ses yeux le potentiel littéraire de la scène, qu'il émaille de quelques arabesques verbales (inventant le verbe « parvole » [soit la façon d’aller propre à une chauve-souris]). Puis la lettre bifurque vers un autre sujet, terre à terre celui-là [...] » (Modèle:Harvsp).</ref>. Dans l’espace privé de la lettre, sans la retenue imposée par la publication, De Saint-Denys Garneau aborde de façon très libre et terre à terre, la question centrale de tous ses écrits : être <ref name=":3" />.
Dans le quasi roman que son ses lettres, le héros est un « je » qui ne cesse d’interroger son rapport au monde, à autrui et à lui-même<ref name=":01" />, comme s'il n'était jamais certain d’exister vraiment<ref name=":1" />,<ref group="Note">L’être, insistait Garneau, n’est pas ce qui est : comment pourrait-il être à la fois ce qui est, et le fait même d'être pour ce qui est ? (Modèle:Harvsp.) L’être este et non pas « est ». Or ester, pour l’être, c’est 'nihiliser' – nihil-fére[r] dit Garneau – soit, le fait de reconduire à sa nullité ce qui passe pour ce qu'il n'est pas. (Modèle:Harvsp.)</ref>. On voit rarement quel est l’objet de la lettre garnélienne<ref group="Note">Le contexte, pour un groupe très restreint de lettres (dont celles à Gertie), devient clair en plaçant sur la version autographe (BAC, fonds Jean Le Moyne) la grille de Cardan rudimentaire, patiemment reconstruite.</ref>, de sorte qu’on oublie sa visée immédiate<ref name=":5">Modèle:Harvsp.</ref>. Certes, sa valeur documentaire est loin d'être négligeable, mais elle demeure secondaire. C'est la trame ontologique, en réalité, « qui motive l’écriture épistolaire<ref name=":5" />. » À lire ses Modèle:Harvsp sous la forme d’un texte suivi, on arrive à saisir la cohérence de ce personnage, pour qui « être est une activité de fiction »<ref name="ref_auto_2">Modèle:Harvsp.</ref> , et écrire, un absolu. Dans ses lettres — et comme si sa vie même en dépendait — Garneau se donne tout entier, et toujours en interrogeant la valeur de ce « don » de soi, qu’est l’écriture<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Modèle:Citation bloc
Pour l’éditeur des Modèle:Harvsp, Michel Biron, « de Saint-Denys Garneau se révèle un épistolier remarquable, tant par la qualité que par la quantité de lettres écrites en une douzaine d'années à peine »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 2020, on découvre « un épistolier passionnant qui met le meilleur de lui-même dans ses lettres, mais aussi un personnage complexe, drôle et attachant » écrit Biron, « si différent du personnage figé dans le rôle de victime qu[’on] lui avait attribué, si différent aussi d’un Garneau austère et triste [...] »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>
. Ses lettres sont « tout à la fois une sorte de roman [...] et une forme d’essai<ref name=":7" />. » Elles racontent « l’histoire d’une vie avec une intensité, une lucidité et une acuité supérieures à tout ce que les amis de Garneau ou les commentateurs de son œuvre ont tenté de faire » et cette vie « vibre de partout. »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref group="Note">
De Saint-Denys Garneau a vécu intensément, surtout dans la période qui va de 1929 à 1938, durant laquelle il s'est lancé à corps perdu dans l'écriture. Bien que l'influence de courtes études en philosophie se fasse sentir dans ses articles et essais ( Modèle:Harvsp )<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref> son Modèle:Harvsp et ses nombreuses Modèle:Harvsp<ref>De Saint-Denys Garneau, Modèle:Harvsp, 1995, Modèle:Nb p. Ouvrage « [c]ulturellement inestimable » épuisé dès sa parution mais non réimprimé par l'éditeur qui comprend, notamment, tous les articles et essais de Garneau. Il ne doit pas être confondu avec la THÈSE du même nom (Modèle:Harvsp), qui est son complément.</ref>,<ref>De Saint-Denys Garneau, Modèle:Harvsp, 2012, Modèle:Nb p. Il est à noter que cette édition est la seule à reproduire tous les textes retrouvés des cahiers de Garneau : y compris les lettres, articles et poèmes, qui sont exclusifs au Journal.</ref>,<ref>De Saint-Denys Garneau, Modèle:Harvsp, 2020, Modèle:Nb p.</ref>, « toutes ses études ne seraient rien si de Saint-Denys Garneau n’avait fait œuvre de formation personnelle<ref>Modèle:Harvsp.</ref> [pratique qu'il nomme non sans humour, 'phylosophie' sic]. Pour lui, la quête « intellectuelle » est basée sur la quête ontologique<ref name=":14">À cet égard: Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="Note">Le poète n'adhère pas du coup à une ortho-doxa 'onthologique [sic]'. (Modèle:Harvsp.) Là comme ailleurs, l’expérience lui sert seule de guide.</ref> [c'est-à-dire sur une « recherche de l'être »<ref name=":13">De l’abandonnement de l’être en général, confer: Modèle:Harvsp.</ref>] qui embrasse l’aventure spirituelle et artistique », écrit l’éditrice des Modèle:Harvsp Giselle Huot<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Aussi « son œuvre ne saurait être « comprise » ou [pire] « expliquée » sans accorder une grande part à cette aventure ontologique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, qui en est, du moins en ce qui concerne de Saint-Denys Garneau, l’alpha et l’oméga. »<ref>(Modèle:Harvsp). Voir son ultime article « Les Cahiers des poètes » publié en 1938 dans L’action nationale (signé: de Saint-Denys GARNEAU) Modèle:Harvsp, p. 118-125.</ref> Modèle:Citation bloc
La distinction entre les écrits destinés à la publication et les écrits intimes ne fonctionne guère dans le cas de Garneau<ref>Modèle:Harvsp.</ref> : les Modèle:Harvsp<ref group="Note">
Fichier:De Saint-Denys Garneau, Œuvres.jpgŒuvres 1971, 1320 p. Ce classique, épuisé mais non réimprimé, comprend notamment toutes les variantes des poèmes de Garneau (p. 1050-1110).
</ref> réunies en une édition princeps de Modèle:Nombre en 1971 n’avaient d’ailleurs pas été publiées du vivant de l’auteur, qu’il s’agisse des poèmes "retrouvés"<ref>Spécificité des poèmes "retrouvés": Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, du Journal ou des lettres<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Or ces mêmes œuvres en comptent, aujourd'hui, tout près du double : autant de pages "retrouvées" ou tout récemment déclassifiées, qui, finalement, forment un « Tout » d’une singulière cohérence<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Biron remarque : « la presque totalité des écrits de Garneau, c’est là un fait exceptionnel dans l’histoire de la littérature moderne, échappent à la sphère publique. »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Modèle:Citation bloc Hébert souligne pour sa part que de Saint-Denys Garneau « a su dire l'essentiel en peu de mots, avec une terrifiante et admirable authenticité » puis, « le taire, pour nous le laisser retrouver. »<ref group="Note">« Garneau s’est expliqué à lui-même les raisons qui l’ont amené à se détourner de la poésie. […] Dans une longue entrée du Modèle:Harvsp datée du Mardi gras 1938, Garneau se livre à une critique radicale de ses poèmes. C’est une page extraordinaire, dont je ne connais aucun équivalent […] » (Modèle:Harvsp). Modèle:Harvsp.</ref>.
Yvon Rivard constate : « De Saint-Denys Garneau est mort à l'âge de trente et un ans, en 1943. Il a connu depuis sa mort un long purgatoire dont il émerge lentement depuis quelques années [...] La plupart des écrivains québécois préféraient au 'mauvais pauvre' de De Saint-Denys Garneau (cf. Modèle:Harvsp.) des œuvres de révolte, de libération, d'affirmation. [...] On comprend que plusieurs se soient détournés de ce poète qui a refusé tous les subterfuges et toutes les consolations que lui offraient la littérature, la religion ou le pays. De Saint-Denys Garneau n'écrit pas pour affirmer sa singularité, il écrit pour essayer de trouver une réponse à la seule question qui importe [...] Quand il cesse de publier, ce n'est pas par révolte ou par déception, c'est que le silence<ref name=":01" /> lui est apparu comme la seule façon d'être. »<ref group="Note">« En 1993, a eu lieu a l'université McGill une journée d'hommage à Garneau pour le cinquantenaire de sa mort, Fernand Ouellette et Gaston Miron, à qui j'avais demandé de participer à cette journée, ont décliné l'invitation à peu près pour les mêmes raisons : jadis, nous ne voulions pas nous reconnaître en Saint-Denys Garneau, nous lui préférions [...] tout autre écrivain qui nous promettait la libération. Mais aujourd'hui, me dit Miron, je reconnais que Saint-Denys Garneau est notre plus grand poète. » (Modèle:Harvsp).</ref>.
Entre 1929 et 1939, peut-être au-delà, de Saint-Denys Garneau tient son « Journal » formé d'environ huit cahiers<ref name=":2">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Selon François Dumont : « La diffusion du Modèle:Harvsp souleva jusqu'en 2012 divers obstacles, notamment la censure, et la volonté des amis d’« élaguer » et, de classer les textes selon leurs principes esthétiques », alors que de Saint-Denys Garneau lui-même aurait d'emblée recherché un désordre dans ses texte<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il ajoute que « La diversité des genres pratiqués et la dimension littéraire de plusieurs d’entre eux font que le mot "journal" ne rend pas compte de sa nature particulière »<ref name=":2" />. À tenter de caractériser les formes que de Saint-Denys Garneau a expérimentées dans les cahiers qui nous sont parvenus <ref>Modèle:Harvsp.</ref> — de l’examen de conscience à la fiction, en passant par la lettre, les méditations sur l’art, et le poème : « Il ressort de cet examen que Garneau a progressivement mis en relation le discours réflexif avec les ouvertures qu’offraient la poésie et la fiction : une dynamique se développe entre le bilan et l’esquisse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, pour aboutir à une forme d’écriture qui intègre divers aspects du Modèle:Harvsp »<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Citation bloc On remarque une unité dans la diversité des formes empruntées par de Saint-Denys Garneau : « Au bout de son cheminement, de Saint-Denys Garneau arrive à se dégager des conventions littéraires pour trouver une forme totalisante<ref name="ref_auto_2" /> ( mais toujours fragmentaire<ref name=":01" /> ) par laquelle poésie et fiction sont liées à l’existence ». Dumont note que tout en illustrant « des dimensions de l’écriture du cahier qui transforment les visées habituelles du journal intime […] », les cahiers relèvent « d’une forme erratique et heuristique qui est sans doute plus proche de l’essai tel que l’entendait Montaigne que de ce que le mot "essai" a fini par désigner aujourd’hui »<ref name=":2" />,<ref group="Note">Du texte « Le mauvais pauvre va... etc. » [Lə/mo/vε/po/v(r)vα→Le mot vêt peau va... etc.], Jacques Brault confiera : « Qui saura jamais s[’il] n'est pas une trouvaille ou tout au moins une petite clarté ? Quoiqu'il en soit : ce fameux texte du "Mauvais pauvre" que souvent on a lu de façon morale et même moralisatrice, c'est un texte de prise de conscience que je trouve encore extraordinaire et même indépassé dans la littérature québécoise. » (Jacques Brault, dans « L'art d'Accompagner : le Journal de De Saint-Denys Garneau », op cit p. 9)</ref>.[[File:De Saint-Denys Garneau - Le mauvais pauvre va parmi vous Avec son regard en-'essous.jpg|thumb|centre|upright=1.8|« Le mauvais pauvre va parmi vous Avec son regard en-dessous. » Feuillet 64 du manuscrit<ref group="Note">[[File:De Saint-Denys Garneau - Un exemple de glissements d'un mot à un autre par le son.jpg|thumb|centre|upright=2.5|(En couleurs:) Un exemple de permutations, d’assonances, d’allitérations, de paragrammes, de répétitions de phonèmes et de glissements d'un mot à un autre par le son, l'étymologie ou le sens, dans les textes garnéliens : «Le mauvais pauvre...» Premier paragraphe (Modèle:Harvsp.)]]</ref>,<ref>LMS-0207, boîte 1, ch. 9, Cahier VIII, p. 34. Fonds Hector de-Saint-Denys Garneau. Bibliothèque et Archives Canada.</ref>.]]
L'éducation en arts visuels de De Saint-Denys Garneau se fait lorsqu'il fréquente l'École des Beaux-Arts entre 1924 et 1927, l’atelier d’Edwin Holgate en 1932, mais surtout par une formation personnelle<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Il est principalement connu pour ses paysages<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, mais il a aussi réalisé des portraits et des nus, travaillant à la fois l’huile, le fusain et l’aquarelle<ref group="Note">Sur la critique d’art et la production picturale: Georges Cartier, « Catalogue des peintures, aquarelles, pastels et fusains de Saint-Denys Garneau », Annexe dans Bio- Bibliographie de Saint-Denys Garneau, Préface de Robert Élie, Montréal, École de bibliothécaires, 1952, p. 70-74 (premier inventaire partiel de 30 œuvres) ; Georges Cartier, « Paysages de Saint-Denys Garneau », L’Action universitaire, vol. 20, no 1 (octobre 1953), p. 26-34 ; Georges Cartier, « Paysage de Saint-Denys Garneau », Lectures, vol. 10, no 5 (janvier 1954), p. 196-201 ; Jean-Pierre Duquette « Saint-Denys Garneau dessinateur et peintre », Littératures no 12; et Saint-Denys Garneau parmi nous, 1994, p. 45-51 ; François Hébert, « Paysage sans cadre », Liberté, vol. 37, no 1, 223 (février 1996), p. 81-90.</ref>.
Selon Giselle Huot : « S'il n'a pas eu le temps de développer un style propre contrairement aux autres peintres de sa connaissance, son œuvre picturale n'est pas sans mérite. »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ces œuvres jettent un éclairage particulier sur ses poèmes, et inversement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. D'après ses lettres, son activité de peintre occupait une grande partie de sa vie intellectuelle et créatrice<ref group="Note">
</ref>. Il n'a exposé que trois fois de son vivant.
Fichier:De Saint-Denys Garneau IMPRESSION DE NUIT.jpg« [...] impression de nuit dans une rue étroite de l’est. J'ai peint cela samedi d’après une impression que j'ai eu la nuit précédente. J'y ai surtout étudié une diffusion de lumière éblouissante. » (Lettre à Françoise Charest. Dimanche, 10 mai 1931<ref>Modèle:Harvsp.</ref>)
Postérité
Durant la seule période 1937–1993, la production littéraire québécoise dédiée à de Saint-Denys Garneau se chiffre à 625 titres selon les calculs de Sylvain Gagner : « soit, en moyenne 10,9 nouvelles entrées par an, ce qui est considérable. La production atteint presque une publication par mois (0,9 en fait). Cet énorme corpus critique constitue probablement l’un des plus volumineux pour un auteur québécois. »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="Note">« [L]es commentaires de l’œuvre garnelienne n'ont cessé de se multiplier pour produire un énorme méta-discours. Le "Personnage" Saint-Denys Garneau – sans doute plus que l'œuvre – s'est vu investi d'un rôle majeur dans l’évolution de l’histoire littéraire québécoise. [...] On remarque aussi, malgré la variation des moyennes annuelles, une certaine constance des publications autour de Saint-Denys Garneau. Sur I'ensemble des periodes étudiées [1937–1993], la production critique atteint en moyenne presqu'une publication par mois. [...] Notons enfin que le Personnage, mythifié et dénaturé dans son essence, a pris plus d'importance que l'œuvre littéraire. » (Modèle:Harvsp).</ref>,<ref>On peut prendre connaissance de la riche tradition critique des études garnéliennes dans Modèle:Harvsp.</ref>. de Saint-Denys Garneau est également lu en France, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, mais aussi dans les pays non francophones où il a été traduit<ref>D’abord en ukrainien [1972], roumain [1976] et hongrois [1978]. (Modèle:Harvsp).</ref>,<ref group="Note">Alors « que la lecture des poètes francophones du Québec en anglais est rare, […] » remarque Edward D. Blodgett, « Saint-Denys Garneau continue à être un des poètes les plus fréquemment traduits. » (Modèle:Harvsp. Voir aussi : Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp). On note aussi que « de Saint-Denys Garneau est de loin le plus traduit en espagnol. » (Modèle:Harvsp). Pour plus d’information bibliographique, consulter les bases de données TEPOQAL I et II. Voir également l’article pionnier d’Eva Kushner : Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il est également reconnu par ses pairs comme une figure incontournable de la poésie québécoise<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'écrivain Gilles Marcotte, le critique littéraire Robert Melançon, et le poète Gaston Miron, le considèrent comme « le plus grand poète québécois »<ref group="Note">Gilles Marcotte va jusqu’à dire dans ses Entretiens : « On peut soutenir que depuis quelques années c'est l'œuvre de de Saint-Denys Garneau qui est lue avec ferveur, qui ouvre les horizons les plus larges, qui pose les questions fondamentales. Je ne suis pas loin de penser, certains jours, qu'il est notre plus grand écrivain. » (Modèle:Harvsp). Robert Melançon : « Garneau est le plus grand des écrivains québécois [...] » (Modèle:Harvsp). ETC.</ref>,<ref>Cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. L'écrivain Jacques Brault affirme que « nous ne savons rien des dernières années de l’écrivain, dans une solitude qu’il semble avoir âprement défendue comme le donne à penser sa dernière lettre laconique à ses amis<ref>Confer Modèle:Harvsp.</ref>. Qui pourrait affirmer qu'il n'y a pas atteint à cette tranquillité de l’âme, à cet abandon de soi qui s'ouvre fugacement dans quelques poèmes ? »<ref name=":4" />,<ref group="Note">
Depuis 1998, la bourse Hector-De Saint-Denys-Garneau (1769G), volet création, récompense la meilleure création littéraire en poésie. Elle s'adresse aux étudiants inscrits à l’Université Laval et vise avant tout à stimuler leur créativité. Offerte à chaque année, la bourse de 1000$ est payé à parts égales par le Fonds de-Saint-Denys-Garneau et par la Fondation de Saint-Denys-Garneau.
Prix international Saint-Denys-Garneau
Le Prix international Saint-Denys-Garneau [sic], d’une valeur de 500$, salut la qualité et l’originalité d'un livre d'artistes. Créé en 2002 par la Corporation Champs Vallons, un organisme à but non lucratif, en collaboration avec les éditions Bell’Arte, maison du livre d’artistes, il vise à faire découvrir le livre d'artiste et les créateurs québécois, canadiens et étrangers en lien avec la francophonie.
Prix Louis-Muhlstock
Créé par le peintre en 1998, le Prix Louis-Muhlstock, consistant en une bourse de 500$, est offert à un étudiant du Département d'études françaises de l’Université de Montréal, pour récompenser le meilleur essai sur de Saint-Denys Garneau.
Toponymes
Fichier:De Saint-Denys Garneau, La liseuse.jpgDe Saint-Denys Garneau, Sans titre [La liseuse]. Huile sur toile, 17 × 12,7 cm. (Collection Bibliothèque Anne-Hébert, Municipalité de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier)
Le chemin de la Liseuse est une piste cyclable et skiable qui passe dans la municipalité de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier puis longe la rivière Jacques-Cartier. Son nom fait référence à une toile de De Saint-Denys Garneau<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, et partant, à Anne Hébert. Outre une reproduction de cette œuvre, on y retrouve quatre poèmes qui reflètent la créativité que ces lieux peuvent favoriser. Dans la municipalité même se trouve l’école secondaire De Saint-Denys Garneau.
Poèmes mis en musique ( 1968–1998 )
Bruce Mather, Madrigal n°1, paroles de De Saint-Denys Garneau, [Et mon regard part en chasse]. Commande de Ten Centuries Concerts, et de la Commission des celébrations du centenaire du Canada. Création: Toronto, 16 avril 1968. Mary Momson, soprano, Patricia Rideout, contralto, Robert Aitken, flûte, Judy Luman, harpe, William Kuinka, mandoline, Andrew Benac, violon et Donald Whitton, violoncelle.
Bruce Mather, Madrigal n°2, [Figures à nos yeux]. Pour soprano, contralto, flûte, harpe, violon, alto et violoncelle, 10 min, Montréal, mars-juin 1968. Commande du Stratford Shakespearian Festival. Création: Stratford Festival, 27 juillet 1968, Margaret Zeidman, soprano, Muriel Greenspon, contralto, sous la direction de Bruce Mather. (Paris, Éditions Jean Jobert, 1970.)
Jean Papineau-Couture, Paysage en deux couleurs sur fond de ciel. Pour huit voix chantées, huit voix parlées, flûte, hautbois, clarinette, basson, cor, deux violons, alto, violoncelle, contrebasse, piano, harpe, percussion, 12 min, Création: Zagreb, Yougoslavie, 9 mai 1969. Chœur et ensemble de la radiodiffusion-télévision de Zagreb, sous la direction d'lgor Kuljeric.
Serge Garant, Cage d'oiseau. Pour voix et piano (Création de 1963, Montréal, accompagné d'une choregraphie de Jeanne Renaud) Toronto, Berandol Music, 1969.
Bruce Mather, Madrigal n°3 (poem of Saint-Denys Garneau). Pour contralto, marimba, harpe et piano, 23 min, Commande de la Canadian Broadcasting Corporation. Création: Toronto, CBC Toronto Festivai, 21 juillet 1971, Patricia Rideout, contralto, Judy Lornan, harpe, John Engelmui, marimba, et Bruce Mather, piano.
Alain Gagnon, Que je t'accueille [Accueil], op. 15, pour voix moyenne et piano, 1968, Étiquette Radio Canada International, 1973, n° 393, Bruno Laplante, baryton, et Louis-Philippe Pelletier, piano.
Bruce Mather, Madrigal n°4, pour soprano, flûte, piano et bande, 11 min 45. Création: Montréal, Université McGill, 13 avril 1973, Lyrics Arts Trio: Roben Aitken, flûte, Mary Momsson, soprano, et Marion Ross, piano.
Serge Garant, Cage d'oiseau, pour voix et piano. Exécution: Paris, 1974, Berthe Kal, soprano, et Jacqueline Mefano, piano.
Denys Bouliane, Quatre chants de Saint-Denys Garneau, pour soprano, violoncelle et piano, 24 min, Montréal, Centre musical canadien, 1975.
Charles M. Wilson, Six Choral Pieces. Text by Saint-Denys Garneau (translated by John Glassco), pour choeur à quatre voix mixtes et flûte, 20 min, Toronto, Canadian Music Centre, 1976.
Charles M. Wilson, Les Solitudes. Text by Saint-Denys Garneau (translated by John Glassco), A song cycle for baritone and piano, Toronto, Canadian Music Centre, 23 mai 1976.
Serge Garant, Et je prierai ta grâce, pour voix et piano, 1952, et Cage d'oiseau, pour voix et piano, 1962. Anthology of Canadian Music Music, Radio Canada International, 1978, Jean-Paul Jeannotte, ténor,' Pauline e Vaillancourt, soprano, et Louis-Philippe Pelletier, piano, Étiquette Doberman-Yppan, Société Radio-Canada, DO 133, 1992.
Anne Lauber, Quatre mélodies de De Saint-Denys Garneau, pour tenor, soprano et piano, 1979.
Jean Vallerand, Quatre poèmes de Saint-Denys Garneau, pour voix et piano, Anthology of Canadian Music, Radio Canada International, 1984.
Jean Chatillon, Premier livre de mélodies. La voir des feuilles, Flûte et Rivière de mes yeux de De Saint-Denys Garneau, pour voix et piano, Éd. Jacques Ostiguy, 1985.
Denis Dion, À propos de Saint-Denys Garneau, pour choeur (douze voix) a cappella, Montréal, Centre musical canadien, septembre 1993.
Violaine Corradi, Saint-Denys Garneau’, lus par Paul-André Bourque, musique Violaine Corradi, Montréal, Éditions du Noroît/Productions Transversales, 1993.
Serge Garant, de Saint-Denys Garneau: Mélodies, Pour voix et piano, Étiquette Doberman-Yppan, DO 146, 1996.
Villeray, Musique sur de Saint-Denys Garneau, Réalisation Villeray, Productions Saint-Denys, 1998, 62 min. Douze musiciens invidividuels. Dix-huit poèmes mis en musique.
Manuels et histoires des littératures ( 1964–1989 )
{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} B. K. Sandwell, « Saint-Denys-Garneau », S .H. Steinberg (ed.), Cassell 's Encyclopaedia of Literature, New-York/London, Cassell, 1964, p. 1793-1794.
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